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février 2024

« L’abus d’alcool nuit à la santé »

Le nouveau message éducatif « L’abus d’alcool nuit à la santé » devra prochainement figurer dans les communications commerciales pour les boissons contenant de l’alcool, a annoncé lundi le Centre de la Communication, l’organisation professionnelle qui rassemble l’ensemble des métiers de la communication.

En Belgique

Publié le 26-02-2024

Alcool bar
La réforme annoncée par le Centre de la Communication, l’organisation professionnelle qui rassemble l’ensemble des métiers de la communication, est applicable dès lundi. ©Copyright (c) 2018 View Apart/Shutterstock. No use without permission.

Mais le journal Het Belang van Limburg indique ce lundi que selon le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke, rien n’a encore été décidé.

La réforme annoncée par le Centre de la Communication, l’organisation professionnelle qui rassemble l’ensemble des métiers de la communication, est applicable dès lundi. Mais une période de transition est mise en place jusqu’au 30 juin 2024. L’application du nouveau message sera obligatoire dès le 1er juillet 2024, selon le Centre de la Communication. Une période d’adaptation spécifique sera prévue jusqu’au 1er janvier 2025 pour les communications commerciales imprimées contenant l’ancien message éducatif et qui ont été conçues avant le 1er mai 2024.

« Ce nouveau message, plus clair, plus percutant, plus impactant, a le mérite de mieux informer les consommateurs sur les risques liés à l’abus d’alcool », précise l’organisation. Elle affirme que les différents acteurs se sont inspirés du message déjà utilisé en France et donc « déjà connu d’une grande partie de la population belge ».

Toutefois, le cabinet du ministre de la Santé nuance ces annonces, peut-on lire dans Het Belang van Limburg. « Ce n’est qu’une proposition qui est à l’étude. Le Conseil supérieur de la santé est en train de développer plusieurs options sur base des preuves scientifiques. Le ministre prendra la décision finale, probablement en avril », explique-t-on du côté du cabinet Vandenbroucke.

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Alerte : Consommer beaucoup d’alcool pendant l’adolescence….

Par Céline | Publié le 25.02.2024

Les experts ont récemment découvert que la consommation excessive d’alcool pendant l’adolescence ralentit considérablement la croissance du cerveau. Cette recherche, soutenue par l’Institut national sur l’abus d’alcool et l’alcoolisme, pourrait éclairer les études futures sur la manière dont ces changements pourraient influencer la consommation d’alcool problématique plus tard dans la vie chez les humains.

Selon une étude de l’Université d’Oxford, l’alcool en excès est lié à une diminution du volume cérébral chez les humains et les rongeurs. Une étude a révélé que plus les participants consommaient d’alcool, plus leur hippocampe rétrécissait, avec des risques six fois plus élevés pour les gros buveurs.

Les recherches actuelles de la Société de neurosciences se sont concentrées sur le comportement de consommation d’alcool chez un modèle de primate non humain. Une équipe d’experts du Centre de recherche national sur les primates de l’Oregon et de l’Université de santé et de sciences de l’Oregon a étudié comment la consommation d’alcool pouvait affecter le développement cérébral chez le singe rhésus mâles et femelles à la fin de l’adolescence et au début de l’âge adulte.

Les résultats ont montré que différents niveaux de consommation d’alcool affectaient la croissance du cerveau de manière variable, les gros buveurs ayant une réduction substantielle de la croissance cérébrale. Les chercheurs ont observé que le développement de la matière blanche et du thalamus étaient particulièrement touchés par la consommation d’alcool. Ces résultats ont été publiés dans le journal eNeuro.

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LES FRANÇAIS FAVORABLES À UNE CONSOMMATION PLUS ENCADRÉE DE L’ALCOOL ET DU TABAC

Les consommateurs ont répondu à une enquête.

20 février 2024

Une bière

Y compris chez les fumeurs et les buveurs réguliers, si l’on en croit les résultats d’une toute récente étude Harris Interactive pour France Assos Santé. Dans le détail, 87% des personnes interrogées qui boivent de l’alcool au moins une fois par semaine sont d’accord avec une interdiction de la publicité pour l’alcool à proximité des établissements scolaires.

