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Mai 2016

Drogues en Europe: le cannabis toujours en tête

Hausse de la consommation d’un cannabis toujours plus puissant, résurgence de l’ecstasy et développement des marchés en ligne, ce sont les principales conclusions du rapport 2016 de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT).

Plus de 88 millions d’adultes, soit plus d’un quart des personnes âgées de 15 à 64 ans dans l’Union européenne, ont déjà consommé des drogues illicites, rappelle l’OEDT dans son rapport annuel, publié mardi à Lisbonne.

« L’Europe est confrontée à des problèmes de drogue de plus en plus importants. L’offre et la demande de nouvelles substances psychoactives, de stimulants, d’héroïne et d’autres opiacés continuent d’augmenter, ce qui a des conséquences majeures en termes de santé publique », note Dimitris Avramopoulos, commissaire européen pour les Affaires intérieures, cité dans l’étude.

Le marché des drogues illicites dans l’UE est estimé à 24,3 milliards d’euros en 2013. Avec 38%, le cannabis (importé ou produit localement) représente la plus grande part de ce marché et sa production est devenue « un générateur de revenus majeur pour la criminalité organisée », selon l’OEDT. Viennent ensuite l’héroïne (28%), la cocaïne (24%), les amphétamines (8%) et l’ecstasy (3%).

Le cannabis représente aussi les trois quarts des saisies de drogue en Europe (50% pour l’herbe et 24% pour la résine), très loin devant la cocaïne et le crack (9%), les amphétamines (5%), l’héroïne (4%), l’ecstasy (2%)… L’observatoire estime à environ 1% la part des adultes européens consommateurs quotidiens ou quasi quotidiens de cannabis.

Les niveaux de teneur en principe actif de l’herbe (8% à 12% de tétrahydrocannabinol, THC) et de la résine de cannabis (12% à 18% de THC) sont historiquement élevés, « une hausse peut-être due à l’émergence de techniques de production intensive en Europe et, plus récemment, à l’introduction de plants à forte teneur en principe actif au Maroc« .

– « Marketing sophistiqué » –

Si le cannabis reste la drogue la plus consommée en Europe (51,4 millions d’hommes et 32,4 millions de femmes y ont goûté au moins une fois), l’OEDT constate que l’éventail disponible est toujours plus diversifié, avec notamment une « résurgence » de l’ecstasy, « tant auprès des consommateurs de stimulants classiques qu’auprès d’une nouvelle génération de jeunes usagers ».

« Des poudres, cristaux et comprimés fortement dosés, avec toute une série de logos, de couleurs et de formes, sont disponibles, de même qu’une production à la commande et un recours à un marketing sophistiqué et ciblé. Il pourrait s’agir d’une stratégie délibérément mise en oeuvre par les producteurs afin d’améliorer la réputation de cette drogue après une longue période pendant laquelle sa piètre qualité » et les nombreux faux ont fait diminuer sa consommation, note-t-il.

Les producteurs d’ecstasy « se battent pour attirer davantage de consommateurs et certains comprimés sont produits pour des évènements spécifiques, comme des gros concerts ou des festivals », a précisé Paul Griffiths, directeur scientifique de l’observatoire lors d’une conférence de presse à Lisbonne.

Des disparités régionales peuvent être observées sur le marché des stimulants, la consommation de cocaïne étant plus élevée dans les pays d’Europe de l’Ouest et du Sud, tandis que les amphétamines sont plus présentes au Nord et à l’Est. Tous ces produits ont vu une amélioration de leur pureté, avec des prix stables.

L’observatoire souligne que « le potentiel d’expansion de l’offre de drogue en ligne semble considérable », avec le marché des « darknets » (réseaux clandestins non référencés), les échanges de pair-à-pair, le cryptage des données et des techniques de paiement difficiles à retracer (utilisation demonnaie électronique type bitcoin), même si la plupart des transactions se déroulent hors ligne.

Enfin, l’OEDT met en garde contre les nouvelles substances psychoactives (cannabinoïdes et opiacés de synthèse notamment), parfois toxiques: « les jeunes consommateurs peuvent, à leur insu, servir de cobayes humains pour des substances dont les risques potentiels pour la santé sont dans une large mesure inconnus ». Pas moins de 98 nouvelles substances ont été signalées en 2015, 101 en 2014.

