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Cannabiz’ness

Le lobby de l’alcool

« Si les cigarettiers se saisissent de toutes les opportunités, les alcooliers avaient ouvert la voie.

Le propriétaire de la bière Coronale groupe américain de spiritueux Constellation Brands [Dont les premiers actionnaires s’appellent également Vanguard, Capital Group, State Street et BlackRock], avait fait sensation en 2018 en déboursant près de 4 milliards de dollars pour monter au capital de la société canadienne Canopy Growth [Une entreprise canadienne spécialisée dans la production et la distribution de cannabis à usage médical qui a vu son bénéfice exploser de 660 % en 2017.] et en détenir 38 %.

Il a été suivi par le géant de la bière AB Inbev (Budweiser, Stella Artois…) qui a dévoilé son partenariat avec Tilray. [Coopération rompue par la suite. Pour l’origine de la firme, voire notre section sur Peter Thiel. En 2018, Tilray a signé un accord de coopération avec le géant pharmaceutique NOVARTIS.]

L’entreprise britannique DIAGEO (Bailey’s, Johnnie Walker, Smirnoff, Guinness…) a fait état de ses démarches pour entrer sur le marché des boissons faites à partir de cannabis. L’entreprise aurait rencontré au moins trois sociétés canadiennes de cannabis pour discuter de la possibilité de créer de nouvelles boissons infusées. Heineken a lancé une bière infusée au cannabis pour l’instant commercialisée uniquement aux Etats-Unis.

Bien que Pernod Ricard n’ait pas l’intention de s’impliquer dès aujourd’hui dans le cannabis, le géant français surveille les évolutions du marché : ‘Nous regardons de près ce marché. Même si, à ce stade, il est encore difficile de se prononcer. Mais il y a une vraie question à se poser’, déclare Alexandre Ricard, PDG de l’entreprise.

Tout comme les cigarettiers, les alcooliers avancent leurs pions pour être dans la meilleure position possible lors de l’ouverture du marché du cannabis récréatif, ouverture qu’ils considèrent comme inévitable ». [1]

Le problème cependant, pessimisme culturel oblige, c’est que les auteurs de Décryptages finissent, hélas, par plaider pour la légalisation, car « Rien ne serait plus dommageable pour la santé publique que de laisser les acteurs économiques décider seuls du cadre de la commercialisation du cannabis. Si les acteurs de l’addictologie et de la santé publique sont unanimement en faveur de la légalisation du produit – les inconvénients de la prohibition étant bien supérieurs aux prétendus bénéfices d’une répression en réalité inefficace sinon inopérante –, il importe de ne pas être naïfs par rapport aux grandes manœuvres d’acteurs économiques, notamment les cigarettiers et les alcooliers, dont les pratiques ne sont pas marquées par le souci évident et premier de protéger notre santé ».

Par conséquent, « Les autorités de santé et les acteurs de santé publique doivent se préparer concrètement à répondre sur tous les plans pour proposer les conditions concrètes de la légalisation du cannabis afin d’éviter qu’elles ne soient définies selon des logiques uniquement économiques ».

 Conclusion

Emmanuel Macron devra donc trancher. Où il continuera à se plier aux caprices de ses amis banquiers d’affaires et autres gestionnaires d’actifs pour qui la légalisation du cannabis est désormais impérative, ou il transforme simplement les paroles qui sortent de sa bouche en action, notamment lors de son entretien au Figaro en avril 2021 où il reconnaissait que les trafics de stupéfiants « explosent » et « forment la matrice économique de la violence dans notre pays ». « Les éradiquer par tous les moyens est devenu la mère des batailles, puisque la drogue innerve certains réseaux séparatistes mais aussi la délinquance du quotidien, y compris dans les petites villes épargnées jusqu’ici. Ne laisser aucun répit aux trafiquants de drogue, c’est faire reculer la délinquance partout », avait-il souligné. « À l’inverse de ceux qui prônent la dépénalisation généralisée, je pense que les stups ont besoin d’un coup de frein, pas d’un coup de publicité. Dire que le haschich est innocent est plus qu’un mensonge ».

Au boulot donc M le Président, car l’histoire jugera vos actes, pas vos belles paroles.

Source : Source : Karel Vereycken

Drogues : quels sont les moyens de prévention mis en œuvre par le gouvernement ?

Drogues : quels sont les moyens de prévention mis en œuvre par le gouvernement ?

La MILDECA a pour mission de lutter contre toutes les addictions. © Thierry LINDAUER

L’affaire Palmade a mis sur le devant de la scène la problématique de la drogue en France. La MILDECA (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives) supervise la prévention des toxicomanies. Entretien avec son président, le docteur Nicolas Prisse.

