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Thierry Ardisson se livre sur son addiction à la drogue :

« Je ne voulais pas me considérer malade, ce qui était le cas malheureusement »

Maïlis Rey-Bethbeder

French TV host Thierry Ardisson poses during a photo session in Paris on April 20, 2022. (Photo by JOEL SAGET / AFP) (Photo by JOEL SAGET/AFP via Getty Images)
Thierry Ardisson se livre sur son addiction à la drogue : « Je ne voulais pas me considérer malade, ce qui était le cas malheureusement ». (Photo by JOEL SAGET/AFP via Getty Images)

Intervenant dans le documentaire « L’âge d’or de la pub », sur France 3 ce vendredi 2 juin, Thierry Ardisson s’est installé depuis longtemps dans le paysage audiovisuel français. S’il a l’occasion de participer à de nombreuses soirées depuis le début de sa carrière à la télévision, l’animateur a découvert le monde de la nuit bien avant, en tant que DJ puis publicitaire. Une période à partir de laquelle il est devenue dépendant aux drogues, dont il a eu énormément de mal à se défaire.

Avant d’avoir la carrière qu’on lui connaît, Thierry Ardisson a eu d’autres vies. Ainsi, dans les années 60, il officie en tant que DJ sur la Côte d’Azur, dont sont originaires ses parents. À 17 ans, il travaille dans une discothèque de Juan-les-Pins. C’est durant cette période qu’il découvre la drogue, en teste plusieurs jusqu’à devenir accro et mener un long combat pour s’en débarrasser.

La Minute de Thierry Ardisson

« On a été la première génération à avoir la drogue en vente libre »

« Je suis devenu disquaire au Whisky à gogo, et j’ai découvert la musique et j’ai découvert la nuit. (…) Une fois que j’avais fini mon boulot à Juan-les-Pins, on allait à Cannes dans des endroits louches », a révélé Thierry Ardisson au micro de France Bleu, en février 2022.

Arrivé à Paris, il continue à consommer de la drogue, dans les soirées au Palace ou aux Bains Douches, mythiques club de l’époque. Dans ces ambiances festives, la drogue est démocratisée sans plus de prévention, des moments dont se souvient Thierry Ardisson :

« Honnêtement, on a été la première génération à avoir la drogue en vente libre. Avant nous, la drogue, l’héroïne, c’était réservé aux jazzmen afro-américains. Personne n’en prenait. Certains prenaient de l’opium, mais ce n’était pas courant. »

Des habitudes dont il est difficile de se défaire, notamment quand, alors publicitaire, Thierry Ardisson trouve des slogans très efficaces en fumant « trois à quatre pétards par jour », comme il l’a expliqué en 2017 au magazine Playboy. « Vieille habitude : un bain, un pétard, un concept. « Lapeyre, y’en a pas deux », j’ai trouvé ça dans mon bain moussant, complètement défoncé », a-t-il poursuivi.

Lors d’un voyage avec sa femme, après une rencontre avec un milliardaire, la prise de drogues dures devient quotidienne et facile pour l’animateur : « En 1974, j’ai connu la « easy life », on était à Bali, je sniffais de la super poudre toute la journée sans m’en rendre compte. Mais le problème avec l’héroïne, c’est qu’au début, tu en prends pour être bien et après, tu en prends pour ne plus être mal. Donc bon, est arrivé un moment où il a fallu globalement passer à autre chose. »

En France, comme partout ailleurs en Europe, la pratique du chemsex fait des victimes. Le terme est la contraction de « Chemicals »(drogues ) et de sexe. Elle consiste à la consommation de drogues dans le cadre de rapports sexuels. Jean-Luc Romero, homme politique adjoint à la mairie de Paris, fait la lumière sur une pratique dangereuse qui peut s’avérer mortelle et qui l’a privé de l’homme de sa vie. 

« J’en ai c*ié pendant trois mois »

Déterminé à se débarrasser de cette addiction, l’animateur décide de partir outre-Atlantique, comme il l’a rapporté à France Bleu : « Moi j’ai quitté la France, je n’ai pas voulu médicaliser le truc. Je n’ai pas voulu aller à l’hôpital prendre de la métadone et tout ça. Je ne voulais pas me considérer malade, ce qui était le cas malheureusement. Je suis parti aux États-Unis dans un endroit où j’étais sûr de ne pas en trouver. Mais j’en ai c*ié pendant trois mois (…) Je m’en suis sorti, mais c’est ce que j’ai fait de plus dur dans ma vie. »

Le présentateur regrette de ne pas avoir eu davantage de sensibilisation aux dangers de la drogue et insiste sur l’importance d’en informer les jeunes générations.

