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mars 2024

VIDEO. Histoire de Béa, ancienne alcoolique :

comment traiter les maux, combattre l’addiction à l’alcool et ses préjugés ?

S’appuyant sur le journal intime de sa soeur, le réalisateur Julien Selleron raconte son histoire. À travers elle, il questionne la manière dont la société traite les maux et combat l’addiction et ses préjugés en filmant le corps médical d’un centre d’addictologie de Catelnau-le-Lez dans l’Hérault. •

Écrit par Marie-France Guiseppin

Le réalisateur Julien Selleron nous emmène en voyage sur un continent gris : celui de l’alcool. Sa soeur Béa est une ancienne alcoolique. Son journal intime nous raconte son histoire. À travers elle et avec la participation du pôle addictologie de Castelnau-le-Lez dans l’Hérault, le film questionne la manière dont la société traite les maux et combat l’addiction et ses préjugés.

« Alcool, voyage sur un continent gris »  : un film de Julien Selleron à voir le jeudi 4 avril 2024, à 22h50. Une coproduction France Télévisions / Les Films d’Ici Méditerranée / Les Films d’Ici.

Le documentaire raconte le fléau de la maladie de l’alcool à travers l’histoire de Béa, une ancienne alcoolique qui en réalité, est la sœur du réalisateur du film. S’appuyant sur son journal intime, Julien Selleron nous raconte la dépendance de sa sœur et son combat pour s’en sortir. 

Le film "Alcool...voyage sur un continent gris" raconte l’histoire de la maladie de l’alcool en s’appuyant sur la trajectoire de Béa tombée dans cette addiction.

Le film « Alcool…voyage sur un continent gris » raconte l’histoire de la maladie de l’alcool en s’appuyant sur la trajectoire de Béa tombée dans cette addiction. • © Julien Selleron

L’histoire de Béa nous plonge dans sa maladie et expose la manière dont la société et le corps médical traitent aujourd’hui les maux et combattent l’addiction, y compris les préjugés. L’unité de soins en addictologie de la clinique du Parc, à Castelnau-le-Lez, près de Montpellier, nous fait découvrir le travail des équipes soignantes et le combat quotidien des malades. 

Le docteur Pascal Possoz, médecin, pédiatre, gastro-entérologue et addictologue, très engagé dans la lutte contre la maladie, est le seul en France à avoir mis en place une unité de soins d’addictologie proposant également un sevrage en hospitalisation de jour et un suivi pluridisciplinaire. 

Dans le film, à travers son intervention et celle des équipes soignantes, nous tentons de comprendre les tenants et les aboutissants de ce processus de dépendance à l’alcool. 

En France, Au moins 10% de la population a un problème majeur avec l’alcool. Or, seulement 7% d’entre eux arrivent à se faire soigner.

On parle toujours de la mortalité avec l’alcool, mais jamais de la morbidité. On compte aujourd’hui pas moins de deux cent maladies liées à la consommation abusive de l’alcool.Pascal Possoz, docteur et addictologue

Suivre Béa dans son parcours revient à suivre toutes ces femmes et ces hommes qui, touchés par l’addiction, décident d’emprunter la voie de la guérison, luttant au quotidien pour retrouver une vie digne et pouvoir à nouveau se projeter dans l’avenir

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Les premières recommandations du gouvernement japonais sur la consommation d’alcool

SantéGastronomie 30/03/2024

Pour la première fois, le ministère japonais de la Santé, du Travail et des Affaires sociales a publié ses recommandations sur la consommation de boissons alcoolisées, alertant sur leurs risques pour la santé. Voyons ces directives en détail.

Au mois de février, le ministère japonais de la Santé, du Travail et des Affaires sociales a publié des recommandations afin de faire de la prévention sur les risques de la consommation d’alcool. Il y est question de la quantité pure consommée, plutôt que la teneur en alcool ou le nombre de verres, afin de calculer les risques pour chaque maladie.

Les valeurs de référence citées pour la quantité d’alcool pur consommé à partir de laquelle les risques d’apparition des maladies liées au mode de vie augmentent étaient « 20 grammes ou plus pour les femmes et 40 grammes ou plus pour les hommes ».

La quantité d’alcool pur peut être calculée comme suit : Quantité d’alcool consommée (millilitres) × concentration en alcool (% ABV) × 0,8 (densité de l’alcool). Pour le dire simplement, 20 grammes d’alcool pur équivalent à une canette (350 ml) de chûhai (cocktail à base de shôchû) ou à une grande canette (500 ml) de bière. Si l’on n’est pas prudent, il est facile de dépasser cette quantité.

Daily Amount of Pure Alcohol That Increases Lifestyle-Related Diseases

Combien de verres pour 20 grammes d’alcool ?

  • Bière (5 %) : une grande canette (500 ml)
  • Vin (12 %) : un peu moins de 2 verres (un seul s’il s’agit d’un grand verre à la maison)
  • Chûhai (7 %) : une canette
  • Saké : un  (180 ml)
  • Whisky (43 %) : un double shot
  • Highball : 2 verres (contenant un seul shot de whisky)

Même une petite quantité peut augmenter les risques de développer une augmentation de la pression sanguine, de cancer de l’estomac ou de l’œsophage (particulièrement chez les hommes) et d’AVC hémorragique (pour les femmes).

Le ministère recommande aux gens de « décider la quantité d’alcool qu’ils boiront à l’avance », de manger « avant ou pendant la consommation d’alcool », « de boire de l’eau plate ou gazeuse entre les verres » et de « planifier des journées sans alcool ».