Au moins 6.800 décès par surdose, principalement associés à l’héroïne, ont été recensés dans l’UE en 2014, avec des hausses « préoccupantes » enIrlande, Lituanie, Suède et au Royaume-Uni.

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Détecter le cannabis au volant (Radio Canada)

Cliquez sur la photo pour voir la vidéo (2’10 »)

detecteur cannabis au volant

Alcool et cannabis en milieu professionnel ?

Adolescents et cannabis, les liaisons dangereuses (La Croix)

La France est un des pays européens où la consommation est la plus forte. En 2014, la moitié (47,8 %) des jeunes de 17 ans déclaraient avoir fumé du cannabis au cours de leur vie. L’âge du premier « joint » est de 15 ans en moyenne. En 2010, l’usage régulier (au moins 10 fois dans le mois) concernait 2 % des collégiens de troisième et, l’année suivante, 7 % des lycéens de terminale. En 2011, environ 5 % des ados (7 % des garçons et 3 % des filles) présentaient un« risque élevé d’usage problématique voire de dépendance » au cannabis, selon l’Inserm (1).

> Lire aussi : La consommation de cannabis en forte hausse chez les jeunes

► La teneur en THC

La principale molécule active du cannabis est le THC (tétrahydrocannabinol). C’est cette molécule qui agit sur le système nerveux et modifie les sensations, les perceptions et le comportement. Actuellement, la teneur moyenne en THC de la résine de cannabis est de 21 %. Un chiffre multiplié par trois ans en dix ans.

L’usage de ce cannabis, de plus en fortement dosé en THC, est une évolution majeure. « Les joints consommés par les jeunes n’ont plus rien à voir avec ceux que fumaient leurs parents », affirment de nombreux médecins. « Le problème est que l’ado qui achète sa barrette ne connaît pas la teneur en THC. C’est comme acheter une bouteille d’alcool, sans savoir si elle contient de la bière ou de la vodka », précise le professeur Bertrand Dautzenberg, pneumologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris.

► La dépendance au cannabis

Les médecins constatent la réalité d’une dépendance chez certains consommateurs. « Le cannabis est en général considéré comme peu addictif à condition qu’il soit pris sous forme d’herbe. Mais, en France, il est surtout consommé sous forme de résine (haschisch) en association avec le tabac. Le tabac étant un des produits les plus addictifs connu, le mélange devient addictogène », indique Jean-Pol Tassin, neurobiologiste et professeur au Collège de France.

> Lire aussi : Tabac, alcool et cannabis en hausse chez les étudiants

De son côté, le professeur Krebs évalue à 10 à 15 % le nombre d’usagers dépendants au cannabis. « La dépendance peut aussi être liée à la façon dont le jeune consomme. Celui qui fume juste pour se faire plaisir va arrêter assez vite. Mais c’est plus compliqué chez ceux qui consomment pour compenser quelque chose, ceux qui utilisent le cannabis pour gérer certaines émotions, comme l’anxiété, la peur ou la tristesse », analyse le docteur Olivier Phan, responsable de la consultation jeunes consommateurs au centre Pierre-Nicole de la Croix-Rouge à Paris.

► L’impact du cannabis sur le cerveau

Ce n’est pas la même chose de fumer du cannabis à l’adolescence qu’à l’âge adulte. « Les jeunes de 15 à 25 ans sont plus vulnérables car, dans cette tranche d’âge, le cerveau est en phase de maturation », souligne le docteur Laurent Karila, psychiatre à l’hôpital Paul-Brousse à Villejuif. Consommé de manière excessive, le cannabis, tout comme l’alcool, peut porter atteinte au cerveau et à son fonctionnement en entraînant des effets cognitifs : troubles de l’attention, de la concentration et de la mémoire à court terme, celle utilisée pour réfléchir, lire ou compter.

« Cela peut avoir un effet catastrophique sur les résultats scolaires, en particulier chez les élèves qui fument avant d’aller en cours », indique le professeur Marie-Odile Krebs (université Paris-Descartes), psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne à Paris. « On assiste parfois à des décrochages spectaculaires », souligne le docteur Jean-Michel Delile, directeur du Comité d’étude et d’information sur la drogue (CEID) et les addictions, à Bordeaux.

