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Mai 2017

Le ministre de l’éducation opposé à la dépénalisation du cannabis

C’est non. Jean-Michel Blanquer, le nouveau ministre de l’Éducation nationale, s’est dit ce mardi matin sur RTL opposé à la dépénalisation du cannabis. « Bien entendu je n’y suis absolument pas favorable. »

« Toutes les études montrent à quel point le cannabis est nuisible. Le cannabis fait du mal au cerveau. Il ne faut absolument pas laisser courir l’idée que le cannabis peut être quelque chose qu’on doit tolérer dans notre société. C’est mauvais pour nos enfants et donc je serai fou en tant que ministre de l’Éducation de dire autre chose.« 

Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur, a annoncé il y a quelques jours la prochaine mise en place de contravention pour les auteurs de trafic de cannabis.

L’Observatoire français des drogues et toxicomanies précise que « la dépénalisation peut être définie comme le processus tendant à réduire l’application de sanctions pénales à l’égard d’un comportement déterminé, cette réduction pouvant aboutir à leur suppression pure et simple ».

Conformément au programme du candidat Macron, Gérard Collomb avait indiqué sur RMC et BFMTV que la vente de cannabis pourrait n’être sanctionné que par une amende. Et que cette mesure pourrait voir le jour « dans les trois-quatre mois ».

Dans son livre Révolution, Emmanuel Macron écrivait: « On pourrait tout à fait considérer que le régime des contraventions serait suffisant pour sanctionner ces comportements. »

Source

En Albanie, la moitié des abeilles a disparu en une seule année

C’est une véritable hécatombe, constatée par les apiculteurs albanais et rapportée par l’excellent « Courrier des Balkans ».

Les abeilles albanaises décimées
Les abeilles albanaises décimées © AFP / Patrick Seeger / dpa / AFP

En un an, entre 2015 et 2016, sur les 360 000 ruches du pays, plus de 142 000 n’auraient pas survécu à l’hiver 2016 ! C’est du jamais vu ! Et c’est d’autant plus dramatique que des milliers de familles albanaises vivent traditionnellement du miel qui est réputé comme l’un des meilleurs au monde (avec le miel Yéménite). Evidemment, tout le monde cherche à comprendre.

C’est vrai que l’hiver a été rude, c’est vrai aussi qu’une plaie de tiques touche le pays et a pu s’attaquer aux abeilles, d’autant que les apiculteurs Albanais n’ont pas les moyens de traiter avec des produits modernes et qui coûtent cher. Mais ça ne suffit pas !

Il y a en fait une autre raison pour une telle mortalité : la culture du cannabis ! En quelques années, l’Albanie est devenue – et de lieu – le premier producteur Européen de cannabis en pleine terre, laissant loin derrière la Bulgarie, le Kosovo ou la Serbie. On parle de centaines d’hectares cultivés !

Pour vous donner une idée, en 2016, la police Albanaise aidée par la police Italienne a détruit 2 millions et demi de plants de cannabis ! Or pour produire autant, les Albanais utilisent des tonnes de pesticides souvent interdits qui ont donc raison des abeilles.

D’où l’hécatombe. Et ce n’est pas près de s’arrêter. D’abord parce que les principaux importateurs de cannabis albanais – l’Italie, la France et l’Allemagne – n’ont pas légiféré sérieusement sur le sujet et donc laissent donc la voie libre aux mafias. Or les Albanais, la mafia, ils connaissent. Ensuite parce que c’est pratique l’Albanie : il y a juste l’Adriatique à traverser pour livrer en Italie. C’est moins compliqué que de l’importer du Maroc. Enfin, parce que les paysans Albanais ont dû savoir faire.

Car l’Albanie produisait déjà du cannabis à l’époque communiste, sous Enver Hoxha. Le pays était un des plus isolé au monde mais exportait du cannabis légalement, notamment vers la Suisse et son industrie pharmaceutique.

