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Moins ils savent et plus ils pérorent :

Ils, ce sont ceux qui glosent et caquettent pour obtenir la légalisation du cannabis. Lapauvreté psittacique de leurs arguments anesthésient leur capacité de s’informer et de se poser les bonnes questions. S’appliquant à rassurer ils redoublent nos craintes.
Ils Ignorent manifestement qu’on est incapable d’arracher à la dépendance au cannabis ceux qui s’y sont laissé prendre. Ils semblent ignorer que 20% de ceux qui ont expérimenté le cannabis en sont devenus dépendants et en font une consommation « problématique ».

Ils interdiront cette drogue aux mineurs, promis ! Juré ! Comme pour le tabac, quand plus de 60% des buralistes passent outre à cette interdiction et que ceux qui la respectent constatent des achats effectués pour les mineurs par des grands frères et déplorent que des dealers viennent proposer des cigarettes de contrebande à proximité de leurs civettes.

Ils ignorent l’étude Néo-Zélandaise (dirigée par Marie-Louise Arsenault), montrantque sur 1 000 gamins (11-15 ans) ayant expérimenté le cannabis au collège, 10% d’entre eux sont diagnostiqués schizophrènes à l’âge de 18 ans. D’autres le seront plus tard.

L’étude Suédoise de S. Andréason a montré, à partir des 50.000 conscrits de l’année 1971 que ceux qui avaient fumé plus de 50 joints durant leur adolescence avaient, au cours des 10 ans suivant leur conscription, un risque de devenir schizophrènes accru d’un facteur 6.

Environ 15% des schizophrénies seraient imputables au cannabis, soit près de 85.000 cas en France.
Ils ne peuvent ignorer que le cannabis, en perturbant l’éveil, l’attention, la mémoire, en induisant une ivresse, une démotivation, est la drogue de la crétinisation. Que s’abattant sur nos jeunes à la période de leur éducation (collège-lycée-université) elle brise des trajectoires qui s’annonçaient brillantes, et qu’elle fait voler chaque consommateur à une altitude plus basse que celle qu’il aurait emprunté s’il n’en avait consommé.

Ils l’autoriseront à 18 ans, à l’âge du permis de conduire ; alors que consommé seul il est impliqué chaque année dans 600 accidents mortels de la route et qu’associé à l’alcool il multiplie ce risque par 29.
Ils se gobergent en pensant aux taxes que rapporteraient la vente du cannabis d’État au budget de la Nation, voulant ignorer que les dépenses induites plomberaient davantage ce budget.

Ils ignorent sans doute qu’à 18 ans se poursuit la maturation cérébrale qui, débutée vers 12 ans, se prolonge jusqu’à 24 ans ; or cette maturation est perturbée par le THC du cannabis ; pouvant recruter différentes pathologies psychiatriques : anxiété, dépression, schizophrénie, déficience cognitive, vulnérabilité aux toxicomanies…Ils savent que c’est à partir de 22 ans que se concrétisent des projets familiaux, génésiques, professionnels, mais ignorent sans doute que le THC induit des modifications
épigénétiques, dont les manifestations perdurent très au-delà du séjour très long du THC
dans l’organisme. Ce « tagage » épigénétique de certains gènes modifie l’intensité de leur expression et, partant, le phénotype de ses consommateurs. Parmi leurs conséquences on mettra en exergue : l’accroissement durable de l’appétence pour certaines drogues (cocaïne, morphiniques) incitant à l’ajout d’autres drogues au cannabis, à l’origine de ces polytoxicomanies en pleine expansion ; la réduction des capacités cognitives, avec une diminution du Quotient Intellectuel ; le développement d’une anxiété, de troubles dépressifs ; la décompensation d’une schizophrénie latente ou l’aggravation d’une schizophrénie déclarée ; la dépression de l’immunité.

Chez la femme enceinte c’est l’induction de malformations fœtales, l’abréviation de la grossesse avec des nourrissons hypotrophiques présentant un risque accru de mort subite, un retard de leur développement psychomoteur, une plus grande fréquence d’hyperactivité avec déficit de l’attention, une vulnérabilité aux toxicomanies s’exprimant dès l’adolescence…

Ils feignent d’ignorer que le cannabis, par son oxyde de carbone et ses goudrons cancérigènes, est 6 fois plus toxique que le tabac (responsable annuellement en France de 75.000 morts et de nombreux estropiés). L’âge moyen d’apparition d’un cancer broncho-pulmonaire chez un fumeur de cannabis est de 53 ans, chez un fumeur de tabac de 65 ans, et chez un sujet non-fumeur de plus de 70 ans.

Légalisation du cannabis. Le cinglant échec de l’exemple californien

« Moi président, je légaliserai le cannabis », titrait alors le quotidien Ouest-France le 8 janvier 2022 dans un article narrant le déplacement à Angers de Yannick Jadot (EELV) alors candidat à l’élection présidentielle s’étant déroulée quelques mois plus tard.

À l’occasion de la visite d’un laboratoire pharmaceutique angevin menant des recherches sur le cannabis thérapeutique, Yannick Jadot déclarait, selon le Courrier de l’Ouest, que s’il arrivait à l’Élysée, il autoriserait « la culture du cannabis comme le font beaucoup de pays. On inscrira le cannabis au registre des plantes à cultiver, parce qu’on a un besoin urgent de soulager les douleurs de beaucoup de malades ».

Mais, outre le cannabis thérapeutique, le candidat EELV de l’époque envisageait aussi de légaliser le cannabis « récréatif ». « En tant que drogue douce, comme va le faire l’Allemagne », car, selon lui, il s’agissait d’« un enjeu de sécurité et de santé », ajoutant en guise d’argument que la France était « le pays le plus répressif et celui où l’on fume le plus ».

En Californie, « une hausse exponentielle » du cannabis illégal

D’exemples étrangers en matière de légalisation du cannabis, il en a été question dans un article du Figaro publié le 6 avril dernier. Article qui s’intéresse au cas de la Californie, un État américain où, huit ans après la légalisation du cannabis, « les fermes clandestines submergent le désert », résume le quotidien français.

En effet, au grand dam des utopistes d’EELV, la réalité du terrain finit toujours par prendre le pas sur la théorie : la légalisation du cannabis en 2016 par la Californie a eu pour effet d’appliquer de fortes taxes sur les produits légaux. Conséquence logique et inévitable, les cultures illégales de drogue dans cet État de la côte ouest américaine ont connu « une hausse exponentielle ».

