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août 2021

Les Français et la consommation d’alcool

La consommation d’alcool a baissé ces cinquante dernières années, selon Santé publique France en raison de la diminution de la part du vin. Les Français de 15 ans et plus boivent en moyenne 11,7 litres par habitant en 2017, mais le pays reste dans le peloton de tête en comparaison internationale, au 6e rang parmi les 34 pays de l’OCDE.

Par Christelle Destombes, vih.org, Swaps ALCOOL LOI EVIN

Cette fois, c’est un dossier alcool, rempli à ras bord, qui accompagne les trente ans de la loi Évin. Loi de santé publique sur l’alcool et le tabac qui visait notamment l’encadrement de la publicité en faveur de l’alcool et son interdiction pour le tabac. Paradoxalement, cette loi de trente ans d’âge résonne parfaitement avec les problématiques actuelles de la réduction des risques (RdR).

Chiffres clés 2017

  • 23,6% des personnes de 18-75 ans dépassaient les repères de consommation en 2017
  • 41 000 décès attribuables à l’alcool par an, dont 30 000 chez les hommes et 11 000 chez les femmes
  • 26% des 65-75 ans déclarent une consommation quotidienne d’alcool
  • 13,4% des 18-24 ans déclarent au moins 10 ivresses par an
  • 10% des 18-75 ans consomment à eux seuls 58% de l’alcool consommé
Prévalences régionales de la consommation quotidienne d’alcool chez les adultes de 18 à 75 ans (France métropolitaine : 2017, départements et régions d’outre-mer : 2014)
Prévalences régionales de la consommation quotidienne d’alcool chez les adultes de 18 à 75 ans
(France métropolitaine : 2017, départements et régions d’outre-mer : 2014)

Des inégalités régionales

Près de 10% des adultes consomment quotidiennement de l’alcool en moyenne nationale, mais la consommation d’alcool est moins fréquente en Île-de-France (7,1%), Normandie (7,9 %) et Pays de la Loire (8,1 %), ainsi que dans l’ensemble des DROM. Les régions Hauts-de-France (11,5%), Nouvelle-Aquitaine (12,3%) et Occitanie (12,6%) se distinguent par une consommation quoti- dienne d’alcool plus fréquente.

Chez les jeunes

Chez les 18-30 ans la consommation hebdomadaire s’élève à 32,5% pour la France métropolitaine et varie entre 23,2 % et 43,5 % suivant la région. Elle est significativement moindre dans les Hauts-de-France (23,2%) et plus élevée dans quatre régions: Bretagne (43,5%), Pays de Loire (40,7%), Martinique (47,7 %) et Guyane (43,4%).

Selon l’enquête Escapad menée par l’OFDT en 2017, une large majorité des adolescents (86,3%) se souviennent avoir déjà vu ou entendu une publicité pour une boisson alcoolisée, les trois quarts pouvant préciser de quel type d’alcool il s’agissait. Près de 30 % des jeunes disent voir des messages présentant de l’alcool sur Internet au moins une fois par semaine, un quart à travers un film, une vidéo ou un clip au moins une fois par semaine. Les autres espaces fréquemment identifiés sont la rue (24 %), les transports publics (19,9%) et les supermarchés (16,9%). Enfin, 16,1% des adolescents indiquent être confrontés chaque semaine à de la publicité pour l’alcool via les magazines et journaux et ils sont 11,8 % à citer la radio, 10,3 % les événements sportifs ou encore 6,7 % les jeux vidéo.

API ?

Le phénomène d’alcoolisation ponctuelle importante (API), qui consiste à boire 6 verres ou plus en une seule occasion, est observé comme croissant dans plusieurs régions, sans que SPF ne communique sur la corrélation avec l’âge: ainsi, en Bretagne, Auvergne-Rhône-Alpes, Normandie, Île-de-France et Paca. Ce qui fait dire à SPF: «Même si les pays européens conservent des caractéristiques culturelles spécifiques, en termes de préférences de consommation comme de pratiques d’alcoolisation (un modèle latin d’usage régulier d’alcool opposé à un modèle nordique et anglo-saxon de consommations moins fréquentes mais plus importantes), les comportements tendent à s’uniformiser depuis quelques décennies en population générale comme parmi les adolescents. Ainsi, en France, on note une consommation régulière plus faible et une augmentation des consommations ponctuelles importantes».