Donc en résumé, les abeilles et les apiculteurs Albanais sont victimes de l’explosion de la culture du cannabis et l’utilisation massives de pesticides, mais aussi de la mafia locale et de l’hypocrisie des pays consommateurs, donc le notre est le n°1 en Europe…

Source : France Inter

 

Dépénalisation du cannabis

L’annonce de la dépénalisation du cannabis va à l’encontre de toutes les données médicales et sanitaires.

C’est au moment où les rapports nationaux et internationaux démontrent de façon indiscutable la nocivité de cette drogue et confirment ce que nous ne cessons de répéter,  que cette décision est prise, incompréhensible pour beaucoup d’entre nous.

De nombreux lecteurs ont manifesté leur mécontentement, nous ne pouvons publier tous les messages reçus. En revanche, c’est bien volontiers que nous publions le texte de notre Président qui rassemble les arguments reçus, renouvelle nos mises en garde  et suggère des limitations sensibles aux mesures annoncées.

Le  ministre de l’intérieur veut dépénaliser le cannabis.

Comment empêcher ou sinon limiter cette catastrophe sanitaire et sociétale ?

Pr. Jean CostentinPrésident du Centre National de Prévention d’Etudes et de Recherches sur les Toxicomanies

Le candidat E. Macron, pour souligner la jeunesse de son programme et capter les suffrages des  consommateurs de cannabis a, parmi ses produits d’appel électoraux, fait allusion à la dépénalisation de cette drogue.

Cette aberration réapparait aujourd’hui,  comme si le ministre de l’intérieur (G. Collomb) n’avait de plus grandes urgences à traiter. Il se dit prêt à infliger à notre pays, plus vulnérable aux drogues que tous autres, l’abattage d’une de nos dernières digues contre les toxicomanies.

Déni sanitaire, erreur sociétale, cette dépénalisation revêt des aspects criminels. 

Les élections législatives étant imminentes, nous devons nous  enquérir auprès des candidats qui se présentent à nos suffrages de leur position sur ce grave problème.

Cette dépénalisation interviendrait au moment où l’on dispose de maintes précisions sur les multiples méfaits du cannabis et de son tétrahydrocannabinol (THC), largement méconnus du public, en raison de leur occultation par les médias.

La toxicité physique du cannabis l’emporte sur celle du tabac (qui tue chaque année 79.000 des nôtres ; 20 fois plus que la route Mr. le ministre), en générant 7 fois plus de goudrons cancérigènes et 5 fois plus d’oxyde de carbone (CO) avec : des cancers buccaux, laryngés, pharyngés, broncho-pulmonaires, des bronchites chroniques et broncho-pneumopathies chroniques obstructives (BPCO) ; une toxicité cardio-vasculaire (artérites, angine de poitrine, infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux..) ; des retentissements sur la grossesse et l’enfant qui en naîtra ; la suspicion d’effets épigénétiques (i.e. transmissibles à sa descendance) ; des effets perturbateurs endocriniens ; …

Au delà du tabac, le cannabis induit de nombreux méfaits cérébraux : ivresse, désinhibition, délires, hallucinations, perturbations de la conduite des véhicules et des activités professionnelles ; altération des performances  éducatives et cognitives (les jeunes français, ses plus gros consommateurs en Europe,  n’apparaissent  qu’au 26 ième rang international du classement PISA = programme international pour le suivi des acquis des élèves (nous mettant en bien piètre position pour nous inscrire dans le challenge de la mondialisation) ; syndrome amotivationnel ; anxiété ; dépression (avec en embuscade son risque suicidaire) ;  induction, décompensation, aggravation de la schizophrénie (schizophrènes dont l’espérance de vie est diminuée et dont 10% d’entre eux sont victimes de mort brutale ; incitation au passage à d’autres drogues, avec l’installation de poly toxicomanies…

Les arguments avancés en faveur de la dépénalisation sont d’une comptabilité boutiquière. Qu’il s’agisse de la suppression de la comparution des consommateurs devant des tribunaux, ce qui les désengorgerait ; ou bien l’allégement du travail de la police, sollicitée par des tâches immédiatement plus urgentes ; ou encore l’abondement du budget de la nation par les amendes perçues.

