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mars 2022

Cinq étudiantes inventent une paille innovante pour détecter le GHB, la drogue du violeur

Dans les soirées ou les bars, le GHB est devenu un fléau dangereux qui permet aux prédateurs sexuels d’agresser leurs victimes sans qu’elles ne se rappellent de rien… Une simple paille pourrait aider à détecter cette drogue inodore et incolore !
Une main qui met du GHB dans un verre à gauche et une femme qui boit dans un verre avec une paille à droite
 Photo d’illustration. Crédit : Shutterstock – GingerGiraff et Laurens Parsons Photography

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Si vous êtes encore assez jeunes ou fréquentez les bars et discothèques de France, vous connaissez peut-être le mouvement #balancetonbar ! Cet hashtag a été créé pour révéler les agressions sexuelles qui se déroulent dans les bars de France. Après quelques temps d’existence, le mouvement pointe aussi du doigt l’utilisation de GHB, autrement appelée « drogue du violeur » … Les agressions sexuelles ont donc lieu, la plupart du temps, après que la victime ait avalé du GHB à son insu… Le GHB n’a pas de goût, pas d’odeur et est versé dans le verre de la victime par l’agresseur lors d’un moment d’inattention. A Nantes, ville étudiante et animée, un groupe de cinq jeunes demoiselles lance une paille anti-drogue pour palier le problème. Présentation.

Le projet des cinq étudiantes

Emma Mériau, Agathe Samson, Leïa Schwartz-Le Bar, Eloïse Tomeï et Roxane Viel étudient les Langues Etrangères Appliquées (LEA) en section commerce international. Dans le cadre d’un cours d’entreprenariat, elles ont l’idée d’une paille anti GHB. Le but du cours étant de construire un business plan autour d’une innovation. Elles ont alors l’idée de fabriquer une paille anti-drogue, car elles ont toutes entendu au moins une personne victime de cette drogue dangereuse ! Qui plus est, elles sont jeunes et « femmes »; elles sortent, et ne sont pas à l’abri de ce genre de mauvaises rencontres.

Du GHB en goutte sur fond rose
Photo d’illustration. Crédit : Shutterstock – Beate Panosch

Le GHB, un fléau de plus en plus inquiétant

Depuis la fin de l’année 2021 et la réouverture des bars de nuit, les témoignages de femmes victimes s’accumulent. Le GHB (acide gammahydroxybutyrique), est normalement réservé à la sédation pour un usage médical. Malheureusement, les prédateurs sexuels la détournent de son usage et l’utilisent pour pouvoir agresser leurs victimes. Le GHB provoque donc un état de sédation, mais empêche aussi la victime de se souvenir de ce qu’elle a pu vivre pendant qu’elle était sous l’effet de cette substance. Une drogue qui, en plus de sédater la victime, offre à l’agresseur une quasi-impossibilité d’être dénoncé ! Après une étude réalisée auprès de 1000 personnes, il s’avère que 500 personnes rapportent qu’un proche en a été victime, et que 800 ont peur d’en être victime un jour.

Quelle est cette paille anti GHB ?

Elles imaginent une paille en acier inoxydable qui se transporte donc facilement sur laquelle un arceau jaune clair est positionné. L’arceau reste discret, mais il change de couleur au contact du GHB. 

L’arceau, qui contient un réactif à la drogue, passe alors du jaune clair au vert foncé s’il est à son contact. L’idée étant de pouvoir aller en soirée, l’esprit tranquille et de posséder une « arme » discrète contre les prédateurs sexuels. Selon Véronique Dumestre-Toulet, docteure en pharmacie à Bordeaux, interrogée à ce sujet par BFMTV, le projet est tout à fait réalisable. L’arceau fonctionne sur le même principe que les tests de grossesse qui réagissent à une hormone, ou les tests de dépistage du VIH par exemple. Les cinq étudiantes ne savent pas encore si leur projet ira au bout de sa conception, mais cette idée simple pourrait sauver de nombreuses personnes, hommes ou femmes, car les victimes d’agressions sexuelles dans les bars se multiplient… Et il serait peut-être temps de prendre le problème GHB au sérieux dans les plus hautes sphères de l’Etat.

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Alcool, boissons énergisantes et autres drogues : un cocktail aux effets imprévisibles

L’adolescence est une grande période de développement, de questionnements et d’expérimentation. Même si vous souhaitez laisser votre ado vivre ses propres expériences, vous ne voulez assurément pas que ce soit au détriment de sa santé. Votre jeune connaît-il les conséquences liées au mélange de certaines substances psychoactives, comme l’alcool, le cannabis, les médicaments et les boissons énergisantes ?

Des mélanges qui peuvent mal virer
Lorsqu’ils consomment, les jeunes peuvent tenter de masquer certains effets ressentis en ajoutant au cocktail d’autres substances psychoactives, comme de l’alcool, des boissons énergisantes, du cannabis ou des médicaments. Ces mélanges présentent un danger, puisque l’interaction entre ces substances produit des effets imprévisibles et souvent sérieux.

Alcool et drogues
Mélanger l’alcool et les drogues comporte des risques, souvent méconnus des adolescents. On ne peut jamais être certain de l’effet qu’aura une drogue, puisque trop de facteurs entrent en ligne de compte : composition du produit, contexte de consommation, caractéristiques du consommateur, etc. Lorsque l’alcool est ajouté à l’équation, l’effet est d’autant plus imprévisible.

Alcool et boissons énergisantes
Facilement accessibles aux jeunes, qui peuvent se les procurer en toute légalité, les boissons énergisantes paraissent inoffensives. Leur consommation entraîne toutefois des effets stimulants qui peuvent masquer les signes d’intoxication par l’alcool. La personne qui mélange les deux substances peut croire à tort que ses capacités sont intactes et qu’elle est en pleine possession de ses moyens. C’est pourtant tout le contraire qui se produit : difficulté à coordonner les mouvements, capacité d’attention réduite, réflexes et vitesse de réaction affectés, etc.

