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janvier 2013

Campagne anti-alcoolique en 1919

« Les lèvres qui toucheront à l’alcool  ne toucheront jamais les nôtres »

femmes contre l alcool

Nous publions aujourd’hui la reproduction d’une affiche déjà ancienne et qui prête à sourire .C’est un intermède dans notre action que nous espérons agréable tant de telles occasions dans la lutte contre les toxicomanies sont rares. Cette affiche est si caricaturale qu’on peut même se demander jusqu’à quel point ce n’est pas un « comics ».

Si elle est réelle, elle suggère qu’il faut raison garder et que dans la véhémence actuelle, on risque, à vouloir trop prouver, de faire l’inverse

Bilan des accidents de la route en 2012

Malgré une baisse historique des accidents de la route,

hausse importante des tués avec facteur drogue

Extrait du Bilan 2012 de l’ONISR

(Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière)

Cliquez ici pour consulter tout le document

Implication_stups_2008_2012 janvier 2013

Editorial de Jean Paul Tillement

Nos lecteurs connaissent les associations avec lesquelles nous avons des liens et des échanges réguliers.

L’association Parents contre la drogue , présidée par Mr Lebigot nous signale un article qu’il a suscité, paru dans Valeurs actuelles du 16 Janvier 2013 sous la plume d’Arnaud Folch, intitulé: Drogue, l’apologie subventionnée (cliquez ici pour lire l’article)

Mr Jean-Paul Bruneau, Président de l’Association Nationale E.D.V.O. recommande une émission sur France 5 le Mardi 15 Janvier, à 20h35 sur le  grand centre de désintoxication et de réhabilitation de toxicomanes de San Patrignano en Italie. ( jusqu’au 22 janvier cette émission sera visible sur http://pluzz.fr )

C’est bien volontiers que nous proposons ces deux rendez-vous à nos lecteurs

 

L’ivresse expresse des ados ouvre la voie de l’addiction (Le Figaro)

L’intoxication alcoolique à l’adolesence peut favoriser une perte de contrôle de la consommation d’alcool à l’âge adulte.

Très à la mode chez les adolescents, l’ivresse expresse (binge drinking en anglais) augmente très nettement le risque de devenir dépendant à l’alcool à l’âge adulte. Et plus cette pratique, qui consiste à absorber une quantité maximale d’alcool en un temps réduit, commence jeune, plus le risque est élevé, selon les résultats d’une expérimentation menée chez le rat et publiée dans la revue Neuropharmacology .

L’équipe Inserm de Mickaël Naassila, professeur de physiologie à la faculté d’Amiens, a simulé le binge drinking en exposant des rats adolescents à des intoxications alcooliques répétées (alcoolémie de 3 g/litre, 1 fois par jour pendant 2 jours et tous les 2 jours avec un total de 8 injections). «Il n’est pas rare d’observer ce niveau élevé d’alcoolémie, à hauteur de 3 g/l, chez des adolescents, parfois très jeunes, qui se retrouvent aux urgences pour intoxication éthylique», précise Mickaël Naassila.

Une fois adulte, ces rats à qui les chercheurs proposaient au choix deux biberons: l’un rempli d’eau et l’autre d’alcool, consommaient bien plus souvent de l’alcool que les rats témoins qui n’avaient jamais été ivres. Cette vulnérabilité à l’alcool se retrouvait principalement lorsque les rongeurs avaient été exposés à des intoxications massives à l’alcool dans la première partie de l’adolescence. «Ce qui confirme ce que nous observons dans les études épidémiologiques: les adolescents qui s’initient jeunes au binge drinking (entre 12 et 16 ans) ont deux fois plus de risque de devenir alcoolodépendants que ceux qui abordent ces pratiques vers 20 ans», souligne Mickaël Naassila.

Perte de contrôle totale

Parallèlement, les rats exposés à l’alcool pendant leur adolescence à qui l’on proposait, une fois adulte, de l’alcool mais un jour sur deux seulement, perdaient totalement le contrôle de leur consommation et arrivaient à absorber 4 à 5 grammes d’alcool pur par kg et par 24h!

