Un article récent de Carillo et coll. Dans l’European Heart Journal (2011) rapporte ce chiffre préoccupant.

On savait depuis longtemps que la cocaïne, lors d’usages répétés, provoque des accidents cardiaques. Expérimentalement , on observe que, d’une part elle est vasoconstrictrice, diminuant le débit coronaire, et que d’autre part elle est thrombogène, cause de coagulation intravasculaire. Si on y ajoute ses effets toxicomanogènes, on comprend aisément qu’elle ait été supprimée de la pharmacopée.

Elle revient par le biais de son utilisation illicite plus grave que jamais : la raison en est simple et résulte de son utilisation par voie intraveineuse.

Le toxicomane, à la recherche d’un effet immédiat et intense, l’injecte sous forme d’un bolus, injection rapide flash.
Ce bolus atteint le cœur avant le cerveau et avant d’être dilué dans la masse du sang circulant ; la dose totale injectée est en contact direct avec le tissu cardiaque qui reçoit la dose maximale.

Utilisée par voie veineuse, en flash, elle est beaucoup plus toxique, ce qui explique l’observation de ces cardiologues et l’apparition de ces nouveaux accidents.

Jean-Paul Tillement