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Interdire la pub pour l’alcool : quel serait le manque à gagner ?

Jupiler Belgique
© D.R.

Frederic Brebant

Le Conseil Supérieur de la Santé préconise une interdiction pure et simple de la publicité pour les marques de bières, de vins, de champagnes et autres spiritueux. Si une telle loi était adoptée en Belgique, quel serait le manque à gagner pour les éditeurs de presse, les chaînes de télé et les autres médias qui vivent de la publicité, notamment pour les boissons alcoolisées ?

L’étau se resserre autour de la publicité pour l’alcool en Belgique. Il y a quelques jours, la Chambre a approuvé, en séance plénière, un projet de loi du ministre de la Santé instaurant de nouvelles limitations sur la vente de vin, de bière et autres spiritueux. Le texte de Frank Vandenbroucke prévoit ainsi l’interdiction de la vente d’alcool « fort » aux mineurs de moins de 18 ans (sauf pour la bière et le vin), ainsi que de la vente d’alcool via des distributeurs automatiques, dans les stations-services le long des voies rapides entre 22h et 7h, et dans les hôpitaux.

Mais le Conseil Supérieur de la Santé (CSS) considère aujourd’hui que ce texte de loi ne va pas assez loin. Pour combattre les dommages liés à la consommation d’alcool, le CSS préconise en effet une interdiction pure et simple du marketing et de la publicité pour toutes les marques de bières, de vins, de champagnes et autres spiritueux en Belgique.

Si, aujourd’hui, la loi belge interdit déjà la publicité pour l’alcool à la radio et à la télévision « cinq minutes avant et cinq minutes après les programmes visant un public mineur d’âge », ainsi que dans les journaux, périodiques et les supports digitaux spécifiquement destinés aux jeunes, il reste toutefois encore beaucoup de marge aux marques de bières, de vins et de spiritueux pour vanter leurs produits dans la presse écrite, à la télé, au cinéma ou via l’affichage en rue.

Le poids de l’alcool

Mais combien pèse exactement le secteur de l’alcool dans le marché publicitaire belge ? Finalement pas grand-chose, si l’on en croit les derniers chiffres disponibles. En 2023, les investissements bruts mesurés par Nielsen (hors remises d’usage et qui incluent une partie des dépenses dans le digital à l’exception des GAFAM) s’élèvent, tous secteurs confondus, à quasi 5 milliards d’euros en Belgique.

Parmi les différents annonceurs, le secteur de l’alimentation (qui comprend aussi les marques de l’alcool) ne représente « que » 10,8% de ces investissements bruts, soit 540 millions d’euros. Le secteur des « loisirs, tourisme, culture et sport » est loin devant avec 1,22 milliard de dépenses publicitaires brutes en 2023, tout comme le secteur de la distribution sur la deuxième marche du podium avec 1,15 milliard.

Si l’on s’intéresse maintenant d’un peu plus près au secteur de l’alimentation, on constate que le rayon alcool ne pèse pas bien lourd en termes publicitaires. Ensemble, les marques de bières, vins, champagnes et autres spiritueux ne représentent « que » 69 millions de dépenses brutes effectuées par les annonceurs en Belgique, soit 12,7% des investissements dans cette catégorie alimentation.

Mais si l’on prend encore un peu plus de hauteur et que l’on considère cette fois la totalité des investissements bruts sur tous les supports publicitaires en Belgique (à l’exception des GAFAM), soit 5 milliards d’euros en 2023, le rayon alcool ne représente au final qu’un « petit » 1,4% de toute l’enveloppe.

Des dépenses brutes (69 millions) qui sont très majoritairement captées par la télévision et l’affichage, au coude-à-coude dans les préférences des annonceurs sur le terrain des boissons alcoolisées et qui seraient donc les grands perdants d’une éventuelle interdiction publicitaire.

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Schizophrénie : fumer du cannabis aggrave les symptômes, surtout chez les jeunes

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Lorsqu’on est atteint de schizophrénie, fumer de l’herbe augmente et aggrave les symptômes, comme les délires, les hallucinations ou le repli sur soi. (Photo d’illustration – Minute Santé) • ©France Télévisions / Clard Pixabay – Kindel Media

La schizophrénie se manifeste souvent entre 15 et 25 ans, un âge où l’on aime expérimenter l’alcool, le tabac… et le cannabis. Celui-ci est souvent présenté comme jouant un rôle dans l’apparition de cette maladie mentale. Mais qu’en est-il réellement ? Éléments de réponse dans cet épisode de Minute SanJulie Postollec • Publié le 28 mars 2024 à 11h14, mis à jour le 28 mars 2024 à 11h15D’un côté, on a le cannabis : diversement répandue dans les Outre-mer, cette drogue est très consommée dans les territoires du Pacifique, notamment en Nouvelle-Calédonie. Dans les DROM, il y a moins de fumeurs annuels ou au stade d’expérimentation que sur l’Hexagone, mais ces derniers la consomment de manière plus intensive.

Selon l’OFDT (Observatoire français des drogues et des tendances addictives), en 2022, 56 % des plants de cannabis saisis en France l’ont été dans les Outre-mer et notamment en Polynésie française.

