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Conduite sous stupéfiants : les sanctions «sans doute renforcées» en juillet, annonce Borne

«On a fait 800.000 contrôles en 2022, on veut passer à 1 million. On veut être très présent pour dissuader ce genre de comportements et sans doute renforcer les sanctions», a insisté la cheffe du gouvernement, qui réagissait notamment après la mort d’une fillette mardi à Trappes dans les Yvelines, renversée par une automobiliste testée positive au cannabis.

Elisabeth Borne a rappelé que les ministres de la Justice et de l’Intérieur étaient «en train de regarder» la possibilité de créer un délit d’homicide routier sachant qu’actuellement les actes des conducteurs sous l’emprise de drogue ayant causé le décès d’une personne tombent sous le coup de «l’homicide involontaire». «J’entends que cela puisse choquer», a-t-elle souligné. «Il y a un enjeu de terminologie», a-t-elle ajouté, en expliquant qu’il s’agissait d’un «aspect symbolique mais important».

Ce délit pourrait-il être étendu à la conduite sous l’emprise de l’alcool? «Sur des taux d’alcoolémie très importants, c’est des choses qui sont en train d’être regardées», a-t-elle fait valoir.

Propositions pour renforcer les sanctions

Le député LR des Alpes-Maritimes Eric Pauget a déposé début avril une proposition de loi pour instaurer ce délit d’homicide routier. Son texte prévoit de créer «une peine intermédiaire entre l’homicide involontaire et l’homicide volontaire».

Parallèlement, le chef multi-étoilé Yannick Alléno, qui a perdu son fils de 24 ans renversé par un chauffard ivre et sous l’emprise de stupéfiants, a chargé l’universitaire Didier Rebut et l’avocat Pierre Cornut-Gentille, tous deux éminents pénalistes, de plancher sur l’introduction dans le code pénal d’un tel délit.

Selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière, «la conduite en état d’ivresse est la deuxième cause de mortalité sur les routes, après la vitesse», et «dans les accidents mortels, 12% des conducteurs contrôlés sont positifs aux stupéfiants».

En 2022, plus de 3500 personnes sont décédées sur les routes françaises. Près de 700 décès seraient dus à la consommation de stupéfiants.

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Réforme en vue : Des mesures drastiques contre les accidents mortels liés à la consommation de substances

Homicide Routier : Vers des peines maximales pour les chauffards drogués ou alcoolisés

Depuis de nombreux accidents tragiques, tels que la récente affaire des trois policiers tués à Roubaix ou le drame vécu par Yannick Alléno, chef étoilé ayant perdu son fils fauché par un chauffard alcoolisé, de plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer la création de l’infraction d' »homicide routier ». Cette proposition vise à sanctionner de manière plus sévère les conducteurs responsables d’accidents mortels sous l’emprise de l’alcool ou de la drogue.

Définition de l’homicide routier : un acte volontaire sous l’emprise de l’alcool ou de la drogue

Qu’est-ce que l’homicide routier ? Selon Pierre Palmade, il s’agit d’un individu qui consomme de l’alcool ou de la drogue au-delà des seuils autorisés par la loi, entre volontairement dans son véhicule et, sous l’emprise de stupéfiants, cause la mort d’une personne par un accident de la route. Il souligne ainsi l’aspect volontaire de cette action depuis le début, remettant en question la qualification d’involontaire ».

Mesures envisagées par le ministre de l’Intérieur pour lutter contre les accidents mortels liés à la consommation de substances

Cette préoccupation a été prise en compte par le ministre de l’Intérieur, qui a annoncé en février dernier son intention de rendre automatique le retrait des 12 points de permis pour toute personne conduisant sous stupéfiants. De plus, il a proposé de renommer les accidents mortels liés à la consommation d’alcool ou de stupéfiants en « homicide routier ».

Débat sur la qualification d' »homicide involontaire » et les attentes des familles des victimes

Actuellement, un travail est en cours entre les services du ministère de l’Intérieur et ceux du ministère de la Justice pour déterminer les mesures à prendre. Parmi les options envisagées figure le renforcement des sanctions pour les conducteurs sous l’emprise de stupéfiants ou d’alcool impliqués dans des accidents mortels. Il est important de souligner que les mis en cause sont actuellement poursuivis pour « homicide involontaire » avec une double circonstance aggravante.