En outre, 71% sont même favorables à une interdiction globale dans tout l’espace public. Quant à ceux qui fument au moins une fois par semaine, vous êtes quand même 37% à soutenir de nouvelles augmentations du prix du paquet de cigarettes afin de limiter la consommation.

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Le «Dry January» a fortement pesé sur les ventes d’alcool en janvier

Par Julien Da Sois

Le défi du «janvier sobre» semble faire de plus en plus d’adeptes, à en croire les chiffres des ventes d’alcool en grande surface, en recul de 6,4% en janvier 2024 comparé à janvier 2023.

Le défi du «Dry January» («janvier sobre»), soit ne pas boire une seule goutte d’alcool en janvier, semble faire de plus en plus d’adeptes en France. C’est en tout cas ce que laissent penser les chiffres des ventes d’alcool en supermarchés en janvier, révélés cette semaine par le panéliste Circana. Les ventes en volumes de boissons alcoolisées – catégorie qui inclut les bouteilles portant la mention «sans alcool» – sont en effet en recul de 6,4% en volume par rapport au mois de janvier 2023.

«Cette tendance peut s’interpréter comme la conséquence du Dry January. Les boissons alcoolisées vont encore moins bien en janvier que le reste de l’année», a expliqué Emily Mayer, experte grande consommation chez Circana, à BFMTV. Toutefois, tout ne doit pas être mis sur le compte de ce challenge à la mode. La tendance est en effet à une baisse des ventes d’alcool en grande surface en France. Elles ont baissé de 4,3% au total sur l’année 2023 comparée à 2022, a calculé Circana.

«Cette baisse s’explique notamment par le contexte d’inflation, car les alcools sont des produits qui coûtent cher et qui font vite augmenter le prix du caddie, a commenté Emily Mayer à BFMTV. L’alcool n’est pas indispensable par rapport à des produits alimentaires comme les pâtes. Donc il est plus facilement délaissé par les ménages qui doivent effectuer des arbitrages dans leurs achats.»

Une consommation d’alcool en baisse depuis vingt ans

Toutefois, l’effet de l’inflation n’est pas le seul en cause. La baisse de la consommation d’alcool en France ne date pas du début de la crise inflationniste. Depuis une vingtaine d’années, les sondages montrent que les Français boivent de moins en moins.

Le résultat d’évolutions culturelles et de la mise en place de politiques publiques, expliquait Santé publique France dans sa dernière étude sur le sujet, publiée en janvier. Elle montrait que la part de consommateurs quotidiens était passée de 21,5% en 2000 à 8% en 2021, quand la proportion de consommateurs hebdomadaires reculait de 62,6% à 39%.

En miroir, on a observé une progression des ventes de boissons estampillées sans alcool en janvier dans les supermarchés, d’environ 5 points par rapport à janvier 2023. En revanche, sur l’année 2023 entière, «le poids du sans alcool se stabilise», note Circana.

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Loire. Un collégien surpris en train de fumer du cannabis, prison ferme pour ses parents

Après avoir surpris un adolescent en train de fumer du cannabis près de son collège, à Chazelles-sur-Lyon (Loire), les gendarmes ont perquisitionné le domicile de ses parents, où ils ont découvert e la drogue. Les deux prévenus ont été condamnés à des peines de prison ferme.

Publié le 19/02/2024 

Les parents d’un adolescent de 15 ans ont comparu devant la justice dans une affaire liée aux stupéfiants. L’enquête a commencé lorsque les gendarmes de Montbrison ont surpris le mineur en train de fumer du cannabis à proximité du collège de Chazelles-sur-Lyon (Rhône), rapporte Le Progrès .

Ils ont retrouvé sur lui de la drogue et ont donc décidé de mener une perquisition à son domicile. Les gendarmes ont alors découvert 3 kg d’herbe séchée ainsi que de la résine de cannabis, 33 pieds de cannabis, et une chambre de séchage au sous-sol, détaille le quotidien.

Prison ferme pour les parents

Les parents du collégien ont donc été placés en garde à vue avant d’être jugés en comparution immédiate. La mère a été condamnée à 2 ans de prison, dont 10 mois avec sursis, et le père à 18 mois de prison, dont 6 avec sursis. Un juge des enfants va mettre en place un dispositif d’accompagnement pour l’adolescent.

