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novembre 2020

Cancer des testicules : pourquoi le cannabis augmente considérablement le risque

À l’occasion du mois de sensibilisation aux cancers du testicule et de la prostate, le docteur Jimmy Mohamed a expliqué, vendredi sur Europe 1, le lien entre cannabis et cancer du testicule. Cancer le plus fréquent chez les jeunes, il a dans 95% des cas pour origine les cellules productrices de spermatozoïdes.

Si le cannabis altère l’efficacité de vos spermatozoïdes, il nuit également à la santé de vos testicules. Selon les études, chaque année, 2.000 à 2.500 hommes sont touchés par le cancer du testicule. À l’occasion de ce « Movember », mois de novembre dédié à la sensibilisation au cancer du testicule et de la prostate, le docteur Jimmy Mohamed fait le lien, vendredi sur Europe 1, entre cancer du testicule et consommation de cannabis.

Des récepteurs du THC présents dans les testicules

Si certains apprécient l’effet psychogène du cannabis, il leur faut savoir que la molécule responsable de cela – le THC – est également en cause dans le lien entre consommation de cannabis et cancer du testicule. Ce cannabinoïde, abondamment présent dans la plante et qui agit sur le psychisme en modifiant le rythme cérébral, dispose également de récepteurs présents dans les testicules. Les fumeurs de cannabis sont donc deux à trois fois plus à risque de développer un cancer du testicule que les non-fumeurs.

Effet direct sur les cellules productrices de spermatozoïdes

Le cancer du testicule est le cancer le plus fréquent chez l’adulte jeune (entre 15 et 35 ans), selon la Fondation pour la recherche contre le cancer. Dans 95 % des cas, il s’agit d’une tumeur germinale qui a pour origine les cellules productrices de spermatozoïdes.

En effet, si le cannabis altère également la fertilité des hommes, c’est parce qu’il a un effet direct sur leurs cellules reproductrices. Une étude danoise avait d’ailleurs montré que les fumeurs de cannabis avaient 30% de spermatozoïdes en moins que les non-fumeurs. Effet est d’autant plus important si vous fumez plus. Mieux vaut prévenir que guérir, insiste Jimmy Mohamed.

Pour prendre soin de ses bijoux de famille, il ne faut pas fumer de cannabis.

Source Europe 1

Ça n’a pas marché ? Alors continuons !

« J’ai perdu beaucoup de clientèle depuis que la salle de shoot a été ouverte. J’ai été obligée d’installer des grillages pour protéger les fruits et les légumes à l’extérieur parce que les drogués me les volent. Il y a souvent des bagarres entre les drogués qui rentrent parfois dans mon épicerie pour se battre et même avec des couteaux. Le climat est devenu trop dérangeant : pas de sécurité, bruit et saletés. En résumé, je souffre de tellement d’embêtements que je ne peux plus garder ce commerce. »

La dame qui s’exprime ainsi tenait une épicerie située juste à côté de l’hôpital Lariboisière, dans le dixième arrondissement de Paris. 

Cette épicerie était ouverte 7 jours sur 7 et rendait bien service aux habitants du quartier. 

Mais la vie de cette commerçante est devenue un enfer le jour où la mairie de Paris a décidé d’installer à proximité de l’hôpital une salle de shoot. Et elle a dû vendre son commerce, la mort dans l’âme.

Une salle de shoot est un lieu où les toxicomanes peuvent s’injecter des drogues sous la supervision de professionnels de la santé. 

Ces salles de shoot sont censées permettre de « réduire les risques » liés à la consommation de drogue et elles sont très à la mode. De plus en plus de grandes métropoles occidentales ouvrent de tels sites.

Mais une question qui est rarement posée à leur propos est : pour qui exactement réduisent-elles les risques ?

En tout cas, certainement pas pour les riverains !

Depuis que la salle près de Lariboisière a ouvert, en 2016, les habitants sont excédés et désespérés. La salle fait affluer en masse les toxicomanes de tout Paris, et donc aussi les dealers.