Consommer de manière intensive et précoce peut aussi entraîner des séquelles à long terme, même une fois que le jeune a arrêté de fumer. « Une étude a montré que la dépendance au cannabis pouvait entraîner, à l’âge adulte, une baisse du quotient intellectuel (QI) pouvant aller jusqu’à huit points », indique le docteur Phan.

> Lire aussi : Fumer du cannabis à l’adolescence a des effets à l’âge adulte

► Le risque de déclenchement de la schizophrénie

L’immense majorité des jeunes consommeront du cannabis sans connaître le moindre problème psychiatrique. Mais chez certaines personnes, cette consommation, surtout si elle est précoce et importante, peut provoquer la survenue de troubles anxieux ou dépressifs, de troubles psychotiques ou d’une schizophrénie. « Le cannabis ne va pas créer la schizophrénie mais peut précipiter la survenue de la maladie qui va se déclarer plus tôt », ajoute le professeur Phan.

L’Inserm fait le même constat, en soulignant qu’il n’a pas été démontré que le cannabis puisse « être la cause unique » d’une schizophrénie. Mais les médecins insistent sur le fait que tous les usagers ne sont pas égaux face au produit. « Les effets peuvent être très variables d’une personne à l’autre en raison de certaines vulnérabilités individuelles », souligne le professeur Krebs. Le risque peut ainsi dépendre de certains facteurs génétiques, de l’âge ou d’antécédents familiaux psychiatriques.

► Les autres conséquences pour la santé

En général, le cannabis est fumé avec du tabac. « Et un fumeur de cannabis inhale du monoxyde de carbone, des particules fines et des goudrons. Ce qui est toxique pour les poumons et peut entraîner des maladies respiratoires », souligne le professeur Dautzenberg.

Le cannabis peut aussi modifier le rythme cardiaque et être dangereux pour les personnes souffrant d’hypertension ou de maladies cardiovasculaires. Sinon, ce n’est pas une drogue aussi dangereuse que l’héroïne et on ne peut pas mourir d’une overdose avec ce produit. Mais une forte consommation d’un cannabis, très dosé en THC, peut provoquer un « bad trip », une intoxication aiguë qui peut se manifester par une angoisse intense, des palpitations, des tremblements, des sueurs froides, de la confusion et parfois une perte de connaissance.

► Les seuils de consommation

Pour l’alcool, il existe des repères simples : ne pas dépasser trois verres par jour pour les hommes et deux verres pour les femmes. Mais c’est plus difficile de donner ce type de repères pour le cannabis. « Les risques dépendent bien sûr de la dose. Plus un jeune consomme, surtout de manière précoce, et plus les risques sont importants », souligne le docteur Delile. Comme pour l’alcool, l’immense majorité des jeunes, qui fument de manière occasionnelle, ne connaîtront pas de problème.

Mais les médecins se refusent de fixer un nombre de joints « acceptable », en deçà duquel l’usager ne court aucun risque. Tout dépend du taux de THC contenu dans le joint ou de la vulnérabilité individuelle de l’usager. « Le risque d’altérations cérébrales peut exister pour des faibles consommations chez des sujets particulièrement vulnérables », souligne l’Inserm.

Lire aussi : Alcool, tabac, cannabis : les ados risquent gros

► Le cannabis, un produit dangereux sur la route

Effets et conséquence du cannabis. Celui-ci peut aussi modifier la perception visuelle, la vigilance et les réflexes. Ces effets peuvent durer de deux à dix heures. « La consommation de cannabis peut être jugée responsable de 170 à 190 décès annuels par accidents de la route à la fin des années 2000 », souligne l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT).

Les risques de l’association cannabis-alcool. On estime qu’un conducteur a 1,8 fois plus de risque d’être responsable d’un accident mortel quand il a consommé du cannabis. Quand il consomme aussi de l’alcool, le risque est multiplié par 14.

Pierre Bienvault

(1) Expertise collective de l’Inserm « Conduites addictives chez les adolescents « (février 2014).

Source

Drogue : l’ex-patron des stups lié à un trafic géant ?

C’était une saisie record, un gros coup porté au trafic de drogue.

Sept tonnes de cannabis retrouvé dans des camionnettes boulevard Exelmans à Paris mi-octobre 2015.

Le président de la République s’était déplacé en personne pour l’occasion.

Problème : ce trafic aurait été organisé par le patron des stups, François Thierry, le visage de la lutte antidrogue, qui aime poser devant les caméras à chaque grosse prise.