 Quelle est la situation en termes d’addictions et notamment auprès des jeunes ?
« D’après des enquêtes de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives, l’usage de cannabis est en net recul : 9,1 % des élèves de 3e l’ont expérimenté en 2021, soit presque trois fois moins qu’en 2010 (23,9 %). En ce qui concerne la cocaïne, il n’y a pas de nouveaux chiffres comparatifs pour l’instant (les derniers datent de 2017, ndlr), mais il faut noter que 2,7 % des jeunes de 17 ans ont expérimenté la cocaïne en 2017. Chez les 18-64 ans, 5,6 % l’ont expérimenté et 1,6 % sont des usagers dans l’année. La consommation de ce type de drogue, qui est nul doute en augmentation, n’est pas inéluctable, mais l’affaire est sérieuse. » 

Pêche miraculeuse de plus de deux tonnes de cocaïne sur une plage de la Manche

Quelles sont les solutions apportées par le gouvernement ?
« Nous mettons en place des actions dont la stratégie est d’éviter tous les types d’addiction, sans cibler une drogue en particulier. Nous réalisons des programmes de prévention fondés sur le renforcement des compétences psychosociales au sein des établissements scolaires. L’idée est que les jeunes se sentent mieux avec eux-mêmes, mieux avec les autres et avec leur environnement. Ils développent ainsi leur confiance en eux, un certain esprit critique et la capacité de dire non. Ces programmes sont adaptés en fonction de l’âge des élèves. »

Ces programmes font aussi de la prévention…
« Tout à fait, ils ont aussi pour ambition d’informer sur les dangers de la consommation de toutes les substances addictives. Par exemple, il est important de rappeler que le cannabis d’aujourd’hui n’a rien à voir avec celui qui circulait il y a trente ans. Il est 3 à 4 fois plus concentré et il génère des troubles graves. Il peut engendrer des répercussions sur les cerveaux des adolescents qui sont en construction. »

Quelles sont les mesures pour lutter spécifiquement contre la cocaïne ?
« Il y a tout d’abord l’action du gouvernement avec la lutte contre tous les trafics. Nous n’avons jamais saisi autant de cocaïne ces derniers temps. Même si la production et la circulation de ce stupéfiant ont augmenté, le travail des forces de l’ordre est encore plus efficace. Ensuite, nous avons choisi une communication ciblée auprès de groupes à risque.

Nous avons élaboré un partenariat avec des lycées professionnels de la restauration. Le dispositif ESPER a aussi été lancé auprès d’entreprises, organisations, associations (etc.) afin de lutter contre les conduites addictives en milieu professionnel et de sensibiliser les employeurs sur les risques psycho-sociaux et le bien-être au travail. Nous collaborons également avec le collège de médecine générale et d’autres professionnels de santé afin que chacun puisse agir en conséquence. » 

Photo d’illustration SALESSE Florian  

Plus de 156 tonnes de drogues saisies en 2022, dont 27 tonnes de cocaïne : « La mère de toutes les batailles »

Marie Jauffret-Roustide : « Prévenir et moins moraliser les consommateurs »

Marie Jauffret-Roustide est sociologue, chercheuse à l’INSERM et spécialiste de la politique de lutte contre les drogues.

 » Notre pays est le 2e d’Europe sur 34, où l’on consomme le plus de cannabis, alors même que nous avons une des politiques les plus répressives du continent. Cela montre que la répression ne marche pas, c’est contre productif. Pour exemple, au Portugal, qui a dépénalisé l’usage de toutes les drogues en 2001, on constate qu’il y a trois fois moins de consommateurs de cannabis que dans l’Hexagone, d’après l’Observatoire européen des drogues « , détaille Marie Jauffret-Roustide.

Cette sociologue souligne qu’en France, les consommateurs sont stigmatisés et accusés d’être à l’origine de nombreux maux alors qu’il serait plus utile de les sensibiliser sur les risques sanitaires encourus en consommant ce type de substance. « Il faudrait une approche moins moralisatrice. Prenez l’exemple du tabac. Il n’est pas interdit, mais sa vente est encadrée par la loi avec une prévention prononcée comme les images chocs sur les paquets de cigarettes. Du fait qu’il ne soit pas prohibé, il est aussi moins tabou d’en parler, notamment pour les jeunes avec leurs parents. »

L’exemple du Canada

En octobre 2018, le Canada a créé un cadre juridique strict pour contrôler la production, la distribution, la vente et la possession de cannabis.
 » Sa consommation est interdite aux moins de 21 ans et la vente de ce produit à des mineurs est fortement réprimée par la loi, plus qu’en France. L’idée est de punir le trafic et non les consommateurs. La vente est contrôlée par le pays et l’argent collecté est réinvesti dans la prévention et la prise en charge des personnes au comportement addictif.  » 

premium Conduite sous stupéfiants = permis retiré ? Pourquoi c’est loin d’être aussi simple que le dit Gérald Darmanin

La sociologue rappelle également que si les drogues doivent être une préoccupation majeure, il est nécessaire d’êtres très vigilant sur d’autres substances comme l’alcool. Elle précise qu’ »un jeune sur 2 de 17 ans a connu au moins une alcoolisation ponctuelle importante dans le mois d’après l’OFDT. « 

Stéphanie Merzet 

Source

Le cannabiz’ness

Alcooliers et cigarettiers, un fric de dingue

La cigarette accueillant le joint de marijuana sur son manège : « Il est grand temps que tu me re-joint »

Absente de la grande presse, la vaste offensive des producteurs (avant tout américain) d’alcool et de tabac vise à affaiblir et abolir au niveau mondial cette horrible « prohibition » anti-drogue.

Cette prohibition règne évidemment avant tout dans les pays autocratiques, en particulier dans les pays membres des BRICS qui ne cessent de faire reculer la pauvreté en produisant de la nourriture et des biens industriels. Et là, où la « démocratie occidentale » l’emporte, soudainement l’engouement pour la drogue s’envole. Chacun ses valeurs, n’est-ce pas…En bleu, les pays qui légalisent le cannabis. En jaune ceux qui le légalisent pour usage thérapeutique. en rouge, les pays ou cela reste interdit. En Rose, pays où existe une certaine tolérance.