Rappelons qu’en 2017, les messages de prévention ont évolué: le «un verre ça va, trois verres, bonjour les dégâts» a laissé place à «2 verres par jour maximum, et 10 verres par semaine».

« Derrière la fumée » : le gouvernement veut alerter sur les dangers du cannabis

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Paris, le vendredi 27 août 2021 –

Le gouvernement a lancé dimanche dernier une campagne de sensibilisation sur les conséquences indirectes de la consommation de cannabis, mais qui vise également à mettre en avant sa politique de lutte contre la drogue.
Le cannabis est la drogue illicite la plus consommée de France.

Près de 900 000 Français en consommeraient tous les jours et 45 % des adultes disent en avoir consommés au moins une fois. Parmi les jeunes de 17 ans, ils sont 39 % à l’avoir expérimenté et 7 % à en consommer régulièrement. Le cannabis étant souvent présenté comme une « drogue douce », aux conséquences sanitaires et sociales peu importantes par rapport à d’autres substances, le gouvernement a décidé de tenter de casser cette image à travers une nouvelle campagne de communication.


Intitulée « Derrière la fumée », cette nouvelle opération de sensibilisation, lancée ce dimanche, vise à informer les Français sur les conséquences indirectes de la consommation de cannabis. Diffusée à la télévision et sur les réseaux sociaux, mais également via des affiches et une campagne dans la presse locale et nationale, l’opération se concentre sur trois effets négatifs de la consommation de cannabis : le décrochage scolaire, les accidents domestiques (et plus particulièrement l’ingestion accidentelle de cannabis par des enfants) et enfin l’insécurité. Un sujet malheureusement d’actualité alors que les règlements de compte sanglants liés aux trafics de stupéfiants se multiplient ces derniers jours, notamment à Marseille.

Santé publique et politique

Si l’objectif de la campagne est louable, les associations de lutte contre l’addiction dénoncent un mélange des genres. En effet, les spots et les affiches de campagne ne se contentent pas d’informer sur les risques de la consommation de cannabis mais également de mettre en avant l’action des autorités dans cette guerre contre la drogue, en nous donnant par exemple le nombre de condamnations prononcés ou la quantité de drogue saisie. La campagne de sensibilisation sanitaire se doublerait donc d’une opération de communication politique.
À huit mois d’une élection présidentielle où le thème de la sécurité devrait être omniprésent, cette nouvelle campagne serait donc loin d’être neutre politiquement. Depuis quelques mois, le gouvernement affiche en effet un discours musclé et une tolérance zéro vis-à-vis du cannabis, par la voix de son ministre de l’Intérieur Gerald Darmanin.

Interrogé ce mardi sur les antennes de France info, l’ancien maire de Tourcoing a qualifié le cannabis de « poison » et a déclaré que sa légalisation serait « une défaite morale ».

Il n’a pas non plus hésité à affirmer que plusieurs pays ayant légalisé le cannabis souhaitent désormais l’interdire de nouveau, une affirmation inexacte selon les spécialistes de la question.
La campagne actuelle devrait être suivie à l’automne prochain d’autres opérations de communication sur les dangers du cannabis au volant et sur le « décrochage du cannabis ».

Des campagnes qui seront sans doute l’occasion pour le gouvernement de mettre de nouveau en avant sa politique de lutte contre la drogue, alors que la course à la présidentielle s’intensifiera.

Nicolas Barbet

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Trop de cannabis et pas assez de consommateurs : l’euphorie de la légalisation retombe au Canada

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Au Canada, trois ans après la légalisation du cannabis à des fins récréatives, l’euphorie de la légalisation du cannabis est retombée. Le secteur n’a pas atteint ses objectifs et n’a pas fait disparaître le marché noir.

Après un démarrage en fanfare, l’industrie canadienne du cannabis doit composer avec de nouveaux défis : les ventes du marché noir sont encore importantes, des usines de production ferment, d’autres sont englouties par de plus grosses et des employés sont mis à pied.

C’était une promesse électorale de Justin Trudeau en 2015. En 2018, c’était chose faite : il est devenu légal de consommer du cannabis à des fins récréatives dans le pays. L’engouement était alors visible, avec de longues files d’attente devant les magasins.

Le but était justement d’endiguer les ventes du marché noir. Mais aujourd’hui, à peine plus de la moitié des ventes de marijuana sont réalisées sur le marché légal. La demande ne s’est pas transférée du marché illégal vers le marché légal et ce, surtout dans l’ouest du pays​, explique Jean-François Ouellet, professeur à HEC Montréal.