Cependant, de nombreux acteurs du milieu judiciaire estiment que le terme « involontaire » est inapproprié et peu réconfortant pour les familles des victimes. Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police FO, affirme que la justice doit répondre à une forme de réparation aux victimes, et le terme « involontaire » ne permet pas cela.

Proposition de criminaliser l’infraction et d’établir des peines maximales plus sévères

Denis Jacob, secrétaire général d’Alternative Police CFDT, soutient cette idée en affirmant que lorsque quelqu’un choisit de boire ou de se droguer, il sait ce qu’il fait, et le véhicule devient une arme par destination, ce qui relève donc d’un homicide volontaire.

Pour alourdir les peines, il serait nécessaire de criminaliser cette infraction, ce qui impliquerait un jugement par une cour d’assises ou une cour criminelle départementale, avec une peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle. Cependant, certains avocats spécialisés, tels que Me Vincent Julé-Parade, soulignent que même si l’accident survient de manière involontaire, la personne qui a consommé de l’alcool ou de la drogue avant de conduire a délibérément pris le risque de mettre en danger la vie d’autrui. Il est donc difficile de prouver qu’elle avait l’intention de tuer.

Statistiques sur les condamnations pour homicide involontaire et les implications de l’alcool et des stupéfiants

En 2021, 426 condamnations ont été prononcées pour des cas d’homicide involontaire par conducteur avec une circonstance aggravante, dont la moitié impliquait des conducteurs sous l’emprise de stupéfiants ou d’alcool. Sur ces 426 cas, 421 ont donné lieu à une peine, dont 45 peines de prison ferme, 213 peines de prison assorties de sursis et 163 peines de sursis seul. En moyenne, la peine prononcée était d’un peu moins de deux ans de prison ferme.

Mesures complémentaires proposées par Me Julé-Parade pour dissuader les conducteurs sous l’emprise de substances.

Pour Me Julé-Parade, il est primordial d’appliquer les lois déjà existantes de manière stricte. Un changement sémantique en remplaçant « homicide involontaire » par « homicide routier » pourrait inciter les juridictions à prononcer des peines plus sévères. Il suggère également de travailler sur le retrait des droits à l’assurance pour les chauffards.

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La décomposition nationale par les drogues est un phénomène auto-entretenu et auto-aggravé

Professeur Jean Costentin

Ne pouvant plus taire les multiples méfaits des drogues, les médias rompent enfin le silence. Pas tous cependant, ne cherchez rien dans l’hebdomadaire « Valeurs Actuelles » sur ce sujet qui, depuis cinq ans, ne fait plus partie de ses valeurs. Les « faits divers » liés aux drogues sont devenus envahissants, pour vous en convaincre rappelons pêle-mêle et de façon non exhaustive :