Le quotidien des habitants est désormais fait de bagarres entre drogués, de dégradations, de vols, de cambriolages, de gens qui défèquent en pleine rue, de seringues abandonnées… Les commerçants voient leur chiffre d’affaire baisser dramatiquement et beaucoup finissent par abandonner.

Un restaurateur asiatique expliquait au journal Le Figaro : « Il est très difficile de travailler le soir, j’ai souvent des clients en train de manger qui voient des toxicomanes se piquer juste devant la vitrine ». La propriétaire d’un magasin de chaussures se désolait : « C’est la jungle, je n’ai jamais connu Paris dans cet état ». Et elle racontait qu’elle devait souvent faire « sortir des clients par une petite porte dérobée quand il y a du trafic devant la boutique ».

Et la situation est devenue pire encore avec l’épidémie de Covid. Les endroits habituels dans lesquels les toxicomanes avaient l’habitude d’aller ayant fermé, ils ont afflué en masse vers la salle de shoot.

Lors du premier confinement, un habitant témoignait dans Le Parisien :

« Les attroupements de toxicomanes sont permanents, ils négocient avec les dealers, s’embrassent, font des check… à 20 mètres de l’entrée du personnel soignant de Lariboisière, et cela en plein état d’urgence sanitaire. Les passants sont contraints de slalomer entre les groupes. 

Les gens se passent des kits d’injection, se piquent dans la rue au pied de nos immeubles. Et nous, nous sommes là, abandonnés à notre sort devant un nombre toujours plus important de toxicomanes (…) maintenant tout le monde se donne rendez-vous ici… Et pas dans la salle : dans la rue !
 »

Et croyez-vous que la municipalité écoute les plaintes des habitants ? Pas du tout. C’est même tout le contraire. Un habitant expliquait : « La mairie du 10ème nous dit que tout va très bien et nous fait passer pour des vieux cons de droite ou d’extrême droite. »

D’ailleurs, la mairie de Paris est bien déterminée à ouvrir de nouvelles salles de shoot. Il devrait y en avoir quatre supplémentaires prochainement. La procédure a été lancée ce mois-ci.

C’est une vraie folie, qui va ruiner de nouveaux quartiers de Paris et transformer en enfer la vie de milliers d’habitants qui n’ont rien demandé à personne. Et, bien entendu, d’autres villes emboiteront le pas. Aujourd’hui, il n’existe que deux salles de shoot en France : une à Paris et une à Strasbourg. Mais demain, il pourrait y en avoir des dizaines. Le gouvernement pousse d’ailleurs en ce sens.

L’Institut pour la Justice s’est toujours battu contre ces désastreuses salles de shoot, car nous savons bien que celles-ci ne font qu’aggraver les problèmes liés à la toxicomanie et notamment les problèmes de délinquance.

Nous venons d’ailleurs tout juste de publier une étude qui démonte tous les mensonges dont se servent les défenseurs de la politique de « réduction des risques ». Car cette politique a été mise en œuvre depuis maintenant des décennies, notamment en Amérique du nord.

La ville de Vancouver, au Canada, par exemple, est un véritable laboratoire en la matière. Depuis trente ans, elle a mis en place toute la panoplie. 

Aujourd’hui, elle dépense plus d’un million de dollars par jour pour faire face aux problèmes sociaux liés à la toxicomanie, mais en vain. Il y a toujours plus de sans-abris, toujours plus de délinquance… et toujours plus de toxicomanes qui meurent de surdose. Alors même que les salles de shoot sont censées diminuer ce risque.

Toutes ces informations précieuses, et bien d’autres encore, vous pourrez les trouver dans notre étude qui s’intitule « Le risque de la ”réduction des risques” » et qui est disponible gratuitement sur notre site.

Les salles de shoot sont une catastrophe en termes de délinquance et d’incivilité, et même pour les toxicomanes, qu’elles confortent dans leur addiction au lieu d’essayer de les en sortir.

Et, si nous laissons faire, le pire reste à venir, car cette politique de « réduction des risques », qui a malheureusement le vent en poupe, est en fait le cheval de Troie de ceux qui cherchent à légaliser toutes les drogues.