Cette dépénalisation feint d’ignorer :

  • – que l’ « infraction », ne laissant aucune trace, pourra se répéter à l’infini ; elle rendra plus difficile la remontée des filières ;
  • – que l’amende (≈ 100 euros) sera exceptionnellement réglée extemporanément et fréquemment non perçue.
  • – que l’interpellation par le policier du consommateur ne remontera pas au niveau de ses parents, alors qu’il faut les réinvestir dans le processus éducatif.

Une enquête effectuée auprès d’adolescents ne consommant pas de cannabis nous a appris que pour 40% d’entre eux c’est en raison de la dangerosité de la drogue et pour les 60% autres, en raison de son interdiction.

Cette permissivité nouvelle donnera à penser aux premiers qu’un Etat responsable ne pouvant baisser la garde vis à vis d’un produit toxique, il ne l’est donc pas ;  et aux autres que l’interdiction étant toute relative, ce ne sera plus franchir un Rubicon que de s’y adonner.

Ne soyons pas crédules, cette dépénalisation du cannabis annonce celle de toutes les drogues, et ces dépénalisations préfigurent leur légalisation.

Si, par malheur pour notre société et pour sa jeunesse, cette dépénalisation devait malgré tout prévaloir, nous proposons, pour en atténuer les méfaits :

  • – La mise en place d’un fichier informatisé de ces contraventions, pour informer le policier du nombre de récidives lui permettant de déterminer en conséquence le montant de l’amende.
  • – Que l’infliction de ces contraventions soit portée à la connaissance des parents du mineur, qui seraient garants de son paiement, ou qui la feraient commuer en des travaux d’intérêt général.
  • – La remise systématique aux parents d’un livret les informant des risques que fait encourir la consommation de ce cannabis et des autres drogues.
  • – Au delà de trois récidives le contrevenant devrait  suivre un stage (payant) d’information sur les méfaits des drogues, validé par un examen ; avec redoublement du stage en cas d’échec.
  • – Le dossier des infractions pourrait être communiqué aux services de recrutement pour l’accès à certains métiers incompatibles avec une consommation irrépressible.
  • – Le développement d’une véritable information (quarantaine d’heures, de l’école jusqu’à l’université) sur les méfaits des drogues et toxicomanies, impliquant des praticiens du corps médical, préparés à cet exercice par un document unique et validé par un collège pluridisciplinaire.

Ceci dit, dépénaliser avant d’avoir fait fonctionner un dispositif de prévention efficace revient à mettre la charrue avant les bœuf

*Auteur de

  •  « Halte au cannabis » (Ed. O. Jacob) J. Costentin, 2003
  •  « Pourquoi il ne faut pas dépénaliser l’usage du cannabis » (Ed. O. Jacob) J. Costentin, 2013
  •  « Le cannabis – ses risques à l’adolescence » (Ed. Ellipses) H. Chabrol, M. Choquet, J. Costentin, 2007.

Early cannabis initiation and educational attainment: is the association causal? Data from the French TEMPO study.

 BACKGROUND:

Adolescent cannabis use has been reported to predict later educational attainment; however, results of past studies may be confounded by inappropriate control for factors that make some youths more likely to use cannabis precociously than others. We aimed to test the possibility of a causal relationship between early cannabis initiation and later academic achievement.

METHODS:

Analyses are based on data collected among TEMPO cohort study participants (France, 2009, n  = 1103, 22-35 years). Participants were previously assessed in childhood (1991) and adolescence (1999); additionally, their parents had taken part in a longitudinal epidemiological cohort study (GAZEL).

Early cannabis initiation was defined as use at age 16 or earlier. Educational attainment was defined as the completion of a high-school degree (‘Baccalauréat’). Early (up to and including age 16 years) and late (after age 16 years) cannabis-use initiators were compared with non-users using logistic regression models controlled for inverse probability weights (IPWs) of exposure calculated based on participants’ socio-demographic, juvenile and parental characteristics.

