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La Lettre du CNPERT – Mars 2023

Table des matières­­

Le mot du CNPERT

Cessons l’illusoire expérimentation du cannabis dit « thérapeutique »

Lettre ouverte au Ministre de la santé

L’huile de cannabidiol n’est pas plus efficace qu’un placebo chez certains patients atteints de cancer !

Un essai thérapeutique australien.

Réponse à un pro légalisateur du cannabis

­­­­­­L’opium, arme de guerre pour détruire un pays de l’intérieur­­

Cannabidiol :Ce que vous devez oser demander et savoir 
Communiqué de l’Académie nationale de médecine (8 décembre 2022)

Une importante donnée supplémentaire sur les risques de l’usage du cannabis­­­­

Encore une pierre… dans la vitrine du cannabis « thérapeutique »

Prime aux délinquants !

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La saisie de plus d’une tonne de cannabis annulée par la justice après une erreur des douaniers

Lors d’une saisie record de cannabis réalisée en août 2018 sur l’aire de repos de Fabrègues (Hérault), les douaniers n’ont pas respecté la procédure lors de la fouille du camion. La procédure judiciaire a donc été en grande partie annulée par un arrêt rendu ce jeudi 2 mars 2023. Les trois suspects interpellés ne seront jamais jugés.

Les douaniers avaient découvert plus d’une tonne de cannabis dans un camion en 2018, à Fabrègues (Hérault). Mais ils n’ont pas respecté les règles lors de la fouille et la procédure judiciaire a été annulée. Photo d’illustration. | DAVID ADEMAS / ARCHIVES OUEST-FRANCE

Une enquête sur un important trafic de drogue a été réduite à néant, ou presque, par le non-respect des règles lors de la fouille d’un camion par les douaniers. Les juges de la chambre de l’instruction ont rendu un arrêt annulant la quasi-intégralité de la procédure judiciaire, révèle Midi Libre.

Plus d’une tonne de cannabis dans le camion

Les faits remontent au 14 août 2018. Ce jour-là, les douaniers ont repéré un camion suspect sur l’aire de repos de Fabrègues (Hérault). À l’intérieur, ils ont découvert 1 210 kg de cannabis, cachés sous des palettes de céramique.

Le chauffeur et son passager avaient réussi à prendre la fuite, indique France Bleu Hérault. Mais, trois ans plus tard, les enquêteurs l’avaient interpellé en Roumanie, ainsi que deux autres suspects en Espagne.

Une fouille sans aucun témoin

Une belle affaire donc jusqu’à ce que les avocats du chauffeur du camion contestent la procédure en soulignant que les douaniers avaient inspecté le camion sans le chauffeur ni aucun témoin. Une pratique censurée récemment par la cour de Cassation, puis par le Conseil Constitutionnel, le 22 septembre 2022, rappelle Midi Libre.

« Il n’y avait aucune garantie pour le justiciable. C’était clairement dérogatoire au droit commun. Pour fouiller, il faut un OPJ, le conducteur ou sinon deux témoins neutres », a rappelé l’un des avocats du chauffeur. Les trois suspects, déjà remis en liberté après quatre mois de détention provisoire, ne seront donc jamais jugés.

Source

DROGUE : QUELLES SONT LES SUBSTANCES LES PLUS NOCIVES POUR L’HOMME ?

Un consommateur de crack, dans le quartier de Stalingrad, à Paris, en 2020. [JOEL SAGET / AFP]

Par CNEWS

Publié le 09/03/2023 à 15:02 –

Qu’elle soit consommée de manière récréative ou en réaction à un état dépressif, la drogue entraîne son lot de conséquences sur le cerveau et les organes. Voici cinq des substances les plus nocives pour l’homme.

Des effets pouvant être dévastateurs pour l’organisme. La drogue, ce «produit susceptible d’entraîner une dépendance physique et/ou psychique», comme l’indique le site gouvernemental drogues.gouv.fr, peut être dangereuse pour l’homme.

La revue médicale suisse a récemment publié son classement des substances les plus nocives, s’accordant avec plusieurs autres études publiées dans le passé.

HÉROÏNE 

L’héroïne, un opioïde hémisynthétique, est «fabriquée à partir de morphine traitée chimiquement», explique le Center for Addiction and Mental Health. Sa consommation peut s’effectuer de plusieurs manières, que ce soit en injection intraveineuse, par voie nasale ou encore fumée. Selon le docteur Hervé Gourlain, du service toxicologique de l’hôpital Lariboisière à Paris, «les effets ne sont pas les mêmes selon les différents modes de consommation». 

Les principaux risques liés à la consommation d’héroïne sont l’overdose, la transmission de maladies (VIH, hépatites B et C) en cas de partage des seringues entre plusieurs toxicomanes, et une diminution importante de la respiration, indique Santé publique France. D’après les données du Rapport européen sur les drogues publié en 2021 par l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies, le taux de mortalité due aux surdoses dans l’Union européenne était estimé à 14,8 décès par million d’habitants, âgés de 15 à 64 ans, dont 76% liées à l’héroïne, en 2019. 

Dans leur présentation du bilan sur la lutte contre les drogues, le 1er mars, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti ont annoncé une hausse considérable des saisies d’héroïne sur le sol français, entre 2022 et 2021. Plus d’1,4 tonne d’héroïne a été saisie l’an dernier, soit plus de 8% de plus qu’en 2021, ont précisé les deux ministres. 

CRACK 

Le crack est un dérivé très addictif de la cocaïne, principalement issu de la fabrication artisanale par les narcotrafiquants, qui s’est fait connaître au début des années 1980 aux Etats-Unis. 