Suite aux pertes subies sur le recul de la consommation de l’alcool et du tabac, ils ont misé gros sur le « marché émergent » du cannabis où ils comptent se refaire une santé (financière) au détriment de celle de nos enfants.

Un article paru le 4 avril 2022 dans Open Secrets sur les activités de lobbying de l’industrie de la drogue rapporte :

Le géant des boissons (40 milliards de dollars) Constellation Brands [dont les principaux actionnaires sont les grands gestionnaires d’actifs Vanguard, Capital Group, State Street et BlackRock], a dépensé $240 000 en lobbying pour la légalisation de la marijuana. La société détient une participation de 36 % dans Canopy Growth Corp, qui a engagé deux lobbyistes pour un montant de $650 000, et a dépensé $180 000 pour engager K&L Gates, pour promouvoir la légalisation du cannabis au niveau fédéral. Sur son site Internet, Canopy se présente comme ‘une société de cannabis de premier plan au niveau mondial, dont l’objectif est de libérer le pouvoir du cannabis pour améliorer les vies’.

En 2021, poursuit Open Secrets« les sociétés de tabac British American Tobacco et Altria Group ont dépensé près de $2,1 millions et $6,6 millions en lobbying, notamment pour la loi MORE (Marijuana Opportunity Reinvestment and Expungement) ».

Voyant passer la moitié des Etats américains à une forme de dépénalisation de fait, le géant Amazon.com, le 25 janvier 2022, s’est déclaré en faveur de la loi MORE et souhaite travailler avec tout ceux qui y sont favorables : « Nous sommes enthousiasmés par l’élan notable dans le pays pour reconnaître que le statu quo actuel est injuste et intenable. Nous sommes impatients de travailler avec le Congrès et d’autres partisans pour obtenir la réforme nécessaire des lois nationales sur le cannabis ».

 Philip Morris, Altria, Marloboro et InBev

A propos de cette métamorphose du lobby de l’alcool et du tabac en lobby du cannabis, un article de Forbes intitulé « How Tobacco Giant Altria Is Becoming A Cannabis Company » (Comment le géant du tabac Altria devient une entreprise de cannabis) avait déjà tiré la sonnette d’alarme en février 2021.

Derrière le nom sympathique Altria (acronyme qui résonne comme le mot altruisme) se cache depuis 2003 le fabricant américain des cigarettes Philip Morris et Marlboro, avec près de 23 milliards d’euros de chiffre d’affaires, le plus grand cigarettier du monde. Altria détient également une participation de 10 % dans le géant mondial de la bière Anheuser-Busch InBev.

Les principaux actionnaires d’Altria sont une fois de plus les géants de la gestion d’actifs : Capital Group (14,75%), Vanguard Group (7,89%), State Street (3,78%) et BlackRock (2,16%). Ils sont connus comme The Big Three et « chassent en meute ».

Cet oligopole, en détenant entre 15 à 20 % des principales entreprises cotées à la bourse de New York et de Paris, tient la haute main sur le complexe militaro-industriel, les grandes banques, les agences de notation, la grande distribution, les médias, etc. Hier, ils nous ont inventé la « Finance Verte », mais tout comme la Mocro-mafia aux Pays-Bas en bas de l’échelle, ils semblent avant tout accros aux gros rendements financiers.

En avril 2019, le site financier The Motley Fool annonçait : « L’industrie de la marijuana est pleine d’enthousiasme, et la performance récente des actions de cannabis le prouve. Jusqu’à mercredi dernier, le 20 mars, l’ETF Horizons Marijuana Life Sciences, le tout premier fonds négocié en bourse (tracker) spécialisé dans le cannabis, a gagné 67 % depuis le début de l’année, ce qui a fait exploser toutes les autres industries et le S&P 500 au sens large ».1970 : mémo interne du patron de Philip Morris.

Forbes note que le processus a passé un cap :

Les rumeurs d’un coup d’Etat du Big Tobacco pour s’emparer de l’industrie du cannabis ont tourbillonné pendant des années dans les cercles de la légalisation de la marijuana et de l’industrie du cannabis. Et maintenant, il semble que cela se produise, bien que lentement, au grand jour, et sous une forme similaire à d’autres techniques des grandes entreprises : acquisition, propriété intellectuelle et lobbying pour une réglementation favorable.

Dès 1970, dans un mémorandum interne sur le cannabisGeorge Weissman, président de Philip Morris, avait écrit :

Bien que je sois opposé à son utilisation, je reconnais qu’il pourrait être légalisé dans un avenir proche […] Ainsi, sous ces grands auspices, nous devrions être en mesure d’examiner : 1. Une concurrence potentielle, 2. Un produit possible, 3. Pour le moment, coopérer avec le gouvernement.

Plusieurs opérations d’Altria indiquent sa conversion en cannabusiness :

  • En 2016, Philip Morris a investi $20 millions dans Syqe Medical, une entreprise israélienne qui développe un inhalateur de cannabis médical. Il s’agissait du deuxième plus gros investissement dans le cannabis en 2016 ;
  • Altria a dépensé $1,8 milliard en décembre 2018 pour une participation de 45 % dans Cronos Group, avec $125 millions de chiffre d’affaires, l’une des premières grandes multinationales du cannabis légal basée au Canada ;
  • En février 2020, Altria a déposé deux demandes de brevet pour des dispositifs de vaporisation spécifiquement conçus pour le cannabis et a acquis une participation de 35 % dans le producteur de cigarettes électroniques Juul Labs pour $12,8 milliards le 20 décembre 2018.

