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octobre 2019

Cannabis, la multinationale du blanchiment (France 2)

Cash Investigation

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L’argent du cannabis en France, c’est un chiffre d’affaires occulte estimé à un milliard d’euros chaque année. Des sommes gigantesques en liquide qui circulent, échappent à l’impôt et que les trafiquants doivent blanchir avant de les réinvestir dans l’économie réelle.

Le magazine « Cash Investigation » (FacebookTwitter#cashinvestigati), présenté par Elise Lucet, a enquêté sur les banquiers du cannabis, qui gèrent l’un des marchés les plus secrets au monde. De Paris à Dubaï, en passant par la Belgique et le Maroc, Nicolas Vescovacci a pisté les routes empruntées par l’argent sale.

De l’argent sale injecté dans des entreprises françaises

« Cash » a navigué dans les arcanes des circuits du blanchiment et découvert comment, au terme d’un long périple, l’argent du cannabis est injecté dans des entreprises françaises qui ont pignon sur rue.

Le magazine d’investigation a croisé des collecteurs d’argent liquide, des négociants d’or, des hommes d’affaires… et même un cabinet d’audit international très connu. Révélations sur l’une des multinationales du blanchiment !

Qu’est-ce que le « Buddha Blue », cette drogue de synthèse qui s’invite dans les lycées?

Interdites aux États-Unis, les cigarettes électroniques sont-elles un danger pour la santé? 

JT de TF1 : Attention danger , Drogues sur commande

Journal Télévisé de 20 h du Dimanche 27 Octobre 2019

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Le sujet commence à 14 minutes et 10 secondes

Réponse au docteur Véran, député LREM, promoteur du cannabis dit « thérapeutique »

Pr. Jean Costentin

Président du Centre national de prévention, d’études et de recherches sur les toxicomanies (CNPERT)

 

Monsieur le Député,
S’agissant du cannabis, vous participez activement à la confusion, entretenue à dessein, entre drogue et médicament, visant à la légalisation de cette drogue.

Tous les États qui ont légalisé le cannabis l’ont préalablement fait adouber comme
« médicament ».
Pour habiller en médicament toute substance, ou ensemble de substances présentes dans une plante :
A-t-on jamais mis en œuvre une telle procédure exceptionnelle, avec la création d’un « comité scientifique spécialisé temporaire » (CSST) ? Avec à sa tête un président utilisant d’emblée l’expression « cannabis thérapeutique », alors que ce comité
devait en décider.
A-t-on déjà vu un tel battage médiatique épauler l’expérimentation d’un médicament potentiel et l’Assemblée nationale s’en saisir ?
A-t-on jamais fixé, avant d’en connaître les résultats, la durée d’une expérimentation ?
A-t-on convié, dans les auditions pratiquées devant cette commission, les experts notoires ayant des avis dissonants ?
A-t-on donné à l’expert toxicologue entendu (le Pr Jean-Claude Alvarez), qui s’inscrivait en faux contre cette vraie mauvaise idée, le temps de s’en expliquer ?

À toutes ces questions les réponses sont négatives ; ce qui « plombe » a priori les conclusions subodorées dès le début de ce simulacre de jugement public ; rompant avec la discrétion et le sérieux qui présidaient autrefois aux travaux de l’Agence française de sécurité du médicament (ANSM) – avant, du moins, que le précédent ministre de la Santé (Madame Touraine) ait recomposé la commission ad hoc, substituant à ses experts « capés » des membres ayant une notoriété scientifique modeste, faciles à influencer et prompts à recommander d’accorder l’autorisation de
mise sur le marché au Sativex® (association de THC au CBD).

Ce Sativex® a obtenu, il y a cinq ans, son autorisation de mise sur le marché (AMM), appuyée par une campagne médiatique le présentant comme « irremplaçable » ; or, il n’est toujours pas disponible en pharmacie en raison du prix demandé par le laboratoire (350 €) et du faible niveau de remboursement proposé par la Sécurité sociale (15 %), eu égard à un « service médical rendu » jugé « insignifiant ».