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Consommée par inhalation à l’aide d’une pipe, mais surtout en injection intraveineuse, cette drogue très puissante engendre notamment des convulsions, et dans les cas les plus graves des AVC, en cas de surdose. Mais la principale séquelle constatée chez les consommateurs de crack reste d’ordre psychiatrique. 

«La difficulté, c’est que le crack est extrêmement addictif, et ce, dès la première prise par le consommateur», confie le docteur en toxicologie Hervé Gourlain. 

Une étude réalisée par l’Université fédérale de Sao Paulo (Unifesp) publiée en 2012 expliquait que le Brésil était le pays comprenant le plus de consommateurs de crack au monde. Pas moins d’un million de personnes prendraient régulièrement cette drogue, selon le rapport. 

COCAÏNE

La cocaïne est actuellement l’une des drogues les plus consommée en Europe, bien qu’elle reste loin derrière le cannabis. Selon le rapport européen sur les drogues rendu public en 2021, 3,5 millions de personnes ont consommé de la poudre blanche sur l’année 2021, au sein de l’Union européenne. Un chiffre qui grimpe à 13,8 millions de personnes, (âgées de 15 à 64 ans) toutes périodes confondues. 

A titre de comparaison, le cannabis a été consommé par 22 millions de personnes au sein de l’Union européenne, en 2021, alors que plusieurs pays tels que la Hollande, la Suisse où la Belgique ont des politiques moins répressives sur la consommation, à l’inverse de la France où la consommation reste parfaitement interdite

SUR LE MÊME SUJETLutte contre les drogues : trafic, consommation… les chiffres de 2022 en forte hausse

Prise en inhalation dans la grande majorité, la cocaïne (mélange de la poudre de coca et d’autres substances chimiques néfastes comme l’éther éthylique, acide chlorhydrique avant d’être coupée avec du sucre) affecte le cerveau du consommateur. Selon Santé publique France, cette drogue entraîne «un surrégime» de l’activité cérébrale, qui simule une «absence de fatigue, augmente l’impression d’être vif, et donne une sensation de force», chez le consommateur. 

En définitive, la prise de cette substance peut engendrer des problèmes respiratoires, cardiovasculaires et même psychiatriques, voire des overdoses «en cas d’association avec d’autres produits tels que l’alcool», explique le docteur Hervé Gourlain.

La cocaïne, souvent en présence d’autres opioïdes, a été responsable de la mort de 110 personnes en France, sur l’année 2019, selon les données de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, peut-on lire sur le site de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT). 

ALCOOL

Si l’alcool n’est pas la première substance à laquelle on pense immédiatement lorsque l’on évoque le sujet de la drogue, c’est bel et bien l’une des plus dévastatrices chez l’Homme. En effet, la présence d’éthanol, obtenue après la distillation ou la fermentation de fruits, dans une boisson alcoolisée engendre de fortes réactions. 

Il est un agent psychotrope mais aussi un neurodépresseur, qui une fois ingéré rend euphorique, puis passe dans le système sanguin. 

Selon les chiffres de Santé publique France, 41.000 personnes sont mortes à cause de l’alcool en 2015 dans l’Hexagone, avec 30.000 décès chez les hommes et 11.000 pour les femmes. L’Agence nationale de santé publique explique que «même sans être un grand consommateur d’alcool», on s’expose à des risques de «cancer, des maladies cardiovasculaires, ainsi que des troubles psychiques et du système nerveux». 

En 2010, une étude publiée par la revue scientifique britannique The Lancet avait déjà alerté sur les dangers de l’alcool au Royaume-Uni, décrit comme étant «étant plus nocif que l’héroïne et le crack», après analyses. 

NICOTINE

Le tabac reste un fléau. En vente libre dans la majeure partie des pays du globe, la cigarette renferme la substance à l’origine de l’addiction du fumeur, la nicotine. 

Cet alcaloïde toxique issu du tabac est un agent psychotrope, qui menace la santé de plus d’1,30 milliard de fumeurs à travers le monde, selon les chiffres de 2022 de l’Organisation mondiale de la Santé

Selon l’instance mondiale, le tabac sera responsable de la mort de 8 millions de personnes d’ici à 2030, notamment à la suite de cancers. Comme écrit sur les paquets de cigarettes, «fumer provoque des AVC, des handicaps et reste très néfaste pour l’enfant à naître» si la femme enceinte continue de fumer durant la grossesse. 

Le cannabis est la substance illicite la plus consommée en France

SUR LE MÊME SUJET Sondage : un Français sur trois côtoie des personnes à qui il arrive de consommer des drogues

«Il reste encore un long chemin à parcourir, et les sociétés productrices de tabac tenteront toujours par tous les moyens de défendre les immenses profits qu’elles accumulent en distribuant leurs marchandises meurtrières. Nous invitons tous les pays à utiliser au mieux les différents outils efficaces à leur disposition pour aider les gens à se sevrer du tabac, et ainsi sauver des vies», a expliqué le Tedros Adhanom Ghebreyesus, patron de l’Organisation mondiale de la Santé. 

Source

Le cannabiz’ness

Alcooliers et cigarettiers, un fric de dingue

La cigarette accueillant le joint de marijuana sur son manège : « Il est grand temps que tu me re-joint »

Absente de la grande presse, la vaste offensive des producteurs (avant tout américain) d’alcool et de tabac vise à affaiblir et abolir au niveau mondial cette horrible « prohibition » anti-drogue.

Cette prohibition règne évidemment avant tout dans les pays autocratiques, en particulier dans les pays membres des BRICS qui ne cessent de faire reculer la pauvreté en produisant de la nourriture et des biens industriels. Et là, où la « démocratie occidentale » l’emporte, soudainement l’engouement pour la drogue s’envole. Chacun ses valeurs, n’est-ce pas…En bleu, les pays qui légalisent le cannabis. En jaune ceux qui le légalisent pour usage thérapeutique. en rouge, les pays ou cela reste interdit. En Rose, pays où existe une certaine tolérance.

