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Mai 2024

Narcotrafic : conclusions de la commission d’enquête du Sénat

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Moins ils savent et plus ils pérorent :

Ils, ce sont ceux qui glosent et caquettent pour obtenir la légalisation du cannabis. Lapauvreté psittacique de leurs arguments anesthésient leur capacité de s’informer et de se poser les bonnes questions. S’appliquant à rassurer ils redoublent nos craintes.
Ils Ignorent manifestement qu’on est incapable d’arracher à la dépendance au cannabis ceux qui s’y sont laissé prendre. Ils semblent ignorer que 20% de ceux qui ont expérimenté le cannabis en sont devenus dépendants et en font une consommation « problématique ».

Ils interdiront cette drogue aux mineurs, promis ! Juré ! Comme pour le tabac, quand plus de 60% des buralistes passent outre à cette interdiction et que ceux qui la respectent constatent des achats effectués pour les mineurs par des grands frères et déplorent que des dealers viennent proposer des cigarettes de contrebande à proximité de leurs civettes.

Ils ignorent l’étude Néo-Zélandaise (dirigée par Marie-Louise Arsenault), montrantque sur 1 000 gamins (11-15 ans) ayant expérimenté le cannabis au collège, 10% d’entre eux sont diagnostiqués schizophrènes à l’âge de 18 ans. D’autres le seront plus tard.

L’étude Suédoise de S. Andréason a montré, à partir des 50.000 conscrits de l’année 1971 que ceux qui avaient fumé plus de 50 joints durant leur adolescence avaient, au cours des 10 ans suivant leur conscription, un risque de devenir schizophrènes accru d’un facteur 6.

Environ 15% des schizophrénies seraient imputables au cannabis, soit près de 85.000 cas en France.
Ils ne peuvent ignorer que le cannabis, en perturbant l’éveil, l’attention, la mémoire, en induisant une ivresse, une démotivation, est la drogue de la crétinisation. Que s’abattant sur nos jeunes à la période de leur éducation (collège-lycée-université) elle brise des trajectoires qui s’annonçaient brillantes, et qu’elle fait voler chaque consommateur à une altitude plus basse que celle qu’il aurait emprunté s’il n’en avait consommé.

Ils l’autoriseront à 18 ans, à l’âge du permis de conduire ; alors que consommé seul il est impliqué chaque année dans 600 accidents mortels de la route et qu’associé à l’alcool il multiplie ce risque par 29.
Ils se gobergent en pensant aux taxes que rapporteraient la vente du cannabis d’État au budget de la Nation, voulant ignorer que les dépenses induites plomberaient davantage ce budget.

Ils ignorent sans doute qu’à 18 ans se poursuit la maturation cérébrale qui, débutée vers 12 ans, se prolonge jusqu’à 24 ans ; or cette maturation est perturbée par le THC du cannabis ; pouvant recruter différentes pathologies psychiatriques : anxiété, dépression, schizophrénie, déficience cognitive, vulnérabilité aux toxicomanies…Ils savent que c’est à partir de 22 ans que se concrétisent des projets familiaux, génésiques, professionnels, mais ignorent sans doute que le THC induit des modifications
épigénétiques, dont les manifestations perdurent très au-delà du séjour très long du THC
dans l’organisme. Ce « tagage » épigénétique de certains gènes modifie l’intensité de leur expression et, partant, le phénotype de ses consommateurs. Parmi leurs conséquences on mettra en exergue : l’accroissement durable de l’appétence pour certaines drogues (cocaïne, morphiniques) incitant à l’ajout d’autres drogues au cannabis, à l’origine de ces polytoxicomanies en pleine expansion ; la réduction des capacités cognitives, avec une diminution du Quotient Intellectuel ; le développement d’une anxiété, de troubles dépressifs ; la décompensation d’une schizophrénie latente ou l’aggravation d’une schizophrénie déclarée ; la dépression de l’immunité.