Source : Karel Vereycken

Stop ou encore ? Ressaisissons-nous !

Professeur Jean Costentin

L’actualité montre que notre société est comparable à une solution de drogues à saturation ; elles cristallisent en de multiples circonstances, dont quelques une sont énumérées ici.

Six cent morts chaque année sur les routes de France sont imputables aux drogues ; le nombre des estropiés (à des degrés divers) n’étant pas communiqué, on peut l’imaginer d’un niveau au moins dix fois plus élevé !


-Le cannabis associé à l’alcool multiplie par 27 le risque d’accidents mortels de la route. 


-Chaque année, en France, soixante quinze mille morts sont imputables au tabac et 41.000 à l’alcool ; là non plus on ne s’efforce pas de dénombrer ceux qui y survivent dans un état de santé affectant leur qualité de vie.

-Les accidents professionnels liés aux toxicomanies sont sans doute nombreux, mais la médecine du travail ne semble pas soucieuse d’en établir l’origine.


-L’empreinte des drogues est avérée dans les turpitudes du sieur Palmade qui défrayent la chronique.


-Le « chemsex », se fait invasif ; des drogues (cathinones entre autres) permettent de substituer à l’étreinte amoureuse une copulation sans amour et des performances d’itération, chevauchées fantastiques, qui finiront bien un jour en une épreuve
olympique.

On exprimera cette pratique par une contrepèterie : avec le chemsex « la mer se transforme en bouse ».


-En Vendée, l’assassinat de Leslie et Kevin est en relation avec la drogue.


-S’agissant de la pyromane de la rue Erlanger à Paris, à l’origine de six morts, son avocat a rassuré la Cour en déclarant qu’elle ne fumait plus 12 joints par jour, mais deux seulement désormais .


-Le meurtre de madame Sarah Halimi portait, outre la signature de l’antisémitisme, celle du cannabis.


-Quelques uns de nos députés s’enivrent à la buvette de l’Assemblée nationale pour mieux légiférer.


-Le salon de l’agriculture devient un haut lieu d’alcoolisation.


-La consommation de cocaïne est en pleine expansion.

-Cent trente tonnes de cannabis, 30 tonnes de cocaïne ont été saisies en France, l’an passé, révélant plutôt l’importance des trafics que l’asséchement du marché.


-Deux tonnes de cocaïne s’échouent sur des plages normandes. La chanson de Brigitte Bardot devient (« Sur la plage ensoleillée, cocaïne et crustacées »).


-Des quartiers parisiens sont sinistrés par le « crack »/cocaïne base (« la colline du crack », « le stalincrack »).


-Le port du Havre est vérolé par la drogue ; il prend la voie (maritime) du port d’Anvers.


-Les règlements de compte des dealers et trafiquants de drogues, spécialement à Marseille, sont rythmés aux sons des kalachnikovs ; qui frappe par la drogue périra par la kalachnikov !


-Différents « territoires perdus de la République » ne le sont pas pour les trafiquants de drogues.

-Dans le critérium Européen des toxicomanies, la France est championne absolue de la consommation du cannabis, avec 1.500.000 usagers réguliers ; elle est aussi dans le peloton de tête de la consommation d’alcool, avec 4.500.000 sujets alcoolo-dépendants.


-A l’instigation de O. Véran (avant qu’il soit ministre, de la Santé S.V.P.) s’est constituée une mission parlementaire visant à permettre la légalisation du cannabis à des fins « thérapeutiques » (même si l’académie de Médecine estime que le cannabis est
« un faux médicament et une vraie drogue
 ») et « à des fins récréatives » (malversation langagière qui remplace ce qu’il faudrait exprimer « à des fins toxicomaniaques ».


-Des maires LR (Reims, Charleville Mézière) un député (7 ième circonscription de l’Essonne) primitivement LR, mais devenu macroniste, une autre (2 ième circonscription du Loiret) prônent avec véhémence la légalisation du cannabis.


-Des addictologues à contre-emploi, impuissants à traiter les victimes du cannabis, militent pour sa légalisation.


-Un hebdomadaire, « Valeurs Actuelles », mobilisé contre les errements et les déviances de notre société, réussit ce tour de force de n’avoir jamais parlé des drogues et des toxicomanies depuis plus de 5 ans.


-L’Education nationale se désintéresse complètement de la prévention des toxicomanies, se gardant d’informer les élèves des méfaits des drogues. L’intoxication de notre jeunesse lui explosant à la figure, elle croit nous rassurer en déclarant qu’elle
expérimente (encore) les méthodes les plus appropriées pour lui en parler. Avec un sens aigu du contournement, elle teste une approche qu’elle désigne d’un terme anglais ; « unplugged » (relation avec le plug anal érigé place Vendôme ?, qui, défrayant la chronique, fut par un heureux sabotage, débranché (unplugged) !


-Des médias déclarent que le Grand duché du Luxembourg ainsi que l’Allemagne vont légaliser le cannabis, en se gardant d’indiquer que pour ce faire il leur faudra l’aval de l’Union européenne (ce qui est loin d’être acquis).