Alcool ou cannabis et médicaments
Certains médicaments, lorsqu’ils sont mélangés à l’alcool ou au cannabis, intensifient les effets de l’intoxication et peuvent même être à l’origine de malaises graves. Même lorsqu’ils sont offerts en vente libre, des médicaments peuvent entraîner des résultats indésirables et parfois dangereux. C’est le cas par exemple de ceux contre le rhume ou la fièvre ainsi que des relaxants musculaires. Il est donc important de bien lire les instructions sur les emballages ou de consulter un pharmacien ou un professionnel de la santé avant d’en consommer avec de l’alcool ou du cannabis.

En savoir plus sur la consommation et le mélange de substances psychoactives

Comment aborder la question avec votre jeune ?
En matière de consommation responsable, n’ayez pas peur de dire les choses franchement. En expliquant à votre adolescent comment réagit son organisme lorsqu’il combine des produits qui ne sont pas faits pour être mélangés, vous le sensibilisez aux dangers qu’il court. Il y a de bonnes chances qu’à la maison, lors des occasions spéciales, le fait de prendre un verre soit associé au plaisir et aux célébrations. Montrez l’exemple d’une consommation responsable en tout temps en évitant de mélanger de l’alcool, des boissons énergisantes ou d’autres drogues. Vous êtes son premier modèle; votre comportement a une grande influence sur lui.

En savoir plus sur la consommation chez les jeunes

AIDEZ VOTRE ADOLESCENT À FAIRE DES CHOIX ÉCLAIRÉS

Même si votre adolescent ne présente aucun trouble lié à la consommation d’alcool ou de drogues, ou encore à la pratique de jeux de hasard et d’argent, vous pouvez adopter certaines attitudes qui l’aideront à faire des choix éclairés. Par exemple :

  • Encouragez-le à s’exprimer et à dire ce qu’il pense. Apprenez-lui à dire non quand il le faut.
  • Aidez-le à exercer son jugement. Vous pouvez, par exemple, lui demander ce qu’il pense d’un événement de l’actualité, d’une publicité, d’un spectacle qu’il a vu, etc.
  • Plutôt que de chercher à l’effrayer à propos de l’alcool, des drogues et des jeux de hasard et d’argent, aidez-le à trouver de l’information pertinente sur ces sujets.
  • Soyez à l’écoute de ce qu’il peut vivre et entendre à ce sujet.
  • Demandez-lui son opinion par rapport à la consommation et aux jeux. Reconnaissez son point de vue. Cela ne veut pas dire que vous devez être d’accord avec ce qu’il dit.
  • Exprimez clairement vos attentes concernant sa consommation.
  • Demeurez ouvert et disponible pour votre jeune. Il saura alors qu’il peut se tourner vers vous en cas de besoin.

Il n’y a aucun doute : la relation parent-ado nécessite tout un doigté ! En tant que parent, le rôle que vous jouez auprès de votre adolescent est déterminant.

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L’enfumage sur le cannabis dit « thérapeutique »

L’enfumage sur le cannabis dit « thérapeutique », préalable au cannabis dit « récréatif »

Pr. Jean Costentin Président du centre national de prévention, d’études et de recherches sur les toxicomanies (CNPERT)

Regard en arrière.

Le cannabis, qui était inscrit de longue date à la pharmacopée nationale en fut évincé en 1953. Il n’avait pas démontré d’intérêts thérapeutiques durant la longue période qui avait précédé, alors qu’il faisait déjà l’objet de détournements toxicomaniaques. 

Soixante ans plus tard (en 2013) madame M. Touraine,  ministre de la Santé (2012-2017), cédant à des pressions, entre autres médiatiques, prenait à la hâte un décret autorisant l’usage thérapeutique du cannabis et de ses « dérivés ». « A la hâte » car le rédacteur du décret et la ministre signataire n’avaient pas pris le temps de s’informer qu’une plante comporte maints composants/constituants, mais qu’elle ne comporte pas de dérivés. Ils n’avaient non plus pris le temps de réaliser que si l’on peut autoriser une substance définie que l’on croit bien connaître, contenue dans une plante, il est pour le moins téméraire d’autoriser globalement tous les composants de cette plante….

Comme s’il attendait ce feu vert ministériel, un dossier était peu après présenté à l’agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM) ; il demandait l’autorisation de mise sur le marché (A.M.M.) d’un médicament associant à concentrations égales du tétrahydrocannabinol / THC et du cannabidiol / CBD – le Sativex®, avec pour indication les spasmes douloureux pouvant affecter les patients victimes de sclérose en plaques. 

On a pu remarquer alors que les membres de la commission à qui revenait d’expertiser ce dossier, venaient d’être congédiés, alors qu’ils étaient « capés », voire très « capés », rodés à cet exercice, certains d’entre eux étaient délégués par les académies nationales de médecine et de pharmacie. Ils ont alors été remplacés par une majorité d’autres membres aux parcours scientifiques plutôt modestes, voire très modestes ; ce qui pouvait les rendre plus facilement  influençables.

 J’ai alors adressé à chacun d’eux, sous des enveloppes personnalisées, à l’adresse de l’agence nationale de sécurité du médicament (n’ayant pas leur adresse personnelle), un document visant à compléter leur information sur les principaux méfaits du THC. J’avais associé à l’ensemble des enveloppes un texte d’accompagnement pour l’ANSM,  la priant de bien vouloir distribuer ces lettres à leurs destinataires. Elles ne leur furent pas distribuées. Plus d’un mois après mon envoi, et surtout après que la commission ait statué en faveur du Sativex®, ces lettres me furent retournées, me disant qu’il n’était pas dans les usages de l’agence d’effectuer la distribution à ses membres des courriers qui leur étaient adressés. Point n’est besoin de nous interroger sur le délai d’un mois nécessaire pour ce retour. 