Chez la femme enceinte c’est l’induction de malformations fœtales, l’abréviation de la grossesse avec des nourrissons hypotrophiques présentant un risque accru de mort subite, un retard de leur développement psychomoteur, une plus grande fréquence d’hyperactivité avec déficit de l’attention, une vulnérabilité aux toxicomanies s’exprimant dès l’adolescence…

Ils feignent d’ignorer que le cannabis, par son oxyde de carbone et ses goudrons cancérigènes, est 6 fois plus toxique que le tabac (responsable annuellement en France de 75.000 morts et de nombreux estropiés). L’âge moyen d’apparition d’un cancer broncho-pulmonaire chez un fumeur de cannabis est de 53 ans, chez un fumeur de tabac de 65 ans, et chez un sujet non-fumeur de plus de 70 ans.

Kush : Ce qu’on sait de cette drogue qui fait fureur à Dakar

Publié le 08/05/2024

Kush : Ce qu’on sait de cette drogue qui fait fureur à Dakar

Par Dado Ba

La drogue communément appelée Kush et qui fait fureur à Dakar serait venue de la sous-région. Le « kush », la nouvelle drogue a fait des ravages chez les jeunes en Sierra Leone.

Ce phénomène à base d’os humains a causé beaucoup de morts en Sierra Leone, Guinée et au Libéria. L’Observateur qui s’est s’intéressé à cette nouvelle forme de drogue aux conséquences dévastatrices, révèle qu’elle a des sensations de méditation exceptionnelles.

Le « Kush » serait composé d’un mélange de substances chimiques qui imite les effets du cannabis et se fume. Cette drogue de synthèse provoque une addiction rapide. Elle fait des ravages dans la sous-région avec des conséquences parfois morbides. Au mois de mars 2024, des dizaines de jeunes toxicomanes sont tués par cette drogue en Sierra Leone. Pourtant, au mois de novembre 2023, le vice-président Mohamed Juldeh Jalloh, avait déclaré partir en guerre la drogue que l’Etat considère comme un problème de santé publique. Selon des sources autorisées, le Kush est signalé en Guinée et au Libéria, des pays frontaliers avec la Sierra Leone, ce qui facilite le trafic.

Cette drogue est désormais commercialisée au Sénégal. «Un réseau restreint est tenu à Dakar par des trafiquants de nationalité étrangère», attestent des sources policières. « Nos unités avaient arrêté un jeune détenant du Kush. Lors de sa garde à vue, le jeune avait tenté d’avaler sa langue suite à une sorte de syncope. Heureusement, on a vite compris que c’était l’effet de la drogue. Sinon il allait mourir dans nos locaux », a témoigné, sous anonymat, un élément d’une brigade de recherches d’un commissariat à Dakar.

L’alcool et les animaux

Animaux ivres titubant sur la voie publique, soûlés aux fruits trop mûrs, gorgés d’alcool… Les exemples de bêtes intoxiquées dans leur environnement naturel ne manquent pas, et pourtant, sait-on si cette faune s’enivre volontairement ? Si les animaux peuvent être alcooliques, ou addicts à une drogue ? Réponses avec le chercheur Serge Ahmed, directeur de recherches au CNRS et spécialiste de l’addiction.

À l’arrivée du printemps, il peut arriver d’être témoin d’une scène étonnante. Certains chevreuils, qui auraient mangé trop de bourgeons gorgés de sucre, titubent et se rapprochent des habitations. Ils sont tout simplement ivres, complètement assommés sous l’effet de la fermentation qui se produit dans leur organisme de ruminant.

Le phénomène des éléphants d’Afrique soûls, à cause des baies trop mûres de marula, est également de notoriété publique. Les pachydermes qui fréquentent les bosquets où poussent ces fruits jaunes plein d’éthanol, dans les réserves protégées, sont souvent très joueurs… Parce qu’ils sont enivrés.

Un animal peut-il se soûler volontairement ?