« Aujourd’hui, les gens on leur dit : ‘Fais gaffe, l’héro, c’est très dur d’en sortir, la cocaïne ça va te bouffer la partie blanche du cerveau' » a-t-il constaté, avant de poursuivre : « On sait ce que ça fait. Nous, on s’est jetés dedans la tête la première. »

S’il semble avoir cessé de consommer des drogues dures, Thierry Ardisson se bat encore contre ses vieux démons et n’a pas tout arrêté : en 2018 notamment, contrôlé avec sept grammes de cannabis, il a écopé d’une amende de 50 euros.

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Le HHC est-il plus dangereux que le THC ?

par Kanselo Porti

L’hexahydrocannabinol est un cannabinoïde de synthèse qui a été découvert en 1944 par le chimiste américain Roger Adams. Il est produit en laboratoire à partir du cannabidiol, un cannabinoïde naturellement présent dans la plante de cannabis. Le HHC ne contient pas de THC le cannabinoïde responsable des effets psychotropes du cannabis. Le HHC est apparu sur le marché européen en mai 2022 et il est vendu librement en France dans les boutiques de CBD ou sur internet sur les sites spécialisés comme CBD-Discounter.fr sous différentes formes : fleurs, huiles, bonbons, résines, e-liquides…

Mais quels sont les effets du HHC sur l’organisme ? Est-il plus ou moins dangereux que le THC ? Quels sont les risques d’addiction et de toxicité du HHC ? Voici quelques éléments de réponse basés sur les études et les témoignages disponibles.

Les effets du HHC

Le HHC est un cannabinoïde qui agit sur les récepteurs cannabinoïdes présents dans le corps humain. Ces récepteurs font partie du système endocannabinoïde, qui régule de nombreuses fonctions physiologiques et psychologiques, comme la douleur, l’humeur, l’appétit, le sommeil, la mémoire, etc.

Le HHC aurait des effets globalement similaires à ceux du THC, mais avec une intensité et une durée variables selon les individus et les différents produits à base de HHC.

Parmi les effets rapportés par les consommateurs de HHC, on peut citer :

  • Une sensation de détente, de relaxation et de bien-être
  • Une euphorie, une envie de rire et une sociabilité accrue
  • Une modification de la perception sensorielle (sons, couleurs, goûts…)
  • Une stimulation de l’imagination et de la créativité
  • Une augmentation de l’appétit
  • Une diminution de la douleur et de l’inflammation
  • Une amélioration du sommeil

Cependant, le HHC peut aussi entraîner des effets indésirables, surtout à fortes doses ou en cas de consommation régulière.

Parmi ces effets négatifs, on peut citer :

  • Une anxiété, une paranoïa et des crises de panique
  • Une confusion, une désorientation et des troubles de la mémoire
  • Une altération du jugement et des capacités cognitives
  • Une somnolence, une fatigue et une baisse de la vigilance
  • Une sécheresse buccale, des rougeurs oculaires et des nausées
  • Une tachycardie, une hypotension et des palpitations

Les différents risques du HHC

Le HHC est un produit récent dont les effets à long terme ne sont pas encore connus. Il n’existe pas d’études cliniques sur le HHC chez l’homme, ni de données épidémiologiques sur sa consommation. Il est donc difficile d’évaluer avec précision les risques liés au HHC.

Néanmoins, on peut se baser sur les connaissances actuelles sur les cannabinoïdes de synthèse en général et sur les rapports d’experts et d’usagers pour identifier quelques dangers potentiels du HHC.

Le premier risque est celui de l’addiction. Le HHC est un produit qui peut provoquer une dépendance psychologique chez certains consommateurs. Ceux-ci ressentent le besoin de consommer régulièrement du HHC pour se sentir bien ou pour éviter le mal-être.

