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Mai 2020

Coronavirus: la consommation d’alcool s’est effondrée durant le confinement

La lente ouverture des restaurants et l'interdiction des grands événements est pointée du doigt.

GUEULE DE BOIS Les lendemains du confinement sont difficiles pour les producteurs d’alcool. Du vin au spiritueux, en passant par la bière la consommation a drastiquement chuté.

La consommation d’alcool s’est effondrée durant le confinement. Selon l’Association suisse du commerce des vins, revenant sur une information publiée dans la NZZ am Sonntag, les ventes de vins ont chuté de 35%.

L’association des producteurs de spiritueux a pour sa part constaté une baisse de 25%. Pour ce qui est de la bière, les ventes enregistraient à fin avril une baisse de 5,9% par rapport à la même période l’an passé. L’été risque également d’être difficile, car les événements qui génèrent de gros chiffres d’affaires, tels que les festivals, ont été annulés

Été difficile

Selon une enquête menée du 8 au 22 mai, 65% des entreprises interrogées se plaignent d’une dégradation de leur situation économique. Les pertes de revenus varient fortement entre les entreprises interrogées et varient de quelques pour cent à plus de 90%. La raison en est avant tout la répartition différente de la part des ventes dans la restauration et la vente au détail.

Pour expliquer cette dégradation, «la lente ouverture des restaurants et l’interdiction des grands événements» est montrée du doigt. Les entreprises interrogées tablent donc sur une baisse moyenne des ventes de 35% au cours des deux prochains mois.

Ainsi 80% des détaillants de boissons et 60% des producteurs de boissons ont répondu que leur situation économique s’était détériorée depuis la dernière enquête à la mi-mars. Seulement 8% des entreprises interrogées ont constaté une amélioration.

Les entreprises s’attendent à de fortes difficultés de vente au cours des deux prochains mois. Près de 35% craignent des problèmes de liquidités. Un quart des répondants s’attendent à des licenciements en raison de la pandémie de Covid-19 tandis qu’environ la moitié d’entre eux ont recours au chômage partiel.

Livraison à domicile: effet positif

Un peu plus de 40% des personnes interrogées observent toutefois des effets positifs de la crise. L’augmentation des ventes via les livraisons à domicile ou la hausse des ventes au détail ont été mentionnées, comme l’écrit l’ASG.

Près de 60% des entreprises interrogées considèrent que les mesures du Conseil fédéral sont suffisantes. En ce qui concerne la réduction des loyers commerciaux, l’industrie demande qu’une solution soit trouvée pour lever l’incertitude actuelle.

Toutes les associations de l’industrie ASG et les membres de Swissdrink ont été sollicités pour répondre à l’enquête menée dans toute la Suisse. Quatre-vingt-cinq réponses ont été reçues

ASG est l’organisation faîtière de l’industrie suisse des boissons. Elle représente environ 30’000 entreprises, pour un chiffre d’affaires total d’environ 14 milliards de francs. Les secteurs de la bière, du vin, de l’eau minérale, des boissons gazeuses, des spiritueux et de jus de fruits sont représentés dans l’ASG.

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Les toxicomanies après la coronavirose

Par Jean Costentin Président du CNPERT

La prévention

Elle impose des actions, impliquant enseignants et membres des professions médicales, menées résolument ; y consacrant chaque année plusieurs heures, depuis l’école primaire jusqu’à l’université.

La prévention s’attaquera à toute banalisation des drogues, aux messages biaisés, aux signaux trompeurs (type « salles de shoot »), aux fumeux détours pseudo-philosophiques et idéologiques.

Les subventions aux associations s’approchant des toxicomanies seront reconsidérées, tout comme devra être évalué le rapport entre résultats et coûts de fonctionnement des structures prenant en charge les toxicomanes.

On intimera l’ordre à ceux qui sont appointés par des deniers publics pour lutter contre les drogues d’avoir la pudeur de ne plus tonitruer pour leur légalisation.

