Ce rapport officiel de l’Assemblée Nationale et du Sénat, présenté par Mme Françoise Branget, députée et Mr Gilbert Barbier, sénateur est résumé par :
Les salles de shoot sont inopportunes. Drogues : l’autre cancer.
Il est le fruit d’un travail qui a recueilli plus de 100 témoignages et l’observation de centres d’accueil de toxicomanes.
Quelques personnalités auditées :
- Pr Jean Costentin, Président du CNPERT,
- Mr Gilbert Pépin, expert auprès de la Cour d’appel de Paris,
- Mr Serge Lebigot, Président de l’Association Parents contre la drogue,
- Mr Richard Maillet, Directeur Général de l’Association Familles de France,
- Mme Marie-Françoise Camus, Présidente de l’Association Le Phare-Familles contre la drogue.
Les conclusions sont résumées ainsi :
« ..La transposition, en France, de l’expérience des centres d’injection supervisées serait extrêmement hasardeuse et n’est en conséquence pas souhaitable ; l’absence de données médico-économiques, les divergences d’appréciation sur l’activité de ces structures, leur condamnation par certaines instances officielles ainsi que les difficultés juridiques qu’une telle expérimentation comporterait conduisent à cette position.
Mais surtout, l’ambiguïté du discours sur les drogues qui résulterait d’une telle expérimentation est, pour les rapporteurs, inacceptable. Persuadés que la prévention du passage à l’acte constitue le premier pilier de la politique de lutte contre les toxicomanies, ils refusent de prendre le risque d’affaiblir la portée du message de santé publique sur le caractère illicite et nocif de la consommation des drogues »
Pour lire le texte intégral du rapport de l’Assemblée Nationale et du Sénat cliquez ici
On ne peut être plus clair, notre action s’en trouve confortée et nous oblige à poursuivre
Jean-Paul Tillement
Différents media militent pour la dépénalisation du cannabis ou, pire encore, pour sa légalisation considérant que la lutte pour limiter ses méfaits n’a pas donné les résultats escomptés. Maintenir l’interdiction serait donc un combat perdu d’avance.
De nombreuses actions prouvent le contraire, nous en avons présenté trois que je rappelle ici.
Elles s’appliquent à des stades d’exposition différents montrant que l’on peut agir à tous les stades d’une toxicomanie, pour la prévenir, la limiter et en sortir.
La prévention avec le modèle scolaire suédois « la lutte contre la drogue commence à l’école.. » actualités, lettre N°12 du CNPERT
L’intervention précoce avant ou au tout début d’une dépendance. L’initiative de J.Dintras et de A.Pichat est originale : des consultations en libre accès où sont proposés un bilan de consommation, des informations, des conseils et éventuellement des orientations médicales.
Le traitement médico-psychologique d’une toxicomanie constituée telle que le décrit S.Lebigot dans son livre « Cannabis, ce que les parents doivent savoir.. » et que tout le monde devrait avoir lu.
Le combat n’est pas perdu, au contraire. Voici des actions positives qui sont à diffuser largement. Nous continuerons de vous en informer.
Jean-Paul Tillement
Je suis ahuri des propos tenus par le maire de Sevran (EELV) qui a indiqué qu’en légalisant le cannabis il y aurait « création d’emplois » et naissance d’un « nouveau secteur économique »
La gauche a une fois de plus oublié d’étudier attentivement les conséquences négatives du cannabis sur l’être humain. Cette drogue entraine la plus part du temps ; l’inattention, la démotivation, l’incapacité à accomplir des tâches, des comportements déplacés, le gonflement des vaisseaux sanguins, la violence, l’accélération des battements cardiaques, les crises d’angoisse, la dépression, etc. Elle entraine également l’échec scolaire et l’absentéisme chez les jeunes. Le cannabis pèse lourd sur la santé mentale et physique.
La fin de non-recevoir opposée par un récent rapport parlementaire à la dépénalisation du cannabis et aux salles d’injection supervisées scandalise les partisans d’un débat sur ces sujets controversés, qui y voient un document « à charge », dans la ligne du gouvernement.
Selon ce pré-rapport parlementaire d’information sur les toxicomanies, à paraître demain, et dont l’AFP a obtenu des extraits, la dépénalisation de l’usage du cannabis constitue « une impasse éthique et juridique » et les salles de consommation de drogue une « option hasardeuse ». Ces conclusions, tirées au terme de dizaines d’auditions menées depuis janvier, rejoignent les positions officielles du gouvernement.