RESULTS:

In age- and sex-adjusted analyses, early cannabis initiators were more likely than non-users to have low educational attainment [odds ratio (OR): 1.77, 95% confidence interval (CI) 1.22-2.55]. In IPWs-controlled analyses, this association somewhat decreased (OR: 1.64, 95% CI 1.13-2.40). Late cannabis initiators did not have lower educational attainment than non-users. Early cannabis use and educational attainment appeared more strongly associated in young women than in young men.

CONCLUSIONS:

Early cannabis can cause low educational attainment. Youths who initiate cannabis use early require attention from addiction and education specialists to reduce their odds of poor long-term outcomes.

Source

« CE N’EST PAS NOUVEAU, MAIS ÇA VIENT DE SORTIR,
EN PLUS ÇA C’EST FAIT CHEZ NOUS, 
  • LE CHICHON ÇA REND CON
  • LA FUMETTE ÇA REND BÊTE
  • PÉTARD DU MATIN, POIL DANS LA MAIN,
  • PÉTARD DU SOIR, TROU DE MÉMOIRE
SI L’ON VEUT PLUS DE CONS LÉGALISONS LE CHICHON« 

27/05/2017 : A nos lecteurs 

Ce message est le 800 eme publié depuis la création du blog.

Lu chaque mois par des milliers de visiteurs il confirme l’intérêt que vous portez à l’information recueillie aux meilleures sources par notre ami, l’infatigable Guy Millant et par le bureau du CNPERT.

C’est  avec grand plaisir que nous les remercions ainsi que tous nos correspondants, y compris celles et ceux dont les questions sont et restent confidentielles.

Aujourd’hui, nous voulons aller plus loin et pour cela, être plus informatif.

Bien évidemment, vous avez la parole en cliquant sur « Vos questions » en haut de cette page, mais nous savons que ce mode de contact  demande du temps.

N’est-il  pas plus simple d’utiliser  ce qui existe, à savoir l’évaluation proposée en bas de chaque message par différents degrés d’intérêt, de « faible » à « passionnant« . En un clic, c’est fait et très informatif.

 

Merci à tous et toutes de votre fidélité, soyez surs de la nôtre dans un combat difficile mais qu’il faut mener.

Professeur Tillement, Rédacteur en chef

Cannabis et conduite : 230 morts sur les routes

Au même titre que l’alcool, et selon de nombreux spécialistes, « les drogues perturbent les sens et la capacité du cerveau à traiter correctement les informations. Elles rendent le conducteur inapte à la conduite, quel que soit le produit absorbé. » Le seul cannabis entraîne « une baisse de la vigilance et de l’attention ; une mauvaise coordination ; un allongement du temps de réaction ; une diminution des facultés visuelles et auditives ; parfois des hallucinations ».

Quant aux automatismes, ils sont perturbés, notamment en situation de stress. Ces effets peuvent persister durant de longues heures.
Consommé régulièrement, le cannabis peut être à l’origine de « troubles psychiques, comme des crises de panique, une perte de la maîtrise de soi, du sens du réel, des difficultés à se concentrer, une diminution de la vigilance au volant ».

Toujours selon des spécialistes de la santé, « la consommation de cannabis est parfois associée à celle d’alcool, chez les jeunes notamment. Cette pratique représente un réel danger pour les usagers de la route puisque les effets des deux substances se conjuguent et s’amplifient mutuellement. » Deux cent trente personnes meurent chaque année sur les routes à cause du cannabis.

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Recreational Cocaine: Brain Area Associated With Addiction Activated Earlier Than Thought

Article recommandé par Joël de Rosnay 

Summary: According to researchers, people who consider themselves to be recreational cocaine users may be closer to addiction than they think.

Source: McGill University.
Non-dependent users also experience dopamine release in response to drug cues. 
Even among non-dependent cocaine users, cues associated with consumption of the drug lead to dopamine release in an area of the brain thought to promote compulsive use, according to researchers at McGill University.The findings, published in Scientific Reports, suggest that people who consider themselves recreational users could be further along the road to addiction than they might have realized.