Source

LES MÉCANISMES DE L’ADDICTION RÉVÉLÉS

Pourquoi certaines personnes deviennent-elles accros aux drogues dures et d’autres pas?

Le Pr Christian Lüscher a élucidé, chez des souris, les processus cérébraux menant à l’addiction. Il vient de recevoir le prix Naegeli pour la recherche médicale, pour l’ensemble de ses travaux.

Que se passe-t-il dans notre cerveau quand nous consommons de la cocaïne, de l’héroïne, de l’alcool ou du tabac? Cela fait vingt ans que Christian Lüscher, professeur au Département des neurosciences fondamentales de l’Université de Genève et neurologue aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), s’intéresse à la question. Ses nombreuses découvertes dans ce domaine lui ont valu de recevoir récemment le prix Naegeli pour la recherche médicale, l’un des plus prestigieux en Suisse dans cette discipline.

Une distinction amplement méritée, tant le professeur genevois a démenti d’idées reçues en matière d’addiction. On pensait notamment que celle-ci entraînait une perte de fonctions. Au contraire, répond-il, «il s’agit d’un gain. Chez certaines personnes, le centre cérébral de la récompense est beaucoup trop stimulé par l’usage de la substance. C’est cela qui les pousse à une consommation excessive, en dépit des conséquences néfastes que ce comportement entraîne».

Au commencement du processus conduisant à l’addiction se trouve la dopamine. On savait que la consommation d’une drogue augmente la concentration de ce neurotransmetteur dans le centre de la récompense. Toutefois, il restait à identifier «les traces qu’elle laisse dans le cerveau bien après que la substance ait été éliminée de l’organisme», précise Christian Lüscher. Son équipe a identifié les mécanismes cellulaires qui sous-tendent l’augmentation de la concentration de dopamine. À cette occasion, elle a découvert que les substances addictives, loin de tuer les neurones comme on le pensait auparavant, modifient en fait la manière dont ils communiquent entre eux.

Un interrupteur de l’addiction

Récemment, le chercheur s’est attaqué à une autre question. «Comment expliquer que seule une fraction des consommateurs de substances – 25 à 30 % pour la cocaïne par exemple – devient accro, alors que les autres peuvent en faire un usage récréatif sans jamais perdre le contrôle?»

En travaillant avec des souris, le neuroscientifique et ses collègues ont trouvé, dans le cortex orbito-frontal, un circuit de neurones important pour la prise de décision. Une sorte d’interrupteur de l’addiction. «Lorsqu’on renforce artificiellement la connectivité des neurones dans cette zone, on rend l’animal compulsif. Et si, au contraire, on la diminue, il cesse de l’être.»

Ces recherches pourraient avoir des implications cliniques. Certes, elles ne sont pas directement applicables à l’être humain, car elles font intervenir le génie génétique. Toutefois, «maintenant que l’on connaît les mécanismes impliqués dans l’addiction, on pourrait tenter de leur faire faire marche arrière à l’aide de la stimulation cérébrale profonde (lire encadré) ou de produits pharmacologiques, dont certains sont déjà utilisés en oncologie », explique le chercheur. Tout en soulignant qu’il s’agit là « d’un travail de longue haleine».

Utiliser de l’électricité ?

Pour mettre fin à l’addiction, une piste serait d’avoir recours à la stimulation cérébrale profonde. Elle consiste à activer des structures situées à l’intérieur du cerveau à l’aide d’impulsions électriques à haute fréquence, délivrées par des électrodes. Cette technique a déjà fait ses preuves dans le traitement de la maladie de Parkinson mais, «dans sa forme actuelle, elle est encore trop imprécise pour cibler les circuits neuronaux impliqués dans l’addiction», constate le Pr Christian Lüscher, neurologue aux HUG.

Tout espoir n’est pas perdu, car son équipe cherche à développer de nouveaux moyens pour pouvoir l’utiliser à cette fin.