Les histoires telles que celles-ci ne manquent pas. Des marsupiaux qui s’introduisent dans des champs de pavot (la graine qui sert à produire de l’héroïne), des cerfs qui mangent des champignons hallucinogènes… Les animaux consomment des drogues naturelles.

Cependant, on ignore s’ils les consomment d’abord pour se nourrir, puisque les baies, les champignons, ou les graines, constituent leur source principale d’alimentation, ou pour faire l’expérience des effets de la drogue. « Dans le cas de l’éléphant d’Afrique, on a des preuves évidentes d’un état d’intoxication », nous explique Serge H. Ahmed, neurobiologiste et directeur de recherches pour le CNRS à l’Université de Bordeaux. « Mais on ne sait pas si cela plaît à l’animal d’être ivre. Nous n’avons aucune preuve directe qui permet de le penser. »

Cependant, si l’on sort de l’environnement naturel, la réponse du chercheur est différente. « Dans un laboratoire, on est déjà plus en mesure de mettre en place des dispositifs pour comprendre les motivations de l’animal. C’est-à-dire que l’on peut mettre l’animal en position où il doit produire un effort important pour obtenir une dose de drogue, ou bien adapter son comportement, comme appuyer sur un levier, ou déclencher une pompe.

On va regarder s’il se dirige plus vers celle qui délivre de la drogue plutôt que sur la pompe témoin qui ne délivre rien. » Et ces expériences en laboratoire, sur des rongeurs principalement, ou sur des singes, se soldent toujours par le même constat : le circuit de récompense de la drogue, tel qu’il fonctionne chez l’humain, fonctionne aussi chez les animaux.

« Depuis presque 60 ans que l’on travaille sur ces questions-là, on a démontré que quasiment toutes les substances susceptibles de conduire un état d’addiction chez l’homme peuvent être consommées de manière volontaire par les animaux. » D’autant plus que les produits testés, que ce soit la cocaïne, l’héroïne, les opioïdes, etc., n’ont aucune valeur nutritionnelle, et que leur voie d’entrée dans l’organisme, par intraveineuse, et ne passe pas par le goût ou l’odorat. 

« Les animaux peuvent s’engager dans un comportement répété de consommation de drogue, et ce qui les motive, ce sont bien les effets pharmacologiques ressentis » dans ce cadre-là, affirme le spécialiste de l’addiction. « On peut même dire quels sont les récepteurs ou les circuits neuronaux qui sont impliqués dans cette recherche des effets de la drogue.

Par contre, on ne connaît pas la nature de ces effets. Ni même si les animaux peuvent ou non y être addicts. » La science ne sait donc pas encore si les effets psychotropes du cannabis sont les mêmes chez l’animal et chez l’humain. Et si la consommation animale peut véritablement être qualifiée d’addiction.

L’addiction, un phénomène uniquement humain ?

Pour souffrir d’une addiction au chocolat, il ne suffit pas de manger beaucoup de chocolat. Si vous mangez une quantité excessive de chocolat, mais que vous pouvez vous arrêter du jour au lendemain, et ne pas être tenté d’y revenir alors que vous avez arrêté, alors, vous n’êtes pas addict. « L’addiction, c’est aussi une consommation sur laquelle l’individu perd le contrôle« , poursuit le chercheur en neurosciences. Il n’y a pas d’addiction sans désir intérieur de limiter sa consommation, sans prise de conscience qu’elle a des effets néfastes, que ça a été trop loin. 

« Lorsque l’individu parvient à s’abstenir, cette abstinence peut être interrompue par une rechute, due à un état de “craving”, c’est-à-dire une envie impérieuse de reconsommer ». Ce désir invasif entre en conflit avec notre propre volonté. Or, chez l’animal, c’est difficile à interpréter. « L’individu peut nous parler de ses symptômes, purement subjectifs, qui sont caractéristiques d’un état d’addiction. Mais comment fait-on pour savoir si l’animal en est atteint ? On ne peut pas l’observer de l’extérieur, ce n’est pas un critère objectif », assure le Pr. Ahmed.