  • « l’affaire Palmade » ;
  • les règlements de compte qui tuent à Marseille, à Valence et autres lieux ;
  • la saisie de trois tonnes de cannabis dans les Yvelines ;
  • sur les cotes de la Manche, il y a quelques mois, « sur la plage ensoleillée, cocaïne et crustacés » ;
  • la constitution de « narco-Etats » à proximité de ce qui reste de nos frontières ;
  • les maintes condamnations (souvent légères ) prononcées dans des procès impliquant dealers et trafiquants de drogues ;
  • l’armée des dealers en France, estimée à plus de 220.000 individus ;
  • les commandes de drogues passées sur le NET et livrées à domicile par la Poste ou par Uber ;
  • les nombreux accidents, souvent mortels, sous l’emprise de stupéfiants ;
  • les soirées estudiantines, et même d’étudiants en médecine, qui baignent dans l’alcool, le cannabis, la cocaïne / le crack et autres stupéfiants ;
  • l’apparition hebdomadaire, sur le Cyber marché noir, de nouvelles drogues : cathinones, nouveaux cannabinoïdes tels le HHC, le Buddha blue ou « Pête ton crâne », la GABApentine médicament commercialisé sous le nom de Lyrica ® , des morphiniques superpuissants tels les fentanyloïdes 100 voire 1000 fois plus puissants que la morphine et responsables de 100.000 décès l’an passé aux USA… ;
  • le « chemsex » (chemical sex) qui, après s’être répandu dans les boites gays, s’étend maintenant à des relations hétérosexuelles, stimulées et multipliées par desdrogues de synthèse ; dans une publication récente cela concernait 20% de la
    population étudiante interrogée  ( confusion entre la mer et la bouse contrepèterie);
  • plusieurs médicaments analgésiques et/ou psychotropes sont détournés de leurs objectifs thérapeutiques à des fins toxicomaniaques, tandis qu’on s’émeut de l’abondance de leurs prescriptions chez les enfants et les adolescents.
  • un « médicament » de substitution de l’héroïne (la buprénorphine à haut dosage – Subutex ® ) d’un coût élevé pour la Sécu (avec plus de 100.000 « bénéficiaires »), qui n’est pas mis au service de l’abstinence des morphiniques, est par contre
    fréquemment dévoyé, par son injection intra veineuse, fait oublier qu’il a été développé pour débarrasser l’héroïnomane de l’injection intraveineuse de sa drogue, avec les risques infectieux qui lui sont associés (SIDA, hépatites..). Sa revente à de jeunes toxicophiles qui n’étaient pas encore arrivés à ce niveau d’intoxication, les fait accéder au couloir des morphiniques et bientôt à la porte de l’héroïne ;
  • le silence des médias sur les données de plus en plus documentées des effets épigénétique des drogues  devient très suspect; ces effets expliquent que l’exposition au THC du cannabis laisse perdurer une vulnérabilité accrue à d’autres drogues (cocaïne, morphiniques), et montrent que ces modifications épigénétiques de l’expression de certains gènes est transmise (au moins en première génération) à la progéniture de ses consommateurs, accroissant leur vulnérabilité aux addictions dès l’adolescence, ainsi qu’à certaines affections psychiatriques (anxiété, dépression, schizophrénie..) et à des déficits cognitifs ;
  • personne pour expliquer à nos concitoyens que l’on ne dispose d’aucun moyen pour détacher du cannabis ou de la cocaïne celui qui en est devenu dépendant ! Personne pour leur expliquer qu’on ne guérit pas de la schizophrénie, alors que le
    cannabis est à l’origine de 15% des nouveaux cas de cette grave affection !
  • les poly toxicomanies explosent ; on est passé de l’alcoolisme qui prévalait autrefois, sur un mode presque isolé (quoique associé fréquemment au tabac), à l’association commune : alcool, tabac, cannabis, cocaïne, morphinique, avec un nombre
    sans cesse croissant d’héroïnomanes ;
  • alors que la loi de 1970, prohibant le cannabis, infligeait aux contrevenants un an de prison et/ou 3.500 € d’amende (sanctions à peu près jamais appliquées) la sanction se réduit désormais à une amende de 200 €, inscrite nulle part, ce qui permet d’innombrables récidives, et dont le paiement n’est pas garanti;
  • l’invasion du « crack » (forme de cocaïne bon marché, qui se fume) avec ses déclinaisons Parisiennes : « la colline du crack », « le Staline crack », regroupant des individus cassés, abrutis par cette drogue, véhiculée par des dealers Sénégalais de l’ethnie Modous, que la « puissance publique » est incapable d’empêcher de nuire et de renvoyer dans leur pays ;
  • l’émergence de nombreux quartiers de non droit, dont l’économie repose largement sur le trafic des drogues.
  • Voici installées in situ, Sodome et Gomorrhe. Ce ne sont ni le soufre ni le feu quiguettent nos enfants, notre société, notre Nation, notre civilisation, c’est sa décomposition / sa désagrégation, qui aura pour survivants des « shootés », des « camés », des « paumés ».

  • Ne dormez plus tranquilles braves gens, les drogues minent notre société, sans susciter de réponses à la hauteur des faits, des drames, des risques, qui s’amoncellent et se précisent chaque jour.

La drogue à San Francisco

JT DE TF1 le 21 05 2023 20h

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TOXICOMANIE : LA SOUFFRANCE DES PROCHES

 MÉGANE VALÈRE 

Quand quelqu’un devient accro à la drogue, l’impact sur les autres membres de la famille est indéniable. Cela laisse parfois des cicatrices indélébiles sur les relations interpersonnelles. Témoignages de proches ébranlés par ce fléau.