Suite aux pertes subies sur le recul de la consommation de l’alcool et du tabac, ils ont misé gros sur le « marché émergent » du cannabis où ils comptent se refaire une santé (financière) au détriment de celle de nos enfants.

Un article paru le 4 avril 2022 dans Open Secrets sur les activités de lobbying de l’industrie de la drogue rapporte :

Le géant des boissons (40 milliards de dollars) Constellation Brands [dont les principaux actionnaires sont les grands gestionnaires d’actifs Vanguard, Capital Group, State Street et BlackRock], a dépensé $240 000 en lobbying pour la légalisation de la marijuana. La société détient une participation de 36 % dans Canopy Growth Corp, qui a engagé deux lobbyistes pour un montant de $650 000, et a dépensé $180 000 pour engager K&L Gates, pour promouvoir la légalisation du cannabis au niveau fédéral. Sur son site Internet, Canopy se présente comme ‘une société de cannabis de premier plan au niveau mondial, dont l’objectif est de libérer le pouvoir du cannabis pour améliorer les vies’.

En 2021, poursuit Open Secrets« les sociétés de tabac British American Tobacco et Altria Group ont dépensé près de $2,1 millions et $6,6 millions en lobbying, notamment pour la loi MORE (Marijuana Opportunity Reinvestment and Expungement) ».

Voyant passer la moitié des Etats américains à une forme de dépénalisation de fait, le géant Amazon.com, le 25 janvier 2022, s’est déclaré en faveur de la loi MORE et souhaite travailler avec tout ceux qui y sont favorables : « Nous sommes enthousiasmés par l’élan notable dans le pays pour reconnaître que le statu quo actuel est injuste et intenable. Nous sommes impatients de travailler avec le Congrès et d’autres partisans pour obtenir la réforme nécessaire des lois nationales sur le cannabis ».

 Philip Morris, Altria, Marloboro et InBev

A propos de cette métamorphose du lobby de l’alcool et du tabac en lobby du cannabis, un article de Forbes intitulé « How Tobacco Giant Altria Is Becoming A Cannabis Company » (Comment le géant du tabac Altria devient une entreprise de cannabis) avait déjà tiré la sonnette d’alarme en février 2021.

Derrière le nom sympathique Altria (acronyme qui résonne comme le mot altruisme) se cache depuis 2003 le fabricant américain des cigarettes Philip Morris et Marlboro, avec près de 23 milliards d’euros de chiffre d’affaires, le plus grand cigarettier du monde. Altria détient également une participation de 10 % dans le géant mondial de la bière Anheuser-Busch InBev.

Les principaux actionnaires d’Altria sont une fois de plus les géants de la gestion d’actifs : Capital Group (14,75%), Vanguard Group (7,89%), State Street (3,78%) et BlackRock (2,16%). Ils sont connus comme The Big Three et « chassent en meute ».

Cet oligopole, en détenant entre 15 à 20 % des principales entreprises cotées à la bourse de New York et de Paris, tient la haute main sur le complexe militaro-industriel, les grandes banques, les agences de notation, la grande distribution, les médias, etc. Hier, ils nous ont inventé la « Finance Verte », mais tout comme la Mocro-mafia aux Pays-Bas en bas de l’échelle, ils semblent avant tout accros aux gros rendements financiers.

En avril 2019, le site financier The Motley Fool annonçait : « L’industrie de la marijuana est pleine d’enthousiasme, et la performance récente des actions de cannabis le prouve. Jusqu’à mercredi dernier, le 20 mars, l’ETF Horizons Marijuana Life Sciences, le tout premier fonds négocié en bourse (tracker) spécialisé dans le cannabis, a gagné 67 % depuis le début de l’année, ce qui a fait exploser toutes les autres industries et le S&P 500 au sens large ».1970 : mémo interne du patron de Philip Morris.

Forbes note que le processus a passé un cap :

Les rumeurs d’un coup d’Etat du Big Tobacco pour s’emparer de l’industrie du cannabis ont tourbillonné pendant des années dans les cercles de la légalisation de la marijuana et de l’industrie du cannabis. Et maintenant, il semble que cela se produise, bien que lentement, au grand jour, et sous une forme similaire à d’autres techniques des grandes entreprises : acquisition, propriété intellectuelle et lobbying pour une réglementation favorable.

Dès 1970, dans un mémorandum interne sur le cannabisGeorge Weissman, président de Philip Morris, avait écrit :

Bien que je sois opposé à son utilisation, je reconnais qu’il pourrait être légalisé dans un avenir proche […] Ainsi, sous ces grands auspices, nous devrions être en mesure d’examiner : 1. Une concurrence potentielle, 2. Un produit possible, 3. Pour le moment, coopérer avec le gouvernement.

Plusieurs opérations d’Altria indiquent sa conversion en cannabusiness :

  • En 2016, Philip Morris a investi $20 millions dans Syqe Medical, une entreprise israélienne qui développe un inhalateur de cannabis médical. Il s’agissait du deuxième plus gros investissement dans le cannabis en 2016 ;
  • Altria a dépensé $1,8 milliard en décembre 2018 pour une participation de 45 % dans Cronos Group, avec $125 millions de chiffre d’affaires, l’une des premières grandes multinationales du cannabis légal basée au Canada ;
  • En février 2020, Altria a déposé deux demandes de brevet pour des dispositifs de vaporisation spécifiquement conçus pour le cannabis et a acquis une participation de 35 % dans le producteur de cigarettes électroniques Juul Labs pour $12,8 milliards le 20 décembre 2018.