Une intense campagne médiatique se déploya pour saluer l’autorisation de mise sur le marché de ce Sativex® ; présenté comme exceptionnel, véritable révolution thérapeutique etc… Et de regretter qu’il n’ait été mis plus tôt à la disposition de patients, qui allaient enfin être soulagés de leurs spasmes douloureux. 

 Ce médicament était commercialisé par un laboratoire Espagnol, Almirall, dont l’héritière, madame S. Gallardo, a épousé en 2019 Mr. Manuel Valls (ministre de l’intérieur de 2012 à 2014, puis premier ministre de 2014 à 2016).  

Le prix de vente sollicité par le laboratoire (440 €) fut jugé prohibitif par la « commission de la transparence » qui avait estimé le service médical rendu (SMR) comme « faible » et l’amélioration du service médical rendu (ASMR ) comme inexistant (ASMR V). Partageant cette appréciation et résistant à l’assaut médiatique, la sécurité sociale décidait de ne le rembourser qu’à 15% de son prix. A ce jour (soit 6 ans plus tard) ce médicament qui était « indispensable », « véritable révolution thérapeutique » …  n’est toujours pas commercialisé en France. 

 Plus récemment (décembre 2018) un médicament ne comportant que du cannabidiol / CBD, l’Epidyolex® a obtenu l’A.M.M. (autorisation de mise sur le marché) avec pour indication deux formes graves d’épilepsies de l’enfant : le syndrome de Dravet et le syndrome de Lennox-Gastaut ; deux affections rares assez réfractaires aux traitements disponibles. L’efficacité du CBD n’est démontrée qu’en association à d’autres médicaments antiépileptiques, dont en particulier le clobazam (une benzodiazépine). Si le service médical rendu est jugé important dans l’indication revendiquée, par contre l’amélioration du service médical rendu (ASMR de niveau IV) est jugée « mineure » (relativement aux médicaments disponibles). Le CBD étant hélas loin de transformer le cours de ces affections, les dithyrambes exprimés sont mensongers. 

Les subterfuges présents.

Les Sativex® et Epidiolex® s’apparentent ainsi à deux « pétards » faisant long feu.  Leur enlisement risquait de renvoyer dans l’oubli le cannabis dit « thérapeutique ». C’était sans compter sur l’obstination intéressée de ceux qui avaient investi ou envisageaient de le faire dans le chanvre non textile et qui ne pouvaient se résoudre à abandonner l’espoir d’une légalisation du cannabis à des fins scandaleusement qualifiées de « récréatives ». Cette légalisation ouvrirait un marché dont les volumes de vente seraient des centaines de fois supérieurs à ceux que représenterait le cannabis  utilisé à des fins « thérapeutiques ». Pour y parvenir il faut, comme aux USA, faire accepter préalablement le cannabis « thérapeutique », véritable figure imposée du spectacle permettant d’accéder au podium de la légalisation. 

 De puissants groupes capitalistes, des médias intoxiqués ou corrompus, des politiques, des particuliers, d’inévitables « idiots utiles » et d’autres encore, se sont  mobilisés pour un lobbying intense, auprès des citoyens et de leurs représentants.

 Un agriculteur, député de la Creuse, porte-parole de laREM, J.-B. Moreau, se dépense sans compter pour faire de son département l’Eldorado cannabique français. Il se répand sur les ondes, pour y dispenser parfois de surprenants cours de pharmacologie, affrontant sans vergogne des pharmacologues chevronnés, dans une parfaite illustration  d’ultracrépidarianisme (le fait de parler avec force et conviction de sujets complètement en dehors de son domaine de connaissance/d’expertise). Il s’est adjoint plusieurs députés, coreligionnaires en cannabis : L. Mendès (Moselle), O. Véran (devenu ministre de la Santé, que la COVID a opportunément éloigné de sa fixation sur le cannabis), Caroline Janvier (Loiret), des députés ou des maires LR, schismatiques : R. Reda (Essonne), A. Robinet (Reims), B. Ravignon (Charleville-Mézières), semblant prêts à rejoindre LaREM et à faire allégeance aux alliés précités en proclamant leur souhait d’une légalisation du cannabis. C’est avec leurs petites histoires qu’ils espèrent écrire  l’Histoire…du cannabis. 

Sous la houlette de O. Véran, qui n’était alors que député, une mission parlementaire a été constituée à l’assemblée nationale, organisant son action/activisme en trois strates : le cannabis  thérapeutique (en omettant les guillemets) ; le cannabis de confort (toujours sans « ») ; et le cannabis qualifié de récréatif (terme résolument euphémique pour occulter les catastrophes qui peuvent s’associer à son usage quand il vire, comme  souvent, à l’abus et à la dépendance).

 La première strate de cette mission a diligenté une expérimentation thérapeutique du cannabis, sous l’égide de l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Pour la diriger a été nommé un psychiatre qui, pour des opportunités universitaire, s’est reconverti à la pharmacologie. Cela n’en fait pas un spécialiste des essais cliniques des médicaments, ce dont on s’est aperçu très vite, tant par ses déclarations que par le protocole qu’il a mis en place.