Il n’y a pas que le corps qui souffre des effets de la dépendance à l’alcool, aux drogues ou aux médicaments. Il y a aussi les proches de la personne dépendante. En effet, qu’il s’agisse de notre conjoint, de notre famille, nos amis ou collègues, la dépendance aux drogues ou aux autres substances chimiques peut avoir des effets néfastes sur nos relations professionnelles et personnelles

Culpabilité

Essayer d’aider un toxicomane n’est pas si facile.

Dans certains cas, les personnes qui entourent un proche toxicomane ont le sentiment  qu’elles ont une part de responsabilité dans le développement de l’addiction et ressentent de la culpabilité. C’est le cas de Marie-Christine, 27 ans, dont le conjoint est dépendant depuis quelques années. « Au début de notre rencontre, je savais que mon conjoint se droguait car il ne me l’avait pas caché. Je lui ai dit tout ce que j’en pensais même s’il ne le faisait pas devant moi ni quand il venait me retrouver.

Quand nous sommes allés vivre ensemble, je n’appréciais pas qu’il le fasse même en dehors. Malgré cela, je l’aimais beaucoup. C’est quelqu’un de bien », raconte-t-elle. Après quelque temps, elle commence à se remettre sérieusement en question dans la manière dont elle s’est comportée envers son conjoint.

Elle constate qu’elle souffre autant que lui de cette dépendance. « Je me rends compte que le fait de lui en parler n’a rien changé. Je sais que j’aurais dû agir, faire plus. Je n’ai pas su comment lui venir en aide. C’est très lourd à gérer. »

Cette douleur, Kaliani R. la ressent aussi. Son fils, qu’elle appelle affectueusement Moune, se shoote à la drogue dure depuis trois ans. Elle estime que c’est de sa faute.

« Après la mort de mon époux, il était très affecté d’autant que nous nous sommes retrouvés seuls. Il sortait beaucoup et parfois, il ne rentrait pas. Je ne soupçonnais pas qu’il puisse se droguer, je voyais qu’il fréquentait des gens bizarres mais je ne l’en ai pas empêché, dit-elle tristement. En voulant être une bonne mère, j’ai tout fait de travers. Je ne voulais pas que mon fils me repousse si j’essayais de mettre de l’ordre dans sa vie. Je savais qu’il ne lui restait personne à part moi. J’ai manqué d’autorité et je le regrette. »

Épuisement

Tout comme Marie-Christine et Kaliani, Jenny porte ce fardeau émotionnel depuis quelques années. Essayer d’aider une personne qui souffre de dépendance n’est pas une mince affaire. La culpabilité l’a aussi rongée pendant un moment avant que l’épuisement ne la rattrape. «  Je m’occupe du fils de ma sœur depuis qu’il est tout petit et comme s’il était mon enfant. Sa mère est décédée d’un cancer et son père est parti refaire sa vie.

La nouvelle qu’il fumait du gandia a eu l’effet d’une bombe sur la famille. Je me suis dit que quelque part, j’avais failli à ma responsabilité de veiller sur lui », regrette-t-elle. Peu à peu Jenny a sombré dans la dépression. « J’ai essayé par tous les moyens de l’aider à s’en sortir. Je me suis oubliée, j’ai mis mes projets de côté mais avec le temps, je me suis épuisée physiquement et psychologiquement », confie la tante.

Éclatement de la cellule familiale

La prise de drogues peut altérer le comportement

Le comportement et l’attitude de la personne qui est sous l’emprise de médicaments, de la drogue ou de l’alcool, peuvent nuire considérablement à la qualité de ses rapports avec autrui. Rajen ne reconnaissait pas son fils quand il était sous l’emprise des drogues car il était désagréable. Au début, il a tout fait pour venir en aide à son fils.

Puis, il a fini par laisser tomber. Il raconte. « J’ai d’abord essayé de lui parler avant de l’emmener dans un centre. Après quelque temps, je devais presque l’y traîner de force. On se disputait de plus en plus. Notre famille ne voulait pas le rejeter, mais ce n’était pas si facile », souligne Rajen.