Les recherches pour trouver un marqueur biologique, qui permettrait de diagnostiquer l’addiction de manière objective chez l’humain, se poursuivent. Mais notre cerveau n’est pas le même que celui des animaux. Ainsi, si la science découvre un jour, par exemple, une activité suspecte chez un groupe de neurones, qui peut s’apparenter à un signe d’addiction pour une substance, rien ne dit que ces neurones seront présents chez les rats, souvent utilisés comme modèle animal dans la recherche. Il existe donc des limites au niveau physiologiques qui ne nous permettent pas, pour le moment, et malgré tous les progrès réalisés en la matière, de savoir si les animaux peuvent être eux aussi, alcooliques.

Source

Tabac et cannabis : les prisonniers ne sont pas très raisonnables

Journal International de Médecine – 6 mai 2024 – Quentin Haroche

Paris – Les résultats de l’Enquête sur la santé et les substances en prison (ESSPRI) publiés ce lundi démontrent une forte consommation de substances psychoactives en prison.

Dans un monde idéal, la prison devrait être un lieu épargné de tous les vices et maux du monde extérieur, où les prisonniers pourraient s’amender et se réhabiliter. Il n’est en souvent malheureusement rien : trafic, violence, radicalisation, maltraitance…la prison porte malheureusement bien son surnom d’ « école du crime ».

Ce sont au total 1 094 prisonniers hommes détenus depuis au moins trois mois qui ont été interrogés sur leurs pratiques de consommation en prison (une autre enquête sera publiée en 2025 sur les femmes détenues, qui ne représentent que 4 % des plus de 70 000 prisonniers en France). Premier enseignement de l’étude, les prisonniers sont de gros fumeurs : 73 % des prisonniers déclarent avoir déjà fumé depuis leur incarcération et 63 % fument quotidiennement.

Le taux de tabagisme des prisonniers est ainsi 2,5 fois plus élevé que celui de la population masculine libre. Pas forcément une très grande surprise au vu du profil socioéconomique très défavorisé de la grande majorité des détenus en France, le tabagisme étant généralement lié à l’appartenance aux classes défavorisées.

Les prisonniers ne lèvent pas le coude Si le tabac est autorisé en prison, ce sont tout de même plus de la moitié des prisonniers (52%) qui déclarent avoir déjà consommé en détention une substance interdite, signe du manque de contrôle qui règne dans un grand nombre de nos établissements pénitentiaires.

Ainsi, 49 % des prisonniers déclarent ainsi avoir déjà fumé du cannabis en prison dont 34 % qui déclarent
fumer chaque semaine et 26 % tous les jours. La prévalence de la consommation de cannabis est ainsi 8 fois plus importante en prison que dans le monde extérieur !

La prison n’est cependant pas un lieu d’initiation au cannabis : 25 % des détenus consommaient
quotidiennement déjà du cannabis avant leur incarcération et parmi ceux qui n’en avaient jamais fumé avant leur incarcération, seulement 8 % ont commencé en prison.

Les prisonniers ne sont en revanche pas des gros buveurs : seulement 16 % ont déjà bu de l’alcool avant leur incarcération et seulement 3,7 % déclarent boire au moins une fois par mois. Il ne faut cependant pas voir ici une tendance à l’abstinence des prisonniers, qui sont nombreux à déclarer boire avant leur incarcération.

C’est surtout la difficulté de faire entrer de l’alcool, interdit en prison, au sein des établissements pénitentiaires, qui explique cette abstinence : 52 % des prisonniers interrogés estiment impossible ou très difficile d’obtenir de l’alcool alors que 51 % disent qu’il est très facile de trouver du cannabis.