Ironie de l’histoire, comme le rappelle Le Figaro, cette légalisation totale du cannabis approuvée par référendum voilà désormais huit ans avait justement pour mission première de mettre les trafiquants et tous les acteurs de la culture illégale sur la touche. Mais les autorités californiennes n’avaient visiblement pas anticipé cet impact de la fiscalité, faisant finalement le jeu des narcotrafiquants.

Le marché illégal plus important que le marché légal

Dorénavant, les autorités californiennes en sont réduites à effectuer de multiples opérations policières pour démanteler des centaines de serres. Notamment dans le désert de Mojave, à l’est de Los Angeles.

Avec un prix évalué à 600 dollars pour 450 grammes de cannabis, les gérants de ces fermes illégales sont à la tête d’un commerce très lucratif. Quant aux débouchés, les trafiquants peuvent également facilement revendre leur drogue « dans la moitié des 50 États américains où l’usage récréatif du cannabis est toujours interdit », précise le titre de presse.

Enfin, autre conséquence prévisible, le caractère rentable de ces trafics illégaux suscite iné-vitablement divers règlements de compte dans une Californie où, de l’avis de certains experts, ces cultures clandestines de cannabis représentent une manne financière plus importante que le marché légal.

Au total, l’État de Californie compterait plusieurs dizaines de milliers de fermes illégales sur son territoire. À quand une visite de Yannick Jadot afin d’y présenter ses solutions ?

Crédit photo : Capture YouTube (photo d’illustration)
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Près de 250 hospitalisations d’enfants par an pour intoxication au cannabis

Quentin Haroche | 02 Mai 2024

Paris – Si le cannabis est loin d’être la principale cause d’intoxication accidentelle chez les enfants, l’intoxication au cannabis a souvent des conséquences graves pour les plus petits.

C’est l’inquiétude de tous les parents : que son petit enfant boive de la lessive ou avale une pile-bouton et qu’il faille l’amener de toute urgence à l’hôpital. Si c’est généralement à ce genre de cas que l’on pense lorsqu’on évoque le sujet des intoxications accidentelles des enfants, il existe d’autres sources d’accidents domestiques certes moins fréquentes mais tout aussi voire encore plus graves.

Le dernier rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) sur la question pointe notamment du doigt le danger des ingestions accidentelles de cannabis par les jeunes enfants, de plus en plus fréquentes et particulièrement graves.

Pour élaborer ce rapport sur les intoxications accidentelles des enfants, publié le 24 avril dernier, les agents de l’Anses, en collaboration avec Santé Publique France (SPF) se sont appuyés sur plusieurs bases de données, notamment celles des centres anti poison (CAP), aussi bien que sur que les données hospitalières et de mortalité. Ils ont ainsi pu dresser un état des lieux des intoxications accidentelles chez les enfants entre 2014 et 2020.

Le cannabis, première cause d’admission en réanimation chez les enfants de moins de six ans

Au total durant cette période, plus de 143 000 appels à des CAP pour des intoxications d’enfants de moins de 15 ans ont été enregistrés, ainsi que plus de 63 000 passages aux urgences et plus de 23 000 hospitalisations pour des enfants de moins de six ans (ainsi que 23 décès d’enfants de moins de 15 ans).

Ce sont sans surprise les produits de nettoyage et d’entretien qui constituent la principale source d’intoxication accidentelle, à l’origine de plus de 29 % des cas enregistrés par les CAP, les produits de traitement de la lessive étant parmi eux la principale source d’accident. Le rapport de l’Anses note cependant que les intoxications pédiatriques dues à ces produits ont baissé de moitié entre 2014 et 2020 « suite à l’application des mesures de prévention européenne obligatoires depuis 2015 : boîte opaque, fermeture renforcée, pictogrammes de prévention… ».

Les intoxications au monoxyde de carbone constituent le cas le plus fréquent d’intoxication accidentelle conduisant à une hospitalisation (10,8 %), suivies de diverses intoxications médicamenteuses par analgésiques non opioïdes (10,4 % dont 5,9 % par paracétamol) ou par benzodiazépines (9,5 %). 

Le cannabis est lui à l’origine de 7,3 % de ces cas graves, soit environ 240 hospitalisations d’enfants de moins de six ans par an. Mais signe de la particulière dangerosité de cette drogue pour les enfants, le cannabis constitue la première cause d’hospitalisation en réanimation pour intoxication accidentelle pour les enfants de moins de six ans (23,3 %), devant les intoxications au monoxyde de carbone (20,6 %) et les intoxications par benzodiazépines (7,5 %). Chaque année, ce sont une vingtaine d’enfants qui sont admis en réanimation pour avoir ingéré du cannabis. 

Entre un et deux enfants hospitalisés en réanimation pour morsure de serpent chaque année

Les intoxications accidentelles au cannabis chez les enfants ont augmenté entre 2014 et 2020, que ce soit en fréquence ou en gravité : 11 % des passages aux urgences pour ingestion de cannabis ont abouti à une admission en réanimation en 2020, contre seulement 5 % en 2014. L’Anses note que le cannabis est de loin la drogue la plus souvent en cause en cas d’intoxication accidentelle de l’enfant, seulement quatre cas graves liés à d’autres stupéfiants ayant été recensés par les CAP entre 2014 et 2020.

Parmi les autres sources, à première vue improbables, d’intoxication accidentelle d’enfants, on peut relever les piqures d’araignée, qui constituent la première cause de passages aux urgences pour les enfants de moins de six ans, mais aussi les morsures de serpent, responsables d’une à deux admissions en réanimation chaque année. L’Académie de Médecine a d’ailleurs publié vendredi dernier des recommandations sur « les risques pour les enfants en contact étroit avec des animaux de compagnie non traditionnels » (ACNT).

Pour éviter les intoxications accidentelles, l’Anses rappelle quelques recommandations somme toute assez basiques : mettre hors de portée des enfants les petits objets ou les produits, ranger les médicaments ou veiller au bon usage des appareils de chauffage à risque d’émission de monoxyde de carbone.

L’Anses met également en garde contre la pratique du déconditionnement des produits ménagers, qui consiste à transvaser un liquide potentiellement dangereux dans une bouteille sans étiquette : chaque année, les CAP reçoivent plus de 6 700 appels liés à cette pratique, pour des accidents qui touchent enfants comme adultes.