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Les effets surprenants à court et à long terme de l’alcool sur la circulation

Voyons de près les effets à court et à long terme de l’alcool sur la circulation afin de mieux comprendre les risques associés à la consommation excessive d’alcool.

 Francois Lehn

 Photo Freepik

L’alcool est une substance largement consommée dans le monde entier, mais peu de gens comprennent réellement son impact sur le corps.

Voyons de près les effets à court et à long terme de l’alcool sur la circulation afin de mieux comprendre les risques associés à la consommation excessive d’alcool.

Effets de l’alcool sur le sang

L’alcool peut affecter la coagulation du sang en empêchant sa capacité à former des caillots. Lorsqu’une personne subit une blessure, les plaquettes sanguines se déplacent vers la zone touchée pour former un caillot et arrêter le saignement. Cependant, lorsque de l’alcool est présent dans le sang, cette capacité de coagulation est compromise. Cela peut entraîner une augmentation des saignements et des ecchymoses en cas de blessure même mineure.

De plus, la consommation d’alcool à court terme peut entraîner une augmentation de la pression artérielle et un épaississement du sang, ce qui rend plus difficile la circulation sanguine normale. Ces effets peuvent mettre une pression supplémentaire sur le cœur et entraîner des problèmes cardiovasculaires à long terme.

Effets à court terme de la consommation d’alcool sur la circulation

Les effets de la consommation d’alcool à court terme sur la circulation sanguine sont principalement dus à son impact sur les récepteurs présents dans les vaisseaux sanguins. Ces récepteurs sont responsables du maintien de la pression artérielle à un niveau sain. Lorsque de l’alcool est présent dans le sang, ces récepteurs ne fonctionnent pas correctement, ce qui entraîne une augmentation de la pression artérielle et du rythme cardiaque.

Un autre facteur contribuant à cette augmentation de la pression artérielle et du rythme cardiaque est l’impact de l’alcool sur les hormones, en particulier l’hormone de stress appelée cortisol. L’alcool peut provoquer une libération accrue de cortisol, ce qui entraîne une augmentation de la pression artérielle et un rythme cardiaque plus rapide.

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Comment Staline carburait à la vodka

Le « petit père des peuples » avait un goût prononcé pour l’alcool fort. Ce qui lui permettait d’humilier ses hôtes et de débusquer les traîtres…

Par Marc Fourny Publié le 17/02/2024

Si Lénine appréciait la bièreStaline, lui, préférait la vodka. Il faut dire que ses ancêtres avaient la descente facile : son père – un ouvrier cordonnier géorgien – abusait déjà de la boisson, frappait sa famille et finit par mourir dans une rixe entre ivrognes…

Impossible pour le leader soviétique de partager un repas sans les traditionnels toasts à répétition qui firent parfois les cauchemars de ses hôtes, rapporte Christian Roudaut dans son livre À la table des tyrans (éd. Tallandier), un livre qui décortique avec délice les manies culinaires des dictateurs de tout poil. Pour Staline, la vodka fait partie du costume politique : montrer qu’il est un chef résistant et viril en étant capable de se soûler comme un cosaque.

LA NEWSLETTER CULTURE

Dans ses Mémoires, le général de Gaulle raconte comment le « petit père des peuples » pouvait se lever une trentaine de fois de table pour porter un toast à la santé de ses convives… Quant à Winston Churchill, pourtant habitué à l’alcool, il se souviendra longtemps de ce souper jusqu’à 3 heures du matin avec le dictateur, un soir d’août 1942 à Moscou : pour aplanir leurs différends, Staline le convie en tête à tête autour d’une table où les plats se succèdent à une cadence infernale, le tout arrosé de litres de vodka au poivre – le Premier ministre préfère s’en tenir à un pétillant du Caucase pour éviter la gueule de bois…

Mais Staline a une astuce, rapporte Christian Roudaut dans son savoureux ouvrage : il coupe son verre à moitié d’eau minérale, surtout quand il faut enchaîner les toasts lors des réceptions officielles – ce qui fait tout de même une sacrée dose à la fin. Après la guerre, l’habitude perdure, notamment quand il convie ses ministres dans sa datcha personnelle de Kountsevo, à une dizaine de kilomètres de Moscou. « L’empire était gouverné depuis la table de la salle à manger », constatait son bras droit Viatcheslav Molotov. Au menu : soupe, poisson, gibier, canard, poulet, cailles en cocotte, agneau… Et évidemment, des litres de vodka.

