Recherche

Catégorie

Lettres

La Lettre du C N P E R T­­

Comité National de Prévention, d’Etudes et de Recherches sur les Toxicomanies
S’il faut être attentif à l’état de la planète que nous léguerons à nos enfants, il est majeur de nous préoccuper de l’état des enfants que nous lui léguerons.
ÉDITORIAL
Président d’EDVO (Espoir du Val d’Oise), Jean-Paul BRUNEAU 

L’association nationale EDVO (Espoir du Val d’Oise) propose des séances d’information préventive et de développement du sens critique pour les collégiens et lycéens, sur le sujet des addictions et de la consommation des produits psychoactifs. EDVO, située à Montmagny 95360, fondée en 1987 par Jean-Paul Bruneau, formateur anti-drogue de la Police nationale, retraité, est une association probablement unique en France quant à son type d’accompagnement
Avec 37 ans de pratique professionnelle au service de l’humain en grande difficulté, notamment avec un problème d’addiction, elle a fait évoluer son mode de prise en charge en fonction des besoins de ses résidents, principalement polytoxicomanes en rétablissement.
L’équipe est pluridisciplinaire et sa méthode d’accompagnement, utilisée aux USA, en Angleterre et au Canada, est inspirée du Modèle Minnesota à savoir, une prise en charge globale associant le thérapeutique, le social, les changements de comportements fondés sur l’abstinence de tout produit psychoactif, l’autogestion des émotions, la préparation à une autonomie durable, avec réinsertion sociale et l’accès au logement individuel… 
EDVO forme depuis 33 ans des intervenants en prévention dans le milieu scolaire ou socio-éducatif et dans les entreprises et les collectivités, sur tout le territoire national (Jean-Paul Bruneau a effectué un D.U. « toxicomanie/dopage » – Faculté de Médecine d’Angers et un D.U. « Addictions et psychiatrie » – Université Paris Diderot). Trois conférenciers d’EDVO interviennent à la demande des chefs d’établissement (9000 élèves rencontrés chaque année). Lire l’article
­
DROGUE DANS LES SERVICES DE PSYCHIATRIE: UN FLÉAU À NE PAS SOUS-ESTIMER­
Un article intitulé « La santé mentale en ruine » a été récemment publié dans l’hebdomadaire « Valeurs Actuelles » par Victor Eyraud*. Il s’appuie sur le témoignage de médecins et d’infirmiers de différentes structures hospitalières.Cet article rappelle tout d’abord les différences d’organisation, théoriques, des unités de psychiatrie. Certaines unités, « ouvertes », accueillent des volontaires en soins libres. D’autres sont dites « fermées » : là, nombre de patients y sont présents contre leur volonté (contrainte d’un tiers, mesure administrative concernant un individu susceptible de troubler l’ordre public). Mais, en pratique, dans certains hôpitaux ces secteurs sont de plus en plus difficiles à séparer et à organiser faute de moyens.Lire l’article
­
LE TABAGISME RECULE MALGRÉ LES EFFORTS DÉPLOYÉS PAR L’INDUSTRIE DU TABAC POUR ENRAYER LES PROGRÈS­
Dans son rapport du 16 janvier 2024 sur les tendances du tabagisme, l’OMS estime à 1,25 milliard le nombre d’adultes fumeurs dans le monde. Environ 1 adulte sur 5 dans le monde consomme du tabac contre 1 sur 3 en 2000.Le rapport indique que 150 pays parviennent à réduire la consommation de tabac. Le Brésil et les Pays-Bas obtiennent de bons résultats grâce aux mesures anti-tabac : le Brésil a enregistré une diminution relative de 35 % depuis 2010 et les Pays-Bas sont sur le point d’atteindre l’objectif de 30 %.