Cette étude ne concerne pas moins de 5 pathologies ou troubles définis. Elle  utilise plusieurs formes galéniques de cannabis (excluant heureusement la forme fumée pour au moins s’affranchir des méfaits trop connus du tabac). Elle devrait durer deux ans et inclure 3.000 patients. On sait dès le départ qu’en raison de la diversité des pathologies, des formes galéniques, des doses qu’il conviendrait d’essayer, il sera difficile d’en tirer des conclusions fermes et moins encore définitives. Cette expérimentation devrait être suivie inéluctablement d’essais cliniques rigoureux, car ce qui est en cours contrevient à plusieurs des règles importantes qui sont requises dans des essais dignes de ce nom. C’est ce qui fait que l’opération ne revendique plus l’appellation d’un essai, ne parlant modestement que d’une expérimentation. On sait que son coût sera élevé. Il a même été annoncé la formation, pour la circonstance, de personnels hospitaliers dédiés à cette tâche, alors que ces utilisations thérapeutiques pourraient être sans lendemain. Cette agitation, toute exceptionnelle en cette matière, apparaît de plus en plus comme une opération promotionnelle, destinée à entretenir dans l’esprit du public le caractère thérapeutique du cannabis. Des expressions diverses peuvent caractériser cette expérimentation : Improvisation, manipulation, communication,  bricolage, enfumage, hétérodoxie…et de plus :

-Incompréhension manifeste, qu’un groupe de députés, se constituant en mission d’étude du cannabis, initie des expérimentations cliniques de médicaments ! 

-Suspicion, quand le vice-président de cette mission parait en situation de conflits d’intérêt ; tout député n’est-il pas d’abord celui de la Nation toute entière, devant faire passer les intérêts de celle-ci avant ses intérêts départementaux (la Creuse) et professionnels (l’agriculture). Or il se dépense sans compter pour instaurer une filière de culture du chanvre non textile. Sa démarche, aidée par le fait qu’il est un des porte-paroles de laR.E.M., commence à être couronnée de succès, puisqu’un arrêté émanant de l’agence nationale de sécurité du médicament, comme pour lui complaire, constitue un comité scientifique temporaire pour préparer « la culture en France du cannabis à usage médical et élaborer des spécifications techniques de la chaine de production allant de la plante au médicament » (décision  de la directrice de l’ANSM du 17/02/22).

-Surprise que le psychiatre, néo pharmacologue, en charge de cette expérimentation communique sans réserve sur celle-ci, parlant d’emblée de cannabis « thérapeutique » alors que c’est l’objet même de cette expérimentation de déterminer si le cannabis pourrait être éligible comme moyen thérapeutique.

-Trouble provoqué par le fait que cette expérimentation thérapeutique se fasse à ciel ouvert, sous les phares des médias, dans un contexte militant, influençant les patients avant ou pendant qu’ils participent à l’essai.

-Stupéfaction que l’expérimentation d’un candidat médicament, n’inclue pas un médicament de référence, pour vérifier que dans les conditions choisies son efficacité est bien retrouvée et pour permettre de situer l’efficacité de la molécule testée par rapport à cet étalon interne à l’étude.

-Abasourdissement du fait qu’un essai thérapeutique porte sur l’ensemble des molécules présentes dans un végétal dont la composition compte cent causes de variations (« végétal varie, bien fou qui s’y fie ») ; alors qu’habituellement on expérimente sur une molécule définie, pure, de synthèse ou extraite d’un végétal.

-Scandalisé par l’absence dans cette étude d’un placébo, d’autant plus nécessaire  que les patients qui y participent le font dans un contexte très médiatisé, en rupture complète avec un essai en double aveugle, dans lequel le patient ne sait s’il reçoit ou non la molécule à tester, et le clinicien ne sait lui si le patient reçoit le placébo ou la molécule à tester.

Ajoutons à ces anomalies multiples la connaissance de plus en plus précise des effets épigénétiques du THC qui peuvent affecter non seulement ses utilisateurs, mais aussi potentiellement leur progéniture. Cela justifierait de toute urgence de siffler l’arrêt de la partie et d’imposer un moratoire. Pourtant, faisant semblant de les ignorer, la roulotte déglinguée de cette expérimentation poursuit son cheminement.

La mission parlementaire sur le cannabis a cherché à diluer la responsabilité de  ses membres, qui doivent finir quand même par s’interroger devant l’accumulation des raisons de douter. Comme pour satisfaire un besoin de réassurance ils ont eu l’outrecuidance, au cœur de la pandémie COVID, quand ses victimes mouraient par milliers et quand chacun pouvait être inquiet pour lui même et pour les siens, de lancer une « consultation citoyenne » pour s’assurer qu’une majorité de nos concitoyens se déclarerait favorable à la légalisation du cannabis. Cette consultation vira au « bide » complet. Alors qu’était attendue l’approbation des 1.500.000 usagers réguliers de cannabis, grossie de celle de leurs supplétifs, la participation à cette consultation fut éminemment modeste. Le journal « Le Monde » déclarait « plus de 250.000 » ; que nous rectifierons par : seulement 251.000 réponses furent obtenues. Elles émanaient à 70% de personnes déclarant avoir déjà consommé du cannabis ;  pourtant près de 20% des personnes s’étant exprimés, le firent sur le mode d’une réprobation. Ne se le tenant pas pour dit, les initiateurs de cette consultation exprimaient aussitôt leur désir de recourir à la voie référendaire. On ne recourt en France que très exceptionnellement au référendum, et le faisant c’est alors pour faire décider par une majorité d’électeurs de changements majeurs pour la Nation. Voilà donc que certains de nos élus seraient prêts à dévoyer cette procédure exceptionnelle pour faire avaliser une intoxication nationale par le cannabis.  

Conclusion

Pour forcer un destin bien funeste on voit : 

-Exploser les publicités mensongères sur le cannabidiol et s’ouvrir en tous lieux des boutiques pour le vendre ;

-Déclarer « thérapeutique » le cannabis alors qu’il fait l’objet d’expérimentations qui devraient le déterminer ;

-Pratiquer une expérimentation « bidon », visant à parer le cannabis d‘une respectabilité médicamenteuse, à l’instar d’un essai clinique ; 

-Lancer les prémices d’une filière nationale de culture du cannabis dit « médical » ; c’est comme si on construisait des centrales à hydrogène, alors qu’on ne sait encore si le procédé est maitrisable, efficace, rentable. A mettre systématiquement la charrue devant les bœufs, il n’y a plus besoin de bœufs, la charrue se précipite toute seule… dans le mur. 