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Arrêtez cette boisson et votre foie redeviendra comme neuf en 2 semaines

Publié le 16 février 2024 – Ashwin Dhanda

Ashwin Dhanda, professeur en santé hépatique à l’University of Plymouth (UK) évoque les effets sur le foie après l’arrêt de consommation d’alcool.

Dans la mythologie grecque, Zeus punit Prométhée pour avoir donné le feu aux humains. Il l’enchaîna et demanda à un aigle de se régaler de son foie. Chaque nuit, le foie repoussait et, chaque jour, l’aigle revenait pour son festin. En réalité, un foie peut-il vraiment repousser ?

Le foie est le plus grand organe interne du corps humain. Il est nécessaire à des centaines de processus corporels, notamment pour décomposer les toxines comme l’alcool. Comme il s’agit du premier organe à « voir » l’alcool qui vient d’être consommé, il n’est pas surprenant qu’il soit le plus sensible aux effets de l’alcool. Toutefois, d’autres organes, notamment le cerveau et le cœur, peuvent également être endommagés par une consommation excessive d’alcool sur le long terme.

En tant que spécialiste du foie, je rencontre tous les jours des personnes atteintes d’une maladie hépatique liée à l’alcool. Le spectre de ces maladies s’étend de la formation de graisse dans le foie (stéatose hépatique) à la formation de lésions (cirrhose). Ces maladies ne provoquent généralement aucun symptôme tant que les dommages n’ont pas atteint un stade très avancé.

Au début, l’alcool rend le foie gras. Cette graisse provoque une inflammation du foie. En réaction, celui-ci tente de se soigner en produisant du tissu cicatriciel. Si ce phénomène se poursuit sans contrôle, l’ensemble du foie peut devenir un maillage de cicatrices entre lesquelles se trouvent de petits îlots de « bon » foie : c’est la cirrhose.

Aux derniers stades de la cirrhose, lorsque le foie est défaillant, les malades peuvent devenir jaunes (jaunisse), se gonfler de liquide et devenir somnolents et confus. Cette situation est grave et peut être fatale.

La plupart des personnes qui boivent régulièrement plus que la limite recommandée de 14 unités d’alcool par semaine (environ six pintes de bière de force normale (4 % d’alcool) ou environ six verres moyens (175 ml) de vin (14 % d’alcool) auront une stéatose hépatique. Une consommation importante et à long terme d’alcool augmente le risque de développer une cicatrisation et une cirrhose.

(Le site Alcool Info Service explique que l’indication en degré (°) ou en pourcentage (%) pour une boisson alcoolisée correspond à la quantité d’alcool pur contenue dans 100 ml de boisson. Si une boisson fait 35° (ou est concentrée à 35 %), cela signifie que 100 ml de cette boisson contiennent 35 ml d’alcool pur. Plus le degré ou le pourcentage est élevé, plus la boisson est concentrée en alcool pur, ndlr.)

(Les repères de consommation d’alcool préconisés en France par Santé publique France sont les suivants : ne pas consommer plus de dix verres standard par semaine ; ne pas consommer plus de deux verres par jour ; avoir des jours sans consommation dans une semaine, ndlr.)

Après seulement deux à trois semaines d’arrêt d’alcool, le foie peut guérir

Heureusement, il y a de bonnes nouvelles. Chez les personnes souffrant de stéatose hépatique, après seulement deux à trois semaines d’arrêt de consommation d’alcool, le foie peut guérir et semble fonctionner aussi bien que s’il était tout neuf.

Chez les personnes souffrant d’une inflammation du foie ou de légères lésions, même sept jours après l’arrêt de la consommation d’alcool, on observe une réduction notable de la graisse, de l’inflammation et du tissu cicatriciel au niveau du foie. L’arrêt de la consommation d’alcool pendant plusieurs mois permet au foie de guérir et de revenir à la normale.