Lire l’article
ON NE DEVRAIT PAS DIRE « À VOTRE SANTÉ » QUAND ON BOIT DE L’ALCOOL­

L’alcool c’est :- Au Havre 44% de morts de plus qu’au niveau national.- Des altérations des fonctions cognitives beaucoup plus précoces et importantes que ce que l’on pensait- La première cause de démence précoce car il détruit la myéline qui est l’isolant des nerfs à l’intérieur du cerveau (sans myéline l’influx nerveux va à 3 km/h et avec à 300 km/h) et il tue les neurones qui produisent les nouveaux neurones.-
La deuxième cause de cancer évitable (en particulier du sein, et du colon). Au total c’est 20 000 nouveaux cancers par an.- La première cause de retard mental non génétique.- Plus de 1000 morts et 10 000 blessés sur les routes.Lire l’article
­
LE PROFESSEUR JEAN COSTENTIN RÉPOND À UN MEMBRE DU CNPERT L’INTERROGEANT SUR LE « DRY JANUARY »­
Déplorons a priori cette expression « dry january », ésotérique pour les non familiers de la langue de Shakespeare ; ne pourrait-on être plus clair pour être sûrs d’être compris, en n’adoptant pas la pusillanimité sémantique de certains addictologues qui ont peur des mots qui pourraient fâcher ou faire peur. Parlons sans ambages d’un « janvier abstinent / ou sobre / ou sans alcool ! et saluons cette initiative d’une complète pertinence.
Lire l’article

Les contrefaçons de benzodiazépines : une menace croissante pour la Santé PubliqueLe marché des drogues illicites est en constante évolution, avec des tendances et des produits qui fluctuent au fil des ans. Si les trafics de cannabis, cocaïne, héroïne et kétamine continuent de se développer, de nouvelles molécules apparaissent. Ainsi, depuis 2016, une nouvelle menace émerge sous la forme de contrefaçons de benzodiazépines, mettant en danger la santé publique (1,2). Ces contrefaçons de médicaments sédatifs, dont le bromazolam est l’un des principaux exemples, représentent un risque croissant pour les consommateurs et les autorités de santé publique. Lire l’article
EN 2022 LA CONSOMMATION DE DROGUE À L’ADOLESCENCE SERAIT EN BAISSE
­Selon l’enquête EnCLASS du 25 janvier dernier­ EnCLASS est une enquête conduite par l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives et l’École des hautes études en santé publique, en partenariat avec l’Éducation Nationale. Réalisée pour la première fois en 2018, elle s’adresse à des collégiens et des lycéens âgés de 11 à 18 ans.
Cette enquête déclarative s’intéresse à leur santé et à leur consommation de drogues. Entre mars et juin 2022, près de 10.000 collégiens et lycéens ont participé en France à cette deuxième édition, permettant notamment d’évaluer les niveaux d’expérimentation et de consommations d’alcool, de tabac, de cannabis et d’autres drogues. Il est constaté une baisse continue des usages, baisse qui confirme des enquêtes récentes chez les adolescents (enquête ESPAD 2019 à 16 ans et enquête ESCAPAD 2022 à 17 ans).Lire l’article
POLYADDICT, MAIS LIBÉRÉE…

Il n’y a que deux catégories de lanceurs d’alerte qui soient en mesure de dissuader l’immense foule de nos compatriotes retenus prisonniers d’addictions multiples. Les premiers sont les professionnels de la santé physique et mentale qui maîtrisent les connaissances nécessaires pour pouvoir parler pertinemment de ces sujets ; les seconds sont les anciens dépendants qui ont réussi à s’arracher à ce qui les a faits si longtemps souffrir, qu’il s’agisse de drogues, d’alcool, de tabac ou de tout autre produit ou activité, comme par exemple, le jeu.Lire l’article
Inscrivez-vous au blog du CNPERT Vous serez informé des tous nouveaux messages que nous y introduisons, pour votre information sur les drogues et les toxicomanies drogaddiction.com 
Suivez toute l’actualité du CNPERT

Lettre du CNPERT de Novembre 2023

L’agence mondiale antidopage (AMA) ouvre la porte aux drogues « récréatives »