Cannabis – Comment en est-on arrivé là,

Et maintenant que faire ?

Pr. Jean Costentin


Un malaise sociétal croissant alimente le mal-être de notre jeunesse ; il contribue au déferlement du cannabis et de différentes autres drogues. Après l’énumération de plusieurs de ses causes nous considérerons quelques pistes susceptibles de contrer cette pandémie toxicomaniaque, de prévenir le recrutement de nouvelles victimes et guérir ceux qui ont succombé.

Notre Nation, d’une façon apparemment culturelle, est particulièrement vulnérable à l’usage, bientôt suivi par l’abus des drogues et de divers agents neurotropes et/ou psychotropes. Parmi les 27 Nations Européennes nous détenons le record des consommations de tabac, d’alcool, de cannabis, de morphiniques (morphine, héroïne, codéine, tramadol…) tandis que s’accroit, d’une façon inquiétante, celle de cocaïne.

Les consommations extravagantes du tabac et de l’alcool, légalisés de très longue date, attestent de notre incapacité à les gérer : le tabac piège 13 millions des nôtres et tue chaque année 75 000 d’entre-eux ; l’alcool a rendu dépendants 4 500 000 de nos concitoyens, dont quelques centaines de milliers d’alcooliques avérés ; il tue chaque année 42 000 d’entre-eux.

Alors qu’avec une dette abyssale nos finances publiques sont dans le rouge ces consommations loin de contribuer à un renflouement grèvent davantage le budget. Le coût direct des drogues pour les finances publiques est de 15 milliards d’euros pour le tabac, 5 milliards d’euros pour l’alcool et 2,5 milliards d’euros pour les drogues illicites, soit un total de 22,5 milliards d’euros, soit près de 1% du PIB.

Ce coût direct représente 5,5% dans les dépenses publiques (qui s’élèvent à 380 milliards). Contrairement à une idée reçue, les taxes sur l’alcool et le tabac ne couvrent que respectivement 37% et 40% du coût des soins engendrés par les pathologies liées à leur consommation.

Nous sommes tout aussi défaillants pour la gestion des drogues illicites. Ainsi, malgré son interdiction, le cannabis recrute plus d’un million cinq cent mille usagers réguliers ; la buprénorphine à haut dosage est prescrite à plus de 100 000 sujets dépendants, dont beaucoup se l’injectent alors qu’elle est conçue (à un coût élevé pour la sécurité sociale) pour faire rompre les héroïnomanes avec leur comportement injecteur (ces héroïnomanes sont au nombre de 200 000 environ).

Au fond de ce trou, nous continuons de creuser, par l’idée récurrente de légaliser le cannabis ; légalisation conçue par ses défenseurs comme un préalable à celle des autres drogues. Ce qui nous ferait ressembler à l’Oregon qui, ayant légalisé toutes les drogues en 2021, connaît en 2022 une situation catastrophique liée à leur usage, avec près de 1 000 morts par surdose en 2022 pour 4,2 millions d’habitants (la France en compte 340 pour 67,7 millions d’habitants). Est-ce cela que nous voulons ? Comment sommes-nous tombés si bas ?

Nous n’avons pas perdu le combat contre les drogues, puisque nous avons tout fait pour ne pas l’engager ; nous avons au contraire laissé faire et laissé passer toutes les drogues à nos frontières.
Nous avons acheté (à crédit) une paix très relative dans les cités « sensibles », devenues « territoires perdus de la République » dont l’économie repose largement sur les drogues ; zones de « non-droit » qui, en fait, ont instauré un droit différent de celui de notre Nation.

La loi de décembre 1970 qui prohibe les drogues n’a été ni enseignée, ni expliquée, ni justifiée et dès lors n’a pas été appliquée. Les juridictions ont régulièrement classé sans suite les infractions qui leur étaient communiquées, faisant de façon répétée des « rappels à la loi », aux mêmes délinquants, qui repartent aussitôt, jetant un regard narquois sur les policiers qui les ont présentés au juge.

Cette loi a été la cible récurrente d’idéologues formatés aux errements de mai 1968, adeptes de « l’interdiction d’interdire », militants véhéments pour la légalisation du cannabis, qu’ils voient comme un préalable à celle de toutes les drogues. C’est pour certains l’inefficacité de la loi de 1970 qui serait responsable de l’échec de la politique sur les drogues illicites dans notre pays et en particulier de la forte
consommation de cannabis.

C’est l’argument que mettent systématiquement en avant ceux qui réclament la dépénalisation / légalisation de cette drogue. L’Observatoire européen des drogues et toxicomanies (OEDT) a montré que les peines d’emprisonnement prévues pour l’offre d’un kilogramme d’héroïne ou de cannabis (quantité en vue de reventes) diffèrent considérablement parmi les 25 pays européens ayant participé à cette enquête.

Ainsi, en Grèce, pays où les sanctions infligées sont les plus lourdes, l’offre d’un kg d’héroïne conduit
à 20 ans de prison et l’offre d’un kg de cannabis conduit à 10 ans de prison. A l’autre extrémité de la sévérité des sanctions, les pays les plus tolérants et les plus laxistes en matière de trafic de drogue sont les Pays-Bas et la France pour lesquels l’offre d’un kg d’héroïne conduit à des peines de respectivement 1 an et de 2 ans de prison.

La loi de décembre 1970 a été profondément assouplie par la loi Taubira et ses décrets d’application
avec l’aménagement des peines selon : les circonstances de l’infraction, la personnalité de l’auteur, sa situation matérielle, familiale et sociale. Un décret d’application a instauré la transaction pénale pour les petits délits passibles d’un an d’emprisonnement maximum.

Après accord préalable du Procureur, elle se conclue par le règlement immédiat d’une amende, ce qui éteint l’action publique. La loi de 1970 n’était pas appliquée et la loi de 2014 avec son décret d’application de 2015 l’a rendue totalement inopérante. Ainsi, avec une démagogie consubstantielle à leur fonction élective, nos hommes et femmes politiques ont émasculé par degrés la loi de prohibition.

Elle se réduit à une simple amende de 200 €, ne laissant aucune trace et non acquittée dans la majorité des cas. Le président de la République s’en étant ému, ceux qui requièrent la suppression de cette amende et de facto la légalisation du cannabis, ont été pris de convulsions.