Concernant le cannabis, « il faut lutter contre la drogue et ce n’est pas en facilitant l’accès que l’on réduira la consommation », avait résumé mardi dernier le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant. Une réponse sans appel au débat récemment relancé par un groupe de travail de députés de gauche, présidé par l’ancien ministre de l’Intérieur, Daniel Vaillant, qui a préconisé mi-juin une « légalisation contrôlée du cannabis ».
« Ce pré-rapport nous choque et nous déçoit », a réagi Jean-Pierre Couteron, président de la Fédération Addiction qui rassemble des professionnels de la santé, de l’éducation et de la prévention. « On pouvait espérer non pas une réponse positive sur la dépénalisation », à laquelle près de six Français sur dix (58%) restent opposés selon un récent sondage, « mais une réflexion sur la façon de faire évoluer l’interdit pénal, qui n’a pas rempli son rôle », souligne-t-il, en assurant que « les niveaux d’usage (de drogue) progressent ».
Même déception chez les partisans des salles de consommation de drogues, une expérimentation rejetée par les rapporteurs de la mission parlementaire, qui proposent plutôt de « recourir davantage à des +maraudes+ de contact » pour « intervenir auprès des toxicomanes les plus vulnérables et précaires ». « C’est un document à charge qui ne se préoccupe que de défendre la position gouvernementale », déplore Pierre Chappard, porte-parole du Réseau français de réduction des risques, en dénonçant « approximations » et « mauvaise foi ». « Il existe déjà des +maraudes+ et cela n’a pas résolu les problèmes », souligne-t-il, en rappelant que ce sont d’ailleurs les équipes au contact des usagers dans la rue qui ont réclamé la création de salles d’injection.
En outre, poursuit-il, « le rapport fait le constat que tout va mal, que la toxicomanie s’installe en France. Pour autant, le seul chapitre sur la réduction des risques est celui sur les salles de consommation. Ils ne disent rien sur la réduction des risques en milieu festif, dans les banlieues, les campagnes… » La veille, le député PS de Paris, Jean-Marie Le Guen, membre de cette mission d’information parlementaire, avait le premier critiqué ce pré-rapport rédigé « sans délibération » par « deux rapporteurs de la majorité ». Etienne Apaire, président de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et toxicomanies (Mildt), n’a pas souhaité commenter le document avant sa publication officielle.
Drogues : que disent les religions ? C’est un cri d’alarme qu’a lancé la semaine dernière le maire de Sevran (Seine-Saint-Denis), où le trafic de drogue rend la vie des habitants infernale, comme l’illustre cette école, menacée par des tirs à balles réelles. Stéphane Gatignon demande l’envoi de l’armée pour protéger les habitants. Présentée par Mikaël Guedj, l’émission aborde le sujet sensible de la drogue, des trafics à la banalisation du cannabis en passant par les questions de santé, avec Jean-Pierre Couteron, psychologue spécialiste des addictions, et l’écrivain Nicolas Rey, passé par les affres des stupéfiants
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Jean-Pierre Goullé a été nommé membre titulaire dans la troisième division, section des sciences pharmaceutiques, de l’Académie nationale de médecine.
Âgé de 63 ans, Jean-Pierre Goullé est pharmacien biologiste diplômé de la Faculté de médecine et pharmacie de Rouen en 1971, docteur en pharmacie en 1975, professeur des Universités en janvier 2007, professeur associé à mi-temps (disciplines pharmaceutiques) auprès de l’université de Rouen depuis 2008.
Biologiste des hôpitaux au laboratoire de pharmacocinétique et de toxicologie clinique du Groupe hospitalier du Havre, alternativement praticien hospitalier et chef de service par périodes quinquennales, il a été président de la commission médicale de cet établissement de 1986 à 1991…
Jean Pierre Goullé est Editeur en Chef Adjoint de ce blog , Jean Paul Tillement en est l’Editeur
Une association propose des consultations pour prévenir les risques d’addiction.
Dans cette optique de prévention, le Ceid vient d’ouvrir des consultations spécifiques pour les jeunes en libre accès et pour les parents des jeunes consommateurs sur rendez-vous (lire ci-dessous). Ces consultations sont assurées par la psychologue Anouk Pichat. « La consultation jeunes a pour but de proposer aux consommateurs de produits psycho actifs d’effectuer des bilans des consommations, de recevoir une information et un conseil spécialisés, de les aider, si possible en quelques consultations, à réduire ou arrêter ces consommations et de les orienter, si la situation le justifie, vers une prise en charge à long terme », explique le directeur. LIRE LA SUITE