Enfin, la consommation d’autres substances illicites comme la cocaïne, le crack, la MDMA ou l’héroïne en prison est bien plus marginale, avec 14 % des prisonniers qui déclarent en avoir déjà consommé depuis leur incarcération (13 % pour la cocaïne, 6 % pour le crack, 5 % pour la MDMA et 5 % pour l’héroïne).

Seulement 3,5 % des prisonniers disent avoir déjà consommé de la drogue injectable en détention.
L’OFDT appelle à renforcer la lutte contre la consommation de tabac et de cannabis 
Quelles que soient les substances psychoactives concernées, les jeunes prisonniers en sont des
plus gros consommateurs.

Les détenus de 18-34 ans fument plus souvent du tabac (69 % de fumeurs quotidiens) ou du cannabis (35 % quotidiennement) et boivent plus souvent de l’alcool (4,7 % mensuellement) et que les prisonniers de plus de 35 ans (respectivement 55 %, 15 % et 2,7 %). Les auteurs de l’étude n’ont pas noté de différence de profil de consommation selon le type de détention (pour peine ou en attente d’un jugement) ou la longueur de l’incarcération.

Au final, s’agissant de la consommation de substances psychoactives, l’étude de l’OFDT estime qu’il existe trois types de prisonniers : un premier tiers, essentiellement des jeunes détenus, conjugue consommation quotidienne de tabac et mensuelle de cannabis ; un autre tiers ne consomme que du tabac ; enfin un dernier tiers, surtout des vieux prisonniers, ne consomme aucune substance psychoactive.

En revanche, la polyconsommation tabac-alcool, relativement fréquente dans le monde extérieur, est inexistante en prison. 
« Les résultats interrogent une éventuelle adaptation des politiques sanitaires en matière de prévention et de traitement des addictions à la réalité des consommations observées » conclut l’OFDT.

Si beaucoup d’efforts ont été faits ces dernières années, avec succès, pour lutter contre la consommation de drogues injectables, le danger de ce type de pratiques est désormais moindre grâce au recul de l’épidémie de VIH. C’est sur la prévention s’agissant du tabac et la lutte contre la consommation de cannabis que doivent se concentrer désormais les services pénitentiaires.

Le CNPERT est apolitique et aconfessionnel :

Il veille jalousement à sa totale indépendance vis-à-vis des pouvoirs publiques et économiques, auprès desquels il n’a jamais sollicité de subventions. Son fonctionnement ne repose que sur les cotisations de ses membres, tous cooptés à partir des motivations qu’ils expriment en se portant candidats.

Le CNPERT est attentif à toutes les suggestions qui sont de nature à alimenter ses analyses, ses réflexions et ses propositions. C’est à ce titre qu’il a été intéressé par une déclaration dans le « Journal du dimanche » (JDD) de monsieur Éric Ciotti, président du groupe Les Républicains (LR).

Parmi différentes propositions, il en exprime certaines ayant trait aux drogues et toxicomanies.

Nous les proposons sans commentaires, pour les lecteurs de notre blog « drogaddiction.com ».

Cliquez ici pour lire les propositions d’Eric Ciotti

Le JDD : « On ne peut pas dire que le gouvernement soit resté passif: vous évoquiez les narco-trafiquants. L’opération « place-nette XXL » a permis la saisie de quatre tonnes de drogues, de 20 millions d’euros, et 600 arrestations…

« Là encore, on est dans l’agitation de la communication. La drogue pourrit tout : notre jeunesse, nos quartiers, elle atteint nos villages, elle nourrit les réseaux de criminalité. Les mesures que nous proposons
dans notre plan de lutte contre les trafics de drogue, permettront de traquer efficacement à la fois le trafiquant et le consommateur en renforçant considérablement les sanctions pénales qui pèsent sur l’un
et sur l’autre.

D’abord, en portant l’amende forfaitaire délictuelle à 1 000 € pour les consommateurs. Ensuite, en publiant les noms des consommateurs mis en cause. S’agissant de la lutte contre les trafiquants, l’opération place-nette se résume essentiellement à des forces mobiles qui font « un petit tour et puis s’en vont ».