Il s’agit de consommateurs, de prosélytes du haschisch, d’addictologues à contre-emploi (pour beaucoup rétribués par le budget de la Nation) et évidemment de la « Fédération Addiction » elle aussi financée largement par nos impôts. Tous devraient « se soumettre à la loi ou se démettre », mais cette exigence est systématiquement bafouée.

Le trafic de cannabis continue de prospérer à partir du Rif Marocain, premier
producteur de cette drogue. Son auto-culture se développe, au point de représenter 10% de
la consommation ; elle est facilitée par l’implantation diffuse des « grow shops » pour l’achat
du matériel, prolongé par la commande des graines sur le Net puis leur livraison à domicile
par la Poste.

Les buralistes vendent du papier à cigarette grand format, dont le seul usage est la confection des « pétards » (cigarettes grossières de marijuana). La MILDT devenue MILDECA dont l’acronyme par sa lettre L, signifie Lutte (contre les drogues, toxicomanies et autres conduites addictives) a été présidée, à l’exception d’E. Apaire et de N. Prisse, par des missionnaires de la légalisation du cannabis (N. Maestracci, D.Jayle, D. Jourdin-Menninger) Cannabis et autres drogues circulent assez librement en prison, permettant à des détenus qui n’en étaient pas dépendants à l’entrée le soient à leur sortie.

Cannabis et autres drogues sévissent dans les hôpitaux psychiatriques où sont traités nombre de patients qui en sont les victimes. La poursuite en ces lieux de leur consommation aggrave leur état, induit une résistance à leurs traitements et prolonge leur durée de séjour hospitalier.

Les médias annoncent régulièrement la légalisation imminente du cannabis, incrustant la notion de son innocuité. Qui imaginerait qu’un État responsable (y compris de la santé de ses citoyens) puisse faciliter la diffusion d’une drogue délétère, qu’il faut fumer pour la consommer alors que l’on prône l’éradication du tabac qui tue la moitié de ses consommateurs ?

Faisant dans l’abjection, une mission parlementaire, initiée par le député O. Véran (neurologue qui devint le ministre de la Santé que l’on sait et qui se reconvertit dans la « médecine esthétique ») s’est fixée pour objectif d’obtenir la légalisation du cannabis sous trois rubriques : de « confort », « thérapeutique » et « récréatif » (pour ne pas dire toxicomaniaque).

A partir d’une expérimentation clinique qui accumule des biais et déroge aux règles d’évaluation des médicaments, elle est parvenue, par un « cavalier législatif » introduit dans la loi de financement de la sécurité sociale pour 2024, acquise par la procédure du 49-3, à faire autoriser (pour 5 ans renouvelables) le « cannabis thérapeutique ».

Beaucoup des graves méfaits physiques, psychiques et psychiatriques du cannabis, sont occultés par la plupart des médias, au sein desquels sévissent des sujets contaminés par cette drogue, évidemment acquis à la cause de sa légalisation. Pour s’en convaincre il suffit de demander à nos concitoyens ce qu’ils savent de la responsabilité du cannabis dans la survenue d’artérites, d’accidents vasculaires cérébraux, d’infarctus du myocarde, de pancréatites aiguës, de cancers du testicule, de cancers broncho-pulmonaires…

Plus édifiant encore, ce qu’ils savent de ses effets épigénétiques, qui persistent longtemps après l’arrêt de
sa consommation, et que le consommateur peut transmettre à sa progéniture ; pouvant engendrer : malformations, autisme, vulnérabilité aux toxicomanies, troubles anxieux, dépressifs, schizophréniques, cognitifs, déficits immunitaires, certaines hémopathies…).

Pourquoi avoir tant attendu pour engager la lutte contre les trafiquants et les dealers par ces opérations « place nette » ; après avoir laissé prospérer les trafics pratiqués par plus de 220 000 dealers ?
Pourquoi ne procède-t-on à davantage de contrôles fiscaux de certaines épiceries, de certains restaurants, et autres blanchisseries de l’argent de la drogue ? 

Pourquoi ne demande-t-on pas plus souvent à des individus sans emploi, de justifier des moyens permettant leurs achats de luxe ? Pourquoi l’Éducation nationale a-t-elle, au très long cours, assisté sans réagir à la montée du péril chez les jeunes qui lui sont confiés, (du Collège jusqu’à l’Université) ; péril
traduit par leur crétinisation, leur désinhibition, leur démotivation, leurs incivilités, leurs
résultats pitoyables au classement international PISA des performances éducatives ?

Pourquoi ne traque-t-on l’usage du cannabis chez certains enseignants, élèves, cadres, décideurs… ; ce qui est techniquement facile ? Pourquoi tarde-t-on encore à mettre en place une prévention digne de ce nom ; dispensée par des enseignants convaincus, formés à cet effet, Pourquoi laisser se fissurer le rempart contre les drogues que constitue le sport.

l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) à la suite de l’agence mondiale qui accorde désormais des circonstances atténuantes aux sportifs qui présentent des cannabinoïdes ou des métabolites de la cocaïne dans leurs urines aux décours d’une compétition, dans la mesure où ils déclarent avoir consommé ces drogues à des fins « récréatives » ou lorsque, dépendants de ces drogues, ils ne pourraient s’en passer.

Cannabis – que faire


S’il est vrai « qu’il n’existe pas de sociétés sans drogue », ce constat de démission ne doit pas être ressassé pour décourager les actions contre ce fléau. Il n’aurait jamais dû figurer au frontispice de ceux qui prétendent agir contre les drogues, telle la « Fédération Addiction ». Évoquons quelques pistes visant à corriger ces errements multiples afin, au moins, de contenir cette pandémie. 