La moitié tente de se suicider

De l’autre, on a la schizophrénie. Cette maladie psychiatrique, souvent caricaturée, est en fait très complexe et touche presque 1% de la population en France et ailleurs. Elle se caractérise par trois types de symptômes :

  • Ceux dits productifs(ou positifs) qui sont les plus connus et les plus impressionnants : hallucinations (visuelles, auditives, olfactives…), sentiment de persécution ou paranoïa, mégalomanie, idées délirantes et excentriques.
  • Ceux dits négatifs (ou déficitaires) : émotivité réduite, perte d’intérêt, apathie, repli familial et social… Ils correspondent à un appauvrissement affectif et émotionnel et peuvent ressembler à une dépression
  • Enfin, les symptômes dissociatifs : trouble de l’attention, difficulté à comprendre ou se faire comprendre, à planifier des tâches simples… Ils correspondent à une désorganisation de la pensée des patients, qui peut être discordante avec ce qu’ils ressentent ou ce qu’ils vont faire.

Très handicapante, cette maladie peut conduire parfois au pire : selon l’Inserm, la moitié des patients fait une tentative de suicide au cours de sa vie et entre 10% et 20% en décèdent.

Plus de schizophrénie chez les Antillais ?

Bien que touchant toute la population, la schizophrénie semble plus fréquente chez les personnes vivant en milieu urbain et celles ayant un parcours d’immigration. Une étude de 2015 précisait ainsi que le risque de troubles psychotiques était « particulièrement élevé chez les immigrés à peau pigmentée et chez les Antillais, qui ne sont pas des immigrés suivant la définition stricte du terme« . 

Mais les interprétations manquaient : dépression psychotique engendrée par le départ des Antillais vers l’Hexagone puis le retour au pays ? Abus de drogues ? Car la question qui revient souvent est : quel est le lien entre la schizophrénie et le cannabis ?

C’est ce que tentent de savoir les médecins depuis des années et ils ne sont pas tous d’accord. On tente de vous résumer cela en une minute dans la vidéo ci-dessous, et de vous donner plus de détails dans l’article ci-dessous.

https://www.instagram.com/reel/C5BgDWuoVPS/embed/captioned/?cr=1&v=14&wp=675&rd=https%3A%2F%2Fla1ere.francetvinfo.fr&rp=%2Fschizophrenie-fumer-du-cannabis-aggrave-les-symptomes-surtout-chez-les-jeunes-1459166.html#%7B%22ci%22%3A0%2C%22os%22%3A958.2000000001863%2C%22ls%22%3A290.20000000018626%2C%22le%22%3A589.1000000000931%7D

Le cannabis aggrave les délires

À force de recherches, certaines hypothèses ont été vérifiées. Plusieurs études ont ainsi montré que chez une personne atteinte de schizophrénie, fumer de l’herbe augmente et aggrave les symptômes, comme les délires, les hallucinations ou le repli sur soi.

Les symptômes peuvent être aussi plus précoces et plus résistants aux traitements médicamenteux, comme l’expliquait le Dr Alice Deschenau, psychiatre addictologue, sur le plateau de l’émission Allô Docteurs sur France 5.

Ce qui joue sur les symptômes, c’est le tétrahydrocannabinol, ou THC, contenu dans le cannabis. C’est le principal composé à l’origine des effets psychotropes tels que l’euphorie ou l’altération de la perception.  Plus une personne schizophrène va fumer un joint chargé en THC, plus il risque de souffrir d’hallucinations puissantes ou de délires aggravés.

Les jeunes plus vulnérables

Une étude danoise publiée en mai 2023 dans la revue Psychological Medicine confirme que la consommation abusive de cannabis augmente le risque de schizophrénie, surtout chez les jeunes hommes.

Les chercheurs de l’Université de Copenhague ont examiné les dossiers médicaux de près de 7 millions de personnes. En isolant les consommateurs de cannabis et à l’aide de modèles statistiques, ils ont estimé que jusqu’à 30 % des cas de schizophrénie chez les hommes âgés de 21 à 30 ans auraient pu être évités.

Ces données viennent appuyer une autre étude, finlandaise cette fois, selon laquelle les jeunes ayant fumé régulièrement ont trois fois plus de risques d’être atteint de schizophrénie avant l’âge de 30 ans. Les adolescents étudiés n’avaient aucun symptôme précurseur, ni de parents affectés.

Un cerveau fragile en réorganisation

Alors cette drogue déclenche-t-elle la maladie ? Impossible de répondre clairement à la question. Mais il y a clairement une concomitance liée à l’âge, car avec la puberté, les neurones et différentes zones du cerveau sont en pleine maturation et se réorganisent. Toute perturbation, qu’elle soit génétique ou environnementale, peut donc avoir des conséquences néfastes sur le bon fonctionnement du cerveau adulte.

« Ceci explique pourquoi la majorité des maladies psychiatriques se développent avant l’âge de 25 ans« , indique l’Inserm dans son dossier sur la schizophrénie, qui se manifeste en effet le plus souvent entre 15 et 25 ans.

Or cette tranche d’âge est également celle où l’on expérimente les « plaisirs défendus » : alcool, tabac… et cannabis. D’après l’Inserm, le THC perturberait justement la maturation cérébrale des adolescents.

Teneur doublée en 10 ans

Un THC dont la concentration est de plus en plus forte. L’OFDT a ainsi noté que « la teneur moyenne en THC de la résine de cannabis a plus que doublé en dix ans, passant de 12,3 % en 2011 à 30 % en 2022, tandis que, dans la même période, celle de l’herbe a progressé de 34,6 %« .

Alors le THC peut-il déclencher une schizophrénie ? C’est une ligne que beaucoup ne franchissent pas et qui fait débat, car l’augmentation des taux de THC aurait pu avoir pour conséquence une augmentation de la fréquence de cette maladie, or le nombre de malades reste stable.

Dans tous les cas, le conseil numéro un des médecins est de proscrire l’usage du cannabis lorsqu’on souffre de schizophrénie ou qu’on a des antécédents familiaux au premier degré.