 Ainsi sont ouvertes d’énormes brèches supplémentaires dans la loi de 1970 qui prohibe le cannabis. Elles visent, après son travestissement en médicament, à sa légalisation à des fins scandaleusement qualifiées de récréatives ; scandaleusement car nous savons  que la « récré » cannabiques se termine souvent mal, voire très mal.

Les artisans du désastre cannabique qui se prépare (aux plans sanitaire, social, sociétal) doivent s’imprimer dans notre mémoire. Promettons leurs de ne pas les faire bénéficier d’une amnistie par l’oubli. Ne consommant pas cette drogue nous disposons d’une mémoire que nous nous appliquerons à entretenir pour ne pas les oublier et pour  les faire connaître au plus grand nombre possible de nos concitoyens. 

Protoxyde d’azote : Axel, ancien consommateur, témoigne des dangers

Le protoxyde d’azote, ou gaz hilarant, est devenue une drogue de plus en plus populaire chez les jeunes, malgré les troubles neurologiques et cardiovasculaires qu’elle peut engendrer. Axel, ancien accro au protoxyde d’azote, témoigne de ces dangers.

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Une faible consommation d’alcool est préjudiciable pour le cerveau

Selon une étude, une faible consommation d’alcool est préjudiciable pour le cerveau

VU DANS LA PRESSE – Une étude américaine estime qu’une faible consommation d’alcool par jour provoque d’importants dommages structurels au cerveau.

Une pile de bières à Los Angeles (image d'illustration).

Une pile de bières à Los Angeles (image d’illustration).

Crédit : Emma McIntyre / Getty Images via AFP

Boire de l’alcool est dangereux pour la santé et notamment le cerveau. La consommation de quatre unités d’alcool par jour – soit deux pintes de bière ou deux verres de vin – provoque d’importants dommages structurels au cerveau et une perte de volume cérébral, indique Slate mardi 8 mars citant une récente étude américaine publiée dans la revue Nature Communication.

Une équipe de l’Université de Pennsylvanie, qui a examiné les IRM cérébrales de 36 678 patients, a démontré que seulement une à deux unités d’alcool consommées par jour réduiraient le volume global du cerveau et de matière grise. Selon elle, une personne buvant quatre unités par jour pourrait subir jusqu’à dix ans de vieillissement cérébral

« La consommation excessive d’alcool est pire pour le cerveau, mais nous n’avons pas encore examiné cela de près », déclare Rémi Daviet, l’un des auteurs de l’étude américaine.

Source RTL

Fumer du cannabis entraînerait un vieillissement accéléré de l’organisme

Ceux qui fument du cannabis régulièrement auraient un organisme qui vieillirait plus vite que les autres, révèle une récente étude.

On sait pertinemment que fumer du cannabis n’est pas sans risque : il peut nous rendre vulnérable, il modifie la structure du cerveau, il pollue nos poumons…

Les méfaits de la fumette ne sont pas un scoop. Mais une récente étude, parue dans la revue Drug and Alcohol Dependance nous apprend que les fumeurs réguliers de cannabis s’exposeraient à un autre risque : voir leur corps vieillir plus vite et ne plus refléter leur âge réel. Explications.

Le cannabis, comme d’autres éléments de notre environnement, interagit avec l’expression de nos gènes. En gros, il y a l’âge inscrit sur votre carte d’identité et votre âge biologique, déterminé par les chercheurs grâce à ce que l’on appelle « l’horloge épigénétique », qui vient analyser l’évolution de votre ADN.

GROS ÉCART D’HORLOGE BIOLOGIQUE

Quels comportements, habitudes, consommations font vieillir prématurément nos organismes ? Les scientifiques se sont penché sur le sujet du cannabis auprès de 154 personnes qui vivent aux Etats-Unis. Leurs habitudes de consommation ont été enregistrées entre leurs 13 ans et leurs 30 ans. Entre ceux qui ne fumaient pas d’herbe régulièrement et ceux qui le faisaient, il y avait un net écart d’horloge biologique. Les fumeurs avaient des corps plus vieux que ceux correspondant à leur âge.

Selon les chercheurs, plus la consommation était récente, plus l’horloge épigénétique était atteinte. Ils estiment que c’est l’inhalation d’hydrocarbures qui serait responsable de cette conséquence. D’autres analyses seront toutefois nécessaires pour valider ce lien de cause à effet.

Source

Jean-Pierre Pernaut : «J’ai été idiot de ne pas arrêter de fumer plus tôt»

En exprimant notre tristesse  de la mort de ce brillant présentateur télé, nous voudrions  restituer le message de prévention dont il a voulu faire bénéficier tous les autres fumeurs.

Condoléances à tous les siens

Dans les colonnes du Parisien , en novembre 2021, Jean-Pierre Pernaut avait exprimé ses
regrets de son ancienne vie de fumeur.

JPP revenait sur son état de santé après le diagnostic d’un nouveau cancer du poumon, cette fois inopérable, avec le franc-parler qui le caractérisait : 

« On m’a souvent dit d’arrêter de fumer mais, pendant 40 ans, j’ai envoyé balader tout le monde.

Là, j’ai arrêté net. J’ai eu tellement peur que je n’ai pas refumé depuis le 17 juin. […]

J’ai été idiot, con de ne pas arrêter de fumer plus tôt« , indiquait-il.

Souhaitant « adresser un message de prévention », il espérait que cette prise de parole aide les fumeurs à prendre conscience du risque encouru :

« S’il y a deux personnes qui arrêtent parce que j’en parle, j’ai gagné ».