Ces médias et/ou d’autres annoncent que le Canada autorise la vente libre de la cocaïne ; alors que le premier ministre Trudeau, pourtant très permissif, le dément. Forcer les réticences par des informations fantasmées est une des « manipes » habituelles de ces déformateurs patentés qui, comble d’infamie, se présentent comme dénonciateurs de « fake news ».


-Le Conseil économique social et environnemental (CESE), complètement en dehors de son expertise, fait tenir son stylo par des idéologues très marqués politiquement, pour recommander la légalisation du cannabis.


-Le Conseil constitutionnel abroge une disposition réglementaire qui autorisait les douanes à fouiller les véhicules et bagages des sujets suspects de trafics, privant les « gabelous » d’un moyen majeur de lutte contre les trafics de drogues.


Bien que très incomplet, arrêtons là cet inventaire à la Prévert. Le ministre de lntérieur, monsieur G. Darmanin, exprime un engagement résolu contre les drogues, les trafiquants et les dealers.

C’est maintenant qu’il faut agir avant qu’ils engloutissent notre Société. Une même volonté devrait animer le ministre de la
Justice, celui de l’Education nationale, celui de l’Economie, celui de la Jeunesse et des Sports, celui de la Santé, celui de la Culture et d’autres ministères encore…

C’était l’objectif affiché de la Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et Conduites Addictives (MILDECA), qui fut dévoyée par trois sur quatre de ses présidents précédents. Elle est actuellement en phase de ressaisissement. Les moyens qui lui sont alloués devraient être décuplés tandis que la lutte contre les drogues et toxicomanies devrait être érigée en une grands cause nationale.

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Cannabis et violence

D’abord, il y a les effets désinhibiteurs du cannabis, avec des risques d’auto-agressivité ou d’hétéro-agressivité.

En 2020, une méta-analyse de 30 études qui forment un échantillon de près de 300 000 adolescents et adultes de moins de trente ans, publiée dans l’American Journal of Psychiatry, a démontré que les consommateurs de cannabis risquent deux fois plus de commettre des actes de violence physique.

En outre, « lorsqu’on regarde les grands consommateurs de cannabis, ils sont presque trois fois plus susceptibles de commettre des gestes violents (qui vont de coups donnés à l’agression sexuelle) », affirme un des auteurs de l’étude, le Dr Dumais, qui est aussi professeur agrégé de clinique au Département de psychiatrie et d’addictologie de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal.

Source : Karel Vereycken

Lettre du CNPERT

Cliquez ici pour lire la Lettre du CNPERT de MARS 2023

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Alcooliers et cigarettiers, un fric de dingue

La cigarette accueillant le joint de marijuana sur son manège : « Il est grand temps que tu me re-joint »

Absente de la grande presse, la vaste offensive des producteurs (avant tout américain) d’alcool et de tabac vise à affaiblir et abolir au niveau mondial cette horrible « prohibition » anti-drogue.

Cette prohibition règne évidemment avant tout dans les pays autocratiques, en particulier dans les pays membres des BRICS qui ne cessent de faire reculer la pauvreté en produisant de la nourriture et des biens industriels. Et là, où la « démocratie occidentale » l’emporte, soudainement l’engouement pour la drogue s’envole. Chacun ses valeurs, n’est-ce pas…En bleu, les pays qui légalisent le cannabis. En jaune ceux qui le légalisent pour usage thérapeutique. en rouge, les pays ou cela reste interdit. En Rose, pays où existe une certaine tolérance.

Suite aux pertes subies sur le recul de la consommation de l’alcool et du tabac, ils ont misé gros sur le « marché émergent » du cannabis où ils comptent se refaire une santé (financière) au détriment de celle de nos enfants.

Un article paru le 4 avril 2022 dans Open Secrets sur les activités de lobbying de l’industrie de la drogue rapporte :

Le géant des boissons (40 milliards de dollars) Constellation Brands [dont les principaux actionnaires sont les grands gestionnaires d’actifs Vanguard, Capital Group, State Street et BlackRock], a dépensé $240 000 en lobbying pour la légalisation de la marijuana. La société détient une participation de 36 % dans Canopy Growth Corp, qui a engagé deux lobbyistes pour un montant de $650 000, et a dépensé $180 000 pour engager K&L Gates, pour promouvoir la légalisation du cannabis au niveau fédéral. Sur son site Internet, Canopy se présente comme ‘une société de cannabis de premier plan au niveau mondial, dont l’objectif est de libérer le pouvoir du cannabis pour améliorer les vies’.

En 2021, poursuit Open Secrets« les sociétés de tabac British American Tobacco et Altria Group ont dépensé près de $2,1 millions et $6,6 millions en lobbying, notamment pour la loi MORE (Marijuana Opportunity Reinvestment and Expungement) ».

Voyant passer la moitié des Etats américains à une forme de dépénalisation de fait, le géant Amazon.com, le 25 janvier 2022, s’est déclaré en faveur de la loi MORE et souhaite travailler avec tout ceux qui y sont favorables : « Nous sommes enthousiasmés par l’élan notable dans le pays pour reconnaître que le statu quo actuel est injuste et intenable. Nous sommes impatients de travailler avec le Congrès et d’autres partisans pour obtenir la réforme nécessaire des lois nationales sur le cannabis ».