Le HHC peut aussi induire un syndrome de sevrage, responsable de plusieurs symptômes dont les douleurs, les vomissements, la désorientation spatiale…

Le deuxième risque est celui de la toxicité. Le HHC est un produit synthétique dont la composition et la pureté peuvent varier selon les sources. Il peut contenir des impuretés ou des substances nocives qui peuvent avoir des effets toxiques sur l’organisme. De plus, le HHC peut interagir avec d’autres médicaments ou substances (alcool, tabac…) et augmenter leurs effets ou leurs effets secondaires. Le HHC peut aussi provoquer des intoxications aiguës ou chroniques qui peuvent se manifester par des symptômes tels que des convulsions, des hallucinations, des troubles cardiaques ou respiratoires

Le troisième risque est celui de la légalité. Le HHC n’est pas encore classé comme stupéfiant en France, mais il pourrait l’être prochainement. Le ministre de la Santé a annoncé en mai 2023 son intention d’interdire la vente du HHC en raison de son potentiel addictif et psychotrope. Si le HHC est ajouté à la liste des stupéfiants, sa détention, sa production et sa distribution seront passibles de sanctions pénales.

Le HHC est-il plus dangereux que le THC ?

Il n’existe pas de réponse définitive à cette question. Le HHC et le THC sont deux produits différents qui ont des effets similaires mais pas identiques. Leur dangerosité dépend de plusieurs facteurs tels que la dose, la fréquence, le mode de consommation, le contexte ou la sensibilité individuelle. On peut néanmoins avancer quelques éléments de comparaison :

  • Le HHC est plus puissant que le THC. Il faut donc moins de produit pour ressentir les mêmes effets. Cela peut augmenter le risque de surdosage ou d’intoxication.
  • Le HHC est plus stable que le THC. Il se dégrade moins facilement à la lumière ou à la chaleur. Cela peut prolonger sa durée d’action ou son élimination par l’organisme.
  • Le HHC est moins détectable que le THC. Il n’est pas recherché dans les tests salivaires ou urinaires pratiqués par les forces de l’ordre ou les employeurs. Cela peut favoriser sa consommation chez certaines personnes.
  • Le HHC est moins naturel que le THC. Il est fabriqué en laboratoire à partir du CBD et peut contenir des substances chimiques indésirables. Cela peut augmenter son potentiel toxique.

En conclusion

Le HHC est un cannabinoïde synthétique qui a des effets proches du THC mais qui présente aussi des risques spécifiques. Sa consommation n’est pas sans danger pour la santé physique et mentale. Sa vente pourrait être interdite prochainement en France. Il convient donc d’être prudent et informé avant d’utiliser ce produit.

Source

Et ron et ron…Petit captagon…

E. Letaillandier – Membre du C.N.P.E.R.T.

A l’origine il s’agissait d’une « prodrogue », la fénétylline, métabolisée dans l’organisme en
amphétamine et en théophylline, faisant qu’il est difficile de mettre sa consommation en évidence.
C’était un médicament psychotrope, fabriqué en Allemagne et commercialisé au début des années 60

Il était prescrit dans le cadre du traitement de troubles déficitaires, de l’attention et de la
narcolepsie.
Le captagon a tiré ses titres de gloire (?) quand on l’a assimilé à la drogue des djihadistes. Il aurait notamment servi, selon certains auteurs, à provoquer un état second chez les terroristes du
Bataclan à Paris.

L’écrivain Philippe SOLLERS, qui vient de disparaître, a reconnu l’avoir largement utilisé personnellement dans les années 70 grâce à des prescriptions de complaisance. C’est ainsi qu’il se vantait d’en consommer dans une interview parue dans TECHNIKART, en décembre 2015, sous le titre : « Captagon ? la descente est infernale ».

Il s’en justifiait ainsi :
« Mon attention a été attirée par le témoignage d’une otage au Bataclan qui a vu les assassins
achever les blessés sans aucun état d’âme. Ce n’est pas la peine de se perdre en idéologie : il faut les
voir, les imaginer, entrer dans leur tête, pour savoir ce qui se passe.

Cette otage a expliqué que l’assassin commençait sa descente. Or, bourré de captagon, je vous assure que la descente doit être infernale. Et qu’à ce moment-là, il vaut mieux en finir tout de suite : se faire exploser. Donc, ces pauvres types qui se sont fait manipuler et ont été envoyés pour faire le plus de dégâts possible, on connaît maintenant leur référence : un pur produit de chimie ».