Elles opéreront :
Par l’affichage d’une détermination inébranlable (saluons celle du ministre de l’intérieur G. Darmanin).
Par une information et une prévention rigoureuses, répétitives, claires, en direction des familles, dispensées systématiquement par les enseignants, étant fléchées dans les programmes éducatifs, par les encadrants des sports et des loisirs, avec une diffusion régulière par les médias.
Par l’application rigoureuse des lois et règlements sur les drogues et toxicomanies.
Par un vrai contrôle de l’herméticité des frontières aux drogues.
Par des opérations « place nette » réalisées de façon inopinée, itérative et au très long cours.
Par l’application de la loi qui interdit tout prosélytisme sur les drogues.
Par une vigilance rigoureuse exercée par la MILDECA vis-à-vis de tout ce qui est de nature à banaliser les drogues.
Par des sanctions à la hauteur des troubles et dangers que provoquent les drogues à ceux à qui elles sont procurées.
Par des contrôles fréquents de l’absence de cannabis/THC dans la salive chez les conducteurs d’engins à moteur ainsi que dans les urines des candidats au permis de conduire ;
Par des contrôles urinaires pratiqués chez des membres de différentes professions, à la prise de leurs fonctions ou au cours de celle-ci (justice, éducation, santé, armées, forces de l’ordre, aviation, surveillants de centrales nucléaires…
Par la création de centres fermés dédiés spécifiquement au traitement des toxicomanes, ayant pour objectif leur re conformation sociale, le cas échéant leur retour à l’emploi, la pratique de sports…

Par une attention rigoureuse exercée par les directions des hôpitaux psychiatriques, veillant à l’impossibilité d’y introduire du cannabis ; cette attention devant être un élément important dans le processus de leur accréditation.
Par l’accroissement du montant des amendes à acquitter en fonction du nombre de récidives (documenté par un fichier informatique consultable de façon extemporanée) avec, au-delà de trois récidives, l’obligation de suivre, aux frais du contrevenant, une formation de deux jours, conclue par un contrôle des connaissances acquises ; formation prolongée par un suivi médical qui s’assurera, par l’analyse des urines voire des cheveux, que la consommation a cessée.
Par l’évaluation des résultats obtenus par les « addictologues », pour les mettre en relation avec les crédits qui leur seront alloués.
Par une reconsidération des subventions allouées aux associations censées lutter contre les drogues et toxicomanies, en fonction de leur investissement effectif.
Par un encouragement à la pratique des sports et par l’incompatibilité d’être licencié d’une fédération sportive si l’on est consommateur de drogues.
Par un encadrement strict des conditions d’utilisation de la buprénorphine à haut dosage ; en restreignant son remboursement à sa seule association à la naloxone (Suboxone © ), afin d’empêcher son injection.
Par une action résolue contre le tabac, porte d’entrée dans le cannabis ; situant au niveau de ce tabac, pour les adolescents la transgression par laquelle débute l’ascension de l’échelle des drogues.
Par une responsabilisation des parents, qui doivent être mieux informés et doivent régler les amendes infligées à leurs enfants mineurs (prélevées le cas échéant, sur les diverses allocations qui leur sont versées).

Pr. Jean Costentin

Si l’Allemagne a légalisé ces derniers jours le cannabis ….

Si l’Allemagne a légalisé ces derniers jours le cannabis, un projet analogue n’est pas envisagé en France. Certains souhaiteraient toutefois s’inspirer de nos voisins et dépeignent une France « championne de l’addiction chez les mineurs ».En baisse chez les ados français, la consommation de cannabis reste bel et bien élevée, surtout celle définie comme à « haut risque ».

L’Allemagne est devenue le 1ᵉʳ avril le troisième pays de l’UE à légaliser l’usage récréatif du cannabis. À la faveur d’une réforme, la possession de 25 grammes de cannabis séché dans les lieux publics est désormais autorisée. Il en va de même pour la culture à domicile, avec la possibilité de compter jusqu’à 50 grammes et trois plants par adulte.  

Avant de démissionner du parti Europe Écologie-Les Verts et du groupe à l’Assemblée nationale, le député Julien Bayou avait salué en début de semaine la réforme votée outre-Rhin. Sortir de la prohibition actuelle, estime-t-il, se révèle une nécessité. Notamment pour prévenir les usages dangereux chez les jeunes. La France, déplore l’élu, affiche aujourd’hui un regrettable statut de « championne de l’addiction chez les mineurs ». Une affirmation que plusieurs chiffres tendent à accréditer.

La consommation à risque plus élevée qu’ailleurs en Europe

Pour mesurer l’ampleur de la consommation de cannabis chez les jeunes français, on peut se tourner vers les publications de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT). En février 2021, il proposait un document de synthèse portant sur « 20 ans d’évolutions des usages de drogues en Europe à l’adolescence ». Les auteurs notent que « la France affiche des prévalences d’usage de cannabis à l’adolescence parmi les plus élevées d’Europe », chiffres à l’appui. En 2019, « 23% des jeunes Français de 16 ans ont déclaré avoir fumé au moins une fois du cannabis au cours de leur vie et 13% au cours du mois ». 

Si la France « présente ainsi des niveaux bien supérieurs à ceux constatés au niveau européen », similaires par exemple à ceux enregistrés aux Pays-Bas, c’est aussi l’un des pays « où le niveau d’usage récent a le plus baissé en 20 ans (moins 10 points) ». Un recul que le gouvernement met en avant dans sa communication, bien que les niveaux de consommation demeurent élevés en valeur absolue.

Ces éléments, bien qu’instructifs, ne permettent pas à eux seuls de confirmer que la France serait la « championne de l’addiction chez les mineurs » au sein de l’UE. Pour les compléter, nous disposons d’informations relatives aux « usages à hauts risques » du cannabis chez les jeunes, compilées dans la vaste enquête ESPAD (acronyme de « European School Survey Project on Alcohol and other Drugs »). Menée avec le soutien de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (EMCDDA), celle-ci s’intéresse tous les quatre ans aux adolescents de 16 ans à travers toute l’Europe. 

Dans sa dernière édition, elle rapporte que c’est en France que l’on enregistre le plus fort taux de prévalence de consommation à haut risque. C’est-à-dire la part des jeunes concernés parmi le total des individus interrogés. Ce taux s’établit à 7,3%, soit près du double de la moyenne européenne (qui est de 4%). Un chiffre qui donne du crédit à l’affirmation de Julien Bayou.

C'est en France que l'on observe la plus forte prévalence de jeune de 16 ans qui présentent une consommation à hait risque de cannabis.
C’est en France que l’on observe la plus forte prévalence de jeune de 16 ans qui présentent une consommation à hait risque de cannabis. – European School Survey Project on Alcohol and Other Drugs (ESPAD)

Grâce à une méthodologie appliquée de manière uniforme dans l’ensemble des pays, nous pouvons disposer de comparaisons objectives à l’échelle de l’UE. L’OFDT note que « les pays dont les niveaux d’usage de cannabis à 16 ans sont comparables et les plus élevés (France, Italie, Tchéquie, Pays-Bas, Slovénie) disposent de législations relatives à l’usage de cannabis nuancées, s’agissant des sanctions possibles et de leur degré d’application ». 