“The study provides evidence that some of the characteristic brain signals in people who have developed addictions are also present much earlier than most of us would have imagined,” says Marco Leyton, an expert on the neurobiology of drug use and addictions and professor in McGill’s Department of Psychiatry.

Image shows the location of the striatum in the brain.

Scientists have long believed that, as addiction progresses, cue-induced release of dopamine shifts to the dorsal striatum, a structure deep inside the brain extensively studied for its role in the way we respond to rewards. NeuroscienceNews.com image is for illustrative purposes only.

Researchers have known for many years that cocaine use triggers the release of dopamine, a neurotransmitter involved in the brain’s reward system. In people with addictions, cues associated with drug use create the same effect. Visual cues — such as seeing someone using cocaine — are enough to trigger dopamine release and lead to craving.

Scientists have long believed that, as addiction progresses, cue-induced release of dopamine shifts to the dorsal striatum, a structure deep inside the brain extensively studied for its role in the way we respond to rewards.

“This area of the brain is thought to be particularly important for when people start to lose control of their reward-seeking behaviours,” Prof. Leyton says. “The dorsal part of the striatum is involved in habits — the difference, for example, between getting an ice cream because it will feel good versus being an automatic response that occurs even when it is not enjoyable or leads to consequences that you would rather avoid, such as weight gain or serious health hazards.”

“This switch from voluntary to habitual behaviour is thought to play an important role in the development of uncontrollable and compulsive drug use and the progression to addiction,” adds Sylvia Cox, a postdoctoral researcher at the McConnell Brain Imaging Center and the paper’s first author.

To better understand how soon this effect might be seen, Professor Leyton’s team used positron emission tomography (PET) scans to look at what happens in the dorsal striatum of recreational cocaine users.

The scientists created highly personalized cues by filming participants ingesting cocaine in the laboratory with a friend with whom they had used the drug before. During a later session, subjects underwent a PET scan while watching the video of their friend taking cocaine. Exposure to the cocaine-related cues increased both craving and dopamine release in the dorsal striatum.

“An accumulation of these brain triggers might bring people closer to the edge than they had realized.” The findings also underscore the “importance of providing help early” to avoid the severe effects of dependency, he adds.

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Des jeunes sensibilisés aux dangers de la conduite sous l’emprise d’alcool et de drogues

Clermont-Ferrand: Par Lauriane Havard, France Bleu Pays d’Auvergne

Mercredi 24 mai 2017 à 7:30

300 jeunes clermontois écoutent les explications du policier Frédéric Frisco
300 jeunes clermontois écoutent les explications du policier Frédéric Frisco © Radio France – Lauriane Havard

Des élèves du CFA BTP et de l’Institut des métiers de Clermont-Ferrand ont participé hier matin aux « Rencontres MAAF ». Depuis 2002, MAAF Assurances organise ces réunions pour faire de la prévention auprès des jeunes adultes.

Dans un des grands amphithéâtres de Polydôme, 300 élèves se sont rassemblés pour écouter les explications de Frédéric Frisco, auparavant policier à la brigade des Stups dans la région parisienne, aujourd’hui chargé de la prévention pour la Police Nationale. Un film a d’abord été projeté pour marquer les esprits. Il mettait en scène des situations concrètes où des personnes consomment de l’alcool et du cannabis avant de prendre le volant. Le verdict est clair, l’ensemble de ces substances altèrent les réflexes.

La consommation de cannabis en forte hausse chez les jeunes - Radio France
La consommation de cannabis en forte hausse chez les jeunes © Radio France – Lauriane Havard

Une banalisation du cannabis

Sur plus de 3000 personnes tuées sur les routes en 2016, 873 ont consommé de l’alcool ou des drogues. Les policiers constatent de plus en plus une banalisation de la consommation de cannabis. Frédéric Frisco se rappelle d’un souvenir qui l’a marqué: « On a eu le témoignage d’un jeune qui prenait de la cocaïne, de l’héroïne, il a fait des cures de désintoxication et il nous disait la seule chose que je n’arrive pas à stopper c’est le cannabis«  Pour lui, le fait que l’on nomme le cannabis  » une drogue douce » est une aberration.