Le patron des stups couvert ?

Selon le journal Libération, il aurait organisé un l’importation de dizaines de tonnes de cannabis avec l’un des plus gros trafiquants d’Europe, un certain Sofiane, un indic qui aurait bénéficié d’une protection lui permettant de poursuivre ses activités sans être inquiété. La femme de François Thierry était même son avocate. Aujourd’hui, les questions s’accumulent. Si François Thierry a effectivement couvert de si gigantesques trafics, c’est que lui aussi aurait bénéficié d’une protection venant des plus hauts sommets de l’État.

Source : FranceTV Info (voir la vidéo)

L’Ile-de-France adopte les tests salivaires de détection de drogue dans les lycées (Le Monde)

Mis à jour le 20.05.2016 à 08h56

 Valérie Pécresse, le 3 février.

C’était une promesse de campagne qui avait suscité nombre de critiques.

La région Ile-de-France a adopté, jeudi 19 mai, la proposition portée par sa présidente Valérie Pécresse (Les Républicains, LR) de financer des tests salivaires de dépistage de drogue et des éthylotests pour les lycéens franciliens, pour lutter contre les addictions, « source de décrochage scolaire ». « Il y a un fléau en Ile-de-France, c’est le décrochage scolaire. A la racine de ce fléau, mettons des mots : des addictions, la drogue, l’alcool et les jeux vidéo, qui sont une autre forme d’addiction », avait répété Valérie Pécresse le 25 avril.

Malgré l’opposition de la gauche et l’abstention du Front national (FN), la région va demander à chaque établissement « d’établir un diagnostic sur la consommation des substances addictives » et d’identifier les éventuels trafics à proximité des lycées. Pour les chefs d’établissement qui le souhaiteront, les tests de dépistage seront « des outils de diagnostic », menés sous couvert du secret médical, et dont les résultats individuels ne seront pas transmis aux chefs d’établissement mais uniquement à la famille, ou au lycéen s’il est majeur.

« 10 % des jeunes d’IDF fument plus d’un joint par jour »

Un test salivaire de detection de drogue  lors d’un contrôle par la gendarmerie dans les Yvelines en 2011.
 La région a également adopté la possibilité de détecter des consommations de drogue par l’analyse des eaux usées des lycées, « une détection totalement anonyme » qui donnera « une vision claire et objective » de la consommation dans chaque lycée, a expliqué le groupe MoDem, à l’origine de l’amendement. Un élu de l’Union des démocrates et indépendants (UDI) a distribué des tests salivaires aux élus dans l’hémicycle, jugeant que selon les statistiques, 17 d’entre eux devaient être des fumeurs réguliers de cannabis, et 8 des fumeurs quotidiens. Il a proposé de tester en premier le groupe EELV. Le groupe visé a immédiatement dénoncé une « stigmatisation ». « Je n’ai pas dit que vous étiez positifs », a répondu l’élu.

« 10 % des jeunes d’Ile-de-France fument plus d’un joint par jour », a affirmé Agnès Evren, vice-présidente chargée de l’éducation, affirmant qu’il ne s’agissait « pas d’une politique de suspicion et d’accusation, mais d’une politique de prévention ». Le Front national a dénoncé « un enfumage », le Front de gauche a déploré une « stigmatisation caricaturale, » et le Parti socialiste (PS) « le rideau de fumée des tests salivaires » et le « rôle de police » donné aux proviseurs. « Ce ne sera pas un arsenal pénal mais un mécanisme de prévention et de protection », a jugé de son côté le groupe LR. L’UDI a salué « le courage d’aborder un sujet tabou ».

Source

C’est de la désinformation !

Article paru dans le Quotidien du Pharmacien

Le cannabis pas plus dangereux que le tabac ? 17.05.2016

Le débat autour du cannabis se poursuit. Tandis que l’Académie nationale de pharmacie vient de rappeler son opposition à toute légalisation du stupéfiant, un sondage révèle que près de 6 Français sur 10 partagent cet avis. Pourtant, leur regard sur cette « drogue » semble avoir évolué au cours de ces dernières années, le cannabis n’étant désormais considéré pas plus nocif que l’alcool ou le tabac. –

Permettre aux consommateurs habituels d’acheter leur cannabis au comptoir des pharmacies : l’idée fait son chemin en Europe. En particulier en Suisse, où un projet d’expérimentation est à l’étude (« le Quotidien » du 18 avril). En Allemagne, la réflexion porte sur l’autorisation pour les pharmacies de dispenser du cannabis thérapeutique. Pendant ce temps, en France, des voix s’élèvent pour modifier la loi encadrant le stupéfiant avec l’objectif de casser un marché aux mains de trafiquants.