Par contre, lui, Sollers, le malin, se tenait au-dessus de la mêlée : le captagon lui permettait
seulement, selon ses dires, d’écrire plus vite et… sans ponctuations, donc de gagner du temps ! Ce qu’il considérait comme une prouesse.
On pourrait en rester là de ces vantardises d’écrivain si l’actualité récente n’avait pas remis le
captagon sous les feux de l’actualité, avec la réintégration de l’autocrate de Damas, Hafez el Assad
dans le club très sélect de la Ligue Arabe.

Il ne nous appartient pas de faire de la géopolitique : nous avons déjà assez à faire au CNPERT avec la toxicologie sans nous aventurer dans un domaine que maîtrisent mieux les spécialistes en science politique. Il nous appartient toutefois d’informer nos lecteurs de quelques réalités sur l’usage de ce produit car rien n’est pire qu’une mentalité naïve qui nous mènerait à un déni de réalité.

C’est donc un fait que la Syrie est devenue un pays de production et de consommation de cette drogue. Ce pays se trouve parfois décrit comme « la république du captagon ». Il en était le premier producteur au monde dès la fin des années 2000, suivi par le Liban.
Selon certaines sources, la quantité de captagon qui y aurait été saisi a augmenté entre 6 et 21 fois entre 2011 et 2020.

En 2021, selon un rapport du New Lines Institute for Strategy and Policy, le chiffre des ventes
atteignait 5,7 milliards de dollars US sur la base des quantités qui ont pu être identifiées (420 millions
de pilules saisies).
C’est pourquoi aujourd’hui la Syrie peut effectivement être décrite comme un narco-Etat dans la
mesure où le revenu de la contrebande de drogue dépasse celui provenant de sources de revenus
légitimes.

Les méthodes de production de la drogue y ont largement gagné en sophistication ces dernières années, la Syrie passant de l’utilisation de laboratoires de petite taille ou de laboratoires mobiles à des laboratoires de taille industrielle et des installations de production dans les zones contrôlées par l’État.

En outre les ateliers de production de captagon peuvent parfois se trouver dans des zones militaires à accès restraint. Il est très probable que le captagon soit ainsi devenu la première source de devises
étrangères pour le régime syrien.

En difficulté face aux sanctions dont il fait l’objet, ce dernier voit ce trafic comme un moyen de survie économique et politique.
Le produit a envahi l’Arabie saoudite où il est apprécié comme drogue récréative – pour plus de 20 dollars (18 euros) la pilule – par la jeunesse dorée du pays. Son transit déstabilise fortement le Liban et la Jordanie pour laquelle c’est devenu un problème de sécurité nationale.

Ces pays, associés aux divers Emirats, auraient donc accepté de réintégrer la Syrie dans leurs rangs à condition que ce trafic soit désormais mieux contrôlé pour protéger la santé publique de leurs ressortissants.
Les dirigeants de ces pays auraient-ils saisi le message formulé en 2015 par P. SOLLERS  :
« Bourré de captagon, l’acte consistant à devenir roi du monde et à supprimer tout ce qui est humain
devient possible »
La question mérite d’être posée.

Sources :
https://www.frstrategie.org/publications/notes/un-narco-etat-moyen-orient-implication-regime-syrien-dans-trafic-captagon-2022
http://www.philippesollers.net/infini.html
https://www.ofdt.fr/index.php?cID=939
https://www.lefigaro.fr/flash-eco/le-trafic-de-captagon-depasse-les-5-milliards-de-dollars-en-2021-20220405
https://atlantico.fr/article/decryptage/comment-la-syrie-est-devenue-un-narco-etat-drogue-captagon-guerre-economie-parallele-david-rigoulet-roze-1
https://www.lemonde.fr/international/article/2023/05/20/le-captagon-dope-le-narco-etat-syrien_6174103_3210.html

Quand la mémoire part en fumée

Culture du cannabis en Californie (France 2)

Conduite sous stupéfiants : les sanctions «sans doute renforcées» en juillet, annonce Borne

«On a fait 800.000 contrôles en 2022, on veut passer à 1 million. On veut être très présent pour dissuader ce genre de comportements et sans doute renforcer les sanctions», a insisté la cheffe du gouvernement, qui réagissait notamment après la mort d’une fillette mardi à Trappes dans les Yvelines, renversée par une automobiliste testée positive au cannabis.