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Quand les rongeurs font leur propre « Opération Place nette XXL »

La drogue fait des rat-vages
DR.

En Louisiane aux États-Unis, la chef de la police Anne Kirkpatrick vient de déplorer la disparition d’une quantité importante de marijuana confisquée et entreposée dans le vieux quartier général du New Orleans Police Department. Principaux suspects: les rats, lesquels n’en sont pas à leur coup d’essai dans les infractions de ce type.


Les policiers de La Nouvelle-Orléans sont sur le qui-vive, après que leur salle des preuves contenant de la marijuana a été pillée. La nouvelle bande de redoutables narcotrafiquants n’est autre qu’un bataillon de rats.

Anne Kirkpatrick, directrice du département de police, a révélé lors d’une réunion de commission au conseil municipal que les rongeurs avaient fait des ravages dans leur salle de stockage de pièces à conviction et avaient même fini complètement camés. « Les rats mangent notre cannabis. Ils sont tous défoncés », s’est-elle lamentée le 11 mars.

Les rongeurs peuvent se balader où bon leur semble entre les cloisons, et avec le temps, ils semblent avoir quasiment grand-remplacé les gardiens de la paix louisianais. Ces derniers ont déjà retrouvé des excréments jusque sur leurs bureaux. Selon un ancien du New Orleans Police Department, l’état de saleté de ses locaux est une des conséquences de Katrina, l’ouragan qui a dévasté la ville en août 2005.

Le bâtiment a été inondé, créant ainsi un terrain de jeu idéal pour les parasites de toutes sortes. Fort heureusement, le QG est sur le point de déménager. Le rongeur n’en est pas à sa première surprise-party. En Inde, selon The Times of India, des rats ont été accusés d’avoir dévoré près de 500 kilos de cannabis en 2022.

En 2018, plus d’une tonne et demie de cannabis a disparu dans un local en Argentine, ce qui a d’ailleurs provoqué le licenciement de huit policiers. Les autorités n’ont pas été convaincues par leur tentative de mettre la responsabilité sur le compte des rongeurs. À La Nouvelle-Orléans, les rats-junkies courent toujours… dans la plus stricte légalité : la possession de petites quantités de marijuana y a été décriminalisée en 2016.

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Variétés de cannabis récréatif de plus en plus fortes : attention danger

« Personne ne meurt d’une overdose de cannabis. Mais la substance peut avoir beaucoup d’autres conséquences sur la santé physique et mentale. »

DE MERYL DAVIDS LANDAU

Un client fume en faisant la queue devant la boutique Housing Works Cannabis Co. le jour de la légalisation de l’usage récréatif du cannabis à New York, aux États-Unis.

PHOTOGRAPHIE DE JEENAH MOONBLOOMBERGGETTY IMAGES

Aux États-Unis, vingt-trois États ainsi que le District de Columbia ont déjà légalisé l’usage récréatif du cannabis ces dernières années et d’autres, comme la Floride, voteront sur cette question en novembre. Cette évolution du cadre législatif a entraîné une augmentation spectaculaire de la consommation : en 2023, 62 millions de personnes consommaient du cannabis aux États-Unis. Cependant, la légalisation du cannabis ne signifie pas que sa consommation régulière ne présente aucun danger.

D’après la recherche, les problèmes de santé liés à la consommation de cannabis ne se limiteraient pas à la sécheresse buccale ou à la fatigue, mais incluraient également des maladies physiques et mentales. Une étude récente établit même un lien entre la substance et les maladies cardiaques.

« Le cannabis est souvent associé à Bob Marley. Pour beaucoup, c’est un produit naturel, issu de mère Nature, et inoffensif », déclare Marco Solmi, psychiatre à l’université d’Ottawa. Pourtant, son analyse de la substance publiée dans la revue BMJ fait état d’un grand nombre de problèmes potentiels.

Le cannabis n’est pas dangereux comme le sont les opioïdes, indique Deborah Hasin, épidémiologiste à l’université Columbia, qui a mené des recherches sur l’usage et l’abus du cannabis. « Personne ne meurt d’une overdose de cannabis », ajoute-t-elle. « Mais la substance peut avoir beaucoup d’autres conséquences sur la santé physique et psychologique. »

DES VARIÉTÉS TOUJOURS PLUS PUISSANTES

Certains de ces problèmes peuvent être attribués à la puissance accrue des variétés disponibles de nos jours. Les produits actuels, « ce n’est plus l’herbe de nos grands-mères », déclarait Maria Rahmandar, directrice médicale du programme de prévention et d’usage du cannabis au Lurie Children’s Hospital de Chicago, lors d’un débat récent sur le cannabis aux Académies nationales des sciences, d’ingénierie et de médecine.

« Ces produits sont bien plus puissants et se présentent sous un si grand nombre de formulations qu’ils n’ont plus rien à voir avec les produits des années 1960 ou 1970 », indique Rahmandar.

La façon dont la population consomme du cannabis de nos jours augmente la quantité de substance active ingérée. Le vapotage et les produits comestibles délivrent généralement une plus grande quantité de tétrahydrocannabinol (THC) que les cigarettes roulées et fumées, indique Rahmandar.

DÉTRESSE PSYCHOLOGIQUE, UN PROBLÈME MAJEUR

L’un des risques moins connus, quoique préoccupants, de l’usage régulier du cannabis est la psychose induite par une substance, dans laquelle le consommateur fait face à des idées délirantes ou à une paranoïa, entend des voix et perd temporairement le contact avec la réalité. La psychose disparaît généralement après quelques jours, mais nécessite dans certains cas une hospitalisation.