Source

AG 2020 : Le point sur ce blog

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Communiqué de l’Académie de Pharmacie 24/11/2020

USAGE MÉDICAL DU CANNABIS


L’Académie de Pharmacie s’inquiète du manque de rigueur de l’expérimentation en cours


L’Académie exprime les plus grandes réserves concernant les conditions de la mise en œuvre par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) de l’expérimentation en cours relative à
l’usage médical du cannabis sous la forme de médicament


UNE PROCEDURE D’EXCEPTION INJUSTIFIEE
Le décret relatif à l’expérimentation de l’usage médical du cannabis instaure une procédure dérogatoire pour l’obtention de l’AMM qui contrevient sans raison aux exigences réglementaires, sécuritaires et éthiques en matière de médicament.

L’Académie rappelle qu’il importe non seulement de vérifier qu’une substance est efficace, mais aussi que ses avantages l’emportent sur ses effets indésirables, en tenant compte de la gravité de la maladie cible.
L’Académie de Pharmacie rappelle que certaines spécialités pharmaceutiques à base de tétrahydrocannabinol (THC) et/ou de cannabidiol (CBD), voire de cannabinoïdes, peuvent présenter un intérêt médical dans des indications thérapeutiques précises, lorsqu’elles sont validées par des essais cliniques randomisés en double insu.

A l’issue de ces études, il convient également de prendre en compte le service médical rendu évalué par la Commission de transparence
de la Haute Autorité de santé (HAS) en fonction de l’efficacité et de l’utilité des médicaments.

Or, au regard de l’arrêté du 16 octobre 2020 qui fixe « les spécifications des médicaments à base de cannabis », ceux-ci seraient dispensés de passer
par un essai clinique randomisé seul à même d’évaluer leur rapport bénéfice/risque, comme l’a rappelé un récent communiqué tri-académique (2) : « En période de pandémie aussi bien qu’en situation ordinaire, les règles de l’évaluation critique des méthodes et des résultats doivent s’appliquer ».


UN MANQUE DE RIGUEUR SCIENTIFIQUE
La plante Cannabis sativa L et ses extraits utilisés pour l’expérimentation ne sont pas des produits purs, mais des mélanges de plus de deux cents substances, dont les quantités et les proportions varient en fonction des modalités de culture, de récolte et de conservation.

En l’absence de concentrations cibles de leurs principaux principes actifs THC et CBD, ces mélanges végétaux ne peuvent en aucun cas garantir la qualité et la sécurité exigées pour un médicament.

En effet, seuls sont mentionnés des ratios, qui ne sont même plus fixés comme initialement, mais donnés uniquement à titre indicatif sous le libellé « concentrations supérieures à… » ou « inférieures à… », sans aucune limite supérieure au regard des effets indésirables des composants.

Pour mémoire, en 1953, la plante aux effets pharmacologiques pourtant faibles à l’époque, mais déjà reconnue pour ses principaux méfaits, avait été retirée de la pharmacopée française.


UNE NECESSITE DE TRANSPARENCE DANS L’EVALUATION ET LE SUIVI
Le décret et les arrêtés précisent que les informations recueillies par les médecins prescripteurs et les pharmaciens au cours du suivi des 3000 patients prévus dans l’expérimentation seront rapportés dans un registre dont l’analyse sera confiée au directeur de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM).

Comment sera menée et contrôlée cette analyse ? les centres de pharmacovigilance et d’addictovigilance seront-ils associés ?


L’Académie nationale de Pharmacie
Considère que l’expérimentation ne peut être soumise à une pression médiatique ou politique mais doit reposer exclusivement sur des critères scientifiques reconnus garantissant la santé publique.
Estime indispensable d’évaluer le rapport bénéfice/risque pour chacun des cinq groupes de pathologies prévues dans l’expérimentation, en tenant compte des doses de THC et CBD des différentes préparations (formes orales, sublinguales, ou à inhaler).
Recommande que les centres régionaux de pharmacovigilance et d’addictovigilance soient associés à la fois à la collecte d’informations et à l’évaluation précise des risques éventuels.