Elisabeth Borne a rappelé que les ministres de la Justice et de l’Intérieur étaient «en train de regarder» la possibilité de créer un délit d’homicide routier sachant qu’actuellement les actes des conducteurs sous l’emprise de drogue ayant causé le décès d’une personne tombent sous le coup de «l’homicide involontaire». «J’entends que cela puisse choquer», a-t-elle souligné. «Il y a un enjeu de terminologie», a-t-elle ajouté, en expliquant qu’il s’agissait d’un «aspect symbolique mais important».

Ce délit pourrait-il être étendu à la conduite sous l’emprise de l’alcool? «Sur des taux d’alcoolémie très importants, c’est des choses qui sont en train d’être regardées», a-t-elle fait valoir.

Propositions pour renforcer les sanctions

Le député LR des Alpes-Maritimes Eric Pauget a déposé début avril une proposition de loi pour instaurer ce délit d’homicide routier. Son texte prévoit de créer «une peine intermédiaire entre l’homicide involontaire et l’homicide volontaire».

Parallèlement, le chef multi-étoilé Yannick Alléno, qui a perdu son fils de 24 ans renversé par un chauffard ivre et sous l’emprise de stupéfiants, a chargé l’universitaire Didier Rebut et l’avocat Pierre Cornut-Gentille, tous deux éminents pénalistes, de plancher sur l’introduction dans le code pénal d’un tel délit.

Selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière, «la conduite en état d’ivresse est la deuxième cause de mortalité sur les routes, après la vitesse», et «dans les accidents mortels, 12% des conducteurs contrôlés sont positifs aux stupéfiants».

En 2022, plus de 3500 personnes sont décédées sur les routes françaises. Près de 700 décès seraient dus à la consommation de stupéfiants.

Source

Réforme en vue : Des mesures drastiques contre les accidents mortels liés à la consommation de substances

Homicide Routier : Vers des peines maximales pour les chauffards drogués ou alcoolisés

Depuis de nombreux accidents tragiques, tels que la récente affaire des trois policiers tués à Roubaix ou le drame vécu par Yannick Alléno, chef étoilé ayant perdu son fils fauché par un chauffard alcoolisé, de plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer la création de l’infraction d' »homicide routier ». Cette proposition vise à sanctionner de manière plus sévère les conducteurs responsables d’accidents mortels sous l’emprise de l’alcool ou de la drogue.

Définition de l’homicide routier : un acte volontaire sous l’emprise de l’alcool ou de la drogue

Qu’est-ce que l’homicide routier ? Selon Pierre Palmade, il s’agit d’un individu qui consomme de l’alcool ou de la drogue au-delà des seuils autorisés par la loi, entre volontairement dans son véhicule et, sous l’emprise de stupéfiants, cause la mort d’une personne par un accident de la route. Il souligne ainsi l’aspect volontaire de cette action depuis le début, remettant en question la qualification d’involontaire ».

Mesures envisagées par le ministre de l’Intérieur pour lutter contre les accidents mortels liés à la consommation de substances

Cette préoccupation a été prise en compte par le ministre de l’Intérieur, qui a annoncé en février dernier son intention de rendre automatique le retrait des 12 points de permis pour toute personne conduisant sous stupéfiants. De plus, il a proposé de renommer les accidents mortels liés à la consommation d’alcool ou de stupéfiants en « homicide routier ».

Débat sur la qualification d' »homicide involontaire » et les attentes des familles des victimes

Actuellement, un travail est en cours entre les services du ministère de l’Intérieur et ceux du ministère de la Justice pour déterminer les mesures à prendre. Parmi les options envisagées figure le renforcement des sanctions pour les conducteurs sous l’emprise de stupéfiants ou d’alcool impliqués dans des accidents mortels. Il est important de souligner que les mis en cause sont actuellement poursuivis pour « homicide involontaire » avec une double circonstance aggravante.

Cependant, de nombreux acteurs du milieu judiciaire estiment que le terme « involontaire » est inapproprié et peu réconfortant pour les familles des victimes. Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police FO, affirme que la justice doit répondre à une forme de réparation aux victimes, et le terme « involontaire » ne permet pas cela.