L’action contre le tabac

Quelques États (que devrait copier la France) ont programmé qu’au terme d’une génération, ils interdiraient le tabac. Préparer cette mesure impose de stopper le recrutement de nouveaux consommateurs par une augmentation très importante du prix du tabac ; il faudrait le doubler pour qu’il n’obère plus le budget.

On fera respecter l’interdiction de la vente aux mineurs du tabac, comme celle des cigarettes électroniques et de leurs recharges parfumées. Tout mineur fumant dans l’espace public devrait être verbalisé.

L’action contre l’alcool 

La baisse régulière de la consommation d’alcool stagne désormais avec le « détricotage » régulier de la loi Évin, qu’il faut restaurer. La vente des premix (boisson issue du mélange d’un alcool fort et d’une boisson non alcoolique tel un soda) doit être interdite.

L’obligation d’une abstention complète d’alcool pendant la grossesse doit être martelée, une naissance sur 1.000 étant encore marquée du syndrome d’alcoolisation fœtale. On devra dépister très tôt (analyses biologiques) les milliers d’individus qui sombrent dans l’alcoolisme, pour accroître les chances de les en sortir.

L’action contre le cannabis

Les Français sont les recordmen européens de sa consommation. Les tribunaux devront enfin faire respecter son interdiction à ses 1.500.000 usagers réguliers. Toxique pour le corps et plus encore pour le cerveau, il sature nos hôpitaux psychiatriques d’anxieux, de déprimés, de schizophrènes. L’éradiquer de ces établissements relève d’une logique élémentaire.

On fera cesser les manipulations qui cachent ses dangers et celles lui décrivant des effets qualifiés abusivement de thérapeutiques. Il s’abat sur des adolescents au cours de leur maturation cérébrale et de leur cursus éducatif. Drogue de la crétinisation, il annihile largement les coûteux efforts consacrés à l’éducation. Les individus en âge de procréer qui le consomment doivent enfin savoir qu’ils transmettent à leurs enfants une grande vulnérabilité aux toxicomanies.

L’action contre les autres drogues

C’est par les actions contre les drogues précédentes qu’on agira contre les autres, de par le continuum qui les relie :

– agir d’urgence contre la cocaïne dont la consommation s’envole ;
– mettre fin aux détournements que font du Subutex (produit de substitution à l’héroïne) près de 100.000 de ceux à qui il est prescrit en se l’injectant, alors qu’il est conçu pour les faire rompre avec le comportement injecteur et ses risques subséquents (SIDA, hépatites) ;
– empêcher sa revente à de jeunes toxicophiles, leur ouvrant la porte de l’héroïne ;
– agir contre sa prescription ad vitam, installant une dépendance chronique qui les fera revenir à l’héroïne dès leur prochain « bleu à l’âme ».

Le champ des toxicomanies est à refonder complètement, pour alléger le budget qui lui est consacré et, plus encore, pour en préserver nos jeunes ainsi que notre société.

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Pourquoi l’alcool provoque-t-il des « trous noirs » ?

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NEWS Quand on prend une grosse cuite, on peut se réveiller le lendemain avec de sérieux trous de mémoire. Qu’est-ce qui explique ce phénomène ? Et pourquoi certains sont-ils plus affectés que d’autres ?

Que se passe-t-il ? Dans le cerveau, c’est principalement l’hippocampe qui assure la mémorisation des souvenirs. La recherche avance deux hypothèses : soit l’hippocampe ne stocke pas de nouveaux souvenirs quand on est ivre, soit il crée des souvenirs, mais ceux-ci ne remontent pas par la suite. Dans les deux cas, l’hippocampe est inactif pendant un certain temps.

En outre, il existe également des zones grises : on se souvient de ce qui s’est passé, mais c’est un peu trouble. Des indices peuvent alors aider à reconstruire l’histoire.

Pourquoi une personne a-t-elle plus de trous noirs qu’une autre ? La quantité d’alcool joue évidemment un rôle, mais il existe également une prédisposition génétique. De plus, le foie ne peut décomposer qu’une certaine quantité d’alcool à la fois, de sorte qu’à certains moments particulièrement arrosés, une grande quantité d’alcool pénètre dans le sang. Plus il y a d’alcool ingéré en peu de temps, plus le risque de trou noir est élevé.