Ce trouble peut se produire avec n’importe quelle substance psychoactive, mais le risque pour le cannabis est important, supérieur à celui de la cocaïne, indique Solmi.

« Vous avez plus de risques de développer une psychose induite par une substance si vous consommez du cannabis tous les jours, mais je ne peux pas vous donner de quantité sûre qui pourrait empêcher ce problème », ajoute-t-il. Les jeunes adultes de sexe masculin sont les plus vulnérables.

Autre constat particulièrement préoccupant, près d’un tiers des personnes qui subissent une psychose induite par une substance finissent par développer le trouble plus permanent de schizophrénie, indique Solmi.

Des études observationnelles associent également d’autres troubles psychologiques à un usage fréquent du cannabis. Dans sa revue de la littérature scientifique, Solmi constate une augmentation de la dépression ainsi qu’une recrudescence de la violence chez les couples. En outre, puisque le cannabis provoque une déficience cognitive, ainsi qu’une déficience visuelle, les accidents de voiture ont augmenté chez les utilisateurs qui conduisent sous l’influence de la substance.

Les experts s’inquiètent particulièrement des impacts sur la santé mentale des adolescents. Aux États-Unis, environ 17 % des adolescents âgés de quinze-seize ans indiquent consommer du cannabis alors qu’aucun État n’a légalisé le cannabis en dessous de vingt et un ans.

Le risque de subir une dépression à l’entrée dans l’âge adulte est supérieur de 37 % chez les adolescents qui consomment régulièrement du cannabis par rapport aux non-consommateurs. Les taux de suicide sont également plus élevés.

« À l’adolescence, le cerveau traverse une phase de maturation et de développement. Ainsi, lorsque des substances entrent en jeu, elles ont plus d’impact que sur les cerveaux adultes », résume Rahmandar.

LA SANTÉ CARDIAQUE EN JEU

La consommation régulière de cannabis peut également entraîner des problèmes physiques majeurs.

Les consommateurs réguliers présentent un risque plus élevé de crise cardiaque, d’accident vasculaire cérébral et d’autres pathologies cardiaques, selon une vaste étude de population publiée dans le Journal of the American Heart Association en février. Les chercheurs ont ainsi constaté une augmentation de la fréquence des crises cardiaques de 25 % dans ce groupe et de 42 % pour les accidents vasculaires cérébraux.

Cela se produit probablement parce que le THC affecte le flux sanguin dans les artères et parce que les récepteurs de cannabinoïdes sont présents dans l’ensemble du système cardiovasculaire, indiquent les auteurs. Les personnes fumant du cannabis augmentent également leur risque de maladie cardiaque à cause des particules inhalées en plus du THC.

D’autres études associent le cannabis à une réduction des nausées et des vomissements après la chimiothérapie, mais la revue publiée dans BMJ indique que les consommateurs réguliers peuvent en fait souffrir d’une pathologie qui accentue les vomissements, connue sous le nom d’hyperémèse. « C’est rare, mais plus il y a de consommateurs, plus le nombre de cas augmente », indique Hasin.

Les femmes enceintes qui consomment régulièrement du cannabis courent un risque supérieur d’accoucher prématurément et d’avoir un bébé dangereusement petit. De plus amples recherches seront nécessaires pour déterminer si ce phénomène provient de la substance en elle-même ou d’autres facteurs liés au mode de vie des femmes qui choisissent de consommer du cannabis pendant leur grossesse, indique Solmi.

ADDICTION AU CANNABIS

Beaucoup pensent que le cannabis est moins dangereux que l’alcool, mais un consommateur de cannabis sur cinq développe une addiction à la substance. Les symptômes du trouble de consommation du cannabis sont similaires aux autres substances.

« Si la personne ressent un besoin irrépressible de consommer du cannabis, si elle ressent le besoin d’en consommer toujours plus pour ressentir les mêmes effets, si elle a déjà essayé d’arrêter ou de ralentir sans succès » ou présente l’un des nombreux autres symptômes, « c’est un signal d’alerte », indique Hasin.

Comme avec l’alcool, l’addiction au cannabis peut mener à des problèmes personnels, financiers, juridiques et sanitaires.

Certains groupes sont particulièrement exposés à ce risque d’addiction. Chez les vétérans, les taux ont augmenté substantiellement depuis 2005, comme le constate Hasin dans son étude. Elle attribue ce phénomène à une combinaison de différents facteurs : la puissance accrue des produits et la tolérance de la loi vis-à-vis de la substance, ainsi que le recours probable au cannabis comme automédication contre la douleur chronique et les troubles psychiatriques. Le département des Anciens combattants des États-Unis est parvenu à réduire la prescription d’opioïdes non nécessaires aux vétérans, donc certains d’entre eux se tournent peut-être vers le cannabis », suggère-t-elle.

Chez les plus jeunes également, le risque de développer ce trouble est important. Les personnes qui commencent à consommer du cannabis à un jeune âge ou qui présentent des antécédents familiaux d’addiction augmentent sensiblement leur probabilité de développer des troubles.

« Les personnes âgées de moins de 25 ans devraient totalement éviter le cannabis », propose Solmi. « Ils n’ont aucune idée de leurs futures réactions. Ils jouent avec leur cerveau et avec leur santé. »

Pour tous les autres, la modération est essentielle.