1.Décret n°2020-1230 du 7 octobre 2020 relatif à l’expérimentation de l’usage médical du cannabis – Arrêté du 16 octobre 2020 fixant les
spécifications des médicaments à base de cannabis utilisés pendant l’expérimentation prévue à l’article 43 de la loi no 2019-1446 du 24
décembre 2019 – Arrêté du 29 octobre 2020 fixant les modalités et conditions techniques du registre national électronique prévu à l’article
4 du décret no 2020-1230 du 7 octobre 2020 relatif à l’expérimentation de l’usage médical du cannabis.
2.Avis de l’Académie Nationale de Médecine, de l’Académie Nationale de Pharmacie, de l’Académie des Sciences « Essais cliniques au
cours de la pandémie Covid-19 : Cibles thérapeutiques, exigences méthodologiques, impératifs éthiques » (29 mai 2020)

Alcoolisme passif, quel est ce problème qui concerne 1 personne sur 5 ?

Alcoolisme passif, quel est ce problème qui concerne 1 personne sur 5 ?© GettyImages

Si on connaît bien le tabagisme passif, l’alcoolisme passif est au contraire plutôt méconnu. Pourtant, il concernerait 1 personne sur 5 et peut avoir un impact dramatique.

Une nouvelle étude publiée dans la revue scientifique Journal of Studies on Alcohol and Drugs revèle qu’un adulte sur cinq serait concerné par l’alcoolisme passif. Selon les chercheurs, ce phénomène est « un problème de santé publique ». « Une chose est à réaliser avec le chiffre une personne sur cinq, c’est qu’il est limité à un an dans le temps. Donc, il y a probablement plus de gens qui ont été touchés par la consommation de boissons alcoolisées de leur entourage », a déclaré Katherine Karriker-Jaffe, auteure de l’étude et scientifique senior à l’Alcohol Research Group au Public Health Institute, à CNN.

Qu’est-ce que l’alcoolisme passif ?

L’alcoolisme passif est tout simplement le fait de subir des troubles liés à l’état d’ivresse d’une autre personne.

Une personne sur cinq assure avoir été victime d’un préjudice attribuable à la consommation d’alcool d’une autre personne au cours de la dernière année que ce soit des dommages matériels ou des blessures physiques. « Il pourrait donc s’agir d’une sous-estimation des effets négatifs de l’alcool sur les personnes autres que le buveur. », a expliqué Katherine Karriker-Jaffe.

Les différents types de préjudice comprenaient le harcèlement, se sentir menacé ou effrayé, la détérioration ou le vandalisme de biens, être poussé, frappé ou agressé, être physiquement blessé, être victime d’un accident de la circulation, être passager d’un véhicule avec un conducteur ivre, avoir des problèmes familiaux ou conjugaux et avoir des problèmes financiers.

Les chercheurs ont constaté que 21% des femmes et 23% des hommes révèlent avoir subi au moins un de ces préjudices au cours de la dernière année. Selon les données, le préjudice le plus répandu est le harcèlement. Pour les femmes, on retrouve ensuite « les problèmes familiaux et conjugaux ou des problèmes financiers dus à l’alcool de quelqu’un d’autre et […] des préjudices liés à la conduite – donc rouler avec un conducteur ivre ou avoir un accident causé par quelqu’un qui avait bu », a précisé l’auteure de l’étude. Quant aux hommes, ils seraient plutôt confrontés au vandalisme.

Les jeunes adultes seraient les plus susceptibles de faire l’expérience de l’alcoolisme passif. « Nous savons maintenant que les personnes âgées de 18 à 25 ans affichent les taux d’alcoolisme les plus élevés« , a rappelé Aesoon Park, professeur agrégé de psychologie à l’Université Syracuse de New York. « Ce qui est intéressant dans cette étude, c’est que non seulement il s’agit de troubles liés à la consommation d’alcool, mais aussi de la façon dont l’effet secondaire de l’alcool affecte également ce même groupe d’âge. La deuxième partie intéressante est l’inégalité entre les sexes.« , a-t-elle expliqué en ajoutant que les hommes sont plus susceptibles que les femmes de boire excessivement.