Peut-on causer des dommages définitifs au cerveau à force d’avoir des trous noirs ? Dans tous les cas, une consommation excessive d’alcool augmente le risque de troubles de la mémoire. Des années de consommation excessive d’alcool, en particulier en combinaison avec une carence en vitamine B1, peuvent entraîner des lésions cérébrales irréversibles. L’une des formes les plus graves est le syndrome de Korsakov, qui peut être comparé à la démence.

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Le marché du Cannabis a gagné 46% en 2019 et devrait plus que tripler d’ici 2025

Le marché mondial du cannabis légal a augmenté de 46 % en 2019, le taux d’augmentation annuel le plus élevé jamais enregistré, selon un rapport publié cette semaine par deux groupes de recherche en marketing de l’industrie.

L’année dernière, les ventes légales de marijuana dans le monde se sont élevées à 14,8 milliards de dollars US. Cette augmentation marque une accélération substantielle des ventes par rapport au bond de 16 % enregistré en 2018.

Les marchés du Canada, de la Californie et du Massachusetts ont enregistré les plus fortes augmentations des ventes de marijuana l’année dernière, ce qui a fait grimper les chiffres des ventes mondiales, suivis par une expansion significative des marchés médicaux en Floride et en Oklahoma, selon les chiffres publiés par BDS Analytics, le principal fournisseur d’études de marché de l’industrie du cannabis, et Arcview Market Research, reconnu comme la référence en matière de données sur le marché et d’analyse du secteur du cannabis.

Le rapport prévoit par ailleurs une croissance mondiale continue au cours des cinq prochaines années, BDS Analytics anticipant 47 milliards de dollars de ventes en 2025, ce qui représente un taux de croissance annuel composé de 21 % par rapport à 2019. Les ventes légales de cannabis aux États-Unis devraient représenter 72 % des ventes mondiales totales d’ici 2025, contre 84 % en 2019. BDS Analytics prévoit que les ventes légales de cannabis aux États-Unis approcheront les 34 milliards de dollars d’ici 2025.

« Les perspectives de croissance des ventes à long terme pour les marchés mondiaux du cannabis légal restent exceptionnelles, avec une croissance moyenne soutenue des revenus de 21 % prévue jusqu’en 2025 », a déclaré Roy Bingham, co-fondateur et PDG de BDS Analytics.

« L’industrie du cannabis pourrait bientôt atteindre un moment décisif où les États américains, confrontés à une récession mondiale imminente, considéreront la légalisation du cannabis comme une nouvelle source potentiellement lucrative de revenus fiscaux ».

Les ventes américaines ont atteint 12,4 milliards de dollars US en 2019, soit une augmentation de 37 % d’une année sur l’autre par rapport aux 9,1 milliards de dollars US de ventes de 2018.

Le rapport a également noté que la Californie et le Massachusetts ont été les points d’ancrage des ventes légales de cannabis aux États-Unis en 2019, représentant 12,4 milliards de dollars US de ventes. En outre, les provinces les plus peuplées du Canada ont connu une amélioration significative des ventes en 2019 grâce à l’ouverture de nouveaux détaillants agréés et à l’aplanissement des problèmes de la chaîne d’approvisionnement.

En dehors du Canada et des États-Unis, les dépenses internationales en matière de cannabis légal ont grimpé de 91 % en 2019, atteignant 568 millions de dollars US. Ces gains internationaux les plus importants ont été enregistrés en Allemagne, en Australie et au Mexique.