Ce THC est disponible dans les hôpitaux français, avec le statut d’autorisation temporaire d’utilisation (ATU) ; ses prescriptions, dûment argumentées, n’ont jamais dépassé annuellement la centaine ; c’est bien peu pour justifier l’extension
de sa prescription.

L’importance et la gravité de certains effets secondaires de ces cannabinoïdes fait frémir à l’idée qu’en connaissance de cause, on veuille obstinément en faire des médicaments, quand sont mis en accusation des médicaments qui, lors de leur mise
sur le marché semblaient irréprochables, et qui à l’usage se sont révélés délétères.

Vous répondez à un ancien président de l’Académie nationale de pharmacie :

« La thérapeutique ne vise évidemment pas à créer des addictions, il y aura bien évidemment des surveillances »

Que la thérapeutique ne vise pas à cela, c’est heureux, mais qu’en l’occurrence, elle en crée, c’est assuré. Quant aux « surveillances », si leur efficacité s’apparente à celles
qui, depuis vingt ans, concernent le Subutex® (produit de substitution à l’héroïne), on dupliquera ce scandale sanitaire, qui,n’émeut toujours pas la représentation nationale ; nous voilà très inquiets.

À l’ouverture, en Californie, des dispensaires délivrant du cannabis sur ordonnance médicale, nombre de médecins l’ont prescrit à la polycopieuse. Le monde médical français n’est pas exempt d’idéologues ni de démagogues ; aussi est-on exposé aux
dérapages, qui renvoient à ceux du Subutex® ; d’autant que les praticiens qui se sont saisis des « manettes » de l’addictologie prônent ouvertement la légalisation du cannabis ainsi que de toutes les drogues.

Ce n’est pas impunément, Monsieur le Député, que l’on outrepasse, pour des raisons idéologiques et démagogiques, les bonnes pratiques accumulées pour élever des molécules à la dignité de médicaments.
Si vous voulez laisser de votre passage à l’Assemblée nationale le souvenir de votre dévouement au service de l’intoxication de nos concitoyens, libre à vous, mais ne comptez pas sur nous (Centre national de prévention, d’études et de recherches sur les
toxicomanies – CNPERT) pour vous faire bénéficier du statut de « responsable mais pas coupable ».

Vous disposez, comme nous, d’assez d’éléments pour être convaincu que le rapport des bénéfices escomptés pour les patients sont minimes relativement aux risques auxquels son usage les exposerait. Si, en médecine, le principe de précaution a une pertinence, c’est en souscrivant à l’un de ses principes fondamentaux : « primum non nocere » (« d’abord ne pas nuire » ).de vues

Jean Costentin
Docteur en médecine

Les députés taxent les alcools qui favorisent l’alcoolisme chez les jeunes

Ces boissons qui visent les femmes et les jeunes consommateurs d’alcool peuvent ouvrir la voie à un alcoolisme chronique.

UNSPLASH
Les députés taxent les boissons qui favorisent le binge drinking

ALCOOL – Boire excessivement en dépensant très peu. Ce type de consommation prisé chez les jeunes de moins de 25 ans est dans le collimateur des législateurs.

L’Assemblée nationale a voté ce jeudi 24 octobre l’instauration d’une taxe sur les “premix” (mélange de boisson alcoolisée et non alcoolisée) à base de vin pour dissuader la consommation des jeunes, cœurs de cible de ce produit.

L’amendement de la députée LREM Audrey Dufeu Schubert, adopté en séance, dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, fixe une taxation intermédiaire de 3 euros par décilitre d’alcool pur pour ces produits souvent utilisés pour écouler des vins de moins bonne qualité en les mélangeant à des sirops.

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Macron n’est toujours « pas favorable » à la légalisation du cannabis

Le président de la République a, en revanche, indiqué que la ministre de la Santé travaillait sur l’autorisation du cannabis dans un but thérapeutique.

Publié le  | Le Point.fr
Emmanuel Macron n’a « jamais vu d’études robustes montrant que cela n’avait pas d’effets sur la vigilance, en particulier des plus jeunes ». 