Source

Le risque de la « réduction des risques

Face aux problèmes de toxicomanie, la tendance dominante est à la « réduction des risques », une approche de santé publique qui accepte la consommation de drogue à grande échelle et essaye d’en atténuer les conséquences négatives. La « réduction des risques » a commencé avec l’échange de seringues et les cliniques de méthadone et se poursuit aujourd’hui avec des sites dits « d’injection supervisée » où les toxicomanes peuvent prendre des drogues sous la supervision de professionnels de la santé.

C’est, par exemple, la politique suivie par la ville de Paris, qui prévoit d’ouvrir une deuxième « salle de consommation à moindre risque » prochainement.

La ville de Vancouver, au Canada, est souvent citée comme étant la référence en matière de « réduction des risques ». Au cours des 30 dernières années, Vancouver a mis en œuvre l’intégralité des stratégies de « réduction des risques ».

Cependant, ce qui se passe à Vancouver peut difficilement être considéré comme une réussite. Si la « réduction des risques » a apporté certains avantages, comme la diminution de la transmission du VIH, elle a également aggravé les problèmes de toxicomanie, multiplié le nombre des sans-abris et augmenté la délinquance et les incivilités.

Le problème de la toxicomanie exige une réponse, mais l’expérience montre que la « réduction des risques » n’en est pas une.

Accédez à l’étude en suivant ce lien : https://bit.ly/3foJ6aM

Covid-19 : isolement et conditions de travail favorisent les conduites addictives

Flash info19/11/2020
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Depuis le premier confinement instauré en mars dernier, l’isolement au travail, l’augmentation des objectifs en matière de performance ainsi que la charge de travail ont joué un rôle dans l’augmentation des consommations de substances psychoactives. C’est ce que montre l’enquête publiée ce jour par la MILDECA et ses partenaires
Pour documenter l’évolution des consommations de substances psychoactives et les conditions de travail en période d’épidémie de Covid-19, la MILDECA et ses partenaires – ANSES, Anact, INRS, OFDT, Santé Publique France et le COCT * – ont commandité une enquête réalisée par Ipsos en septembre 2020 auprès d’environ 4 000 salariés et agents publics sur la période écoulée depuis le 1er confinement. Il éclaire sur l’évolution des conditions de travail, des consommations de substances psychoactives (tabac, cigarette électronique, alcool, cannabis, médicaments psychotropes) des travailleurs et permet d’envisager les mesures à favoriser pour améliorer la prévention en période de crise épidémique.

Stress, isolement, état de santé
Si plus des trois quarts des travailleurs (à distance ou sur site) portent un regard globalement positif sur la période écoulée, un nombre non négligeable d’entre eux déclare un stress accru, un sentiment d’isolement ou encore une dégradation de leur état de santé :31% des personnes interrogées ont ressenti un sentiment d’isolement par rapport à leurs collègues de travail ;34% ont ainsi vu leur niveau de stress augmenter par rapport à la période précédant le confinement (en particulier les personnes ayant vu leur charge de travail, leurs horaires, ou leurs objectifs de performance augmenter, les personnes souffrant d’isolement au travail) ;13% ont déclaré un état de santé dégradé (en particulier les agents de la fonction publique hospitalière, les travailleurs qui ont ressenti un sentiment d’isolement par rapport à leurs collègues de travail et ceux dont la charge de travail a été plus importante).Être en télétravail ou en travail sur site influe peu sur l’aggravation de l’état de santé ou l’augmentation du stress.