Lettre N° LXXVII Mars 2022

Lettre N° LXXVIIMars 2022Président Pr. J. Costentin – Editeur en chef Pr. J.-P. Tillement ­­­
­­­La Lettre du CNPERTComité National de Prévention, d’Etudes et de Recherches sur les Toxicomanies­­
­­S’il faut être attentif à l’état de la planète que nous léguerons à nos enfants, il est majeur de nous préoccuper de l’état des enfants que nous lui léguerons.
­­
­­­­­­­­­Le Professeur Jean-Pierre Goullé, vice-président du CNPERT,  élu vice-président de l’Académie nationale de médecine pour 2022 et président pour 2023­­­­­
­­­­­­­­­­­­­­
Les membres du conseil d’administration du CNPERT ont le très grand plaisir de vous informer que le professeur Jean-Pierre Goullé, vice-président du CNPERT, a été élu en décembre 2021 vice-président de l’Académie nationale de médecine ; académie qu’il présidera en 2023. Ce très grand honneur qui lui est fait, rejaillit sur notre CNPERT dont il est un des membres les plus actifs. Il présidait jusqu’alors à l’Académie de Pharmacie la commission : «Substances vénéneuses, addictives ou dopantes» et à l’Académie de Médecine la sous commission « Addictions »­­­­­
­­­­­­Le cannabis et la crétinisation­­­­­
­­­­­
Une étude de type cas-témoin, comparant 25 consommateurs de cannabis à 20 sujets témoins, tous du genre masculin, a évalué leurs performances cognitives par une batterie de tests neuropsychologiques et a mesuré par I.R.M.  l’épaisseur de leur cortex cérébral.Le cannabis a réduit les performances d’apprentissage verbal et la mémoire de travail avec une diminution très hautement significative de l’épaisseur du cortex dans le lobe temporal, la région orbito-frontale, la région cingulaire, le gyrus fusiforme, le gyrus temporal. Le déficit de l’apprentissage verbal était associé à une réduction du cortex
entorrhinal droit et orbito-frontal gauche. ­­

Une relation a été établie entre les anomalies structurelles et l’importance de la consommation de cannabis (quantité et fréquence). Witteman et coll. Cognition and cortical thickness in heavy cannabis users. Eur. Addict. Res. 2021, 27, 115-122.
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­­­­­­­­­Prise en charge de l’héroïnomanie intraveineuse De la buprénorphine perlinguale à des formes sous cutanées à libération prolongée­­­­­
­­­­­La toxicomanie morphinique culmine avec l’héroïne injectée par voie intraveineuse ; elle comporte quatre méfaits majeurs :             
Des fluctuations de stimulation des récepteurs opioïdes de type mu/μ par cet agoniste complet (i.e. qui les stimule avec une intensité maximale), en raison de sa brève durée d’action; ce qui majore la dépendance. Son intrusion soudaine dans le cerveau, modifie brutalement la stimulation de ces récepteurs mu, déclenchant tout aussi brutalement une libération de dopamine (le neuromédiateur du plaisir) qui, à son tour, stimule brutalement les récepteurs dopaminergiques D2 dans le noyau accumbens (centre cérébral du plaisir), à l’origine du flash, sorte d’arc électrique, du shoot, une sensation pseudo-orgasmique que l’injecteur n’a de cesse de réitérer. Des risques infectieux par réutilisation de matériels d’injection contaminés, pouvant transmettre SIDA ou hépatites ; avec aussi l’injection de particules thrombosantes et de solutions ni stériles ni apyrogènes ; Le risque « d’overdose » avec une dépression respiratoire qui peut être létale.  L’administration sublinguale de buprénorphine (= Subutex®) ou orale de méthadone, opioïdes à longue durée d’action, peut dissuader des injections d’héroïne et protéger l’héroïnomane: En prévenant le syndrome d’abstinence qui résulterait de l’arrêt de stimulation des récepteurs mu ;En produisant une stimulation stable de ces récepteurs ; En empêchant l’effet flash de se produire ; en évitant aussi les risques infectieux ;En protégeant de l’overdose. Nous n’envisageons ici que la buprénorphine ; agoniste partiel des récepteurs mu (les stimulant moins intensément que l’héroïne, qui est un agoniste complet). Administrée par voie perlinguale (glossette), passant dans le sang, elle échappe à la traversée du foie qui l’inactiverait. Sa longue durée d’action permet à une seule prise quotidienne de maintenir pendant 24h un niveau stable de stimulation/occupation des récepteurs mu. N’étant qu’un agoniste partiel elle n’induit pas d’overdose, même à la plus forte dose admise (16mg) ; ce qui la différencie de la méthadone (qui est un agoniste complet).Elle est largement prescrite par des médecins généralistes. Hélas, la substitution de l’héroïne i.v. par la buprénorphine sublinguale crée deux frustrations : (i) l’héroïnomane ne peut plus éprouver ses « shoots » (les récepteurs mu étant occupés par la buprénorphine, l’héroïne ne peut plus changer brusquement leur niveau de stimulation ; (ii) la stimulation des récepteurs mu est moindre qu’avec cet agoniste complet qu’est l’héroïne. Ceci incite presque 50% de ses bénéficiaires (de l’ordre de 100.000) à tricher. Ils s’injectent par voie i.v. la buprénorphine récupérée dans le surnageant obtenu après mise en solution des glossettes.­


­On déplore de scandaleuses collusions entre des médecins prescripteurs de « Subu » et des héroïnomanes.  Ils le prescrivent à la plus haute dose autorisée (16 mg) ; s’interdisant ses génériques, dont l’abondante matrice galénique insoluble, diminue la récupération du surnageant après dissolution. Ils prescrivent par contre une forme lyoc de buprénorphine (Orobupré®), un lyophilisat qui après mise en solution ne laisse aucun résidu. On est consterné que cette forme galénique ait obtenue l’autorisation de mise sur le marché alors que ce détournement était prévisible. Le même laboratoire annonce le développement d’une forme injectable de buprénorphine, illustration de « la course au pire ».