Source : Karel Vereycken

Pour que régressent les toxicomanies

Professeur Jean Costentin

1 ère partie


L’expansion des toxicomanies n’est pas inéluctable. Sans caresser l’espoir chimérique de les éradiquer, il importe de les faire régresser. Elles n’ont pas toujours connu de telles crues, on doit donc pouvoir les ramener à leurs plus bas étiages. « Où il y a une volonté, il y a un chemin », qui peutdevenir un boulevard, si on s’en donne les moyens. Faire régresser les toxicomanies est un
énorme chantier, qui devrait être érigé en une priorité nationale, car les conséquences redoutées justifient de s’y consacrer intensément (comme le fait notre Centre national de prévention d’études et de recherches sur les drogues et les toxicomanies- CNPERT).


La Grande Bretagne recourant à l’opium pour annihiler la Chine y parvint, jusqu’à ce que« l’Empire du milieu » se ressaisisse. Notre société pourra éviter le pire qui se dessine si nos concitoyens exigent que leurs élus mettent tout en œuvre pour conjurer ce fléau.


I – Enumération des principales causes


Considérer les causes des toxicomanies est un prérequis à la recherche de solutions pouvantles faire régresser et même les prévenir.
Les toxicomanies sont à la confluence de causes multiples, parmi lesquelles on soulignera :

  • les dérèglements du système de récompense ;
  • le rôle de facteurs génétiques contre lesquels seule la prévention peut avoir quelque effet ; 
  • le rôle de facteurs épigénétiques, en insistant sur le fait que des consommateurs de drogues peuvent transmettre à leurs enfants une vulnérabilité aux toxicomanies (comme cela a été montrépour le cannabis);
  • la puissance addictive des drogues disponibles  (cocaïne/crack ; cannabis, tabac, morphiniques, amphétaminiques ..;
  • la facilité d’accès à ces drogues (proposées par 220.000 dealers, ou commandées sur le Net, livrées par la Poste ou par Uber, alors que leurs prix sont régulièrement décroissants ;
  • le laxisme ambiant avec les démissions, les lâchetés, les faiblesses, l’indifférence, la négligence, et même la complaisance vis-à-vis des toxicomanies ;
  • le « jouir sans entrave » soixante-huitard, avec la réification du « plaisir » et le chemsex pour pallier l’absence de sentiments amoureux et démultiplier les « performances » sexuelles ;
  • la démagogie, avec des ministres qui, déjà à l’époque Jospin, concouraient à celui ayant consommé le plus de cannabis ; avec très près de nous, l’installation par O. Véran à l’assemblée Nationale d’une commission visant à légaliser le cannabis en trois strates, « thérapeutique », « de confort », et « récréatif » (scandaleux euphémisme quand on sait que la « récré » peut virer au drame) ;
  • l’entourloupe qui consiste à déguiser en médicament une drogue ; ce qu’exprima l’académie de Médecine par le raccourci « Le cannabis- un faux médicament-une vraie drogue » ;
  • la perte d’autorité des parents, des éducateurs et même des forces de l’ordre paralysées par les rets du droit ;
  • la défaillance de l’éducation parentale, aggravée par l’éclatement de nombreuses familles et l’absence des pères ; une autorité paternelle âprement combattue par les attaques portées au « patriarcat » devenu ennemi publique, sans oublier l’interdiction de la gifle unique et solennelle telle qu’elle était infligée à l’enfant ayant gravement manqué de respect à un de ses parents ou de ses maitres ou ayant commis une faute grave ;
  • la programmation par la loi de la possibilité de voir naître des enfants sans père (P.M.A.) ;
  • l’exemplarité putride propagée par divers milieux (pédophilie, sextapes..) ;
  • l’abondance de l’argent de poche, acquis sans effort et bien vite reparti en fumées ;
  • l’effacement du « regard divin », mal remplacé par des caméras de surveillance ;
  • le prosélytisme de l’homosexualité ou de l’interrogation sur le genre qui, entraîne dans ces comportements des individus indécis, créant un mal être qui fera appel à des drogues pour être apaisé ;
  • l’appât du gain que certains satisfont à n’importe quel prix, quoiqu’il en coûte à autrui ; les drogues constituant un très juteux marché ;
  • la tricherie érigée en modèle ;
  • le bannissement de la notion de morale avec, en prime, des rires suscités par sa seule évocation ;
  • l’abandon de la notion des devoirs avec l’exaltation simultanée de celle des droits, d’aucuns voulant même en inscrire certains dans la constitution pour les rendre immuables ;
  • le relativisme ravageur qui fera bientôt du cannibalisme une simple question de goût ;
  • le nihilisme élevé à la hauteur d’un projet éducatif ;
  • la dévaluation de la valeur travail, de l’effort (sauf dans les salles de gym), de l’abnégation, de l’engagement pour de grandes causes avec, simultanément, le développement de l’oisiveté « mère de tous vices »;
  • la disparition du rempart contre les toxicomanies constitué par l’esprit sportif ; la plus grande tolérance du code antidopage, qui accorde une absolution relative aux sportifs chez lesquels des drogues sont décelées dans les urines lors des épreuves, s’ils montrent qu’elles ont été consommées à des fins « récréatives » et non pas de dopage ;
  • des « dieux du stade » et des stars du show biz exposant leurs turpitudes, pour une médiatisation maximale ;
  • des édiles corrompues, des choix politiques réduits aux intérêts immédiats d’une réélection ;
  • l’occultation délibérée de la responsabilité des drogues dans des rixes, des viols, des accidents professionnels ou routiers, dans des trajets de vies ratés des shootés /camés portés aux nues (Sartre bourré d’amphétamine et de mescaline, Sagan
    de cocaïne, Hallyday de coke et d’amphètes, Renaud d’alcool, Gainsbourg de tout ce qui lui tombait
    sous la main et s’en vantant) …