Source : Karel Vereycken

Pour que régressent les toxicomanies

Professeur Jean Costentin

1 ère partie


L’expansion des toxicomanies n’est pas inéluctable. Sans caresser l’espoir chimérique de les éradiquer, il importe de les faire régresser. Elles n’ont pas toujours connu de telles crues, on doit donc pouvoir les ramener à leurs plus bas étiages. « Où il y a une volonté, il y a un chemin », qui peutdevenir un boulevard, si on s’en donne les moyens. Faire régresser les toxicomanies est un
énorme chantier, qui devrait être érigé en une priorité nationale, car les conséquences redoutées justifient de s’y consacrer intensément (comme le fait notre Centre national de prévention d’études et de recherches sur les drogues et les toxicomanies- CNPERT).


La Grande Bretagne recourant à l’opium pour annihiler la Chine y parvint, jusqu’à ce que« l’Empire du milieu » se ressaisisse. Notre société pourra éviter le pire qui se dessine si nos concitoyens exigent que leurs élus mettent tout en œuvre pour conjurer ce fléau.


I – Enumération des principales causes


Considérer les causes des toxicomanies est un prérequis à la recherche de solutions pouvantles faire régresser et même les prévenir.
Les toxicomanies sont à la confluence de causes multiples, parmi lesquelles on soulignera :

  • les dérèglements du système de récompense ;
  • le rôle de facteurs génétiques contre lesquels seule la prévention peut avoir quelque effet ; 
  • le rôle de facteurs épigénétiques, en insistant sur le fait que des consommateurs de drogues peuvent transmettre à leurs enfants une vulnérabilité aux toxicomanies (comme cela a été montrépour le cannabis);
  • la puissance addictive des drogues disponibles  (cocaïne/crack ; cannabis, tabac, morphiniques, amphétaminiques ..;
  • la facilité d’accès à ces drogues (proposées par 220.000 dealers, ou commandées sur le Net, livrées par la Poste ou par Uber, alors que leurs prix sont régulièrement décroissants ;
  • le laxisme ambiant avec les démissions, les lâchetés, les faiblesses, l’indifférence, la négligence, et même la complaisance vis-à-vis des toxicomanies ;
  • le « jouir sans entrave » soixante-huitard, avec la réification du « plaisir » et le chemsex pour pallier l’absence de sentiments amoureux et démultiplier les « performances » sexuelles ;
  • la démagogie, avec des ministres qui, déjà à l’époque Jospin, concouraient à celui ayant consommé le plus de cannabis ; avec très près de nous, l’installation par O. Véran à l’assemblée Nationale d’une commission visant à légaliser le cannabis en trois strates, « thérapeutique », « de confort », et « récréatif » (scandaleux euphémisme quand on sait que la « récré » peut virer au drame) ;
  • l’entourloupe qui consiste à déguiser en médicament une drogue ; ce qu’exprima l’académie de Médecine par le raccourci « Le cannabis- un faux médicament-une vraie drogue » ;
  • la perte d’autorité des parents, des éducateurs et même des forces de l’ordre paralysées par les rets du droit ;
  • la défaillance de l’éducation parentale, aggravée par l’éclatement de nombreuses familles et l’absence des pères ; une autorité paternelle âprement combattue par les attaques portées au « patriarcat » devenu ennemi publique, sans oublier l’interdiction de la gifle unique et solennelle telle qu’elle était infligée à l’enfant ayant gravement manqué de respect à un de ses parents ou de ses maitres ou ayant commis une faute grave ;
  • la programmation par la loi de la possibilité de voir naître des enfants sans père (P.M.A.) ;
  • l’exemplarité putride propagée par divers milieux (pédophilie, sextapes..) ;
  • l’abondance de l’argent de poche, acquis sans effort et bien vite reparti en fumées ;
  • l’effacement du « regard divin », mal remplacé par des caméras de surveillance ;
  • le prosélytisme de l’homosexualité ou de l’interrogation sur le genre qui, entraîne dans ces comportements des individus indécis, créant un mal être qui fera appel à des drogues pour être apaisé ;
  • l’appât du gain que certains satisfont à n’importe quel prix, quoiqu’il en coûte à autrui ; les drogues constituant un très juteux marché ;
  • la tricherie érigée en modèle ;
  • le bannissement de la notion de morale avec, en prime, des rires suscités par sa seule évocation ;
  • l’abandon de la notion des devoirs avec l’exaltation simultanée de celle des droits, d’aucuns voulant même en inscrire certains dans la constitution pour les rendre immuables ;
  • le relativisme ravageur qui fera bientôt du cannibalisme une simple question de goût ;
  • le nihilisme élevé à la hauteur d’un projet éducatif ;
  • la dévaluation de la valeur travail, de l’effort (sauf dans les salles de gym), de l’abnégation, de l’engagement pour de grandes causes avec, simultanément, le développement de l’oisiveté « mère de tous vices »;
  • la disparition du rempart contre les toxicomanies constitué par l’esprit sportif ; la plus grande tolérance du code antidopage, qui accorde une absolution relative aux sportifs chez lesquels des drogues sont décelées dans les urines lors des épreuves, s’ils montrent qu’elles ont été consommées à des fins « récréatives » et non pas de dopage ;
  • des « dieux du stade » et des stars du show biz exposant leurs turpitudes, pour une médiatisation maximale ;
  • des édiles corrompues, des choix politiques réduits aux intérêts immédiats d’une réélection ;
  • l’occultation délibérée de la responsabilité des drogues dans des rixes, des viols, des accidents professionnels ou routiers, dans des trajets de vies ratés des shootés /camés portés aux nues (Sartre bourré d’amphétamine et de mescaline, Sagan
    de cocaïne, Hallyday de coke et d’amphètes, Renaud d’alcool, Gainsbourg de tout ce qui lui tombait
    sous la main et s’en vantant) …