Ces médecins collusifs ne prescrivent jamais de Suboxone®, largement utilisée à l’étranger ; c’est l’association de buprénorphine à la naloxone, un antagoniste des récepteurs mu. Cette dernière, non résorbée par les muqueuses buccales ne vient pas troubler l’effet voulu de la buprénorphine. Par contre, dans le surnageant de la dissolution des glossettes de Suboxone®, buprénorphine et naloxone étant toutes deux présentes, son injection i.v. ferait que la naloxone s’oppose aux effets cérébraux de la buprénorphine et même induit un syndrome d’abstinence, dissuadant de réitérer semblable détournement. De nouvelles formes galéniques de buprénorphine viennent d’apparaître ; il s’agit de solutions visqueuses (Buvidal®) injectées par voie sous cutanée, ou d’implants (Probuphine®) insérés sous l’épiderme. Elles libèrent au long cours (une semaine à un mois) pour le Buvidal®, voire au très long cours (de 3 à 6 mois) pour la Probuphine®, de la buprénorphine qui passe, à une vitesse régulière dans le torrent circulatoire, stimulant de façon stable les récepteurs mu cérébraux. Les implantations ou les injections sont pratiquées par des praticiens en milieu hospitalier, ce qui ne permet pas aux patients d’extraire la buprénorphine de ces formes galéniques pour se l’injecter par voie i.v.  Déjà, des médecins, qui se voient écartés de ces administrations, critiquent ces formes à libération très prolongée. Pour n’être plus soupçonnés des collusions évoquées, qu’ils recourent enfin à la Suboxone®. Pr. Jean Costentin­­­­­­­

­­­­­­­­­Le cannabis/THC et ses principaux méfaits­­­­­
­­­­­Une drogue très addictive (piégeant 20% de ceux qui l’ont expérimentée ; avec 1.500.000 consommateurs réguliers malgré sa prohibition ; les Français en sont les tout premiers consommateurs européens).  Toxique pour le cerveau : Drogue de la crétinisation, elle perturbe la mémoire, la cognition ; elle induit désintérêt, aboulie, amotivation, renoncement, incurie; elle induit une ivresse (avec des risques routiers, professionnels, sociaux); désinhibitrice (avec prises de risques routiers et passages à des actes normalement réprimés); au long cours anxiogène, elle intensifie les états dépressifs (avec leurs risques suicidaires); elle induit, ou révèle, ou aggrave la schizophrénie (psychose grave) ; elle incite à l’adjonction d’autres drogues (polytoxicomanies). 
Toxique pour l’enfant conçu :Des individus en âge de procréer qui exposent leurs gamètes au THC du cannabis, par des mécanismes épigénétiques, risquent de concevoir des enfants porteurs de malformations ainsi que d’une vulnérabilité aux toxicomanies, de déficits de leurs capacités cognitives ou encore immunitaires ;les grossesses “sous cannabis” sont abrégées, avec des nouveaux nés hypotrophiques, à plus grand risque de mort subite, ou d’hyperactivité avec déficit de l’attention, et qui présentent un retard de leur développement psycho moteur.­­
Toxique pour le corps :Le cannabis fumé est plus toxique que le tabac en générant 6 à 8 fois plus de goudrons cancérigènes (larynx, appareil respiratoire) et d’oxyde de carbone (qui trouble l’apport, par l’hémoglobine, de l’oxygène aux tissus). Sa toxicité cardiovasculaire se traduit par des infarctus du myocarde, dont il est la 3ème cause de déclenchement, des artérites des membres inférieurs, des accidents vasculaires cérébraux.Il est immunodépresseur.C’est en méconnaissance de cela (Sinon ce serait criminel) qu’un nombre croissant de nos concitoyens se déclare en faveur de la légalisation de cette drogue. Voudraient-ils ajouter d’autres victimes aux 75.000 morts annuels du tabac, aux 41.000 morts de l’alcool, aux handicaps dus à ces deux drogues légales dont on est incapable de contenir les méfaits, en faisant exploser en outre le nombre des victimes des maladies psychiatriques? 
Pr. Jean Costentin­­­­­­­
­­­­­­­­­La politique suisse en matière de drogues : un modèle pertinent­­­­­
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La politique mise en œuvre en Suisse vise à minimiser les conséquences négatives de la consommation de drogues tant pour les consommateurs que pour la société. Elle repose sur une prise en charge globale, fondée sur le modèle des quatre piliers, élaboré en 2008 dans le contexte de l’épidémie d’héroïne. Il est également appliqué pour la prise en charge d’autres drogues. Ces quatre piliers sont : la prévention,la thérapie,la réduction des risques,la répression. Dans son plan national addictions 2017-2024, la Commission fédérale suisse pour les questions liées aux drogues a élargi le périmètre initial des quatre piliers en lui ajoutant trois niveaux de consommation : la consommation à faible risque, la consommation problématique et la dépendance. Elle a étendu cette politique des quatre piliers à toutes les substances ou comportements addictogènes (alcool, cannabis, héroïne, cocaïne, médicaments psychoactifs, dépendances comportementales, tabac) 