Les proches étaient las de sa façon d’agir. Il ne voulait pas se prendre en main. « Il ne voulait pas guérir de sa dépendance. Il lançait des paroles blessantes, il était agressif. Il volait, il mentait, il se comportait mal envers sa mère et ses sœurs. Un jour, je l’ai chassé de la maison. Je le regrette mais j’avais deux autres enfants qui étudiaient et qui avaient besoin d’une famille stable », explique ce père de famille.

Bien qu’elles comprennent les raisons de leur père, Anu et Diya ne l’acceptent pas. En colère contre leur père, elles finissent par  quitter le toit familial après quelques mois. Actuellement, elles sont en bons termes seulement avec leur mère et tentent de retrouver leur frère.

Rapprochement

Chez les Dookit, c’est tout le contraire qui s’est produit. Dans cette famille de quatre enfants, le malheur les a rendus plus solidaires. L’aîné raconte : « Notre petit frère s’est laissé tenter par ce fléau, il y a tout juste un an. Bien que nous étions tous en colère et déçus par lui, nous avons décidé de le sortir de cette impasse. Je dois dire que cela nous a vraiment rapprochés. Non seulement avec lui, mais aussi le reste de la famille. Notre petit frère avait beaucoup de volonté car sans cela, il serait peut-être encore dans la dépendance », précise-t-il. Pour ce grand frère, Il faut toujours garder espoir. « Il y a des familles qui essayent d’encadrer et d’aider un proche toxicomane. Le sevrage est long et difficile, mais il y a toujours un espoir. Il ne faut surtout pas abandonner mais continuer à entourer la personne malade. »


Témoignage

Adrien, 32 ans : «Ils souffrent par ma faute»

Adrien est conscient que sa dépendance aux drogues nuit à sa famille. Toutefois, c’est plus fort que lui. Il s’explique. «  Je n’aurais pas de cœur si je disais que je ne sais pas que mon attitude blesse profondément mes parents. Je n’ai rien contre eux. Je ne le fais pas pour les ennuyer ou même leur faire du mal. J’ai essayé plusieurs fois de m’en sortir. Cela fait trois fois que je replonge dans mon addiction. »

Pour éviter à sa famille de souffrir Adrien a quitté le toit familial. « Je suis parti de chez mes parents, il y a deux ans. Je vais les voir aussi souvent que possible, mais j’essaye de faire comme si j’allais bien. Je sais qu’ils souffrent par ma faute et je ne veux pas les faire souffrir davantage. Ils sont vieux. Je regrette tout cela. »

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Danger de mort !

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Dépendance, addiction: comment d’en sortir ?

La dépendance ne concerne pas seulement les drogues ou l’alcool. Voici quelques pistes qui peuvent vous aider à la vaincre.

Marie Desangeil

La dépendance est l’incapacité de cesser de consommer une substance ou d’adopter un comportement, même si cela cause des dommages psychologiques et physiques. Le terme addiction ne désigne pas seulement la dépendance à des substances telles que l’héroïne ou la cocaïne. Certaines dépendances impliquent également une incapacité à cesser de participer à des activités telles que le jeu, l’alimentation ou le travail.

La dépendance est une condition chronique qui peut également résulter de la prise de médicaments. Par exemple, l’utilisation abusive d’opioïdes, en particulier le fentanyl, a causé près de 50 000 décès aux États-Unis pour la seule année 2019.

L’addiction est « une maladie médicale chronique traitable impliquant des interactions complexes entre les circuits cérébraux, la génétique, l’environnement et les expériences de vie d’un individu ». Les personnes souffrant d’addiction consomment des substances ou adoptent des comportements qui deviennent compulsifs et se poursuivent souvent en dépit des conséquences néfastes.

De nombreuses personnes, mais pas toutes, commencent à consommer une drogue ou à s’engager dans une activité volontairement. Cependant, la dépendance peut prendre le dessus et réduire la maîtrise de soi.

Toxicomanie et mésusage

La toxicomanie et l’abus de drogues sont deux choses différentes. Le mésusage fait référence à l’utilisation abusive d’une substance à des doses élevées ou dans des situations inappropriées pouvant entraîner des problèmes de santé et des problèmes sociaux. Cependant, toutes les personnes qui font un usage abusif d’une substance ne souffrent pas de dépendance.