Proposition de criminaliser l’infraction et d’établir des peines maximales plus sévères

Denis Jacob, secrétaire général d’Alternative Police CFDT, soutient cette idée en affirmant que lorsque quelqu’un choisit de boire ou de se droguer, il sait ce qu’il fait, et le véhicule devient une arme par destination, ce qui relève donc d’un homicide volontaire.

Pour alourdir les peines, il serait nécessaire de criminaliser cette infraction, ce qui impliquerait un jugement par une cour d’assises ou une cour criminelle départementale, avec une peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle. Cependant, certains avocats spécialisés, tels que Me Vincent Julé-Parade, soulignent que même si l’accident survient de manière involontaire, la personne qui a consommé de l’alcool ou de la drogue avant de conduire a délibérément pris le risque de mettre en danger la vie d’autrui. Il est donc difficile de prouver qu’elle avait l’intention de tuer.

Statistiques sur les condamnations pour homicide involontaire et les implications de l’alcool et des stupéfiants

En 2021, 426 condamnations ont été prononcées pour des cas d’homicide involontaire par conducteur avec une circonstance aggravante, dont la moitié impliquait des conducteurs sous l’emprise de stupéfiants ou d’alcool. Sur ces 426 cas, 421 ont donné lieu à une peine, dont 45 peines de prison ferme, 213 peines de prison assorties de sursis et 163 peines de sursis seul. En moyenne, la peine prononcée était d’un peu moins de deux ans de prison ferme.

Mesures complémentaires proposées par Me Julé-Parade pour dissuader les conducteurs sous l’emprise de substances.

Pour Me Julé-Parade, il est primordial d’appliquer les lois déjà existantes de manière stricte. Un changement sémantique en remplaçant « homicide involontaire » par « homicide routier » pourrait inciter les juridictions à prononcer des peines plus sévères. Il suggère également de travailler sur le retrait des droits à l’assurance pour les chauffards.

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Trappes : Après la mort d’une fillette, l’automobiliste positive au cannabis a été mise en examen

Publié le 25/05/23

Trappes : Après la mort d’une fillette, l’automobiliste positive au cannabis a été mise en examen

Une automobiliste soupçonnée d’avoir percuté mardi à Trappes (Yvelines) une fillette de six ans, morte peu après le choc, a été mise en examen jeudi pour homicide involontaire par conducteur ayant fait usage de stupéfiants, a indiqué le parquet de Versailles sollicité par l’AFP. La jeune femme de 21 ans a été placée sous contrôle judiciaire, selon la même source.

La conductrice avait été contrôlée positive au cannabis par un premier test. Un second, dont les résultats ne sont pas encore connus, doit déterminer plus précisément à quel moment elle avait ingéré cette substance.

« Ce n’est pas une dingue du volant »

« La conductrice a dit avoir consommé du cannabis quelques jours avant », a expliqué à l’AFP une source proche du dossier. « Elle est très choquée, elle ne se soustrait pas à sa responsabilité. Ce n’est pas une dingue du volant, elle prend la mesure de ce qui s’est passé », a ajouté cette source.

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Encore une gamine tuée… non, assassinée par une personne conduisant droguée ! La loi doit être modifiée !

25 mai 2023 Jacques Martinez Les dégénérés 17

Encore une personne qui, bien que droguée, s’est volontairement assise à un volant et a, non pas tué, mais assassiné une gamine de 6 ans !

Je le répète : cette irresponsable n’a pas tué involontairement mais bien «assassiné » la petite Ramah ! Car un assassin est « une personne qui commet un meurtre avec préméditation ou guet-apens » (Petit Robert) or, cette jeune femme, en décidant de se droguer l’a fait volontairement !

Elle a donc réalisé le « dessein réfléchi d’accomplir un délit ou un crime » -c’est cela « la préméditation » !- tout en exerçant une « machination » à savoir boire de l’alcool en étant parfaitement consciente que, de ce fait, elle risquait fort « de nuire gravement à quelqu’un » -et là, c’est bien « un guet-apens » !-

Et cette irresponsable -qui ne s’est même pas arrêtée pour éventuellement porter secours à sa victime !- a, au contraire, eut la lâcheté de prendre la fuite !
En outre, en conduisant droguée, elle aurait pu tuer d’autres gamins puisque la malheureuse victime jouait à ce moment-là en compagnie de sa soeur et deux copains du même âge !