Cette force spéciale comprendrait naturellement à sa tête des services de police judiciaire, des douaniers, des policiers du raid ou des gendarmes du GIGN et des militaires dans une nouvelle forme d’opération sentinelle.

Cette force spéciale devra être présente partout, 24 heures sur 24 dans les quartiers, et installer ses propres points de contrôle pour inverser la logique de la peur. Aujourd’hui, ce sont les dealers qui ont mis en place des checkpoints pour rentrer dans les quartiers. Demain, il faut que ce soient les policiers.

Je souhaite que chaque quartier soit verrouillé jour et nuit par les forces de l’ordre. Nous effraierons ainsi les consommateurs et assécherons les trafiquants. Cette action devra aussi s’appuyer sur des saisies massives des avoirs criminels. Il faut frapper les trafiquants au portefeuille et expulser tous ceux qui, auteur ou complice d’un trafic de drogue, habitent dans les cités. C’est une priorité nationale ».

 Le JDD « Le Garde des Sceaux propose de créer un parquet dédié à la criminalité organisée, cela va dans votre sens ? »
« C’est une idée que j’approuve. Mais au-delà d’une meilleure organisation judiciaire, il faut surtout installer une réponse pénale beaucoup plus ferme. Nous voulons le retour des peines plancher dès le
premier délit à l’encontre d’un dépositaire de l’autorité publique pour rendre inviolable l’uniforme.

Aujourd’hui, trop de policiers mais aussi de pompiers, de policiers municipaux et de professeurs sont agressés.

Nous devons mieux les protéger. Je souhaite aussi la mise en place de courtes peines, à partir d’une semaine de prison. C’est la logique inverse qui est conduite dans notre pays depuis des années, où l’on se décide seulement à incarcérer après plusieurs délits successifs.

La sanction doit être rapide en recourant quasi systématiquement aux comparutions immédiates. Une sorte de choc d’autorité et de sévérité

Le phénomène Puff dans les collège et lycées

Professeur Costentin

Chaque semaine, des élèves de mon collège sont exclus pour avoir vendu (ou acheté) une puff dans l’enceinte de l’établissement. Peut-être êtes-vous passés à côté du phénomène puff ? C’est une cigarette électronique préremplie et préréglée, aux couleurs pimpantes et acidulées, aux saveurs fruitées et récréatives, programmée pour être jetée au bout de 300 à 600 bouffées.

Le taux de nicotine varie entre 0 et 2 %, si on se fournit en France, et peut monter encore si on passe par des sites américains, les concentrations les plus vendues aux États-Unis tournant autour de 5 ou 6 %. S’en procurer est d’une facilité enfantine : elle est vendue partout et coûte peu cher, et même si cette vente est en théorie interdite aux moins de 18 ans, la prolifération des puffs entre les mains de nos élèves prouve que les buralistes, comme les spécialistes de la vape, ne sont pas regardants. De toute façon, on en trouve partout sur le Net ou sur Instagram, et il suffit de renseigner une fausse date de naissance pour passer les barrières préventives et accéder aux sites.

Les adultes n’y voient que du feu…

Lors d’une sortie scolaire, j’ai parlé avec certains de mes élèves de 4e et ils me disaient que c’étaient leurs parents qui les achetaient pour eux. Ces parents pensent peut-être les éloigner ainsi de la consommation de tabac alors que toutes les études prouvent le contraire et attestent que ces cigarettes électroniques ludiques sont prédictives en termes de consommation tabagique. Mais c’est festif, et puis c’est la mode ! Il y en a partout, partout, et surtout sur les réseaux sociaux où des influenceurs sont payés pour en faire la promotion et où les autres gogos participent bénévolement à ce mouvement de propagation massive.