« Ce n’est pas une substance banale qui ne présente aucun risque », souligne Rahmandar. « Pour la plupart des consommateurs, tout ira bien, mais personne ne peut prédire qui développera des problèmes. »

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Trafic de drogue: «Attaquons nous à la demande plutôt qu’à l’offre»

Par Jacques Garello

Le trafic de drogue se poursuit malgré l’opération «place nette XXL» à Marseille0 seconds of 1 minute, 3 secondsVolume 0%

FIGAROVOX/TRIBUNE – Pour Jacques Garello, professeur émérite à l’université Aix-Marseille, le retour des dealers, quelques heures seulement après l’opération «place nette XXL» à Marseille, illustre l’échec de la stratégie qui consiste s’attaquer uniquement à l’offre, c’est-à-dire aux trafiquants.

Jacques Garello est professeur émérite à l’université Aix-Marseille, président de l’ALEPS et past directeur international du Lions Club.


Après la spectaculaire opération «place nette XXL», honorée par la visite et les propos d’Emmanuel Macron, les trafiquants de drogue marseillais ont prévenu leurs clients de la Castellane : la drogue est à nouveau disponible et les prix sont affichés.

C’est dire que la façon dont on lutte contre la drogue, en France et dans la plupart des pays, n’a aucune chance d’être efficace parce qu’on cherche la solution du côté de l’offre c’est-à-dire des trafiquants, au lieu de regarder du côté de la demande c’est-à-dire des drogués.

Offre et demande : nous voici dans la logique classique de l’analyse économique.En effet l’économie est satisfaction des besoins grâce à l’échange entre individus ou groupes. L’échange peut se faire à l’intérieur d’une communauté, par exemple familiale ou religieuse.

L’échange peut se faire sur un marché, et la monnaie permet alors d’élargir le cercle des transactions. Sur un marché il y a nécessairement une offre et une demande, un fournisseur et un client, un producteur et un consommateur. Les prix du marché révèlent les pénuries et les excédents actuels, les profits résulteront de l’aptitude de l’entreprise à corriger les déséquilibres en innovant. Il n’est pas besoin d’être professeur d’économie pour se rendre à ces évidences.

En matière de drogue l’action sur l’offre est inopérante, pour deux raisons au moins. La première c’est que dès qu’un réseau de trafiquants est détruit, un espace s’ouvre sur le marché, et un concurrent s’en empare. Les leçons de la prohibition de l’alcool aux États-Unis sont sans appel : toujours plus de consommation, toujours du marché noir, de la corruption jusque dans la police, la justice et les élus. La deuxième raison est que l’offre de drogue a la possibilité de créer sa propre demande ; les trafiquants fabriquent leurs clients en faisant naître l’addiction.

Droguée gentiment, gratuitement, et parfois avec des drogues «douces», la victime devra finalement vendre de la drogue pour payer celle dont elle a besoin et grimpera ainsi, souvent, dans l’escalade, l’overdose, allant vers des drogues toujours plus dures et plus chères. Ceux qui ont les moyens se propulseront plus vite en haut de l’échelle.

La drogue devient alors un problème culturel. Elle est caractéristique d’une société où l’environnement moral et spirituel est à la facilité, à la fatalité.Jacques Garello

Par contraste on néglige habituellement le côté de la demande, on ne se pose pas la vraie question : pourquoi le besoin de drogue ? La question se pose aux grands adolescents et aux adultes, et de plus en plus aux mineurs. Ce n’est pas, comme le veulent ceux qui politisent le problème, une question de catégorie ou de situation sociale.

Il y a toujours et partout des raisons personnelles qui se trouvent dans une vie perturbée, dans une vie sans intérêt et sans espoir. Une vie perturbée par un accident, par des drames mal vécus, pour lesquels le secours de la famille, des proches, de la religion n’a pas été suffisant. Naguère le malheureux se réfugiait dans l’alcool ou le tabac : faciles à se procurer, d’un prix accessible, socialement tolérés.

Voici que la drogue est maintenant à la portée de tous ; la publicité est apparue, les prix sont affichés, et dans n’importe quel lieu. La vie peut être sans intérêt et sans espoir : le quotidien d’un emploi routinier, sans initiative, rémunéré à l’ancienneté, les horaires et les transports harassants, l’ascenseur social en panne. La drogue devient alors un problème culturel. Elle est caractéristique d’une société où l’environnement moral et spirituel est à la facilité, à la fatalité.

Il est dramatique que la drogue atteigne maintenant les enfants mineurs : non seulement ils sont des victimes, mais ils sont de plus en plus des acteurs. C’est bien là que devraient aller les efforts prioritaires : au niveau de l’éducation. Car c’est aussi prendre le mal à sa racine, et libérer les générations futures. Je conçois bien qu’on puisse rééduquer des adultes en ouvrant des centres spécialisés, mais en général il s’agit d’accompagner des drogués déjà condamnés, c’est un support médical qui leur est administré.

Bien plus nécessaire et efficace à long terme est la prévention au niveau de l’enfance. C’est bien là que devraient aller les efforts : au niveau de l’éducation. Les neurologues et les psychologues sont formels : on peut éduquer les jeunes enfants pour éviter qu’ils soient victimes de toute addiction, de la drogue comme du tabac ou de l’alcool.

Pour cela il faut briser le mimétisme, cette tendance des enfants à faire comme les autres, et à subir le réflexe de bande – lorsqu’il faut imiter le chef -, et d’autre part leur enseigner quelques valeurs morales, leur apprendre qu’il y a un bien et un mal, qu’il faut respecter les autres. Il existe des programmes fondés sur ces principes, et mis à la disposition des enseignants dûment formés. Je connais par exemple le programme «Quest», diffusé en France dès les années 1970 par le Lions Club International.