Pilier 1 : la promotion de la santé, la prévention et le repérage précoce

Ce premier pilier comporte, d’une part des mesures de promotion générale de la santé dont l’objectif est de renforcer les ressources sanitaires de chaque individu pour prévenir notamment toute addiction; d’autre part des mesures de prévention comportementales et structurelles qui considèrent la santé dans sa globalité ou qui portent spécifiquement sur l’addiction  afin de prévenir, les comportements à risque.Le repérage précoce consiste à percevoir au plus tôt les signes précurseurs de problèmes de santé, de problèmes sociaux ou d’addiction.La prévention des addictions vise à alerter des conséquences de l’abus de substances pour éviter la dépendance.
Ce domaine comprend des mesures générales de promotion de la santé, des actions de prévention, ainsi que d’intervention précoce. Les problèmes d’addiction affectent non seulement la santé et la situation sociale individuelle, mais ils peuvent également perturber leur entourage. La prévention cherche à éviter ces conséquences négatives par la mise en place de mesures efficaces.La promotion de la santé a pour finalité de donner aux individus davantage d’autodétermination quant à leur santé et davantage de moyens de l’améliorer. Elle renforce les ressources individuelles qui constituent des facteurs de protection (en particulier en ce qui concerne les compétences psychosociales, comme l’estime de soi ou l’attitude face à la résolution de problèmes) et elle contribue à réduire les facteurs de risque. Elle se compose de nombreux volets éducatifs : la santé à l’école, l’intervention précoce chez les adolescents, l’éducation sexuelle pour ne citer qu’eux.
La prévention des addictions regroupe des mesures de prévention liées au comportement ou à son contexte, orientées spécifiquement pour éviter l’apparition de comportements à risque. La partie comportementale intègre des actions destinées à influencer le savoir, l’attitude, la motivation et le comportement d’un individu ou d’un groupe. La prévention liée au contexte regroupe des dispositions d’ordre législatif comme l’interdiction de la vente d’alcool aux moins de 16 ans, ou de nature à influencer la demande comme des prix élevés. Les mesures de repérage et d’intervention précoce (IP) sont destinées à détecter le plus tôt possible des situations défavorables ou des comportements problématiques et à proposer un soutien adapté au plan sanitaire et social. L’IP concerne des questions et des valeurs sociétales.

En effet, les mesures à prendre dans ce cadre peuvent porter atteinte à la liberté individuelle ou à la responsabilité éducative des parents. ­Aussi, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a élaboré, en collaboration avec tous les acteurs nationaux, une Charte de l’intervention précoce qui constitue le fondement des activités menées dans ce domaine. L’IP est ainsi mise en œuvre dans divers groupes d’âge, dans des contextes variés, avec un volet spécifique chez l’adolescent. 

Pilier 2 : la thérapie et le conseil Le conseil et la thérapie constituent une aide essentielle pour les personnes ayant une addiction ou une consommation à risque, mais aussi une assistance pour leur entourage. La thérapie contribue à gérer l’addiction, voire à la guérir. La thérapie et le conseil visent à améliorer la qualité de vie et de santé physique et psychique de ces personnes ainsi qu’à favoriser leur insertion sociale et professionnelle. Les traitements et les conseils sont adaptés aux besoins de chacun et aux objectifs thérapeutiques individuels. L’OFSP encourage le développement de démarches thérapeutiques variées, comme l’intervention brève par exemple. Ce type d’intervention incite le patient à réduire ses pratiques à risque, au moyen d’entretiens de motivation. La consultation en ligne est une autre forme d’approche qui a fait ses preuves au cours des dernières années. La Confédération et plusieurs cantons gèrent, par exemple, le portail « SafeZone », qui propose des conseils anonymes et gratuits via des courriels, des forums ou des discussions privées avec des professionnels de l’addiction. Hormis les consultations avec le médecin de famille, les prestations psycho-sociales, psychiatriques ou socio-thérapeutiques, le conseil et la thérapie peuvent également proposer des offres comme l’entraide, le suivi postcure ou l’aide bénévole.

Ce volet peut aussi requérir l’intervention de professionnels de l’aide sociale, de l’assurance-chômage, de l’assurance-invalidité ou d’autres spécialistes, comme celui de juristes de l’exécution des peines. L’OFSP encourage la collaboration entre ces différents groupes professionnels au moyen de formations continues et de séminaires ciblés, en mettant également à disposition des institutions un référentiel « QuaTheDA » (Qualité Thérapie Drogue Alcool). Tous ces dispositifs font l’objet de statistiques (statistiques médicales des hôpitaux et celles des institutions médico-sociales) qui constituent de précieuses sources de renseignements. Pilier 3 : la réduction des risques et des dommagesLes mesures de réduction des risques visent à stabiliser l’état de santé des personnes concernées, en les orientant vers des comportements moins risqués ou moins dommageables, ainsi qu’à préserver leur intégration sociale ou à faciliter leur réinsertion sociale et à leur offrir une aide. L’objectif est de maintenir leur qualité de vie afin qu’elles puissent mener une existence aussi autonome et sereine que possible malgré leur comportement à risque ou leur addiction. Cette étape précède la future thérapie ou le futur sevrage.­


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Pilier 4 : la répression : la réglementation et l’exécution de la loi
Les réglementations relatives à l’alcool, au tabac, aux médicaments, aux drogues illicites, ou encore aux jeux d’argent ont pour cible essentielle de protéger la santé. En ce qui concerne les drogues licites, des mesures réglementaires visent à restreindre leur accessibilité, leur disponibilité et leur attractivité ou à limiter certains comportements, par des restrictions en matière de publicité, par la limitation des horaires de vente, ou par la fixation d’une limite d’âge pour se procurer le produit par exemple.
Le cadre légal s’appliquant à la consommation de drogues illicites vise également à protéger la population. Fabriquer, vendre et consommer des stupéfiants sont des actes sanctionnés par la loi. L’interdiction est destinée à en empêcher le commerce, à en réduire l’offre et aussi la demande. Des autorisations exceptionnelles peuvent être délivrées dans certains cas, comme pour l’usage médical ou industriel de ces substances.  Pr. Jean-Pierre Goullé­­­­­­­
­­­­­­­­­Une campagne de prévention bienvenue sur les grands dangers de l’ecstasy ou MDMA

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