HISTOIRE DU TRAFIC DES DROGUES

Les vidéos sont visibles jusqu’au
29 Mai 2020 (voir au bas de l’article)
L’historique du commerce de la drogue que présentent les journalistes Julie Lerat et Christophe Bouquet, nous mène des Guerres de l’opium du XIXe siècle jusqu’à la Colombie d’aujourd’hui. Leur reportage est une plongée au cœur d’un marché clandestin qui n’a jamais cessé de s’étendre. À voir sur arte.tv

De la Chine au Mexique… De l’Afghanistan aux rues new-yorkaises… De la Sicile aux forêts colombiennes… La géopolitique mondiale des drogues couvre la planète. Au XIXe siècle, l’opium se répand à travers toute l’Asie, sous l’impulsion des puissances coloniales britannique et française. Parallèlement, l’industrie pharmaceutique découvre des produits miraculeux : morphine, héroïne, cocaïne, indispensables à la chirurgie moderne. Mais la consommation échappe au contrôle.  L’addiction devient un fléau mondial et un enjeu de santé publique. Dès lors, la prohibition va progressivement s’imposer. L’interdit donne naissance aux premiers réseaux de trafics internationaux qui ne vont cesser de chercher la protection des États. Cette criminalité connaît un essor sans précédent pendant la Guerre froide, quand les services secrets américains et soviétiques utilisent les drogues comme un instrument politique. Les États-Unis sont les premiers à en payer le prix fort , puisqu’en 1970 un tiers de leurs soldats au Viêtnam sont dépendants de l’héroïne. Un an plus tard, le Président Richard Nixon déclare la guerre aux drogues. Consommateurs et trafiquants sont chassés et pourchassés jusqu’au bout du monde.

Mises au point légalement par l’industrie pharmaceutique occidentale

Héroïne. Cocaïne. Deux produits qui pèsent aujourd’hui aussi lourd dans l’économie mondiale que le pétrole ou le textile. Ces drogues, responsables en deux siècles de millions de morts, ont d’abord été mises au point le plus légalement du monde par l’industrie pharmaceutique occidentale. Les systèmes bancaires et les services secrets du monde entier, en lien plus ou moins direct avec des organisations criminelles, ont contribué à les faire prospérer. La répression s’est toujours révélée impuissante à mettre fin à ce commerce immensément lucratif, car le secteur des stupéfiants, « le plus agile du monde« , selon l’un des analystes interrogés dans ce reportage, parvient à se recomposer chaque fois qu’un coup lui est porté. Les masses d’argent qu’il injecte dans l’économie mondiale ne cessent de remodeler les frontières. Archives, entretiens, reportages inédits, ce triptyque d’investigations inédites dévoile les logiques cachées du trafic de drogue et sa porosité avec les pouvoirs en place. Effrayant. Passionnant.

Jérôme ENEZ-VRIAD

Histoire du trafic des drogues
Un reportage en 3 parties de 53 minutes chacune
1 / L’ère des empires
2 / L’heure des barons
3 / Les territoires perdus
En accès gratuit jusqu’au 29 mai 2020 sur Arte.TV

Covid-19 : faut-il arrêter de boire de l’alcool ?

En cette période de confinement, boire un verre le soir pour se détendre peut paraître une bonne idée. Sauf que ce geste, en apparence anodin, pourrait augmenter vos risques d’attraper le coronavirus. Explications.
pour wine in a glassIstock
Face à l’actualité anxiogène de ces jours-ci, vous ne jurez que par votre verre de rouge pour vous détendre ? Mauvaise idée. Si les autorités alertent régulièrement sur les risques engendrés par la consommation d’alcool, et plus particulièrement en période de confinement où celle-ci augmente, sachez qu’elle peut aussi impacter votre système immunitaire et vous rendre plus faible face au coronavirus

L’alcool affaiblit le système immunitaire… et augmente donc vos risques de tomber malade

Et, non, ce n’est pas une farce. D’après des chercheurs de l’École de médecine du Massachusetts de Worcester, ingérer de trop grandes quantités d’alcool affecterait le système immunitaire et rendrait le buveur bien plus vulnérable aux infections virales.

Pour arriver à une telle conclusion, les scientifiques ont exposé des monocytes, les cellules qui interviennent dans les lignes de défense de l’organisme, à des substances chimiques qui miment les virus et les bactéries.

Ajouté à cela, la moitié de ces globules blancs a également été exposée à des niveaux d’alcool qui sont généralement observés dans le sang des personnes après avoir bu quatre à cinq verres par jour, durant toute une semaine.