Mais les syndicats d’enseignants ont obtenu du ministère l’interdiction du programme, qui ne sera levée qu’en 2010. En ce moment même des programmes très voisins, souvent dénommés «Communication bienveillante» ou «Communication non violente» se multiplient en France, dans les établissements privés mais aussi publics.

Dans le monde entier plus de 80 millions d’élèves ont appris à ne pas céder au mimétisme et à échapper au harcèlement. La drogue des jeunes a été totalement éradiquée en Australie et en Corée du Sud.

Le pire est que les enfants jouent aux adultes : la criminalité des mineurs est en croissance vertigineuse. Jacques Garello

On peut douter de l’intérêt actuel de l’Éducation nationale pour développer cette approche. L’heure est plutôt à l’écologie et à la politisation, les enfants sont formatés à l’égalitarisme, habitués au harcèlement, on se drogue à la colle. Le pire est que les enfants jouent aux adultes : la criminalité des mineurs est en croissance vertigineuse.

Dans ces conditions les déclinologues se sont multipliés, et nous avons maintenant un mélange disparate de «carpe diem» destructeur de toute rigueur mais assez tentant, et d’apocalypse écologique prophétisant la destruction de la planète. Les accents du marxisme s’entendent toujours : il faut détruire un système fondé sur l’injustice sociale et l’appât du gain. Les philosophes postmodernes en rajoutent une couche : l’homme est déchu et la société est nécessairement en décomposition.

De la sorte l’éducation des enfants est maintenant guidée vers l’égalitarisme, le collectivisme et la permissivité – de sorte que la jeunesse est prête pour toutes les révoltes, donc pour la drogue. Quant aux adultes, la drogue est une revanche sur des vies sans bonheur, sans amour, et sans Dieu.

Le devoir des hommes libres, tant qu’ils le sont encore, est de diffuser le message inverse : ayons foi dans l’être humain, rejetons les prophètes de malheur, racontons la véritable histoire du progrès de l’humanité jusqu’à nos jours, réformons nos institutions pour restaurer la liberté, la responsabilité, la propriété et la dignité des personnes.

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Addiction aux drogues : « Des patients plus jeunes et plus instables »

Toujours plus de produits stupéfiants, toujours plus puissants, notamment pour le cannabis. Avec quelles conséquences sanitaires ? Réponses avec Stéphane Billard, psychiatre addictologue au centre hospitalier psychiatrique de Quimper.

« Ce qui m’alarme le plus, c’est la diversité des drogues et leur facilité d’accès », témoigne le psychiatre addictologue Stéphane Billard.
« Ce qui m’alarme le plus, c’est la diversité des drogues et leur facilité d’accès », témoigne le psychiatre addictologue Stéphane Billard. (Laurent Silliau, d’après une photo de Vincent Michel)

Marée blanche, notre série-enquête sur la drogue

Le cannabis est de loin la drogue la plus consommée en France, mais celui consommé dans les années 1990-2000 n’a plus rien à voir avec celui d’aujourd’hui. Ce dernier est deux à trois fois plus puissant en moyenne.

La molécule de THC crée de l’anxiété. Plus son taux est important, plus les troubles liés à l’anxiété le seront aussi. Avec un risque plus grand de « bad trip » (un « mauvais délire », NDLR).

C’est aussi davantage de désorientation, avec les notions d’espace et de temps encore plus altérées. L’usager peut se retrouver « bloqué », incapable d’agir. Autre effet : cela peut engendrer des délires de persécution pour ceux qui ont déjà une fragilité psychiatrique, ou faciliter l’entrée dans la schizophrénie pour les personnes qui ont déjà cette prédisposition. Cela n’engendre pas plus de cas, mais ceux-ci vont se déclencher plus tôt.

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La Lettre du C N P E R T­­

Comité National de Prévention, d’Etudes et de Recherches sur les Toxicomanies
S’il faut être attentif à l’état de la planète que nous léguerons à nos enfants, il est majeur de nous préoccuper de l’état des enfants que nous lui léguerons.
ÉDITORIAL
Président d’EDVO (Espoir du Val d’Oise), Jean-Paul BRUNEAU 