­­Cet article fait partie de la « Lettre du CNPERT septembre 2023 » que vous pouvez lire en entier en cliquant ici
Si au cours d’une compétition est détectée dans les urines d’un sportif une drogue qui pourrait être le reliquat d’une consommation effectuée antérieurement à cette compétition à des fins « récréatives » (avec un taux inférieur à une certaine limite) et que le sportif peut apporter des éléments en faveur d’une consommation « festive », les suspensions de plusieurs années qui prévalaient antérieurement peuvent être ramenées à trois mois et, par le jeu « d’une composition administrative » négociée avec les Organisations nationales antidopage (ONADs), la sanction peut être réduite à deux mois ; c’est-à-dire à deux fois rien.

Ces sanctions ne constituent plus un frein à la consommation de cannabis ou de cocaïne ; les deux drogues qui sont actuellement les plus fréquemment en cause. Cette mansuétude appelle plusieurs commentaires. La présence de la drogue dans l’organisme d’une façon contemporaine de l’épreuve signifie qu’à un certain degré, difficile à apprécier, la drogue peut affecter les performances. 

Cette disposition de l’AMA s’affranchit des législations nationales dont certaines prohibent en toute période la consommation de ces drogues qui sont illicites. La défausse de certains sportifs est maintenant de se déclarer dépendants / « accros ». On comprend dès lors que, s’ils abordent l’épreuve dans les affres de l’abstinence, leur performance va être détériorée. Dans ce cheminement vers le pire, on verra peut-être apparaitre des demandes d’AUT (autorisations d’usages thérapeutiques) de drogues pour pallier les effets du sevrage !

Le concept de drogue récréative est doublement contestable, d’abord parce que ladite récréation peut se terminer mal, voire dramatiquement ; mais aussi parce que toutes les drogues sont récréatives, suscitant une sensation de plaisir liée à l’intensification de la stimulation des récepteurs dopaminergiques (D2) dans le noyau accumbens/striatum ventral. 

Cette disposition de l’AMA ouvre une boite de pandore. Dans notre pays où l’expansion pandémique des toxicomanies fait des ravages, cette disposition, qui aligne le code du sport sur les dérives des sociétés Nord-Américaines, est un très mauvais signal. La consommation de drogues par un sportif est interdite tant lors des entraînements que lors des épreuves.

Tout sportif convaincu d’être dépendant d’une drogue devrait être suspendu aussi longtemps qu’il lui faudrait pour qu’à plusieurs reprises il soit contrôlé exempt de drogues ou de leurs métabolites dans ses urines, ou qu’un test capillaire (cheveu) permette de constater son arrêt durable de consommation. 

Cette disposition de l’AMA parait inspirée par une idéologie funeste qui, à petits pas, veut faire progresser les sociétés vers la légalisation de toutes les drogues. Les barrières qui protégeaient des drogues par un front uni des familles, des religions, du monde éducatif, associatif, médical, et sportif s’effondrent, en route vers le pire.

Pr. Jean Costentin

Lire la suite de « La Lettre du CNPERT » en cliquant ici

Lettre du CNPERT Juillet 2023

Cliquer sur « Télécharger »

SOMMAIRE

In memoriam : Eloge du Professeur Jean-Pierre Olié

La réalité du cannabis se compose des dénis successifs de ceux qui veulent encore le légaliser HHC : Vide ou bide juridique ?

Association entre les troubles liés au cannabis et la schizophrénie, particulièrement chez les hommes jeunes : un constat au Danemark

Alerte sur un opioïde l’oxycodone – 0xycontin®

Le cannabis ne rend pas plus créatif

Et l’on reparle d’un traitement très novateur de l’addiction au cannabis/THC

——————————————-

Voici la lettre N° 85 de notre CNPERT. C’est par un bel éloge de notre ami, Jean-Pierre Olié par Claude Pierre Giudicelli qui nous rappelle la brillante carrière de notre collègue et son implication dans l’activité du CNPERT. Il nous manque déjà. Nous nous associons au chagrin de ses proches.