Toute la semaine ça devient une dépendance, j’en ai besoin par exemple pour me réveiller

Au fur et à mesure de la conférence, le policier explique en détails la composition et les conditions dans lesquelles sont fabriquées ou cultivées les drogues (cocaïne, cannabis…). Certains jeunes ont été très surpris de découvrir que l’on fabrique de la cocaïne avec, par exemple, de l’éther, du kérosène ou encore de l’ammoniaque. D’autres, en revanche, sont davantage informés, comme Florian qui est apprenti cuisinier. « On sait tous ça, on sait quand du cannabis est meilleur qu’un autre… Dans la restauration je vois des gens qui consomment beaucoup. Un collègue m’a fait goûter des trucs et après toute la semaine ça devient une dépendance, j’en ai besoin par exemple pour me réveiller ou des trucs comme ça« .

Le policier Frédéric Frisco espère que ce type de rencontres fait prendre conscience aux jeunes du danger qu’ils courent en consommant des stupéfiants ou de l’alcool, surtout si ils conduisent après. La mortalité routière est la première cause de décès chez les jeunes. « On ne peut pas avoir 100% de réussite, mais si on en a 20 ou 30% qui se sont dits, bon là j’ai appris des choses et je ferai plus attention, c’est déjà ça de gagné ».

Clermont-Ferrand était la dernière ville-étape de la tournée des 15 « Rencontres MAAF ». Elles reprendront en septembre prochain pour la rentrée scolaire.

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Plus vous commencez tôt à fumer du cannabis, moins vous ferez d’études

Les consommateurs précoces de cannabis ont plus de probabilité de ne pas dépasser le baccalauréat par rapport aux non-fumeurs, révèle une étude menée par l’Inserm et publiée ce jeudi 18 mai dans une revue scientifique.

Les chercheurs de l’Inserm ont cherché à découvrir une éventuelle relation causale entre la consommation de cannabis commencée avant 17 ans et le niveau d’étude atteint. Ils l’ont trouvé. Les résultats de leur étude, portant sur 1.100 personnes âgées de 25 à 35 ans, ont été publiés ce jeudi dans la revue International Journal of Epidemiology.

Des études similaires existent déjà. Quelle est la particularité de celle-ci? Les chercheurs ont tenu compte des caractéristiques familiales et des difficultés psychologiques et scolaires.

S’ARRÊTER AU BACCALAURÉAT

Les personnes ayant commencé à fumer du cannabis avant 17 ans ont une probabilité plus élevée de pas dépasser le baccalauréat, alerte l’étude. Ils ont pris en compte l’âge et le sexe des participants, par rapport aux non-consommateurs de cannabis.

Les résultats restent significatifs en incluant les caractéristiques individuelles et familiales susceptibles de prédire l’initiation précoce du cannabis. « La consommation précoce de cannabis peut donc induire des difficultés scolaires, se traduisant à terme par un niveau d’études inférieur à celui obtenu par des jeunes non consommateurs, et ceci quel que soit le milieu social considérées, les difficultés psychologique ou scolaires des jeunes », analysent Maria Melchior, directrice de recherche Inserm, et ses co-auteurs.

« Les mécanismes par lesquels la consommation de cannabis à un âge précoce affecte le devenir scolaire peuvent avoir trait à la baisse de la motivation, aux problèmes de mémorisation et de concentration, entre autres », justifient les chercheurs.

RISQUE PLUS IMPORTANT POUR LES FILLES

Plus les élèves fument tôt dans leur adolescence, plus le danger est élevé pour leur poursuite d’étude. Et ce risque est plus important chez les filles que chez les garçons. 

« Dans un contexte où en France un collégien sur dix (un sur cinq en 3ème) et près d’un lycéen sur deux a déjà expérimenté le cannabis, le recul de l’âge d’initiation de l’usage de ce produit est un objectif de santé publique majeur« , estiment les chercheurs.

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