Ravagé, le père de Ramah a exprimé son indignation, sa colère à RTL : « Que justice soit faite, qu’elle paye le prix cher… » Mais, malheureusement, avec les lois qui considèrent cet -je le maintiens- assassinat comme un banal « homicide involontaire », avec des parlementaires qui ne sont pas prêts à modifier cette loi et avec des magistrats qui, eux, sont, pour certains, pour une application modérée des peines encourues par les responsables, la bien évidemment « présumée innocente » va s’en sortir avec une peine assortie d’un confortable sursis !

Comme pour l’homme reconnu responsable de la mort du père de Julien Courbet, père violemment heurté par la voiture de cet automobiliste complètement ivre ! Mardi, après le drame de la petite Ramah, Julien Courbet a tenu à rappeler sur RTL ce drame familial remontant à plusieurs décennies : « Là où l’histoire devient terrible – et l’alcool joue un rôle – c’est que le conducteur se sauve et le laisse là. Dans quel état ? Est-ce qu’on aurait pu le sauver ou pas ? Je dois vivre avec ça », a-t-il confié. Et le meurtrier -pour moi, l’assassin- de son père n’a jamais passé ne serait-ce qu’un seul jour, pas même une heure sous les verrous !

Comment, en France, en sommes-nous arrivés à un tel degré de déliquescence ? Cela remonte surtout à 1968, quand le slogan aberrant alors à la mode était « Il est interdit d’interdire ! » Personnellement, je n’avais que 22 ans (1) mais, grâce… oui, grâce à mes opinions d’une autre époque, je n’ai jamais adhéré à cette « libération étudiante » ! Et, depuis, je n’ai toujours pas humé ne serait-ce qu’un joint ! Alors me piquer !

Trop peu pour moi ! Mais, depuis, la mode de la drogue s’est répandue. Et comme il est « si in » dans certains milieux d’en consommer, ceux qui, comme moi, s’y opposent, sommes classés par ces si fiers drogués à droite de la droite. Dans ce cas, je les emm… euh, pardon, je les en… remercie ! Sincèrement et chaleureusement !

Mais à cause d’eux, le trafic de la drogue prolifère ! Alors qu’il faudrait le combattre quitte à contraindre les drogués, ces malades de la drogue, à se soigner même s’il conviendrait, pour atteindre ce but, de pousser nos parlementaires à modifier la loi en ce sens. En effet, personne ne peut forcer quelqu’un à se soigner même si sa maladie -son addiction à la drogue- met la vie d’autres personnes en danger. Pourtant, la loi ne contraint-elle pas les autorités à placer -et donc à soigner- un malade psychiatrique dangereux pour les personnes de sa famille ou qu’il pourrait croiser dans une rue ?

Il faut donc combattre le trafic de drogue sur une grande échelle ! Comment ? Entre autres, en éradiquant ce trafic dès l’éclosion du moindre point de vente afin de couper les drogués de leur source et, ainsi, les contraindre à choisir de se soigner plutôt que poursuivre leur addiction.

D’où mon point-de-vue : l’État ne pourrait-il pas, comme lorsqu’il y a une prise d’otages, faire appel à une unité spéciale qui détruirait, dès sa naissance ou peu après, tout point de vente où qu’il soit ! Dans les zones urbaines, avec des policiers en une formation genre RAID, et, dans les zones rurales, avec des gendarmes et une unité, soeur du GIGN…

(1) J’étais alors étudiant dans une école de journalisme tout en étant en stage à RTL…(la rédaction du matin était alors dirigée par un certain… Philippe Gildas secondé par un futur cofondateur et président de Canal+ puis futur président du Festival de Cannes… Pierre Lescure) et aux Langues O’ (Ecole Nationale des Langues Orientales Vivantes devenue Institut) en… chinois, non, par « goût du maoïsme » bien au contraire mais parce que je pensais que la Chine allait prendre de plus en plus de place dans le monde et que, pour combattre un régime, il valait mieux en connaître les us et coutumes)

Jacques Martinez journaliste retraité RTL (1967-2001, chef d’édition), l’AFP, l’Aurore, le Figaro, le Parisien…

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