D’autres, au contraire, campent sur leurs positions. À commencer par l’Académie nationale de pharmacie qui a récemment rappelé sa vive opposition à toute légalisation de la marijuana. L’instance considère que cela représenterait alors « un très mauvais message adressé à la jeunesse de notre pays, et ses conséquences seraient catastrophiques en terme de santé publique, spécialement dans notre pays caractérisé par une consommation record en Europe ». Pour les académiciens, « la légalisation du cannabis serait la pire des solutions à adopter pour lutter dans notre pays contre ce fléau », même si leur apparaît « indispensable d’intensifier la lutte contre le trafic et de multiplier les actions de prévention et d’information, notamment à l’attention de la jeunesse ».

Rappel des risques

Les officinaux français ne sont pas particulièrement enthousiastes pour vendre du cannabis. Selon une enquête réalisée sur notre site, près de 54 % d’entre eux s’y disent, en effet, opposés (« le Quotidien » du 28 avril). De toute façon, les Français ne sont pas favorables à une évolution du cadre législatif. Selon un sondage réalisé par Odoxa pour la MNH, le Figaro et France Inter*, 59 % se déclarent contre la légalisation du cannabis et 56 % contre sa dépénalisation. La tendance s’inverse chez les consommateurs réguliers, puisque plus de 6 sur 10 (64 %) sont pour la légalisation et près de 7 sur 10 (69 %) pour la dépénalisation. À noter que près de 30 % des personnes ayant répondu au sondage confient avoir déjà consommé du cannabis au moins une fois dans leur vie. Parmi elles, 9 % indiquent en consommer soit régulièrement (2 %), soit de temps en temps (7 %).

Si les Français ne souhaitent pas voir la loi changer dans ce domaine, leur regard vis-à-vis du cannabis semble avoir évolué. En particulier à l’égard de sa nocivité. Alors qu’une majorité d’entre eux le classait autrefois parmi les « drogues » à ne pas toucher, ils estiment aujourd’hui qu’il n’est pas plus nocif pour la santé que le tabac ou l’alcool dont la consommation est légale. Seulement 36 % considèrent ainsi cette substance comme dangereuse, contre 38 % pour l’alcool et 25 % pour le tabac. Un sentiment que ne partage pas l’Académie de pharmacie qui rappelle les effets néfastes du cannabis, notamment sur les jeunes : perturbation de la maturité cérébrale entre 12 et 20 ans, troubles anxieux, dépression, risque suicidaire, fort déclin des performances scolaires, diminution irréversible du QI… Sans oublier le pouvoir cancérogène de la fumée de cannabis qui est supérieur à celle du tabac.

*Sondage réalisé via Internet les 28 et 29 avril 2016 sur un échantillon de 1 016 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Christophe Micas

– See more at: http://www.lequotidiendupharmacien.fr/actualite/article/2016/05/17/le-cannabis-pas-plus-dangereux-que-le-tabac-_242171#sthash.NNLSLIVk.dpuf

C’est de la désinformation !

Le cannabis est beaucoup plus dangereux que le tabac personne ne peut dire le contraire : voir documents attachés, cela est connu depuis au moins 30 ans !

1 – CANNABIS thèse PUSETTO Sophie Candidate prix SFTA 2016

3.4.2.3 Complications bronchopulmonaires

Plusieurs études montrent que l’inhalation de la fumée de cannabis majore les symptômes respiratoires tels que : l’augmentation des rhumes et des bronchiopathies, l’essoufflement (réveils nocturnes avec sensation d’étouffement, crachats matinaux), l’inflammation des bronches (59–61).

