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août 2011

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La cocaïne, cinquième pourvoyeur d’infarctus du myocarde du sujet jeune

Un article récent de Carillo et coll. Dans l’European Heart Journal (2011) rapporte ce chiffre préoccupant.

On savait depuis longtemps que la cocaïne, lors d’usages répétés, provoque des accidents cardiaques. Expérimentalement , on observe que, d’une part elle est vasoconstrictrice, diminuant le débit coronaire, et que d’autre part elle est thrombogène, cause de coagulation intravasculaire. Si on y ajoute ses effets toxicomanogènes, on comprend aisément qu’elle ait été supprimée de la pharmacopée.

Elle revient par le biais de son utilisation illicite plus grave que jamais : la raison en est simple et résulte de son utilisation par voie intraveineuse.

Le toxicomane, à la recherche d’un effet immédiat et intense, l’injecte sous forme d’un bolus, injection rapide flash.
Ce bolus atteint le cœur avant le cerveau et avant d’être dilué dans la masse du sang circulant ; la dose totale injectée est en contact direct avec le tissu cardiaque qui reçoit la dose maximale.

Utilisée par voie veineuse, en flash, elle est beaucoup plus toxique, ce qui explique l’observation de ces cardiologues et l’apparition de ces nouveaux accidents.

Jean-Paul Tillement

Légalisation du cannabis : Quand un économiste s’en mêle, tout s’emmêle

par le Professeur Jean Costentin, Président du Centre National de Prévention, d’Etudes et de Recherches sur les Toxicomanies (CNPERT)

Une radio nationale (pas moins) et pendant cinq minutes (pas moins), nous a infligé le discours d’un économiste justifiant, en termes économiques, la légalisation du cannabis. Il faisait abstraction de toutes autres considérations.

Utilisant sa seule calculette, son cerveau en bandoulière, il nous asséna le message suivant : La politique répressive contre le cannabis est un échec.

Traquer les contrevenants, trafiquants et consommateurs, est inopérant et de surcroît très couteux (policiers, magistrats, personnels pénitentiaires…) ; cela obère le budget
de la nation d’un milliard d’euros.

Aussi, la dépénalisation ferait l’économie de ce milliard.

Il ne faut pas s’arrêter là ; il faut légaliser cette drogue afin de pouvoir la taxer.

Démarche oh combien opportune dans une période de grand déficit budgétaire. Son mentor, Arnold Schwarzenegger, alors gouverneur de la Californie, avait imaginé cela, bien avant lui, pour redresser les comptes de son Etat. Il alla même jusqu’à soumettre par référendum cette idée à ses administrés (ce qui nous fut très abondamment
présenté) ; lesquels s’y sont largement opposés (ce qui nous a été à peine communiqué).

Au-delà de la dépénalisation du cannabis, « notre » économiste génialement propose sa légalisation….. lire la suite de l’article

 

Susceptibilité génétique au cannabis et psychose

Sous la plume du Dr Alain Cohen, dans l’actualité médicale du JIM (Journal International de Médecine), les conditions de développement d’épisodes psychotiques chez les toxicomanes au cannabis se précisent .Plus personne ne conteste le lien de causalité entre la prise de cannabis et l’apparition d’un syndrome psychotique. La question est de savoir si le cannabis provoque ou révèle une psychose.

Un groupe d’auteurs des Pays-Bas a rassemblé des patients psychotiques ayant entre eux des liens de parenté et parallèlement des membres de leurs familles, indemnes .L’étude a porté sur la sensibilité de ces derniers au cannabis : ils présentent une sensibilité accrue aux effets du cannabis, 15 fois supérieure à celle d’une population témoin sans lien de parenté avec les familles précédentes.

Pratiquement, la notion de synergie entre une prédisposition aux épisodes psychotiques et la prise de cannabis se confirme. Les auteurs « estiment que le risque génétique de troubles psychotiques peut être en partie exprimée…par la sensibilité aux effets..du annabis ».

Cette étude suggère que le cannabis peut révéler une psychose chez certains sujets. On attend la suite .Peut-il aussi la provoquer ? La question n’est pas tranchée ; il faut se rappeler qu’en matière de recherche causale, il ne faut jamais s’arrêter à une seule explication : une cause peut très bien en cacher une autre.

Comme le fait remarquer le rapporteur, cette étude a été faite dans un pays où la législation est beaucoup plus permissive que chez nous.

Ce n’est pas un hasard mais la conséquence d’une utilisation sans limite de la drogue.

Jean-Paul Tillement – Juillet 2011

 

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