Certains sites vantent même les mérites de la nicotine pour perdre du poids, nicotine que l’on trouve dans la puff avec un doux arôme de fraise, bien moins repoussant qu’une bonne vieille odeur de tabac froid. Ma fille lycéenne me disait que ses camarades tirent quelques taffes à chaque intercours : c’est rapide, cela se sort du sac en deux secondes, cela n’a pas besoin de temps de chauffe et laisse dans l’air une vague odeur de bonbon, de mangue ou de menthe fraîche. Les adultes n’y voient que du feu et les adolescents se gorgent de nicotine tout au long de la journée. La dernière venue, la « 9K », contient 9.000 bouffées, soit l’équivalent de 18 paquets de cigarettes.

La France réfléchit à l’interdire. Enfin, pas vraiment. C’est le « en même temps ». On veut l’interdire, mais l’an prochain seulement… Le temps d’écouler les stocks ? Les députés viennent de découvrir que c’est très très mauvais. On pourrait se demander pourquoi ils ne s’étaient pas renseignés avant d’autoriser la commercialisation d’un tel produit, étant donné qu’on avait depuis un moment des informations en provenance des États-Unis.

Mais ils ont attendu « de voir ». On a vu. Maintenant, ils disent « stop », fermement ! Ils vont protéger nos enfants ! Tout cela doit cesser ! Nos représentants ont donc voté en février, à l’unanimité des deux chambres, une loi pour interdire la vente de puffs en France.

Deux mois après, quid ? Eh bien, pas grand-chose, parce qu’ils attendent la validation par la Commission européenne. On se demande pourquoi on perd encore du temps et de l’énergie à voter des lois qui n’ont aucune valeur sans la bénédiction de l’Europe, dont on peut imaginer qu’elle hésitera à fermer la porte à un marché aussi lucratif. Il y a donc fort à parier que les couleurs chatoyantes des puffs continuer

Selon une étude, le CBD serait inutile contre la douleur et pourrait même être dangereux

par Yohan Demeure, expert géographe 2 mai 2024,

huile cannabis

Crédits : CBD-Infos-com / Pixabay

Au Canada, des chercheurs ont réalisé une méta-analyse ayant permis de conclure que les produits contenant du cannabidiol (CBD) sont inefficaces contre la douleur. Il se pourrait même qu’il existe un danger en lien avec leur consommation.

Des effets comparables à ceux d’un placébo

Dans de nombreux pays, le cannabidiol (CBD) est désormais un produit de consommation courante, sous forme d’huile, d’herbe et autres produits dérivés. Parmi les effets motivant les consommateurs, nous retrouvons entre autres le soulagement des douleurs. Toutefois, des chercheurs de l’École de santé publique de l’Université de l’Alberta (Canada) estiment que cette substance est couteuse, non efficace et même potentiellement nocive.

Les chercheurs ont passé en revue pas moins de seize études randomisées en double aveugle publiées depuis 2019. Ces dernières ont conclu à une efficacité du CBD comparable à celle d’un placebo pour la prise en charge de la douleur. Les résultats de cette méta-analyse ont été publiés dans la revue The Journal of Pain en octobre 2023.

Par ailleurs, alors que de très nombreux produits contenant du CBD figurent aujourd’hui sur les étals des boutiques spécialisées, les scientifiques ont mené des analyses montrant que seulement 25 % de ces mêmes produits présentaient réellement la quantité indiquée sur les étiquettes. Pour Sebastian Straube, l’un des problèmes réside dans le fait que les règles publicitaires encadrant la consommation de cannabis (au Canada) sont différentes de celles concernant les produits pharmaceutiques habituels.

Une potentielle nocivité

« Il n’y a pas beaucoup de preuves de l’efficacité du CBD pour les gens qui vivent avec la douleur et il y a des préoccupations importantes que ça puisse être nuisible. », a déclaré Sebastian Straube, principal auteur de l’étude. Ces propos ont été relayés par le quotidien canadien La Presse le 19 avril 2024.