  • Cette énumération, quoiqu’incomplète, permet de constater que toute évolution ne constitue pas un progrès. Le nombre de nos jeunes présentant des troubles dépressifs s’accroît ; une étude récente l’estime à 20% d’entre eux. Nous copions communément, avec un décalage d’une dizaine d’années, des situations vécues par les U.S.A. Leur légalisation du cannabis permet à 10 % des femmes enceintes du Colorado d’en consommer; son effet incitatif de la consommation d’autres
    drogues est en partie responsable de la « crise des opioïdes » qui a tué l’an passé, par overdoses, 100.000 américains ; que 30 % des jeunes américains ont effectué une ou plusieurs tentatives de suicide. Ainsi prévenus, n’allons pas à l’opposé du proverbe pour lequel un homme averti en vaut deux, en faisant deux fois plus de sottises.

  • Foin de la méthode Coué, ouvrons les yeux, cessons de nous croire les meilleurs pour nous dispenser de nous améliorer. Nous sommes en Europe les tout premiers consommateurs de cannabis, de buprénorphine à haut dosage et dans les premiers rangs des consommateurs d’alcool, de tabac, de morphiniques, de psychotropes. Il est urgent d’agir !

2 ième partie

II- Moyens que l’on devrait mettre en oeuvre


De même qu’on invalide les records de sportifs dopés, on devrait éliminer ou du moins relativiser les « œuvres » des artistes, « intellos », personnalités politiques, auteurs à succès, qui usurpent ou ont usurpé leur talent et leur « gloire » à grands coups de sniffs, de piquouses, de lampées, d’inhalations de drogues diverses.


Il est urgent que l’Education nationale professe une éducation civique sanitaire, réservant une très large place à la prévention des toxicomanies. Pourquoi ne l’a-t-elle jamais fait ? assistant impavide à la montée du péril toxicomaniaque et à l’accès de nos jeunes français au tout premier rang des consommateurs de cannabis de l’espace européen ; constatant qu’ils sont en outre parmi
les premiers consommateurs d’autres drogues et de divers médicaments psychotropes.


Il faut réduire au silence ceux qui banalisent les drogues et prônent leur légalisation, en imposant un aggiornamento dans les milieux de l’addictologie et jusque dans la représentation nationale.
Il convient de pratiquer de façon systématique des recherches de drogues dans les urines, pour substituer des données objectives à celles issues d’études déclaratives.

Ces recherches concerneront particulièrement, de façon anonyme, les élèves des différentes classes d’un établissement. Les informations obtenues permettront de concentrer les interventions de pédagogie,de prévention et de surveillance, dans les établissements où les résultats positifs seront d’un niveau préoccupant.
Les intercours au collège et au lycée devront se dérouler au sein de l’établissement, les élèves ne pouvant aller fumer à l’extérieur n’entretiendront pas leur addiction au tabac ou au cannabis.


Les entrées et sorties des établissements se feront sous la surveillance de la police municipale ou, plus discrètement, d’adultes délégués par leur association de parents ; ils disposeront d’un N° de téléphone, leur permettant d’avertir discrètement la police d’une éventuelle opération de deal.


Tout doit être fait contre le désoeuvrement (les écrans participant à celui-ci). La pratique des sports doit être encouragée. Le temps libre ne doit plus être du temps mort.
Il est nécessaire de mettre à profit le nouveau service national de santé pour compléter l’information des étudiants des filières de santé sur les toxicomanies et les former à communiquer aux jeunes ces informations.
Il faut mettre fin aux trafics de la buprénorphine à haut dosage, qui contribuent au recrutement de nouvelles victimes de l’héroïnomanie.


Depuis sa création, (exception faite de la période où elle a été présidée par le magistrat E.Apaire et actuellement par le docteur N. Prisse) la mission interministérielle de lutte contre les drogues et toxicomanies (MILDT) devenue MILDECA (en étendant son domaine d’inaction aux conduites addictives) a, avec mesdames Maestracci, Jourdain-Ménninger et monsieur Jayle, oeuvré
pour la légalisation des drogues, et particulièrement celle du cannabis.

Cette administration coûteuse, qui a agi longtemps à contre emploi, doit être épurée des éléments ayant œuvré dans un
sens contraire à l’objectif affiché.
Le fonctionnement des services d’addictologie est d’un coût considérable, par l’importance des effectifs qu’elle mobilise et des établissements où elle s’exerce. Elle devrait être évaluée dans ses pratiques (étanchéité de ses centres à l’apport de drogues, sa prescription larga manu de drogues de substitution, l’objectif affiché devant être, autant que faire se peut, celui de l’abstinence ; ses résultats devront être mis en relation avec ses coûts pour établir si les moyens qui sont affectés sont
nécessaires, suffisants, ou excessifs.