  • Cette énumération, quoiqu’incomplète, permet de constater que toute évolution ne constitue pas un progrès. Le nombre de nos jeunes présentant des troubles dépressifs s’accroît ; une étude récente l’estime à 20% d’entre eux. Nous copions communément, avec un décalage d’une dizaine d’années, des situations vécues par les U.S.A. Leur légalisation du cannabis permet à 10 % des femmes enceintes du Colorado d’en consommer; son effet incitatif de la consommation d’autres
    drogues est en partie responsable de la « crise des opioïdes » qui a tué l’an passé, par overdoses, 100.000 américains ; que 30 % des jeunes américains ont effectué une ou plusieurs tentatives de suicide. Ainsi prévenus, n’allons pas à l’opposé du proverbe pour lequel un homme averti en vaut deux, en faisant deux fois plus de sottises.

  • Foin de la méthode Coué, ouvrons les yeux, cessons de nous croire les meilleurs pour nous dispenser de nous améliorer. Nous sommes en Europe les tout premiers consommateurs de cannabis, de buprénorphine à haut dosage et dans les premiers rangs des consommateurs d’alcool, de tabac, de morphiniques, de psychotropes. Il est urgent d’agir !

2 ième partie

II- Moyens que l’on devrait mettre en oeuvre


De même qu’on invalide les records de sportifs dopés, on devrait éliminer ou du moins relativiser les « œuvres » des artistes, « intellos », personnalités politiques, auteurs à succès, qui usurpent ou ont usurpé leur talent et leur « gloire » à grands coups de sniffs, de piquouses, de lampées, d’inhalations de drogues diverses.


Il est urgent que l’Education nationale professe une éducation civique sanitaire, réservant une très large place à la prévention des toxicomanies. Pourquoi ne l’a-t-elle jamais fait ? assistant impavide à la montée du péril toxicomaniaque et à l’accès de nos jeunes français au tout premier rang des consommateurs de cannabis de l’espace européen ; constatant qu’ils sont en outre parmi
les premiers consommateurs d’autres drogues et de divers médicaments psychotropes.


Il faut réduire au silence ceux qui banalisent les drogues et prônent leur légalisation, en imposant un aggiornamento dans les milieux de l’addictologie et jusque dans la représentation nationale.
Il convient de pratiquer de façon systématique des recherches de drogues dans les urines, pour substituer des données objectives à celles issues d’études déclaratives.

Ces recherches concerneront particulièrement, de façon anonyme, les élèves des différentes classes d’un établissement. Les informations obtenues permettront de concentrer les interventions de pédagogie,de prévention et de surveillance, dans les établissements où les résultats positifs seront d’un niveau préoccupant.
Les intercours au collège et au lycée devront se dérouler au sein de l’établissement, les élèves ne pouvant aller fumer à l’extérieur n’entretiendront pas leur addiction au tabac ou au cannabis.


Les entrées et sorties des établissements se feront sous la surveillance de la police municipale ou, plus discrètement, d’adultes délégués par leur association de parents ; ils disposeront d’un N° de téléphone, leur permettant d’avertir discrètement la police d’une éventuelle opération de deal.


Tout doit être fait contre le désoeuvrement (les écrans participant à celui-ci). La pratique des sports doit être encouragée. Le temps libre ne doit plus être du temps mort.
Il est nécessaire de mettre à profit le nouveau service national de santé pour compléter l’information des étudiants des filières de santé sur les toxicomanies et les former à communiquer aux jeunes ces informations.
Il faut mettre fin aux trafics de la buprénorphine à haut dosage, qui contribuent au recrutement de nouvelles victimes de l’héroïnomanie.


Depuis sa création, (exception faite de la période où elle a été présidée par le magistrat E.Apaire et actuellement par le docteur N. Prisse) la mission interministérielle de lutte contre les drogues et toxicomanies (MILDT) devenue MILDECA (en étendant son domaine d’inaction aux conduites addictives) a, avec mesdames Maestracci, Jourdain-Ménninger et monsieur Jayle, oeuvré
pour la légalisation des drogues, et particulièrement celle du cannabis.

Cette administration coûteuse, qui a agi longtemps à contre emploi, doit être épurée des éléments ayant œuvré dans un
sens contraire à l’objectif affiché.
Le fonctionnement des services d’addictologie est d’un coût considérable, par l’importance des effectifs qu’elle mobilise et des établissements où elle s’exerce. Elle devrait être évaluée dans ses pratiques (étanchéité de ses centres à l’apport de drogues, sa prescription larga manu de drogues de substitution, l’objectif affiché devant être, autant que faire se peut, celui de l’abstinence ; ses résultats devront être mis en relation avec ses coûts pour établir si les moyens qui sont affectés sont
nécessaires, suffisants, ou excessifs.


Il faut « dé-soixantehuitariser » notre société. C’est à partir de la féria de 1968 que les consommations du cannabis et des autres drogues se sont envolées ; conséquences de « l’appel du 18 joints » (1976), de « l’interdiction d’interdire », du « jouir sans limite » de l’apologie de la pédophilie, de la cohnbenditation et de la kouchnérisation des mœurs, avec un pouvoir de nuisance
indument prolongé.


L’interdiction du prosélytisme prodrogues exercé par les médias doit être effective.
L’interdiction de vente du tabac et de l‘alcool aux mineurs doit être respectée scrupuleusement.
Le monde de la santé, celui de l’éducation, celui du sport, doivent être formés à communiquer avec les jeunes sur les drogues et autres addictions.