Drogues, tabac, alcool chez les ados… l’Académie de médecine alarmiste

Paris, le 18 juin 2011, Les gens fument un joint lors d'une manifestation.
Paris, le 18 juin 2011, Les gens fument un joint lors d’une manifestation. PhotoFred Dufour. AFP

L’institution publie un texte sur la consommation de drogues licites et illicites chez l’adolescent dans lequel elle souhaite une prévention précoce, dès les classes de primaire et recommande un repérage médical des médecins scolaires. Les acteurs de la réduction des risques restent sceptiques sur un certaine nombre de leurs recommandations.

Drogues illicites mais surtout substances licites font 130 000 morts par an en France. Face à ce constat, l’Académie de médecine exprime, dans un rapport réalisé début octobre et diffusé à la presse mardi, son souhait d’axer la prévention vers les adolescents. Pour les auteurs du rapport, il y a urgence à mettre en place une étude d’évaluation des troubles psychiatriques et des symptômes chez les jeunes consommateurs, car l’adolescence est une «période de vulnérabilité toute particulière aux addictions, du fait de l’absence de maturité neuropsychologique». L’urgence de la situation se manifeste également dans le coût sanitaire et social de la consommation de drogue. «Considérable», il engagerait une dépense directe des finances publiques à hauteur de 22,1 milliards d’euros. La situation a été jugée suffisamment préoccupante pour que l’Académie nationale de médecine décide de créer une sous-commission «addictions» au sein de celle en charge de proposer des recommandations sur le thème «drogues et adolescence».

Jean-Pierre Goullé, rapporteur et membre de l’Académie de médecine, rappelle que le chiffre de 130 000 morts est essentiellement lié à la consommation d’alcool et de tabac : «Ce sont les deux substances sur lesquelles nous devons majoritairement mener nos actions.

Aujourd’hui, quelque 75 000 décès par an sont liés au tabac et 41 000 pour l’alcool. Un élève sur deux en 6e a déjà essayé l’alcool.» Le rapport rappelle que parmi 35 pays, et au cours des trente derniers jours, la France arrive en tête en ce qui concerne la consommation de cannabis chez les jeunes de 16 ans, à la troisième place pour les autres drogues illicites. L’Hexagone occupe la onzième position pour la consommation de tabac et se place au quinzième rang pour l’alcool. Un classement qui motive les recommandations de l’Académie de médecine.

Le repérage médical, décrié par les associations

Parmi ces dernières figure la volonté d’augmenter significativement les enseignements consacrés aux sciences de la vie et de la terre, pour y intégrer dès l’école primaire une information régulière sur les dangers des drogues. Et ainsi, donner mission aux médecins scolaires d’assurer un repérage médical de consommation de produits addictifs chez l’adolescent. «C’est un vœu pieux, car le déficit de médecin scolaire est terrible, reconnaît Jean-Pierre Goullé. Il faut que leur nombre soit accru pour mettre en place un repérage médical chez les adolescents qui consomment, et les orienter vers des structures médicales telles que les consultations jeunes consommateurs. Même si elles ne sont pas présentes dans toutes les villes et encore moins dans les campagnes, c’est un excellent dispositif.»

Le repérage médical, loué par certains, est également décrié par des acteurs associatifs qui dénoncent un manque de clarté dans les recommandations et craignent la naissance de situation «délétère» au sein des établissements. «Le rôle des médecins et infirmières scolaires ne doit pas être celui du repérage mais de l’accompagnement. Est-ce que ça veut dire qu’on va faire passer aléatoirement des tests salivaires dans toutes les classes ou encore autoriser l’envoi des chiens de la brigade des stups pour fouiller les élèves ? s’interroge Béchir Saket Bouderbala, fondateur de l’association L630 en référence à un contrôle réalisé par la brigade canine dans plusieurs lycées de l’Oise. Lui souhaite promouvoir une réforme des politiques publiques des drogues dans le pays. C’est le contraire de ce qu’on attend en termes de réduction des risques. La première chose à faire est de réarmer les adolescents avec de l’information, pas d’armer la répression.»