Malgré les constantes et nouvelles observations des méfaits du cannabis, la dernière étant l’association de sa consommation à l’émergence de troubles schizophréniques, les partisans de sa légalisation n’en démordent pas au mépris de toute logique. Non le cannabis n’est pas une drogue douce, non il ne favorise pas la créativité, non il n’est pas analgésique. Mais oui, il est addictogène, peu réversible et son marché est des plus rentables. C’est pour cela qu’on l’exploite.

Faute de pouvoir l’innocenter (!) ou l’imposer, on tente de le contourner en mettant à profit des substances apparentées chimiquement et toxicologiquement au THC et présentes dans la plante. Après le CBD, moins addictogène semble t-il, voici le HHC qui l’est nettement plus et qui en dérive. La preuve est faite que cette «  recherche  » vise des effets psychogènes et non thérapeutiques. On le savait déjà, mais elle s’affirme au grand jour avec des prix promotionnels.

Nos objectifs restent entiers avec l’espoir que l’antidote du THC verra le jour : imaginé à Bordeaux, il est étudié actuellement aux USA !

Professeur Tillement

Inscrivez-vous au blog du CNPERT (en haut à droite de la page agrandie en cliquant sur le titre)

Lettre du CNPERT Juillet 2023

Chers collègues                                                                      

Voici la lettre N° 85 de notre CNPERT.

C’est par un bel éloge de notre ami, Jean-Pierre Olié par Claude Pierre Giudicelli qui nous rappelle la brillante carrière de notre collègue et son implication dans l’activité du CNPERT. Il nous manque déjà. Nous nous associons au chagrin de ses proches.

Malgré les constantes et nouvelles observations des méfaits du cannabis, la dernière étant l’association de sa consommation à l’émergence de troubles schizophréniques, les partisans de sa légalisation n’en démordent pas au mépris de toute logique. Non le cannabis n’est pas une drogue douce, non il ne favorise pas la créativité, non il n’est pas analgésique. Mais oui, il est addictogène, peu réversible et son marché est des plus rentables. C’est pour cela qu’on l’exploite.

Faute de pouvoir l’innocenter (!) ou l’imposer, on tente de le contourner en mettant à profit des substances apparentées chimiquement et toxicologiquement au THC et présentes dans la plante. Après le CBD, moins addictogène semble t-il, voici le HHC qui l’est nettement plus et qui en dérive. La preuve est faite que cette «  recherche  » vise des effets psychogènes et non thérapeutiques. On le savait déjà, mais elle s’affirme au grand jour avec des prix promotionnels.

Nos objectifs restent entiers avec l’espoir que l’antidote du THC verra le jour : imaginé à Bordeaux, il est étudié actuellement aux USA !

Bonnes vacances et à bientôt, à l’Académie.

Jean Paul Tillement

Cliquez ci dessous sur « Télécharger » pour lire la lettre du CNPERT

Lettre du CNPERT de Mai 2023

Cliquez sur « TELECHARGER »

SOMMAIRE

Le CESE devrait CESSER de se déconsidérer – Pr Jean Costentin

Ce n’est vraiment pas une chance que d’avoir des parents consommateurs de cannabis – Pr. Jean Costentin

Le conseil constitutionnel vient au secours des trafiquants de drogues – Pr Jean Costentin

Cannabis – le conte était très beau mais le compte n’y est pas – Pr Jean Costentin

Usage de drogues à 17 ans, poursuite de résultats encourageants. – Pr Jean-Pierre Goullé

Impact d’une exposition prénatale àl’alcool sur le système visuel – Docteur Carole Brasse-Lagnel