Les moyens des douanes, de la police, de la gendarmerie pour la traque des trafiquants et les saisies des drogues doivent être renforcés, en particulier pour les contrôles aux frontières, dans les ports, les aérodromes.
Le monde judiciaire doit appliquer sans faiblesses les lois sur les drogues en complétant le cas échéant l’arsenal juridique.
Les patients ayant une addiction irrépressible seront traités en milieu fermé, jusqu’à leur sevrage stabilisé. Au sortir de ces services, un suivi médical étroit, comportera la recherche fréquente de la présence de drogues dans leurs urines.

Un séjour dans des institutions telles EDVO (Montmagny, val d’Oise), ou la communauté Saint Jean Espérance (Pellevoisin, Indre) pour leur reconformation à une vie sociale sans drogue, sera préconisée

Enoncé des maitres mots de cette entreprise de salubrité publique :

Lutte contre les trafiquants et les dealers ; aggravation des peines qui leur seront infligées ;
asséchement du marché des drogues ; information, éducation civique à la Santé, prévention ;
détection précoce des addictions pour leur prise en charge médicalisée, reconformation des toxicomanes à une vie sociale normale ; application sans faiblesse de la loi ;

désintoxication des toxicomanes en milieu fermé, à l’abri d’apport extérieurs de drogues ; prévention de l’entrée des
jeunes dans le tabagisme, porte d’entrée dans l’addiction à d’autres drogues ;

multiplication des contrôles de drogues sur les routes et sur les divers lieux de travail où leur consommation est spécialement dangereuse ; redoubler de vigilance sur les manquements des médias, par action ou par omission.


Le Président de la République a d’ailleurs fixé comme objectif qu’advienne en 2032, en France, la première génération sans tabac.

Cannabiz’ness SUITE

Ces députés qui fument la moquette

En pleine séance à l’Assemblée nationale ce mardi, le député Libertés et Territoires des Bouches-du-Rhône François-Michel Lambert a brandit un joint. Il milite pour la légalisation du cannabis en France.

Même tendance en France, où une Mission d’information commune (MIC), composée d’une trentaine de parlementaires de la majorité et des différents groupe d’opposition, a présenté le 5 mai 2021 son rapport de 471 pages sur la « Réglementation et impact des différents usages du cannabis » et consacré au « cannabis récréatif ».

Ce rapport dresse un « constat d’échec » des lois françaises sur le cannabis. La France a deux fois plus de jeunes fumeurs de « joints de cannabis » de moins de 18 ans que la moyenne européenne. Au moins 1,4 millions de personnes fument du cannabis quotidiennement et 5 millions annuellement, un marché estimé en 2020 à 3,24 milliards d’euros. L’une des causes de l’augmentation de la dépendance des consommateurs est les cultures OGM, la puissance en THC du cannabis séché a augmenté depuis les années 80, passant d’un taux de THC moyen de 3 %, à environ 15 % aujourd’hui. Certaines souches peuvent afficher un taux de THC moyen de 30 % !

Cependant, la MIC a tort d’accuser exclusivement la loi de 1970 sur les drogues, qui réduit le consommateur soit à un criminel (qu’on met en prison), soit à un malade (à qui on impose une injonction thérapeutique). Le problème c’est qu’elle n’a jamais été accompagnée d’un véritable effort de pédagogie et de prévention contre toutes les addictions. Et si le nombre de toxicomanes a baissé un peu depuis quelques années, rapporte une équipe spécialisée, c’est avant tout grâce à des parents prenant la peine d’expliquer à leurs petits ce qu’ils ont dû faire eux-mêmes pour se débarrasser de leurs addictions.Francis Caballero.

La députée LREM Caroline Janvier, rapporteuse de la MIC est d’une naïveté consternante. Elle annonce la couleur :

Ce que nous proposons dans ce rapport, c’est une légalisation encadrée, c’est-à-dire une légalisation qui permette à l’État de reprendre le contrôle de la production, de la consommation, de la distribution de cannabis en contrôlant les substances qui sont vendues, en faisant respecter l’interdit de vente aux mineurs, et en protégeant finalement la santé des consommateurs et la sécurité des Français. 

Parmi les experts auditionnés par la MIC, on trouve l’avocat et professeur de droit pénal Francis Caballero, connu comme le « pape » de la légalisation. Il est l’auteur du « Droit de la drogue » publié en 1989 chez Dalloz. Dans son « Droit du sexe » (2010) Caballero défend la légalisation de la prostitution, qualifié de « sexe récréatif » (en opposition avec le « sexe procréateur »). Les milliers de femmes et d’hommes vivant sous la terreur des proxénètes apprécieront.

Source : Karel Vereycken

Cannabiz’ness SUITE

Les effets trompeurs du cannabis

Avant d’aller plus loin, deux mots sur les répercussions du cannabis sur la santé physique et mentale.

Au niveau physique. Si l’effet immédiat du cannabis est la sensation d’un état de détente et de bien-être, provoquant fou rire, changements de perceptions et euphorie, des effets désagréables ne tardent pas à se manifester : palpitations, ralentissement des réflexes, stimulation de l’appétit, bouche sèche, yeux rouges accompagnés parfois de nausées. 

Parce qu’il est stocké dans les graisses, le principe actif du cannabis (THC) reste longtemps dans l’organisme sous forme de trace avec une activité moindre. Ainsi, il faut plus d’un mois pour éliminer complètement de l’organisme toute trace de THC après une seule utilisation. 

Fumer un joint équivaut à fumer entre 2,5 et 5 cigarettes de suite. Le risque de cancer pour un fumeur du cannabis serait environ 20 fois plus élevé que pour un fumeur de tabac (à dose égale) selon une étude néo-zélandaise publiée par le European Respiratory Journal (ERJ).