Cette absence d’uniformité, aux yeux de l’Office, souligne « l’absence de lien direct entre la sévérité de la loi à l’égard de l’usage et les niveaux de consommation. Que ce soit chez les adultes ou chez les mineurs, les politiques répressives ne semblent ainsi pas avoir un impact notable sur la consommation des individus. Les variations pourraient davantage être liées à des ‘facteurs socioculturels (représentations sociales et contextes d’usage)' », continue l’OFDT, ainsi qu’à des « facteurs d’offre (disponibilité et accessibilité du produit, prix de vente au détail) » ou à des « politiques de prévention menées ».

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Variétés de cannabis récréatif de plus en plus fortes : attention danger

« Personne ne meurt d’une overdose de cannabis. Mais la substance peut avoir beaucoup d’autres conséquences sur la santé physique et mentale. »

DE MERYL DAVIDS LANDAU

Un client fume en faisant la queue devant la boutique Housing Works Cannabis Co. le jour de la légalisation de l’usage récréatif du cannabis à New York, aux États-Unis.

PHOTOGRAPHIE DE JEENAH MOONBLOOMBERGGETTY IMAGES

Aux États-Unis, vingt-trois États ainsi que le District de Columbia ont déjà légalisé l’usage récréatif du cannabis ces dernières années et d’autres, comme la Floride, voteront sur cette question en novembre. Cette évolution du cadre législatif a entraîné une augmentation spectaculaire de la consommation : en 2023, 62 millions de personnes consommaient du cannabis aux États-Unis. Cependant, la légalisation du cannabis ne signifie pas que sa consommation régulière ne présente aucun danger.

D’après la recherche, les problèmes de santé liés à la consommation de cannabis ne se limiteraient pas à la sécheresse buccale ou à la fatigue, mais incluraient également des maladies physiques et mentales. Une étude récente établit même un lien entre la substance et les maladies cardiaques.

« Le cannabis est souvent associé à Bob Marley. Pour beaucoup, c’est un produit naturel, issu de mère Nature, et inoffensif », déclare Marco Solmi, psychiatre à l’université d’Ottawa. Pourtant, son analyse de la substance publiée dans la revue BMJ fait état d’un grand nombre de problèmes potentiels.

Le cannabis n’est pas dangereux comme le sont les opioïdes, indique Deborah Hasin, épidémiologiste à l’université Columbia, qui a mené des recherches sur l’usage et l’abus du cannabis. « Personne ne meurt d’une overdose de cannabis », ajoute-t-elle. « Mais la substance peut avoir beaucoup d’autres conséquences sur la santé physique et psychologique. »

DES VARIÉTÉS TOUJOURS PLUS PUISSANTES

Certains de ces problèmes peuvent être attribués à la puissance accrue des variétés disponibles de nos jours. Les produits actuels, « ce n’est plus l’herbe de nos grands-mères », déclarait Maria Rahmandar, directrice médicale du programme de prévention et d’usage du cannabis au Lurie Children’s Hospital de Chicago, lors d’un débat récent sur le cannabis aux Académies nationales des sciences, d’ingénierie et de médecine.

« Ces produits sont bien plus puissants et se présentent sous un si grand nombre de formulations qu’ils n’ont plus rien à voir avec les produits des années 1960 ou 1970 », indique Rahmandar.

La façon dont la population consomme du cannabis de nos jours augmente la quantité de substance active ingérée. Le vapotage et les produits comestibles délivrent généralement une plus grande quantité de tétrahydrocannabinol (THC) que les cigarettes roulées et fumées, indique Rahmandar.

DÉTRESSE PSYCHOLOGIQUE, UN PROBLÈME MAJEUR

L’un des risques moins connus, quoique préoccupants, de l’usage régulier du cannabis est la psychose induite par une substance, dans laquelle le consommateur fait face à des idées délirantes ou à une paranoïa, entend des voix et perd temporairement le contact avec la réalité. La psychose disparaît généralement après quelques jours, mais nécessite dans certains cas une hospitalisation.

Ce trouble peut se produire avec n’importe quelle substance psychoactive, mais le risque pour le cannabis est important, supérieur à celui de la cocaïne, indique Solmi.

« Vous avez plus de risques de développer une psychose induite par une substance si vous consommez du cannabis tous les jours, mais je ne peux pas vous donner de quantité sûre qui pourrait empêcher ce problème », ajoute-t-il. Les jeunes adultes de sexe masculin sont les plus vulnérables.

Autre constat particulièrement préoccupant, près d’un tiers des personnes qui subissent une psychose induite par une substance finissent par développer le trouble plus permanent de schizophrénie, indique Solmi.

Des études observationnelles associent également d’autres troubles psychologiques à un usage fréquent du cannabis. Dans sa revue de la littérature scientifique, Solmi constate une augmentation de la dépression ainsi qu’une recrudescence de la violence chez les couples. En outre, puisque le cannabis provoque une déficience cognitive, ainsi qu’une déficience visuelle, les accidents de voiture ont augmenté chez les utilisateurs qui conduisent sous l’influence de la substance.

Les experts s’inquiètent particulièrement des impacts sur la santé mentale des adolescents. Aux États-Unis, environ 17 % des adolescents âgés de quinze-seize ans indiquent consommer du cannabis alors qu’aucun État n’a légalisé le cannabis en dessous de vingt et un ans.

Le risque de subir une dépression à l’entrée dans l’âge adulte est supérieur de 37 % chez les adolescents qui consomment régulièrement du cannabis par rapport aux non-consommateurs. Les taux de suicide sont également plus élevés.

« À l’adolescence, le cerveau traverse une phase de maturation et de développement. Ainsi, lorsque des substances entrent en jeu, elles ont plus d’impact que sur les cerveaux adultes », résume Rahmandar.

LA SANTÉ CARDIAQUE EN JEU

La consommation régulière de cannabis peut également entraîner des problèmes physiques majeurs.