Ces rats ont également montré une motivation beaucoup plus élevée pour obtenir une dose d’alcool. Pour cette partie de l’expérimentation, les chercheurs obligeaient les rats à fournir un travail (appuyer sur un levier) pour être récompensés par de l’alcool. Les rongeurs ayant bu jeunes se montraient beaucoup persévérants que les autres pour obtenir leur ration. Une motivation uniquement liée à l’alcool, car la même expérience renouvelée avec le sucre, très apprécié des rats, ne provoquait pas de modification de leur motivation.

Cette plus grande vulnérabilité à l’alcool pourrait s’expliquer par une modification du cerveau. Les chercheurs ont en effet démontré qu’une sous-région bien précise du noyau accumbens (zone cérébrale qui joue un rôle primordial dans le comportement addictif) est moins réactive, à long terme, à une réexposition à l’alcool.

«Les résultats de cette étude préclinique corroborent les suspicions cliniques qui suggèrent l’existence d’une plus grande vulnérabilité à l’addiction à l’alcool après une initiation de la consommation d’alcool à un âge très précoce, très tôt dans l’adolescence», conclut Mickaël Naassila. Des données inquiétantes lorsque l’on sait que plus du quart des jeunes de 17 ans déclarent au moins trois ivresses dans l’année et qu’ils sont 10% à atteindre les 10 ivresses par an!

Une nocivité particulière de l’alcool à l’adolescence (Le Quotidien du Médecin)

Si l’on en croit les résultats d’une équipe de l’INSERM (Mickaël Naasila et coll.) obtenus chez le rat, une intoxication par l’alcool à l’adolescence, alors que le cerveau n’a pas fini sa maturation, constitue un facteur de susceptibilité à un comportement de perte de contrôle ultérieurement vis-à-vis de l’alcool. « Un facteur de vulnérabilité à développer une addiction à l’alcool une fois adulte. »

« Il est aujourd’hui très préoccupant de constater que la consommation d’alcool se banalise de plus en plus chez les jeunes, qui développent des pratiques dangereuses telles que le « binge drinking » (boire massivement et très rapidement). » Ce comportement est observé même chez les plus jeunes, dès le collège.

On ne connaît que peu de chose sur les effets de cette modalité de consommation en terme d’atteintes du fonctionnement cérébral et de la vulnérabilité à l’addiction.

Le rat est considéré comme adolescent de 30 à 40 jours après sa naissance. Mickaël Naasila et coll. ont exposé des rats à une ivresse alcoolique pendant cette période sur un modèle mimant le « binge drinking » : 3 g/l, avec un total de 8 épisodes. Il n’est pas rare d’observer ce niveau élevé d’alcoolémie chez des adolescents qui se retrouvent aux urgences pour intoxication éthylique.

« Devenus adultes, ces animaux sont plus vulnérables à l’alcool Ils sont moins sensibles aux propriétés aversives de l’alcool. »

D’un point de vue comportemental, les rats adultes ayant été exposés précocement font preuve d’une motivation excessive pour obtenir de l’alcool. En libre choix (biberon d’eau et biberon de boisson alcoolisée), ils consomment plus d’alcool que les animaux témoins. Cette vulnérabilité est observée en particulier chez les animaux exposés à ces ivresses tôt pendant l’adolescence (la première partie) et non pas durant la phase tardive de l’adolescence. « Cela semble en accord avec l’observation chez l’homme indiquant que les sujets exposés les plus précocement (13-16 ans) ont deux fois plus de risque de devenir alcoolodépendants comparativement à ceux exposés pendant la phase des 17-21 ans. » Les rats perdent le contrôle de leur consommation, qui augmente et peut atteindre des niveaux très élevés. Ils sont très motivés et sont même prêts à fournir un travail (appuyer sur un levier de manière répétée) pour obtenir de l’alcool.

L’étude a comporté aussi un volet neurologique. L’intoxication répétée au cours de l’adolescence provoque des modifications dans le cerveau. Le noyau accumbens, région qui joue un rôle primordial dans le comportement addictif, est moins réactif à long terme à une réexposition à l’alcool. Les auteurs identifient une diminution de l’expression de gènes codant la pro-enképhaline et le transporteur de la sérotonine. Ce qui peut expliquer leur plus grande vulnérabilité face à l’alcool.

Tels sont les premiers résultats précliniques du projet européen AlcoBinge coordonné par ces auteurs (Unité INSERM Eri 24).

› Dr BÉATRICE VUAILLE Neuropharmacology, 31 décembre 2012.

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