Les chercheurs ont alors observé que les cellules « alcoolisées », une fois exposées aux virus, produisaient seulement un quart de la quantité d’interféron-1 habituellement fabriquée par les monocytes.

« Les interférons ont un rôle décisif, c’est la première réponse à n’importe quelle infection virale. Il n’y pas d’élimination virale sans cela », explique au New Scientist le docteur Gyongyi Szabo, qui a mené l’étude.

Au cours du test, les cellules ont montré de bien moins grandes capacités à lutter contre les virus, comme l’hépatite C et le VIH.

Un organisme moins vigilant face au cancer

Par ailleurs, le système immunitaire des gros consommateurs d’alcool pouvait également être moins vigilant face au développement de cancers.

Or, l’infection au Covid-19 s’avère davantage mortelle chez les personnes fragiles, qui souffrent de maladies chroniques ou de cancers.

Un risque que confirme le Ministère de la Santé : « les patients atteints de cancer représentent une population plus exposée aux risques d’infection (au Covid-19, ndlr) et aux complications possibles ».

En effet, les traitements contre les cancers, comme les thérapies immunosuppressives, réduisent l’efficacité du système immunitaire et exposent à un risque accru de contracter une infection.

Des raisons suffisantes pour freiner sa consommation d’alcool en période de confinement.

Pour rappel, d’après les nouveaux repères de consommation élaborés par Santé publique France et l’INCa, il faut « consommer maximum 2 verres par jour, et pas tous les jours ».

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Légalisation du cannabis : où cela peut-il mener ?

Aux États-Unis, plus de trente états ont légalisé l’usage médical du cannabis, et une douzaine ont même légalisé son usage dit « récréatif », autrement dit sa consommation sans nécessité d’un « alibi » médical. Mais où cela peut-il mener ? s’interroge JAMA Psychiatry.

Pour une approche documentée de cette question, une équipe a évalué l’impact de ce changement de législation aux États-Unis sur la consommation de cannabis entre 2008 et 2016, sur des sujets âgés de 12 à plus de 26 ans. Portant sur 505 796 participants (dont 51,51 % de femmes et 77,24 % de personnes de plus de 26 ans), cette étude permet de faire les constats suivants :

Chez les jeunes de 12 à 17 ans, l’incidence des troubles liés à la consommation de cannabis (cannabis use disorders) a « augmenté de plus de 25 % » dans les états ayant libéralisé l’usage de ce produit, comparativement aux états avec une législation moins permissive : Odds Ratio OR = 1,25 ; intervalle de confiance à 95 % IC [1,01–1,55].

Chez les sujets âgés de plus de 26 ans, la consommation de cannabis a augmenté dans des proportions identiques, passant de 5,65 % à 7,10 % : OR = 1,28 ; IC [1,16–1,40].

Pour les auteurs, cette banalisation de la consommation de cannabis suscite ainsi une « préoccupation pour la santé publique. » Il paraît donc nécessaire de mieux comprendre les mécanismes et les conséquences de cette banalisation, en identifiant surtout les groupes les plus particulièrement vulnérables. La société (ici celle des U.S.A, mais plus généralement celle de tout pays) doit mettre en balance les « conséquences néfastes de la banalisation du cannabis » (notamment psychiatriques) et les « coûts sociaux bien connus associée à la prohibition », en d’autres termes les conséquences des trafics en terme de délinquance et de marché noir.

Pour les éditorialistes de JAMA Psychiatry, cette libéralisation du cannabis doit inciter les chercheurs et les décideurs politiques à explorer les leviers disponibles pour minimiser les effets sur la santé publique des adolescents et des personnes les plus vulnérables.

Dr Alain Cohen

La crise des coronavirus pourrait augmenter les habitudes de consommation des consommateurs

La pandémie de coronavirus pourrait pousser certains utilisateurs de drogues à usage récréatif à une utilisation plus grave et potentiellement nocive des substances, tandis que la consommation de «drogues de fête» diminue, a déclaré un spécialiste de la toxicomanie.