Les consommateurs réguliers présentent un risque plus élevé de crise cardiaque, d’accident vasculaire cérébral et d’autres pathologies cardiaques, selon une vaste étude de population publiée dans le Journal of the American Heart Association en février. Les chercheurs ont ainsi constaté une augmentation de la fréquence des crises cardiaques de 25 % dans ce groupe et de 42 % pour les accidents vasculaires cérébraux.

Cela se produit probablement parce que le THC affecte le flux sanguin dans les artères et parce que les récepteurs de cannabinoïdes sont présents dans l’ensemble du système cardiovasculaire, indiquent les auteurs. Les personnes fumant du cannabis augmentent également leur risque de maladie cardiaque à cause des particules inhalées en plus du THC.

D’autres études associent le cannabis à une réduction des nausées et des vomissements après la chimiothérapie, mais la revue publiée dans BMJ indique que les consommateurs réguliers peuvent en fait souffrir d’une pathologie qui accentue les vomissements, connue sous le nom d’hyperémèse. « C’est rare, mais plus il y a de consommateurs, plus le nombre de cas augmente », indique Hasin.

Les femmes enceintes qui consomment régulièrement du cannabis courent un risque supérieur d’accoucher prématurément et d’avoir un bébé dangereusement petit. De plus amples recherches seront nécessaires pour déterminer si ce phénomène provient de la substance en elle-même ou d’autres facteurs liés au mode de vie des femmes qui choisissent de consommer du cannabis pendant leur grossesse, indique Solmi.

ADDICTION AU CANNABIS

Beaucoup pensent que le cannabis est moins dangereux que l’alcool, mais un consommateur de cannabis sur cinq développe une addiction à la substance. Les symptômes du trouble de consommation du cannabis sont similaires aux autres substances.

« Si la personne ressent un besoin irrépressible de consommer du cannabis, si elle ressent le besoin d’en consommer toujours plus pour ressentir les mêmes effets, si elle a déjà essayé d’arrêter ou de ralentir sans succès » ou présente l’un des nombreux autres symptômes, « c’est un signal d’alerte », indique Hasin.

Comme avec l’alcool, l’addiction au cannabis peut mener à des problèmes personnels, financiers, juridiques et sanitaires.

Certains groupes sont particulièrement exposés à ce risque d’addiction. Chez les vétérans, les taux ont augmenté substantiellement depuis 2005, comme le constate Hasin dans son étude. Elle attribue ce phénomène à une combinaison de différents facteurs : la puissance accrue des produits et la tolérance de la loi vis-à-vis de la substance, ainsi que le recours probable au cannabis comme automédication contre la douleur chronique et les troubles psychiatriques. Le département des Anciens combattants des États-Unis est parvenu à réduire la prescription d’opioïdes non nécessaires aux vétérans, donc certains d’entre eux se tournent peut-être vers le cannabis », suggère-t-elle.

Chez les plus jeunes également, le risque de développer ce trouble est important. Les personnes qui commencent à consommer du cannabis à un jeune âge ou qui présentent des antécédents familiaux d’addiction augmentent sensiblement leur probabilité de développer des troubles.

« Les personnes âgées de moins de 25 ans devraient totalement éviter le cannabis », propose Solmi. « Ils n’ont aucune idée de leurs futures réactions. Ils jouent avec leur cerveau et avec leur santé. »

Pour tous les autres, la modération est essentielle.

« Ce n’est pas une substance banale qui ne présente aucun risque », souligne Rahmandar. « Pour la plupart des consommateurs, tout ira bien, mais personne ne peut prédire qui développera des problèmes. »

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Lu dans « Sciences et Avenir »

Par le Pr. Jean Costentin (mars 2024, p. 65-71)

« Cannabis et cerveau – Les nouvelles études mondiales »

Deux interviews des Prs Marie-Odile Krebs et de Alain Dervaux, éminents psychiatres
et spécialistes des addictions, y ont été réalisées par le journaliste P. Kaldi

Leurs déclarations n’étaient pour nous pas des « scoops », elles ont néanmoins le très
grand mérite de porter ces données à la connaissance d’un large public.

Ces praticiens expriment sans détours les multiples méfaits cérébraux du cannabis : son potentiel addictif, ses risques d’induction ou d’aggravation de la schizophrénie, de dépression, l’incapacité d’en détacher les sujet dépendants ; les conséquences d’une consommation maternelle de cannabis (qu’aux USA sa légalisation a plus que doublée) qui se traduisent pour l’enfant qui en naîtra, par des troubles du développement, une anxiété, une agressivité, une
hyperactivité avec troubles de l’attention et du comportement, voire une psychose, une
altération de la mémoire visuo-spatiale, un accroissement de l’impulsivité…. ; le nombre
d’hospitalisations en Allemagne liées au cannabis a été multiplié par 5 entre 2000 et 2018 

P. Kaldi, comme pour se faire excuser de révéler ces informations (qui devraient depuis longtemps être connues de tous si ses confrères n’avaient contribué à leur occultation), s’est cru obligé de donner la parole au psychiatre, se revendiquant pharmacologue, Nicolas Authier, qui a piloté l’expérimentation médicale des THC et CBD « thérapeutiques ».

C’est ainsi qu’il en parlait déjà avant même de débuterl’expérimentation destinée à valider ce concept ; façon de « forcer le destin », en faveur de conclusions écrites a priori. Quand le journaliste lui demande « Peut-on encore parler de cannabis thérapeutique ou médical » il répond : « c’est un abus de langage, parle-t ‘on d’opium thérapeutique quand on utilise de la morphine ? » «Ce sont des médicaments à part entière ».

Là encore il force le destin, en prenant ses désirs pour réalités, car un médicament ne peut être validé que par des « essais cliniques » pratiqués selon les règles en vigueur et non par une « expérimentation », véritable « bidouillage » dont les conclusions à la hussarde, en toute impudeur, fondent l’autorisation du cannabis à des fins médicales ; et c’est par un « cavalier législatif », qu’elle vient d’être glissées, en douce, entre les feuilles de la loi de financement 2024 de la sécurité sociale, « votée » par le passage en force d’un 49-3.

Pr. Jean Costentin

Le cannabis serait responsable d’une hausse de 42 % des crises cardiaques et de 25 % du risque d’AVC

©FRÉDÉRIC J. BROWN / AFP

Une équipe de chercheurs a démontré que le fait de consommer du cannabis sous toutes ses formes, même en vapotant, était bien « associé à un nombre plus élevé d’effets cardiovasculaires indésirables ».

avec Jean Costentin

Jean Costentin est membre des Académies Nationales de Médecine et de Pharmacie. Professeur en pharmacologie à la faculté de Rouen, il dirige une unité de recherche de neuropsychopharmacologie associée au CNRS. Président du Centre National de prévention, d’études et de recherches en toxicomanie, il a publié en 2006 Halte au cannabis !, destiné au grand public.