L’une des études citées par l’équipe canadienne indique qu’un patient épileptique sur dix (ayant participé à des tests de prise de CBD) a déclaré avoir eu au moins un effet secondaire. D’autres travaux mentionnaient des niveaux d’enzymes plus élevés dans le foie de 7 % chez les consommateurs ou encore un risque accru d’accident de la route.

Selon Sebastian Straube, le succès du CBD s’explique en partie par le fait que souvent, les personnes ayant des douleurs n’ont pas d’autres produits à disposition pour se soulager.

Source

Légalisation du cannabis. Le cinglant échec de l’exemple californien

« Moi président, je légaliserai le cannabis », titrait alors le quotidien Ouest-France le 8 janvier 2022 dans un article narrant le déplacement à Angers de Yannick Jadot (EELV) alors candidat à l’élection présidentielle s’étant déroulée quelques mois plus tard.

À l’occasion de la visite d’un laboratoire pharmaceutique angevin menant des recherches sur le cannabis thérapeutique, Yannick Jadot déclarait, selon le Courrier de l’Ouest, que s’il arrivait à l’Élysée, il autoriserait « la culture du cannabis comme le font beaucoup de pays. On inscrira le cannabis au registre des plantes à cultiver, parce qu’on a un besoin urgent de soulager les douleurs de beaucoup de malades ».

Mais, outre le cannabis thérapeutique, le candidat EELV de l’époque envisageait aussi de légaliser le cannabis « récréatif ». « En tant que drogue douce, comme va le faire l’Allemagne », car, selon lui, il s’agissait d’« un enjeu de sécurité et de santé », ajoutant en guise d’argument que la France était « le pays le plus répressif et celui où l’on fume le plus ».

En Californie, « une hausse exponentielle » du cannabis illégal

D’exemples étrangers en matière de légalisation du cannabis, il en a été question dans un article du Figaro publié le 6 avril dernier. Article qui s’intéresse au cas de la Californie, un État américain où, huit ans après la légalisation du cannabis, « les fermes clandestines submergent le désert », résume le quotidien français.

En effet, au grand dam des utopistes d’EELV, la réalité du terrain finit toujours par prendre le pas sur la théorie : la légalisation du cannabis en 2016 par la Californie a eu pour effet d’appliquer de fortes taxes sur les produits légaux. Conséquence logique et inévitable, les cultures illégales de drogue dans cet État de la côte ouest américaine ont connu « une hausse exponentielle ».

Ironie de l’histoire, comme le rappelle Le Figaro, cette légalisation totale du cannabis approuvée par référendum voilà désormais huit ans avait justement pour mission première de mettre les trafiquants et tous les acteurs de la culture illégale sur la touche. Mais les autorités californiennes n’avaient visiblement pas anticipé cet impact de la fiscalité, faisant finalement le jeu des narcotrafiquants.

Le marché illégal plus important que le marché légal

Dorénavant, les autorités californiennes en sont réduites à effectuer de multiples opérations policières pour démanteler des centaines de serres. Notamment dans le désert de Mojave, à l’est de Los Angeles.

Avec un prix évalué à 600 dollars pour 450 grammes de cannabis, les gérants de ces fermes illégales sont à la tête d’un commerce très lucratif. Quant aux débouchés, les trafiquants peuvent également facilement revendre leur drogue « dans la moitié des 50 États américains où l’usage récréatif du cannabis est toujours interdit », précise le titre de presse.

Enfin, autre conséquence prévisible, le caractère rentable de ces trafics illégaux suscite iné-vitablement divers règlements de compte dans une Californie où, de l’avis de certains experts, ces cultures clandestines de cannabis représentent une manne financière plus importante que le marché légal.

Au total, l’État de Californie compterait plusieurs dizaines de milliers de fermes illégales sur son territoire. À quand une visite de Yannick Jadot afin d’y présenter ses solutions ?

Crédit photo : Capture YouTube (photo d’illustration)
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