Au niveau mental. Le cannabis baisse la mémoire, diminue les capacités d’apprentissage, cause des difficultés de concentration, un désintérêt, une fatigue physique et intellectuelle. La rencontre du cannabis et de l’alcool multiplie par 27 le risque d’accident mortel. Le cannabis seul est à l’origine de 300 morts sur la route chaque année.

Plus la consommation de cannabis est importante, plus certaines régions du cerveau seraient réduites. Selon de nombreuses études, les consommateurs de cannabis auraient 41% plus de risques de développer une psychose, une schizophrénie. Le cannabis est générateur de dépression, dépression qui comporte le risque suicidaire. La relation entre cannabis et schizophrénie est irréfragable. Le cannabis peut rendre schizophrène s’il est consommé entre 12 et 24 ans.

Apparaissent également une diminution des performances cognitives et psychomotrices avec des difficultés scolaires chez les adolescents ainsi que des troubles urinaires. 50 % des adolescents âgés de 17 ans fumant du cannabis présenteraient des problèmes sociaux.

Pour développer son pouvoir créateur ou simplement prendre son pied, franchement, il y a mieux.

Source : Karel Vereycken

Présentation du Président Alexis Goosdeel

Le Président de l’Observatoire Européen des Drogues et Toxicomanies, monsieur Alexis Goosdeel, a été récemment auditionné par la sous commission « Addiction » de l’Académie nationale de médecine.

Le secrétaire de cette commission, le professeur Michel Hamon en a fait une remarquable synthèse, avec son autorisation et celle du président de la commission, le professeur Jean-Pierre Goullé, nous la reproduisons sur le blog, jugeant qu’elle comporte des informations très importantes


Présentation du Président Alexis Goosdeel : Psychologue clinicien de formation,

A. Goosdeel a rejoint l’EMCDDA (encore appelé Observatoire Européen des Drogues et Toxicomanies, OEDT) il y a 25 ans, et en est le président depuis janvier 2016.

Le message de sa première diapo : « DROGUES – LE RETOUR », le Pdt Goosdeel souligne d’emblée que la consommation de produits est en augmentation, et atteint aujourd’hui un niveau qui efface complètement la baisse relative qui est intervenue du fait de la pandémie du Covid (diminution de la consommation d’ecstasy et de cocaïne avec l’absence d’évènements festifs pendant le confinement, mais augmentation de celles de cannabis, d’alcool, de benzodiazépines liée au mal-être qui y est associé).

Le suivi des TENDANCES à l’OEDT le conduit à mettre en avant trois mots-clés :

PARTOUT, TOUT et TOUT LE MONDE :


1 – « PARTOUT », avec 213 tonnes de cocaïne (et 21 tonnes d’amphétamine) saisies et 350 laboratoires clandestins démantelés en 2020 dans l’ensemble de l’Union Européenne. En lien avec l’escalade dans la demande des usagers, les
produits saisis sont de plus en plus puissants.

Par exemple, alors que les pastilles d’ecstasy contenaient 60 mg de produit actif (MDMA) à l’époque du mouvement hippy, elles peuvent en contenir aujourd’hui 180-240 mg voire même jusqu’à 350 mg (et bien sûr causer des dommages sanitaires majeurs). De même, la teneur en THC de la résine de cannabis (haschich) est passée de 3-4% à 18-24% (et jusqu’à 90-
95% dans des e-liquides pour les cigarettes électroniques).


2 – « TOUT », les addictions peuvent concerner non seulement les drogues mais aussi toutes sortes d’activités comme les jeux en ligne, le sexe (chemsex avec la prise de méthamphétamine – crystalmeth -, de cathinones, l’injection i.v. de cocaïne,
etc). TOUT aussi parce qu’il y a de plus en plus de nouvelles substances, de plus en plus puissantes, notamment des cathinones de synthèse (en provenance du Yémen, d’Ethiopie), des cannabinoïdes de synthèse (en provenance des USA), etc.


3 – « TOUT LE MONDE » toutes les couches sociales sont confrontées à la problématique des addictions. Y compris les milieux sportifs et le monde du travail où la polyconsommation (psychostimulants, cannabinoïdes, benzodiazépines…)
s’installe pour booster la performance et résister à la pression qu’elle entraine. Face à la complexité de la situation et la diversité croissante de l’offre, comment PROTEGER vis-à-vis des risques addictifs ?


A cet égard, l’ONU a défini des objectifs (pour 2030) en matière d’offre de soins dans le respect des droits humains fondamentaux. Ces objectifs impliquent une large coopération internationale et des actions multiples (sanitaires, sociales, sociétales…) coordonnées au niveau des états. A l’heure actuelle, 4 pays sur 29 (les 27 de l’UE plus la Turquie et la Norvège) suivent ces recommandations pour ce qui concerne les opiacés.

En réalité, les difficultés sont énormes du fait de NOUVEAUX DEFIS liés à : (i) l’augmentation de la pression du marché des (nouvelles) drogues, (ii) la crise économique associée à la pandémie de COVID et la précarité qu’elle engendre, (iii) la guerre en Ukraine, (iv) le trafic de drogues qui constitue de plus en plus le revenu principal des réseaux du crime organisé, (v) le développement de la violence en lien avec ce trafic, etc.

Pour sa part, l’OEDT a mis en place, dans le cadre d’une coopération renforcée entre les états membres de l’UE, un système d’alerte européen sur le développement croissant de la consommation des drogues et ses corrélats logistiques comme, entre autres, le marché des précurseurs chimiques et leur transformation dans des laboratoires clandestins.

Au cours des 25 dernières années, 900 substances ont ainsi été identifiées (dont 27 ont été placées sous contrôle par l’OMS). Par ailleurs, l’OEDT a publié 168 avis d’alerte et effectué 38 évaluations des risques liés à divers produits.