«Cette prohibition du cannabis laisse les jeunes seuls face au marché noir»

Si l’urgence de la situation relevée par l’Académie de médecine est constatée par les professionnels de l’addiction, ces derniers reconnaissent que les réponses apportées ne sont pas suffisantes et dénoncent un amalgame de fait entre les produits licites et illicites, ainsi que le manque de dissociation entre les usages sociaux simples et des usages problématiques. «L’académie demande de communiquer davantage autour des dangers et des risques, mais dans le même temps, le texte met sous la table l’importance de l’éducation et de l’accompagnement des familles. Il reste enfermé dans une politique binaire, du soin ou de la sanction, qui échoue depuis 1970 et participe largement au retard de la France», explique Jean-Pierre Couteron, porte-parole de la Fédération addiction, psychologue clinicien et artisan des Consultations jeunes consommateurs ou encore des premières salles de shoot. Alors que l’Académie de médecine rappelle la nécessité de maintenir l’interdit du cannabis, l’actuelle politique judiciaire autour de cette consommation est décriée par le psychologue clinicien : «Cette prohibition du cannabis laisse les jeunes seuls face au marché noir. Elle aboutit au résultat inverse. L’interdiction de vente du tabac et de l’alcool existe pour les mineurs, mais les forces de l’ordre ne s’en préoccupent pas.»

Les addictions sont considérées comme des maladies chroniques, caractérisées par la fréquence des rechutes avec des spécificités particulières chez l’adolescent, en raison du processus de maturation cérébrale inachevé. «Il est nécessaire d’organiser la prévention au primaire. Plus elle est précoce, mieux c’est. Ce n’est pas en troisième, lorsque les jeunes ont déjà testé l’alcool et le tabac, qu’elle sera efficace» regrette William Lowenstein. Pour l’addictologue et président de SOS Addiction, «ce rapport a tout de même le mérite de parler de situation alarmante, mais que tout le monde fasse des recommandations montre bien l’absence de ligne directrice et qu’en France nous sommes incapables de faire des addictions une grande cause nationale prioritaire».

Charles Delouche

Humour …. même avec l’alcool !!

L’alcool est impliqué dans plus d‘un féminicide sur deux en 2018

L’alcool est impliqué dans plus d‘un féminicide sur deux en 2018

Dans 55% des féminicides recensés en 2018, l’auteur ou la victime étaient sous l’emprise de l’alcool ou de stupéfiants. Six addictologues et proches de malades alcooliques ont adressé deux lettres ouvertes à Agnès Buyzn, ministre de la santé et Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes, pour prendre en compte ce facteur dans le Grenelle des violences conjugales.

Sommaire

  1. Une intervention des pouvoirs publics souhaitée

121 femmes ont perdu la vie en 2018 sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint. Dans plus d’un cas sur deux, l’auteur ou la victime étaient sous l’emprise d’alcool ou de produits stupéfiants, selon six addictologues et des proches de malades alcooliques du collectif CoPMA. Une analyse qui les a poussés à écrire deux lettres ouvertes à deux ministres du gouvernement, Agnès Buyzn et Marlène Schiappa.

« Chez les femmes vivant en couple avec un consommateur dépendant, le risque de subir des violences est trois fois plus important que dans la population générale », explique l’un des signataires, le Pr Michel Reynaud, président du Fonds Actions Addictions sur la base d’une synthèse d’études portant sur 80.000 personnes. S’il n’est pas le seul facteur en cause impliqué dans ces souffrances et ces drames, c’est un élément très fréquent, « massif », et « surtout évitable ».

Une intervention des pouvoirs publics souhaitée

Via ces lettres, associations et spécialistes demandent aux pouvoirs publics d’intervenir au plus vite. Avec l’application d’une obligation de soins par la justice, un plan de soutien aux proches aidants de malades alcooliques ainsi qu’une campagne nationale d’information sur les répercussions de la maladie alcoolique sur l’entourage, les associations souhaitent que les pouvoirs publics protègent les femmes victimes de violences conjugales. Les spécialistes souhaitent également voir s’ouvrir un registre des violences liées à l’alcool et aux psychotropes qui permettrait à long terme d’analyser le rôle de ces drogues dans les féminicides.

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