L’exception québécoise

Au Canada, seul le Québec semble faire office d’exception. Pourquoi ? D’abord parce qu’il a choisi un système public de vente via ses points SQDC (Société québécoise du cannabis), tandis que beaucoup de provinces tournent au 100 % privé, ou avec les deux régimes.

Le Québec a aussi choisi de vendre du cannabis au même prix que le marché noir. Et si les gens ne veulent pas se déplacer, il leur est possible de commander en ligne et de se faire livrer à leur porte le jour même, exactement comme cela serait le cas s’ils appelaient leur dealer​, poursuit le professeur.

Autre souci. En 2018, les données concernant la consommation supposée ont en outre été surestimées, observe Jean-François Ouellet. Il n’y a pas eu de hausse sensible de la consommation avec la légalisation chez les plus de 15 ans : 15,6 % contre 16,1 % entre le deuxième trimestre de 2018 et celui de 2019, selon Santé Canada.

Forte concurrence et surproduction

À l’annonce de la légalisation, producteurs et businessmen aguerris ou novices ont été trop nombreux à se ruer vers l’or vert… alors que la ruée n’a pas eu lieu. Forte concurrence, surproduction et baisse des prix ont mis un coup de frein à cet emballement.

Le géant Canopy Growth gérait sept usines de culture dans le pays. Elles ont toutes fermé ou ont été vendues en 2020. Et sur le site d’origine, les licenciements sont monnaie courante. Cotée en Bourse, l’entreprise a d’ailleurs vu la valeur de son action chuter de plus de 26 % depuis janvier.

Une baisse qui s’explique par des points de ventes fermés pendant les périodes de confinements ​et des problèmes d’approvisionnement avec les sites américains », ​selon le PDG David Klein. Ses concurrents dénoncent aussi le manque de points de vente dans certaines provinces.

Rachats et rationalisation

Bref, tout le monde a du stock sur les bras. Certains producteurs ont dû se mettre à l’abri de leurs créanciers, comme AgMedica et Wayland. Quand un marché est en déclin, les joueurs de l’industrie commencent à se racheter les uns les autres car les liquidités deviennent plus rares. Ils doivent devenir de plus en plus gros , ajoute Jean-François Ouellet.

Emerald Health Therapeutics, qui emploie 120 personnes, a une usine de culture à Saint-Eustache, au nord de Montréal, résiste, mais ne songe pas, pour l’instant, s’agrandir à l’international. On a eu nos défis à relever, on a rationalisé notre production l’an passé », ​explique Mohammed Jiwan, directeur général des opérations.

Nous, on veut se concentrer sur le marché québécois et avoir une approche de bien-être plus que récréative », ​poursuit-il.

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Règlements de comptes à Marseille : « Les moyens sont là pour lutter contre cette merde qu’est la drogue », assure Gérald Darmanin

Publié le 24/08/2021

D’après le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, à Marseille, il y a « deux fois moins de règlements de comptes aujourd’hui qu’il y a dix ans ».

« Je peux assurer que les moyens sont là, à Marseille, pour lutter contre cette merde qu’est la drogue », a déclaré le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, mardi 24 août sur franceinfo. Et s’il « faut sans doute encore davantage de moyens », il y a tout de même « deux fois moins de règlements de comptes aujourd’hui qu’il y a dix ans », affirme-t-il.

Le ministère de l’Intérieur fait « un travail très important à Marseille, et on le fait en lien avec la justice », insiste le ministre. « 300 policiers de plus, deux unités de CRS, des opérations antidrogues avec des saisies extrêmement importantes. C’est vrai qu’il y a des règlements de comptes qui se sont accélérés depuis le mois de juin, mais ce sont d’une part des règlements de comptes liés directement au travail de la police et de la justice, qui ont mis en prison des gros caïds. La guerre de la drogue autour du cannabis, c’est une guerre de territoires. »

À Marseille, il y a parfois des points de deal qui représentent 100 000 euros d’argent liquide par jour, donc évidemment le gâteau est très généreux.Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur 

franceinfo

« Ce crime organisé, qui est très violent à Marseille comme ailleurs, essaye de reprendre ses parts », explique Gérald Darmanin.

Quant à la création d’un parquet spécial de lutte contre la drogue à Marseille, réclamée lundi 23 août sur franceinfo par le maire socialiste de la ville, Benoît Payan, Gérald Darmanin affirme lui avoir « dit que son idée est intéressante. Je lui dis aussi de mettre des caméras de vidéoprotection dans sa ville. Marseille est une des villes où il y en a le moins, et je dis que nous sommes prêts à financer une très grande partie de ces caméras, qui pourtant sont la compétence » des maires, a-t-il déclaré.