Sous la direction de A. Goosdeel depuis 2016, l’OEDT a installé à Bruxelles un Centre de Prospective (dans la suite du Centre Commun de Recherche initié sous la présidence de Jacques Delors) destiné à identifier les « mégatendances » en matière d’addictions. Dans ce cadre, l’hyperconnexion internet, dont le développement s’accélère, constitue un nouveau défi avec la perspective de toujours plus de trafic et d’accès en ligne à de nouveaux produits.

Par ailleurs, les coupures budgétaires avec la fermeture des services d’urgence, l’accroissement des inégalités et de la précarité, le réchauffement climatique (qui pourrait générer de nouveaux conflits du fait de changements dans les lieux de culture du cannabis par exemple), la radicalisation de certains groupes sociaux, et plus globalement la gestion libérale

de la santé et de l’hôpital constituent autant de facteurs de dégradation sociétale susceptibles de promouvoir la consommation de drogues.

En contrepartie, le développement de la télémédecine et de la « e-health » combiné à l’accroissement des connaissances scientifiques (notamment dans le domaine des neurosciences) contribue à promouvoir de nouvelles approches pour le traitement des personnes « addictes ».

Ainsi, le « drogué » est de plus en plus considéré comme une personne malade (plutôt qu’un délinquant), et on observe une évolution dans le même sens du statut pénal de la consommation de drogues (en particulier au Portugal).

Les positions « idéologiques » qui conduisent au rejet systématique des produits classés comme « drogues » sont contrecarrées par les travaux de recherche en cours qui montrent l’intérêt thérapeutique potentiel de certaines drogues à de faibles doses ; comme par exemple la MDMA pour le traitement du syndrome de stress post-traumatique, des psychédéliques (LSD, psilocybine) pour la dépression.

Enfin, la personne malade ne devrait plus être un « patient » mais un « partenaire » pour sa prise en charge clinique, et la reconstruction du lien social devrait s’imposer comme un élément clé de son traitement tout particulièrement en cas d’addiction.

En d’autres termes, pour A. Goosdeel, le « vivre ensemble » et le « travailler ensemble » devraient être préconisés pour défragmenter les différentes approches sanitaires des addictions et associer de façon coordonnée toutes les parties prenantes pour une offre de soins optimisée à la personne addicte.

Dupond-Moretti tempère sur le retrait de permis pour alcool au volant

Le ministre de la Justice est revenu sur les propos tenus par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sur le sujet.

French Justice Minister Eric Dupond-Moretti looks on during the solemn hearing of the justice auditors of the National School of Magistrates (ENM) at the Bordeaux courthouse, southwestern France, on February 17, 2023. (Photo by THIBAUD MORITZ / AFP)

Éric Dupond-Moretti, ici assistant à l’audition solennelle des auditeurs de justice de l’École nationale de la magistrature au palais de justice de Bordeaux, le 17 février 2023.

Dimanche, Gérald Darmanin s’était prononcé pour un retrait des 12 points du permis en cas de conduite sous stupéfiants, et l’introduction de la qualification d’« homicide routier ».

Le ministre de l’Intérieur avait fait cette annonce dans le JDD, neuf jours après l’accident provoqué par l’humoriste Pierre Palmade sous l’emprise de la cocaïne et dans lequel trois personnes ont été grièvement blessées, dont une femme enceinte qui a perdu son bébé de six mois.

En visite en Corse, Gérald Darmanin avait ensuite précisé vouloir « être beaucoup plus dur avec ceux qui conduisent sous l’emprise de drogues, de stupéfiants ou d’alcool bien évidemment »« La perte du permis n’est automatique qu’en récidive aujourd’hui », avait pointé le ministre, qui avait appuyé sur la thématique dans la soirée sur Twitter : « Renforcer les sanctions contre ceux qui conduisent sous drogue et/ou alc

Interviewé par des lecteurs de La Dépêche du Midi ce mercredi 22 février, Éric Dupond-Moretti, interrogé sur le sujet, a préféré tempérer.

« Extrapolation médiatique »

« Nos services ont déjà réfléchi à cela dès le mois de décembre. En suite, il a été question, même si c’est davantage du périmètre du ministre de l’Intérieur, du permis à points que Gérald Darmanin n’a évoqué dans son intervention qu’en matière de drogue. Mais j’ai vu dans une extrapolation médiatique qu’il a été aussi question d’alcool », affirme ainsi le ministre de la Justice.

« J’aimerais en revanche rappeler et j’espère que mes mots ne seront pas mal interprétés, que la consommation d’alcool, avec modération, n’est pas prohibée, alors que la consommation de drogue est une infraction », ajoute Éric Dupond-Moretti. 

« Moi je ne souhaite pas tomber dans le sensationnel et l’émotionnel, il faut prendre du recul pour travailler à ces questions avec raison. »

Actuellement, la conduite sous l’usage de stupéfiants est sanctionnée de la perte de six points. Des peines complémentaires peuvent aussi entraîner une suspension du permis pour une durée maximale de trois ans et une annulation du permis, avec trois ans maximum d’interdiction de demander un nouveau permis.

Comme il l’a affirmé dimanche, Gérald Darmanin veut également « rendre obligatoire la visite médicale de tout consommateur avéré de drogue, pour qu’il soit autorisé à conduire s’il se soigne 

Le ministre de l’Intérieur, qui a rappelé sa volonté d’arrêter de retirer des points pour les excès de vitesse inférieurs à 5 km/h, a souligné qu’« environ 600 personnes meurent chaque année dans des accidents de la route liés aux stupéfiants et qu’un total de 800 000 contrôles routiers » contre la drogue ont eu lieu en 2022, « soit le double des années précédentes ». Il a promis qu’il y en aurait « un million cette année ».

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