L’addiction est « le fait ou la condition d’être dépendant d’une substance, d’une chose ou d’une activité particulière ». Par exemple, une personne qui boit beaucoup d’alcool lors d’une soirée peut ressentir à la fois les effets euphoriques et les effets nocifs de la substance.

Toutefois, cela ne constitue pas une dépendance tant que la personne ne présente pas « un trouble chronique et récidivant caractérisé par la recherche compulsive de drogues, la poursuite de la consommation en dépit des conséquences néfastes et des changements durables dans le cerveau ».

Il existe des dépendances aux substances et des dépendances non liées aux substances.

Voici quelques exemples de dépendances non liées à une substance:

le jeu
la nourriture
Internet
jeux
téléphone portable
le sexe
Une personne souffrant de dépendance continuera à abuser de la substance ou de l’activité en dépit de ses effets néfastes.

Symptômes

Les principaux signes de dépendance sont les suivants:

difficultés relationnelles, qui se traduisent souvent par des attaques contre les personnes qui identifient la dépendance
incapacité à arrêter de consommer une substance, même si elle est à l’origine de problèmes de santé ou de problèmes personnels, tels que des problèmes professionnels ou relationnels
un manque d’énergie notable dans les activités quotidiennes
des changements profonds dans l’apparence, y compris une perte de poids et un abandon notable de l’hygiène
l’apparition d’une attitude défensive lorsqu’on lui pose des questions sur la consommation de substances psychoactives.

Sevrage d’une dépendance à une substance

Lorsqu’une personne dépendante cesse de prendre la substance ou d’adopter le comportement, elle peut présenter certains symptômes. Pour les personnes qui sont devenues physiquement dépendantes d’une substance, un arrêt brutal peut provoquer de nombreux symptômes désagréables et, dans certains cas, être fatal.

Quand contacter un médecin

Toute personne qui consomme des substances, même dans un cadre social, doit en parler avec un médecin afin de s’assurer que l’usage est sans danger et de surveiller les signes ou les symptômes de dépendance. Toutefois, il se peut qu’une personne souffrant d’une dépendance ne soit pas prête ou désireuse de demander une aide médicale professionnelle, quelles que soient les conséquences négatives de sa consommation sur sa santé et son bien-être.
Si une personne est victime d’une overdose, son entourage doit immédiatement demander une assistance médicale d’urgence. Une personne qui s’est remise d’une overdose peut vouloir demander une aide professionnelle pour traiter sa dépendance. Lorsqu’une personne est prête et souhaite obtenir de l’aide pour traiter sa dépendance, elle peut contacter un professionnel de la santé pour discuter des options de traitement. Ces options comprennent la réhabilitation, la thérapie, la désintoxication et les médicaments.

Les traitements

Les avancées médicales et les progrès en matière de diagnostic ont aidé la communauté médicale à mettre au point divers moyens de gérer et de résoudre la dépendance.

Voici quelques-unes de ces méthodes :

le traitement médicamenteux
la thérapie comportementale et le conseil
les dispositifs médicaux pour traiter le sevrage
le traitement des facteurs psychologiques connexes, tels que la dépression
des soins continus pour réduire le risque de rechute

Le traitement de la toxicomanie est très personnalisé et nécessite souvent le soutien des amis et de la famille de l’individu. Le traitement peut être long et compliqué. L’addiction est une maladie chronique qui a des effets psychologiques et physiques variés. Chaque substance ou comportement peut nécessiter des techniques de gestion différentes.

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Les nouvelles routes de la drogue

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Dépénalisation de la drogue : le fiasco de l’Oregon

La dépénalisation de la drogue décidée par l’Oregon n’a pas été le succès escompté: les overdoses ont doublé car les incitations à se désintoxiquer ont disparu. Retour sur un fiasco.  

Des photos de victimes du fentanyl au siège de la Drug Enforcement Admnistration (DEA). La possession de cette drogue, l’une des plus consommées aux Etats-Unis, n’expose plus à une condamnation en justice dans l’Oregon. 