Pour certains utilisateurs occasionnels de cannabis ou de cocaïne, le verrouillage s’avérera probablement un point de crise de santé mentale qui les amènera à prendre des drogues plus fréquemment, a déclaré le professeur Adam Winstock, fondateur et directeur de la Global Drug Survey.

Certains consommateurs de drogues, dont les habitudes sont déjà sur le point de poser problème, pourraient également passer à l’utilisation de drogues différentes et peut-être plus dures, augmentant le risque de dépendance, de surdosage et d’autres méfaits, a-t-il déclaré avant le lancement de l’enquête 2020.

Mais Winstock, un psychiatre consultant basé à Londres et spécialiste de la médecine de la toxicomanie, a déclaré qu’il était également probable que de nombreux utilisateurs de drogues récréatives réduiraient leur consommation pendant l’épidémie de Covid-19, les premières preuves montrant une baisse de la demande de drogues festives telles que l’ecstasy et cocaïne.

« Je suis certain qu’il y aura une proportion de personnes pour qui Covid sera la crise du basculement », a déclaré Winstock. « Là où auparavant leur consommation d’herbe ou de coke était une ou deux fois par semaine, c’est maintenant trois ou quatre fois par semaine, et quand ils n’utilisent pas, ils se sentent anxieux et misérables.

«Si vous étiez à la limite d’une utilisation problématique, vous allez soit utiliser la pandémie comme une opportunité pour réduire l’utilisation et améliorer la santé mentale, soit votre utilisation va s’intensifier. Et comme vous manquez de votre choix de médicament préféré, vous chercherez d’autres médicaments pour compenser cela. »

L’enquête de cette année demande aux répondants de décrire comment le coronavirus a affecté leur consommation de drogues, leur santé mentale et leurs relations personnelles. Pour la première fois, il comprendra également des questions sur la violence domestique en raison d’une augmentation du nombre de cas pendant le verrouillage.

Des recherches dirigées par le professeur Gail Gilchrist, du National Addiction Center du King’s College de Londres, qui a donné des conseils sur l’enquête, ont révélé un risque accru d’hommes commettant des violences entre partenaires intimes lorsqu’ils se retiraient ou avaient envie d’alcool et d’héroïne.

Winstock a déclaré que les preuves d’autres experts en matière de drogue et des forces de l’ordre du monde entier suggéraient une baisse de la demande de drogues telles que la cocaïne et l’ecstasy, qui étaient généralement consommées socialement, en partie en raison du risque accru pour les revendeurs d’effectuer des livraisons à domicile.

Il a ajouté que l’approvisionnement de certains médicaments pourrait commencer à s’épuiser dans les semaines à venir, conduisant notamment les utilisateurs vulnérables à prendre des alternatives plus dangereuses.

Par exemple, au Royaume-Uni, des utilisateurs de sans-abri se sont tournés vers l’héroïne et l’alcool en raison d’une pénurie de cannabinoïdes synthétiques, tels que les épices.

Les tendances intéressantes de la consommation de drogues à l’étranger pendant la pandémie comprennent une augmentation de la demande de kétamine à Berlin, a déclaré Winstock, ajoutant qu’à de faibles doses, l’anesthésique dissociatif avait un effet engourdissant qui pouvait plaire aux personnes souhaitant se couper de la crise.

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L’autre épidémie qui frappe les États-Unis.

Ce sont de petites pilules, des médicaments vendus légalement dans des pharmacies et qui font des ravages. Ils ont le même composant qu‘une drogue dure : l’héroïne et sont même parfois jusqu’à mille fois plus concentrés en opium.

Les États-Unis consomment 80% de la production mondiale de ces cachets. À leur insu donc, les Américains ingèrent de l’opium, présent dans ces médicaments, prescrits par leurs médecins et en deviennent dépendants.

Ces pilules tuent près de 200 personnes chaque jour.
Ce film, signé Sophie Przychodny et produit par Babel Doc, nous emmène au cœur de ce système mortel en Oklahoma, l’un des États les plus touchés. Pendant un an, la réalisatrice a suivi le combat d’une petite communauté face aux grands laboratoires et au corps médical. Une enquête remarquable et édifiante.

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