De plus, l’expertise collective de l’INSERM (13) insiste sur l’existence d’une bronchopathie cannabinique (toux et expectorations) mais aussi sur le fait que la fumée est mutagène et cancérigène et expose a l’élévation du risque de cancer des voies aérodigestives et des bronches. Il semblerait que le THC ne soit pas mutagène en lui-même, mais la quantité de goudron d’une cigarette de cannabis (72 mg pour un joint de résine mélangée a du tabac) est sept fois plus élevée que celle d’une cigarette de tabac (10 mg pour une Marlboro rouge) (62). Il en est de même pour d’autres composes cancérigènes (benzopyrène, aldéhyde, nitrosamine, etc.). Les modifications de l’épithélium bronchique surviennent pour un nombre de cigarettes de cannabis fumées de l’ordre de 3 a 4 par jour, alors qu’elles sont notées pour une consommation quotidienne supérieure ou égale à 20 cigarettes de tabac. Le remplacement des cellules ciliées par des cellules mucosecrétantes hyperplasiques, ou par un épithélium métaplasique squameux peut expliquer les symptômes de bronchite chronique. Ces cellules sont par ailleurs des précurseurs d’un cancer bronchogénique (60).

Une enquête hospitalière (63) montre un risque significativement augmente de cancers des voies aériennes et digestives supérieures, chez les consommateurs de cannabis, et notamment chez des sujets jeunes. Ces observations restent fortement discutées, certaines équipes ne retrouvent pas d’association significative (64). Cependant, la majorité de ces travaux est en faveur d’un effet multiplicatif du cannabis et du tabac sur les pathologies bronchiques et cancéreuses.

2 – N Engl J Med. 1988 Feb 11;318(6): 347-51. Pulmonary hazards of smoking marijuana as compared with tobacco.

 

  • Department of Medicine, University of California, Los Angeles School of Medicine 90024.

Abstract

To compare the pulmonary hazards of smoking marijuana and tobacco, we quantified the relative burden to the lung of insoluble particulates (tar) and carbon monoxide from the smoke of similar quantities of marijuana and tobacco. The 15 subjects, all men, had smoked both marijuana and tobacco habitually for at least five years. We measured each subject’s blood carboxyhemoglobin level before and after smoking and the amount of tar inhaled and deposited in the respiratory tract from the smoke of single filter-tipped tobacco cigarettes (900 to 1200 mg) and marijuana cigarettes (741 to 985 mg) containing 0.004 percent or 1.24 percent delta 9-tetrahydrocanabinol. As compared with smoking tobacco, smoking marijuana was associated with a nearly fivefold greater increment in the blood carboxyhemoglobin level, an approximately threefold increase in the amount of tar inhaled, and retention in the respiratory tract of one third more inhaled tar (P less than 0.001). Significant differences were also noted in the dynamics of smoking marijuana and tobacco, among them an approximately two-thirds larger puff volume, a one-third greater depth of inhalation, and a fourfold longer breath-holding time with marijuana than with tobacco (P less than 0.01). Smoking dynamics and the delivery of tar during marijuana smoking were only slightly influenced by the percentage of tetrahydrocanabinol.

We conclude that smoking marijuana, regardless of tetrahydrocannabinol content, results in a substantially greater respiratory burden of carbon monoxide and tar than smoking a similar quantity of tobacco.

Nous concluons que fumer de la marijuana, quel que soit le contenu de tétrahydrocannabinol, se traduit par une plus grande charge respiratoire du monoxyde de carbone et de goudron que de fumer une quantité similaire de tabac.

Mgr Maurice Piat : « Les consommateurs de cannabis n’ont pas leur place en prison »

 

Réponse du CNPERT : C’est de la désinformation,

La loi de 1970 n’est absolument pas appliquée pour la consommation simple de cannabis.
Chacun peut consulter les chiffres.
En 2014 sur 176 700 procédures pour stupéfiants, (voir « Drogues, chiffres clésseules 1/3 ont donné lieu à des poursuites (le plus souvent pour trafic), dont une grande partie a fait l’objet de composition pénale… (amende ou peine de substitution).

Depuis la Loi du 15/08/2014 : aménagement des peines en fonction de la situation et le décret de cette loi en date d’octobre 2015 : transaction pénale

Une minute pour se distraire !

Les informations fournies par ce blog ne sont pas toujours très drôles …

Voici un lien qui vous permettra de voir les « Perles du Web » qui,

pour se changer les idées, recensent (non exhaustif bien sur )

les meilleures vidéos et diaporamas  trouvés sur Internet

(ce lien est en permanence dans la colonne de droite dans la rubrique « Blogroll »)

Regardez par exemple cette vidéo (1′ 18″)

Propulsé par WordPress.com.

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