La légalisation du cannabis, une « défaite morale »

Le ministre de l’Intérieur écarte cependant la légalisation du cannabis comme moyen de lutte contre le trafic de drogue, la qualifiant « d’insulte » et de « défaite morale »« Là où il y a du cannabis, il y a aussi de la cocaïne et vous n’allez pas légaliser la cocaïne. Ensuite, le cannabis, c’est 500 morts sur la route par an. Ce sont des enfants qui sont totalement déscolarisés, des gens qui rentrent dans la dépression. C’est un niveau de THC [le tétrahydrocannabinol est la principale molécule du cannabis] qui n’a rien à voir avec le joint de papa ou de maman il y a 30 ou 40 ans. C’est un poison, et nous devons lutter très fortement contre ce poison qui touche beaucoup de familles françaises », conclut-il.

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La consommation de cannabis à l’adolescence provoquerait des accouchements prématurés

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D’après une nouvelle étude britanniques, consommer quotidiennement du cannabis à l’adolescence pourrait provoquer des naissances prématurées. Explications.

Environ 16 % des collégiens en classe de 3ème ont déjà consommé du cannabis, selon l’Observatoire Français des Drogues et Toxicomanies (OFDT). Au lycée, 7,3 % des hommes et 4,9 % des femmes ont un « usage problématique » du cannabis.

Mauvaise nouvelle pour les amateurs de cannabis : selon une récente étude de la University of Bristol (en Angleterre), les adolescents qui consomment cette drogue régulièrement auraient un risque accru d’avoir des enfants nés prématurément et/ou avec un faible poids de naissance.

Le cannabis nuit (aussi) aux générations suivantes

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs britanniques ont travaillé avec un groupe de 665 volontaires âgés de 14 à 29 ans ; les enfants de ces participants ont ensuite été suivis pendant plusieurs années.

Verdict ? Les scientifiques ont découvert que les adolescents (entre 15 ans et 17 ans) qui consomment du cannabis quotidiennement ont un risque plus important de donner naissance (vers l’âge de 30 ans) à un bébé prématuré et/ou avec un poids de naissance anormalement faible.

« Le cannabis demeure la substance illicite la plus consommée par les adolescents, analysent les chercheurs qui ont publié leurs travaux dans la revue spécialisée Scientific ReportsNous savions déjà qu’une consommation quotidienne de cannabis avait un impact important sur la santé mentale des adolescents : désormais, nous savons qu’il peut également nuire aux générations suivantes. Si l’homme et/ou la femme était un consommateur régulier de cannabis pendant son adolescence, il y a un risque pour le bébé à naître.« 

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Cannabis : le kif du Rif, or vert du Maroc

Cannabis : le kif du Rif, or vert du Maroc
Près de Ketama, cette paysanne, divorcée, n’a d’autre choix que de récolter le chanvre avec sa fillette sur le dos. © Hervé Lequeux

Aux portes de l’Europe, dans les montagnes du nord du Maroc, le cannabis (ou kif, une fois séché) pousse comme du chiendent. On le cultive en famille et les autorités ferment les yeux : la survie de la région est à ce prix. Ici, la presse n’est pas la bienvenue, pourtant notre photographe s’y est fait tolérer quelque temps.

A perte de vue, des centaines de cèdres bleus décimés. Des géants qui tutoyaient les cieux gisent à présent sur le sol. Ces images d’une forêt à l’agonie, Abdellatif Adebibe, président de la confédération des associations de Sanhaja du Rif, une importante coalition de tribus berbères, les conserve sur son téléphone comme pièces à conviction. Elles datent de l’automne 2020 mais cela fait des années que l’activiste marocain documente le massacre de la cédraie du mont Tidirhine. Une forêt qui était encore dense quand lui-même est né là, il y a soixante-six ans, et où désormais nombre de troncs élancés ont été réduits à des moignons.

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Ecosse : les décès liés à l’alcool en forte hausse avec les confinements

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Les Ecossais ont tué l’ennui et l’angoisses des confinements avec l’alcool qui les tue à son tour. La crise sanitaire a entrainé une hausse dramatique des décès liés à l’alcool.