Atlantico : Une récente étude démontre que la consommation de marijuana sous toutes ses formes est liée à un risque accru d’accident vasculaire cérébral de plus de 42 % et de crise cardiaque de 25 %. Les chercheurs du Massachusetts et de Californie  ont passé quatre ans à évaluer plus de 400 000 adultes américains dans 27 États pour examiner le lien entre la consommation de cannabis et des problèmes tels que les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux. La consommation de cannabis augmente-t-elle le risque de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral ?

Jean Costentin : Des accidents vasculaires cérébraux peuvent survenir chez des sujets jeunes qui sont consommateurs de cannabis. Des études ont montré que le danger s’éloignait lors de l’arrêt de la consommation de drogue mais en cas de rechute, le risque de récidives et de problèmes de santé était bien réel avec éventuellement des séquelles. D’autres travaux ont démontré que le cannabis est la troisième cause de déclenchement d’un infarctus du myocarde. Une vaste cohorte montrait que le cannabis était plus dangereux à cet égard que ne l’est le tabac.

La consommation de cannabis pourrait-elle entraîner une augmentation significative du risque de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral même si les gens consomment le cannabis en vapotant ou en produits comestibles ?

Le cannabis fumé, différent du vapotage, induit six fois plus de goudrons cancérigènes et d’oxyde de carbone que le tabac lui-même. Lorsque du tabac est ajouté, cela démultiplie les effets notamment de l’oxyde de carbone.

L’oxyde de carbone est un gaz qui se fixe sur l’hémoglobine, le pigment de nos globules rouges impliqués dans le transport de l’oxygène depuis l’alvéole de nos poumons lorsque l’on respire jusqu’aux muscles qui consomment cet oxygène. Le fait de fumer du cannabis engendre six fois plus d’oxyde de carbone et perturbe significativement l’apport d’oxygène au muscle cardiaque et à la fibre musculaire de nos vaisseaux.

Voilà pourquoi déjà, par le seul fait de l’oxyde de carbone, il y a une toxicité cardiovasculaire. Le THC a des effets hémodynamiques. Il a des effets sur le transfert du sang. Ceci est tout à fait malencontreux pour la circulation cérébrale et pour la circulation coronaire.

Le cœur, qui est un muscle, est irrigué par des vaisseaux qui sont les vaisseaux coronaires mais aussi pour les vaisseaux des membres inférieurs. Les artérites oblitérantes chroniques pour le tabac sont bien connues chez le gros fumeur au-delà de cinquante ans. Mais cela se produit de manière de plus en plus précoce chez les sujets jeunes qui sont de consommateurs importants de cannabis.

Donc le cannabis fumé, le cannabis par son THC, par l’oxyde de carbone s’il est fumé, par les goudrons cancérigènes, est à l’origine donc de méfaits cardiovasculaires indubitables.

Le danger, pour les jeunes notamment, n’est-il pas de croire que le fait de vapoter du cannabis ou d’en consommer dans des formes alternatives serait moins dangereux ?

Le fait de vapoter fait que le sujet ne reçoit à ce moment-là que le THC le tétrahydrocannabinol, mais sans avoir ni les goudrons cancérigènes, ni l’oxyde de carbone. Cela semble donc moins toxique. De même pour le tabac, le fait de vapoter permet à celui qui est accro de bénéficier de la nicotine.

Le THC pour le cerveau est un drame. Une étude dont je suis l’auteur va être publiée prochainement dans le Bulletin de l’Académie nationale de médecine sur les effets épigénétiques du THC. Cela concerne des modifications de l’enveloppe des gènes que l’on appelle la chromatine.

Les actions du cannabis, du THC sur cette enveloppe de chromatine modifient l’exposition de ces gènes à la machinerie qui permet de les transformer en protéines. Les effets épigénétiques constituent d’abord une malédiction pour le consommateur. Mais lorsque cela concerne les spermatozoïdes ou les ovules, cela va transmettre à leur descendance des modifications diverses et variées.

Est-ce que les résultats de ces études ne doivent pas permettre d’accélérer la prévention et les campagnes par rapport à la santé publique et face aux risques du cannabis et des dangers d’en consommer sous toutes ses formes ?

Il y a 1000 autres méfaits du cannabis en plus des problèmes cardiaques et les AVC. Mais cela n’a pas eu beaucoup d’effets. Certains veulent en faire un médicament et souhaitent via l’utilisation du 49.3 faire passer dans la loi de financement de la sécurité sociale 2024 l’autorisation du cannabis dit thérapeutique pour cinq ans renouvelables. En termes de prévention, la situation est donc délicate. 

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Loire. Un collégien surpris en train de fumer du cannabis, prison ferme pour ses parents

Après avoir surpris un adolescent en train de fumer du cannabis près de son collège, à Chazelles-sur-Lyon (Loire), les gendarmes ont perquisitionné le domicile de ses parents, où ils ont découvert e la drogue. Les deux prévenus ont été condamnés à des peines de prison ferme.

Publié le 19/02/2024 

Les parents d’un adolescent de 15 ans ont comparu devant la justice dans une affaire liée aux stupéfiants. L’enquête a commencé lorsque les gendarmes de Montbrison ont surpris le mineur en train de fumer du cannabis à proximité du collège de Chazelles-sur-Lyon (Rhône), rapporte Le Progrès .

Ils ont retrouvé sur lui de la drogue et ont donc décidé de mener une perquisition à son domicile. Les gendarmes ont alors découvert 3 kg d’herbe séchée ainsi que de la résine de cannabis, 33 pieds de cannabis, et une chambre de séchage au sous-sol, détaille le quotidien.

Prison ferme pour les parents

Les parents du collégien ont donc été placés en garde à vue avant d’être jugés en comparution immédiate. La mère a été condamnée à 2 ans de prison, dont 10 mois avec sursis, et le père à 18 mois de prison, dont 6 avec sursis. Un juge des enfants va mettre en place un dispositif d’accompagnement pour l’adolescent.

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