« Nous sommes connus pour nos microbrasseries et la marijuana – et maintenant pour le fentanyl et les tentes de sans-abri « , déplore Tony Vezina qui dirige 4D Recovery, un organisme de traitement de l’addiction. Tout en parcourant en voiture le centre historique de Portland, il montre des junkies fumant du fentanyl dans du papier d’aluminium.

Depuis que l’Oregon a décriminalisé la possession de petites quantités de drogue, en transporter sur soi ne vous expose généralement à aucun ennui sérieux. Désormais, au lieu d’être arrêtées, les personnes trouvées en possession de substances telles que le fentanyl, l’héroïne, la métamphétamine ou le LSD, sont condamnées à un procès-verbal et à une amende qui peut aller jusqu’à 100 dollars, mais qui est annulée si la personne appelle une hotline et accepte de subir une évaluation sanitaire.

58% des habitants approuvaient la décriminalisation

Autrefois l’Oregon était classé parmi les Etats américains connaissant le plus fort taux d’addiction aux drogues illicites, et parmi les plus mal lotis en matière d’accès aux traitements. Recourir au système de justice criminelle pour traiter l’addiction « a été un échec lamentable », rappelle le district attorney de Multnomah County Mike Schmidt qui, après avoir poursuivi pendant des années les utilisateurs, a fait campagne pour la décriminalisation. « Les gens souffrant d’addiction ont besoin d’aide, pas de sanctions judiciaires », proclamaient les flyers de la campagne. Les habitants ont approuvé la décriminalisation à 58%.

Doublement des morts par overdose

Mais depuis que la mesure est entrée en vigueur en février 2021, l’aide n’a pas été facile à trouver. Alors que la pandémie a généré une augmentation de la consommation de drogue dans tout le pays, les morts par overdose ont quasiment doublé en Oregon entre 2019 et 2021, tandis qu’elles n’augmentaient que de 50% au niveau national.

Inciter les gens à suivre un traitement par de simples procès-verbaux ne marche pas, souligne Keith Humphreys de l’université Stanford. Sans une pression sur les consommateurs, dit-il, « il n’existe aucun mécanisme pour les inciter à changer de comportement ». 

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Plus rien n’incite vraiment les drogués à se désintoxiquer 

Sur les 4.000 personnes ayant fait l’objet d’un procès-verbal au cours des deux années d’application de la nouvelle loi, moins de 200 personnes ont appelé la hotline, et moins d’une quarantaine se sont déclarées intéressées par un traitement. La district-attorney de Marion County, Paige Clarkson, rappelle que la répression était un moyen de pousser les gens à se traiter, et que la décriminalisation « nous a totalement privés de cet outil ».

Les partisans de la politique adoptée en Oregon espèrent que les mentors que peuvent devenir les anciens drogués sauront encourager les gens à entrer volontairement en traitement. Mais les financements nécessaires se faisant attendre, les capacités de traitement de l’Etat restent cruellement insuffisantes. Les candidats attendent parfois plus de trois mois avant d’être admis dans un programme. Il faudrait augmenter de 60% les capacités d’accueil.

D’autres Etats envisagent la décriminalisation 

L’Oregon est le seul Etat à avoir tenté la décriminalisation. Mais ses mauvais résultats ne devraient pas décourager les autres Etats de s’y essayer. Des projets de loi décriminalisant la possession ont été présentés dans neuf Etats, dont le Massachusetts et les Etats de New York et Washington. Au Canada, la Colombie britannique a dévoilé son propre projet pilote de décriminalisation.

Ses plus chauds partisans font valoir que la décriminalisation a déjà généré des avantages pour l’Oregon, estimant que 7.000 personnes de moins ont été arrêtées, et qu’il faudra un peu de temps avant que les autres bénéfices se fasse sentir. Pourtant, certains ont déjà changé d’avis. Mingus Mapp, conseiller municipal de Portland, était partisan de la décriminalisation.

Aujourd’hui il est dubitatif, notamment à l’égard de ceux qui recommandent la patience. « Vous n’avez qu’à regarder ce qui se passe sur nos trottoirs, dit-il, nous n’avons plus de temps à perdre. » Il regrette que l’Oregon ait démantelé un système de lutte contre l’addiction sans avoir rien prévu pour le remplacer.

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