1190. C’est le nombre de décès imputables à l’alcool en Ecosse en 2020 selon le National Records of Scotland. Soit une augmentation de 17% en un an et le taux le plus élevé depuis 2008. Et ce nombre n’inclue même pas les décès partiellement imputables à la consommation de boissons alcoolisées.

Selon Maree Todd, la ministre de la Santé écossaise, les confinements ont entrainé une forte hausse de la consommation, notamment chez les personnes pour qui elle était déjà problématique.   

« Bien que la consommation d’alcool en Écosse ait chuté en 2020, diverses enquêtes ont montré que ceux qui buvaient beaucoup avant la pandémie étaient plus susceptibles d’augmenter leur consommation d’alcool pendant le confinement, augmentant ainsi leur risque », a-t-elle déclaré, comme le rapporte The Independant. Les taux les plus élevés ont été observés à Galsgow et Inverclyde. Dans les zones les plus défavorisées, les décès ont été multupliés par 4.

Interrogé par The Independant, le Pr Ian Gilmore, président de l’Alcohol Health Alliance UK, alerte sur l’urgence de cette situation. « Bien que le gouvernement écossais ait ouvert la voie avec des politiques innovantes de prévention des méfaits de l’alcool – comme le prix unitaire minimum – il reste encore beaucoup à faire pour lutter contre les méfaits de l’alcool, notamment en garantissant l’accès au traitement de l’alcoolisme pour tous ceux qui en ont besoin. »

Il invite le Gouvernement à mettre en place des actions, et vite. Il donne notamment l’exemple de taxes ou encore de restrictions sur la publicité aussi bien à la télé qu’en ligne, afin notamment de protéger les enfants de ces contenus. Une « crise sanitaire parallèle » qu’il s’agit d’endiguer au plus vite. Car là aussi, « des vies en dépendent ». 

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Histoire vraie ??

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Publicités d’antan et d’aujourd’hui

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Publicités d’hier sur l’alcool, impensables aujourd’hui.

Informations d’aujourd’hui sur le cannabis, impensables demain ?


Dans ce court diaporama (2 minutes), nous avons rassemblé quelques perles de désinformation. Vous y trouverez comment on a pu vanter, en toute liberté, les effets bénéfiques de l’alcool dans la conduite automobile (liqueur), dans celle des trains (pastis), comme aliment sain et hygiénique (vin), utile aux femmes allaitantes (bière) et même différents crus de grands vignobles pour traiter des maladies, certaines graves !

C’était au XIX ème siècle. Quels dégâts aujourd’hui ? 41000 décès par an, combien d’invalidités et de vies gâchées ! Quelles mesures drastiques sont nécessaires pour les limiter ?
L’histoire se répète de nos jours avec le cannabis. Ronsard célébrait la genévrière, Napoléon proposait de semer du chanvre, avant de faire machine arrière devant ses méfaits.

Un député de la Creuse veut promouvoir des plantations intensives de cannabis et en faire un moteur économique de sa région. Un ancien député, malheureusement soutenu par quelques professionnels de santé, va plus loin en proposant un triple usage : récréatif – addiction garantie en cas d’usage répété – ; de confort – utile pour limiter les difficultés existentielles – et enfin thérapeutique, pour en faire un médicament – laissant libre cours à des
« expérimentations » pour le moins contestables, mais financées – et dont on cherche désespérément une utilisation médicale crédible.

Même, la Thériaque, supposée tout guérir, n’avait pas osée aller jusque la. Les dégâts sont connus, bien expliqués, attendus, d’autant plus graves que les doses utilisées sont de plus en plus élevées et qu’elles frappent des adolescents.

Qu’à cela ne tienne, on flatte les consommateurs.
Leurs conséquences toxiques sont évidentes dés maintenant, elles progresseront et seront payées par d’autres et par la société.
Les dernières images indiquent que le cannabis est devenu un produit commercial, d’acquisition discrète et sans risque. Il a amélioré sa présentation en se cachant plus ou moins sous la forme de CBD sachant que ce produit se transforme en partie en THC dans l’organisme.


Gageons – espérons ! –  que la vérité et le bon sens finiront par dissuader les promoteurs et les consommateurs.

A la manière dont on a célébré les « vertus » de l’alcool avant d’en découvrir les méfaits, la promotion du cannabis ne résistera pas à l’épreuve des faits et sa publicité actuelle deviendra impensable.

Ce sera probablement trop tard mais ses promoteurs ne seront plus là pour rendre des comptes


Jean-Paul Tillement

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