De la cocaïne, de l’alcool, du cannabis, consommés en grande quantité… L’Esquelbecquois à l’origine de l’accident qui a coûté la vie dimanche matin à deux femmes, et qui s’est lui-même tué au volant, blessant très grièvement deux autres personnes, roulait sous l’effet d’un cocktail désastreux.

Dimanche matin à la sortie du village d’Esquelbecq, deux véhicules sont entrés en collision, suite à un violent choc frontal.
L’enquête sur ce dramatique accident qui a coûté la vie Dorothée Lauerière, une Lederzeeloise de 45 ans mère de cinq enfants, à Viviane Vangrevelynghe, une Audomarroise de 58 ans, elle aussi mère de famille, et à Maxime Vandenberghe, un Esquelbecquois de 29 ans, faisant du surcroît deux blessés graves, a livré ses premiers résultats. Ils sont accablants et ne relèvent en rien de la fatalité.
Les analyses toxicologiques concernant Maxime Vandenberghe ont révélé qu’il avait pris le volant après avoir consommé de la cocaïne, du cannabis et de l’alcool (1,73 gramme par litre de sang au moment du décès), en quantité importante.
Pour reprendre le langage imagé utilisé par la jeunesse, il conduisait « défoncé ». Les mots sont parfois brutaux. La réalité l’est encore plus.
Peu avant 10 h, l’Esquelbecquois accompagné de son passager roulait sur la départementale 17, en direction d’Esquelbecq. Un groupe de copains les précédait dans une autre voiture. Ils revenaient d’une nuit bien arrosée (lire plus bas). Les premières investigations semblent confirmer qu’à l’entrée du village, sortant d’une légère courbe, alors que les deux voitures se suivaient, Maxime Vandenberghe, au volant de sa Peugeot 306, a mordu sur la voie de circulation opposée, percutant de plein fouet l’Opel Corsa qui arrivait en face.
Les trois femmes qui se trouvaient à bord se rendaient à la brocante de Wormhout. La conductrice et sa passagère arrière sont mortes sur le coup. La passagère avant, Odette Sourdeval, 58 ans, orginaire de Lederzeele, se trouvait toujours entre la vie et la mort, ce mercredi, au centre hospitalier régional de Lille.
L’expertise en accidentologie tend à démontrer que l’Opel Corsa qui venait de quitter le village roulait à 70 km/h, soit 20 km/h en-dessous le la vitesse autorisée.
En l’état de l’enquête, la vitesse de la Peugeot 306 au moment du choc n’a pu être déterminée avec précision. Mais la violence du choc tend à démontrer que le véhicule roulait à vive allure. Le passager avant de Maxime Vandenberghe, un Wormhoutois de 18 ans, a d’ailleurs été très grièvement touché. Ses jours ne sont plus en danger.