Évolutions contrastées des consommations de substances psychoactivesLa crise sanitaire s’est traduite par des évolutions de consommations de substances psychoactives à la hausse et à la baisse. Parmi les répondants qui déclarent leur consommation de substances psychoactives en hausse, 75% estiment que c’est en raison de leurs conditions de travail.
Les facteurs liés à la baisse de consommation relèvent, eux, majoritairement de la vie privée :Dans les 12 derniers mois (y compris la période de crise sanitaire) l’alcool est de loin la substance la plus consommée, rapportée par 65% des salariés et agents ;Pendant le confinement, la consommation de tabac, de cigarette électronique et de médicaments psychotropes est en hausse : 30% ont augmenté leur consommation de tabac, 30% leur usage de cigarette électronique et 20 % leur consommation de médicaments psychotropes ;La consommation globale d’alcool et de cannabis est en baisse : 18 % des travailleurs ont diminué leur fréquence de consommation ou arrêté l’alcool, 30 % pour le cannabis.
Les facteurs de hausse de consommation les plus cités sont le sentiment d’isolement par rapport aux collègues (31%), les évolutions des conditions d’emploi et de travail (29%) et la charge de travail (26%).Les facteurs de baisse de consommations les plus cités sont la volonté de se maintenir en bonne santé (29%), la qualité du sommeil (28%), le poids (26%), le niveau ou la fréquence de l’activité physique (21%).

Enseignements pour la deuxième vague de Covid-19 et le reconfinement

L’analyse des résultats de cette enquête ouvre plusieurs champs de réflexion et d’actions tant au niveau des employeurs que des pouvoirs publics et partenaires sociaux, sur l’anticipation de l’organisation du travail, ses conditions de réalisation en temps de pandémie ou en période «normale» ainsi que sur la prévention des conduites addictives :Elle pointe en premier lieu la nécessité d’agir sur les relations professionnelles et l’organisation du travail pour améliorer les conditions de travail. Il s’agit notamment pour les organisations de soutenir et outiller les manageurs pour les aider à adapter la charge de travail et les objectifs aux conditions de réalisation de l’activité ainsi qu’aux situations particulières ;Elle montre aussi que le contexte nécessite de renforcer le dialogue social dans la période actuelle et plus particulièrement le lien direct entre représentants du personnel et salarié.

Les questions de stress et du sentiment d’isolement dans une période anxiogène doivent aussi faire l’objet d’une attention particulière de l’ensemble des acteurs concernés (directions, manageurs, Rh, préventeurs, IRP…) avec l’appui des services de santé ;L’attention doit notamment porter sur les facteurs professionnels (conditions et organisation du travail) qui favorisent l’augmentation des conduites addictives identifiées dans l’enquête, en particulier pendant les périodes de confinement ;Des messages de prévention doivent par ailleurs être diffusés à tous les salariés et agents. Les personnes en difficultés avec leur consommation doivent faire l’objet d’un accompagnement par les services de santé au travail (consultation à distance si nécessaire).Le contexte actuel est propice à l’émergence de solutions innovantes en termes de santé au travail et de qualité de vie au travail sous réserve de ne pas se focaliser uniquement sur les risques les plus apparents liés à l’épidémie.

Une seconde phase d’investigation comprenant une enquête qualitative est en cours pour compléter ces premiers résultats. TRAVAIL ET COVID-19 : DES SITUATIONS HETEROGENES ET DES INEGALITES SOULIGNEES PAR LE SONDAGE
Le télétravail a concerné 40% des personnes interrogées pendant le confinement (mais 81% des cadres et 7% des ouvriers), puis 27% en période de reprise ;
– Le travail sur site a concerné 46% des salariés et agents (56 % des ouvriers) pendant le confinement et 87% pendant la période qui a suivi ;
– Quant au chômage partiel ou les ASA (autorisations spéciales d’absence) dans la fonction publique, il a concerné 40% des actifs (et 54% des ouvriers) pendant le confinement puis, à l’issue, 19% dans le secteur privé et 8% dans la fonction publique ;
– 37% des ouvriers ont connu une baisse de rémunération contre 18% des cadres ;
– Pendant le confinement, la charge de travail a augmenté pour 36 % des cadres et a diminué pour 51 % des ouvriers. Les horaires de travail ont augmenté pour 24 % des cadres, mais n’ont pas évolué pour 46 % des ouvriers.

La chasse au cannabis

Cliquez sur la photo pour aller sur la vidéo de TF1.

Le sujet commence à 19′ 52″

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