Chez les gros buveurs qui présentent des lésions plus graves ou qui souffrent d’une insuffisance hépatique, l’arrêt de la consommation d’alcool pendant plusieurs années réduit le risque d’aggravation de l’insuffisance hépatique et de décès. Cependant, les personnes qui boivent beaucoup peuvent être physiquement dépendantes de l’alcool et arrêter brusquement peut conduire à un sevrage alcoolique.

Dans sa forme légère, le sevrage alcoolique provoque des tremblements et des sueurs. Mais s’il est sévère, il peut provoquer des hallucinations, des crises et même la mort. Le sevrage brutal n’est jamais recommandé aux grands buveurs qui doivent consulter un médecin pour savoir comment arrêter l’alcool en toute sécurité.

D’autres bénéfices

L’arrêt de la consommation d’alcool a également des effets positifs sur le sommeil, les fonctions cérébrales et la tension artérielle.

Éviter l’alcool pendant de longues périodes réduit également le risque de plusieurs types de cancer (notamment du foie, du pancréas et du côlon) et le risque de maladies cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux.

Cependant, l’alcool n’est pas le seul facteur en cause quand on est en mauvaise santé. L’abandon de l’alcool présente de nombreux bénéfices pour la santé, mais ce n’est pas la panacée. Il doit être intégré dans un mode de vie sain, qui inclut une alimentation équilibrée et la pratique régulière d’activité physique.

Ainsi, pour répondre à la question posée par le mythe de Prométhée, le foie a le pouvoir étonnant de se réparer après avoir été endommagé. Mais il ne peut pas repousser à l’identique s’il a déjà été gravement endommagé.

Si vous arrêtez de boire et que vous n’avez qu’un foie gras, il peut rapidement redevenir normal. Si vous avez un foie cicatriciel (cirrhose) au départ, l’arrêt de l’alcool permettra une certaine guérison et une amélioration de la fonction, mais tous les dommages déjà causés ne pourront pas être réparés.

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Les nouveaux marchés de la drogue sous la loupe des professionnels de la santé

Près de 200 spécialistes romands et francophones de l’addictologie étaient réunis jeudi à Neuchâtel pour le congrès annuel de la branche. Parmi les thèmes abordés, la propagation du « crack de rue » et les réponses qu’on peut lui apporter

Les addictions sont multiples, de l’alcool aux opioïdes en passant par le tabac. Ou encore les jeux d’argent, les jeux vidéo et les réseaux sociaux. Des dépendances très vastes qui demandent cependant des approches spécifiques quand il s’agit de les traiter. Près de 200 spécialistes romands et francophones de l’addictologie étaient réunis jeudi à Neuchâtel, à l’occasion du congrès annuel du Collège romand de médecine de l’addiction. Un moment d’échange et de réflexion sur les influences extérieures qui peuvent mener à une dépendance, mais aussi les traiter. L’addiction étant une problématique variable, selon les lieux et leurs législations.

Jean-Marie Coste, responsable de l’accompagnement et des soins à Addiction Neuchâtel

Si Neuchâtel est connu pour sa consommation de méthamphétamines, Genève connaît, elle, une flambée de consommation de « crack de rue » depuis 2021. Cette substance, dérivée de la cocaïne, y est désormais vendue directement prête à l’usage, la rendant plus accessible. Une problématique qui inquiète au-delà de la Cité de Calvin, avec la crainte de voir le crack débarquer dans les autres villes romandes. Lausanne est d’ailleurs déjà touchée, d’où l’importance pour les professionnels de la santé de s’informer sur les réponses à apporter à cette addiction. Présente lors de cette journée sur les addictions, Tiphaine Robet est médecin aux Hôpitaux universitaires de Genève. Chaque jour, elle arpente la Cité de Calvin pour aller au contact de la population dépendante à ce nouveau fléau. Des maraudes qui entrent dans un programme « extra-muros » mis sur pied par le service d’addictologie psychiatrique des HUG.

Tiphaine Robet, médecin aux Hôpitaux universitaires de Genève et cheffe du projet « crack extra-muros »

Les observations du terrain permettent de mieux comprendre comment prendre en charge les consommateurs de crack. Ces derniers étant en grande majorité polytoxicomanes, même s’il n’existe pas de substitut au crack, il est néanmoins possible de stabiliser leur consommation, voire de la réduire en traitant leurs autres addictions.

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