De la médecine vétérinaire aux toxicomanes – la xylazine – Pr. Jean Costentin

Lettre du CNPERT

Cliquez ici pour lire la Lettre du CNPERT de MARS 2023

Lettre du CNPERT de Novembre 2022

Cliquez ici, pour lire la lettre du CNPERT, ou l’imprimer, ou la télécharger

Lettre N° LXXVII Mars 2022

Lettre N° LXXVIIMars 2022Président Pr. J. Costentin – Editeur en chef Pr. J.-P. Tillement ­­­
­­­La Lettre du CNPERTComité National de Prévention, d’Etudes et de Recherches sur les Toxicomanies­­
­­S’il faut être attentif à l’état de la planète que nous léguerons à nos enfants, il est majeur de nous préoccuper de l’état des enfants que nous lui léguerons.
­­
­­­­­­­­­Le Professeur Jean-Pierre Goullé, vice-président du CNPERT,  élu vice-président de l’Académie nationale de médecine pour 2022 et président pour 2023­­­­­
­­­­­­­­­­­­­­
Les membres du conseil d’administration du CNPERT ont le très grand plaisir de vous informer que le professeur Jean-Pierre Goullé, vice-président du CNPERT, a été élu en décembre 2021 vice-président de l’Académie nationale de médecine ; académie qu’il présidera en 2023. Ce très grand honneur qui lui est fait, rejaillit sur notre CNPERT dont il est un des membres les plus actifs. Il présidait jusqu’alors à l’Académie de Pharmacie la commission : «Substances vénéneuses, addictives ou dopantes» et à l’Académie de Médecine la sous commission « Addictions »­­­­­
­­­­­­Le cannabis et la crétinisation­­­­­
­­­­­
Une étude de type cas-témoin, comparant 25 consommateurs de cannabis à 20 sujets témoins, tous du genre masculin, a évalué leurs performances cognitives par une batterie de tests neuropsychologiques et a mesuré par I.R.M.  l’épaisseur de leur cortex cérébral.Le cannabis a réduit les performances d’apprentissage verbal et la mémoire de travail avec une diminution très hautement significative de l’épaisseur du cortex dans le lobe temporal, la région orbito-frontale, la région cingulaire, le gyrus fusiforme, le gyrus temporal. Le déficit de l’apprentissage verbal était associé à une réduction du cortex
entorrhinal droit et orbito-frontal gauche. ­­