Il faut « dé-soixantehuitariser » notre société. C’est à partir de la féria de 1968 que les consommations du cannabis et des autres drogues se sont envolées ; conséquences de « l’appel du 18 joints » (1976), de « l’interdiction d’interdire », du « jouir sans limite » de l’apologie de la pédophilie, de la cohnbenditation et de la kouchnérisation des mœurs, avec un pouvoir de nuisance
indument prolongé.


L’interdiction du prosélytisme prodrogues exercé par les médias doit être effective.
L’interdiction de vente du tabac et de l‘alcool aux mineurs doit être respectée scrupuleusement.
Le monde de la santé, celui de l’éducation, celui du sport, doivent être formés à communiquer avec les jeunes sur les drogues et autres addictions.


Les moyens des douanes, de la police, de la gendarmerie pour la traque des trafiquants et les saisies des drogues doivent être renforcés, en particulier pour les contrôles aux frontières, dans les ports, les aérodromes.
Le monde judiciaire doit appliquer sans faiblesses les lois sur les drogues en complétant le cas échéant l’arsenal juridique.
Les patients ayant une addiction irrépressible seront traités en milieu fermé, jusqu’à leur sevrage stabilisé. Au sortir de ces services, un suivi médical étroit, comportera la recherche fréquente de la présence de drogues dans leurs urines.

Un séjour dans des institutions telles EDVO (Montmagny, val d’Oise), ou la communauté Saint Jean Espérance (Pellevoisin, Indre) pour leur reconformation à une vie sociale sans drogue, sera préconisée

Enoncé des maitres mots de cette entreprise de salubrité publique :

Lutte contre les trafiquants et les dealers ; aggravation des peines qui leur seront infligées ;
asséchement du marché des drogues ; information, éducation civique à la Santé, prévention ;
détection précoce des addictions pour leur prise en charge médicalisée, reconformation des toxicomanes à une vie sociale normale ; application sans faiblesse de la loi ;

désintoxication des toxicomanes en milieu fermé, à l’abri d’apport extérieurs de drogues ; prévention de l’entrée des
jeunes dans le tabagisme, porte d’entrée dans l’addiction à d’autres drogues ;

multiplication des contrôles de drogues sur les routes et sur les divers lieux de travail où leur consommation est spécialement dangereuse ; redoubler de vigilance sur les manquements des médias, par action ou par omission.


Le Président de la République a d’ailleurs fixé comme objectif qu’advienne en 2032, en France, la première génération sans tabac.

Cannabiz’ness SUITE

Ces députés qui fument la moquette

En pleine séance à l’Assemblée nationale ce mardi, le député Libertés et Territoires des Bouches-du-Rhône François-Michel Lambert a brandit un joint. Il milite pour la légalisation du cannabis en France.

Même tendance en France, où une Mission d’information commune (MIC), composée d’une trentaine de parlementaires de la majorité et des différents groupe d’opposition, a présenté le 5 mai 2021 son rapport de 471 pages sur la « Réglementation et impact des différents usages du cannabis » et consacré au « cannabis récréatif ».

Ce rapport dresse un « constat d’échec » des lois françaises sur le cannabis. La France a deux fois plus de jeunes fumeurs de « joints de cannabis » de moins de 18 ans que la moyenne européenne. Au moins 1,4 millions de personnes fument du cannabis quotidiennement et 5 millions annuellement, un marché estimé en 2020 à 3,24 milliards d’euros. L’une des causes de l’augmentation de la dépendance des consommateurs est les cultures OGM, la puissance en THC du cannabis séché a augmenté depuis les années 80, passant d’un taux de THC moyen de 3 %, à environ 15 % aujourd’hui. Certaines souches peuvent afficher un taux de THC moyen de 30 % !

Cependant, la MIC a tort d’accuser exclusivement la loi de 1970 sur les drogues, qui réduit le consommateur soit à un criminel (qu’on met en prison), soit à un malade (à qui on impose une injonction thérapeutique). Le problème c’est qu’elle n’a jamais été accompagnée d’un véritable effort de pédagogie et de prévention contre toutes les addictions. Et si le nombre de toxicomanes a baissé un peu depuis quelques années, rapporte une équipe spécialisée, c’est avant tout grâce à des parents prenant la peine d’expliquer à leurs petits ce qu’ils ont dû faire eux-mêmes pour se débarrasser de leurs addictions.Francis Caballero.

La députée LREM Caroline Janvier, rapporteuse de la MIC est d’une naïveté consternante. Elle annonce la couleur :

Ce que nous proposons dans ce rapport, c’est une légalisation encadrée, c’est-à-dire une légalisation qui permette à l’État de reprendre le contrôle de la production, de la consommation, de la distribution de cannabis en contrôlant les substances qui sont vendues, en faisant respecter l’interdit de vente aux mineurs, et en protégeant finalement la santé des consommateurs et la sécurité des Français. 

Parmi les experts auditionnés par la MIC, on trouve l’avocat et professeur de droit pénal Francis Caballero, connu comme le « pape » de la légalisation. Il est l’auteur du « Droit de la drogue » publié en 1989 chez Dalloz. Dans son « Droit du sexe » (2010) Caballero défend la légalisation de la prostitution, qualifié de « sexe récréatif » (en opposition avec le « sexe procréateur »). Les milliers de femmes et d’hommes vivant sous la terreur des proxénètes apprécieront.

Source : Karel Vereycken

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