L’association nationale EDVO (Espoir du Val d’Oise) propose des séances d’information préventive et de développement du sens critique pour les collégiens et lycéens, sur le sujet des addictions et de la consommation des produits psychoactifs. EDVO, située à Montmagny 95360, fondée en 1987 par Jean-Paul Bruneau, formateur anti-drogue de la Police nationale, retraité, est une association probablement unique en France quant à son type d’accompagnement
Avec 37 ans de pratique professionnelle au service de l’humain en grande difficulté, notamment avec un problème d’addiction, elle a fait évoluer son mode de prise en charge en fonction des besoins de ses résidents, principalement polytoxicomanes en rétablissement.
L’équipe est pluridisciplinaire et sa méthode d’accompagnement, utilisée aux USA, en Angleterre et au Canada, est inspirée du Modèle Minnesota à savoir, une prise en charge globale associant le thérapeutique, le social, les changements de comportements fondés sur l’abstinence de tout produit psychoactif, l’autogestion des émotions, la préparation à une autonomie durable, avec réinsertion sociale et l’accès au logement individuel… 
EDVO forme depuis 33 ans des intervenants en prévention dans le milieu scolaire ou socio-éducatif et dans les entreprises et les collectivités, sur tout le territoire national (Jean-Paul Bruneau a effectué un D.U. « toxicomanie/dopage » – Faculté de Médecine d’Angers et un D.U. « Addictions et psychiatrie » – Université Paris Diderot). Trois conférenciers d’EDVO interviennent à la demande des chefs d’établissement (9000 élèves rencontrés chaque année). Lire l’article
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DROGUE DANS LES SERVICES DE PSYCHIATRIE: UN FLÉAU À NE PAS SOUS-ESTIMER­
Un article intitulé « La santé mentale en ruine » a été récemment publié dans l’hebdomadaire « Valeurs Actuelles » par Victor Eyraud*. Il s’appuie sur le témoignage de médecins et d’infirmiers de différentes structures hospitalières.Cet article rappelle tout d’abord les différences d’organisation, théoriques, des unités de psychiatrie. Certaines unités, « ouvertes », accueillent des volontaires en soins libres. D’autres sont dites « fermées » : là, nombre de patients y sont présents contre leur volonté (contrainte d’un tiers, mesure administrative concernant un individu susceptible de troubler l’ordre public). Mais, en pratique, dans certains hôpitaux ces secteurs sont de plus en plus difficiles à séparer et à organiser faute de moyens.Lire l’article
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LE TABAGISME RECULE MALGRÉ LES EFFORTS DÉPLOYÉS PAR L’INDUSTRIE DU TABAC POUR ENRAYER LES PROGRÈS­
Dans son rapport du 16 janvier 2024 sur les tendances du tabagisme, l’OMS estime à 1,25 milliard le nombre d’adultes fumeurs dans le monde. Environ 1 adulte sur 5 dans le monde consomme du tabac contre 1 sur 3 en 2000.Le rapport indique que 150 pays parviennent à réduire la consommation de tabac. Le Brésil et les Pays-Bas obtiennent de bons résultats grâce aux mesures anti-tabac : le Brésil a enregistré une diminution relative de 35 % depuis 2010 et les Pays-Bas sont sur le point d’atteindre l’objectif de 30 %.

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ON NE DEVRAIT PAS DIRE « À VOTRE SANTÉ » QUAND ON BOIT DE L’ALCOOL­

L’alcool c’est :- Au Havre 44% de morts de plus qu’au niveau national.- Des altérations des fonctions cognitives beaucoup plus précoces et importantes que ce que l’on pensait- La première cause de démence précoce car il détruit la myéline qui est l’isolant des nerfs à l’intérieur du cerveau (sans myéline l’influx nerveux va à 3 km/h et avec à 300 km/h) et il tue les neurones qui produisent les nouveaux neurones.-
La deuxième cause de cancer évitable (en particulier du sein, et du colon). Au total c’est 20 000 nouveaux cancers par an.- La première cause de retard mental non génétique.- Plus de 1000 morts et 10 000 blessés sur les routes.Lire l’article
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LE PROFESSEUR JEAN COSTENTIN RÉPOND À UN MEMBRE DU CNPERT L’INTERROGEANT SUR LE « DRY JANUARY »­
Déplorons a priori cette expression « dry january », ésotérique pour les non familiers de la langue de Shakespeare ; ne pourrait-on être plus clair pour être sûrs d’être compris, en n’adoptant pas la pusillanimité sémantique de certains addictologues qui ont peur des mots qui pourraient fâcher ou faire peur. Parlons sans ambages d’un « janvier abstinent / ou sobre / ou sans alcool ! et saluons cette initiative d’une complète pertinence.
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Les contrefaçons de benzodiazépines : une menace croissante pour la Santé PubliqueLe marché des drogues illicites est en constante évolution, avec des tendances et des produits qui fluctuent au fil des ans. Si les trafics de cannabis, cocaïne, héroïne et kétamine continuent de se développer, de nouvelles molécules apparaissent. Ainsi, depuis 2016, une nouvelle menace émerge sous la forme de contrefaçons de benzodiazépines, mettant en danger la santé publique (1,2). Ces contrefaçons de médicaments sédatifs, dont le bromazolam est l’un des principaux exemples, représentent un risque croissant pour les consommateurs et les autorités de santé publique. Lire l’article
EN 2022 LA CONSOMMATION DE DROGUE À L’ADOLESCENCE SERAIT EN BAISSE
­Selon l’enquête EnCLASS du 25 janvier dernier­ EnCLASS est une enquête conduite par l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives et l’École des hautes études en santé publique, en partenariat avec l’Éducation Nationale. Réalisée pour la première fois en 2018, elle s’adresse à des collégiens et des lycéens âgés de 11 à 18 ans.
Cette enquête déclarative s’intéresse à leur santé et à leur consommation de drogues. Entre mars et juin 2022, près de 10.000 collégiens et lycéens ont participé en France à cette deuxième édition, permettant notamment d’évaluer les niveaux d’expérimentation et de consommations d’alcool, de tabac, de cannabis et d’autres drogues. Il est constaté une baisse continue des usages, baisse qui confirme des enquêtes récentes chez les adolescents (enquête ESPAD 2019 à 16 ans et enquête ESCAPAD 2022 à 17 ans).Lire l’article
POLYADDICT, MAIS LIBÉRÉE…

Il n’y a que deux catégories de lanceurs d’alerte qui soient en mesure de dissuader l’immense foule de nos compatriotes retenus prisonniers d’addictions multiples. Les premiers sont les professionnels de la santé physique et mentale qui maîtrisent les connaissances nécessaires pour pouvoir parler pertinemment de ces sujets ; les seconds sont les anciens dépendants qui ont réussi à s’arracher à ce qui les a faits si longtemps souffrir, qu’il s’agisse de drogues, d’alcool, de tabac ou de tout autre produit ou activité, comme par exemple, le jeu.Lire l’article
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