Une relation a été établie entre les anomalies structurelles et l’importance de la consommation de cannabis (quantité et fréquence). Witteman et coll. Cognition and cortical thickness in heavy cannabis users. Eur. Addict. Res. 2021, 27, 115-122.
­­­­
­­­­­­­­­Prise en charge de l’héroïnomanie intraveineuse De la buprénorphine perlinguale à des formes sous cutanées à libération prolongée­­­­­
­­­­­La toxicomanie morphinique culmine avec l’héroïne injectée par voie intraveineuse ; elle comporte quatre méfaits majeurs :             
Des fluctuations de stimulation des récepteurs opioïdes de type mu/μ par cet agoniste complet (i.e. qui les stimule avec une intensité maximale), en raison de sa brève durée d’action; ce qui majore la dépendance. Son intrusion soudaine dans le cerveau, modifie brutalement la stimulation de ces récepteurs mu, déclenchant tout aussi brutalement une libération de dopamine (le neuromédiateur du plaisir) qui, à son tour, stimule brutalement les récepteurs dopaminergiques D2 dans le noyau accumbens (centre cérébral du plaisir), à l’origine du flash, sorte d’arc électrique, du shoot, une sensation pseudo-orgasmique que l’injecteur n’a de cesse de réitérer. Des risques infectieux par réutilisation de matériels d’injection contaminés, pouvant transmettre SIDA ou hépatites ; avec aussi l’injection de particules thrombosantes et de solutions ni stériles ni apyrogènes ; Le risque « d’overdose » avec une dépression respiratoire qui peut être létale.  L’administration sublinguale de buprénorphine (= Subutex®) ou orale de méthadone, opioïdes à longue durée d’action, peut dissuader des injections d’héroïne et protéger l’héroïnomane: En prévenant le syndrome d’abstinence qui résulterait de l’arrêt de stimulation des récepteurs mu ;En produisant une stimulation stable de ces récepteurs ; En empêchant l’effet flash de se produire ; en évitant aussi les risques infectieux ;En protégeant de l’overdose. Nous n’envisageons ici que la buprénorphine ; agoniste partiel des récepteurs mu (les stimulant moins intensément que l’héroïne, qui est un agoniste complet). Administrée par voie perlinguale (glossette), passant dans le sang, elle échappe à la traversée du foie qui l’inactiverait. Sa longue durée d’action permet à une seule prise quotidienne de maintenir pendant 24h un niveau stable de stimulation/occupation des récepteurs mu. N’étant qu’un agoniste partiel elle n’induit pas d’overdose, même à la plus forte dose admise (16mg) ; ce qui la différencie de la méthadone (qui est un agoniste complet).Elle est largement prescrite par des médecins généralistes. Hélas, la substitution de l’héroïne i.v. par la buprénorphine sublinguale crée deux frustrations : (i) l’héroïnomane ne peut plus éprouver ses « shoots » (les récepteurs mu étant occupés par la buprénorphine, l’héroïne ne peut plus changer brusquement leur niveau de stimulation ; (ii) la stimulation des récepteurs mu est moindre qu’avec cet agoniste complet qu’est l’héroïne. Ceci incite presque 50% de ses bénéficiaires (de l’ordre de 100.000) à tricher. Ils s’injectent par voie i.v. la buprénorphine récupérée dans le surnageant obtenu après mise en solution des glossettes.­


­On déplore de scandaleuses collusions entre des médecins prescripteurs de « Subu » et des héroïnomanes.  Ils le prescrivent à la plus haute dose autorisée (16 mg) ; s’interdisant ses génériques, dont l’abondante matrice galénique insoluble, diminue la récupération du surnageant après dissolution. Ils prescrivent par contre une forme lyoc de buprénorphine (Orobupré®), un lyophilisat qui après mise en solution ne laisse aucun résidu. On est consterné que cette forme galénique ait obtenue l’autorisation de mise sur le marché alors que ce détournement était prévisible. Le même laboratoire annonce le développement d’une forme injectable de buprénorphine, illustration de « la course au pire ».

Ces médecins collusifs ne prescrivent jamais de Suboxone®, largement utilisée à l’étranger ; c’est l’association de buprénorphine à la naloxone, un antagoniste des récepteurs mu. Cette dernière, non résorbée par les muqueuses buccales ne vient pas troubler l’effet voulu de la buprénorphine. Par contre, dans le surnageant de la dissolution des glossettes de Suboxone®, buprénorphine et naloxone étant toutes deux présentes, son injection i.v. ferait que la naloxone s’oppose aux effets cérébraux de la buprénorphine et même induit un syndrome d’abstinence, dissuadant de réitérer semblable détournement. De nouvelles formes galéniques de buprénorphine viennent d’apparaître ; il s’agit de solutions visqueuses (Buvidal®) injectées par voie sous cutanée, ou d’implants (Probuphine®) insérés sous l’épiderme. Elles libèrent au long cours (une semaine à un mois) pour le Buvidal®, voire au très long cours (de 3 à 6 mois) pour la Probuphine®, de la buprénorphine qui passe, à une vitesse régulière dans le torrent circulatoire, stimulant de façon stable les récepteurs mu cérébraux. Les implantations ou les injections sont pratiquées par des praticiens en milieu hospitalier, ce qui ne permet pas aux patients d’extraire la buprénorphine de ces formes galéniques pour se l’injecter par voie i.v.  Déjà, des médecins, qui se voient écartés de ces administrations, critiquent ces formes à libération très prolongée. Pour n’être plus soupçonnés des collusions évoquées, qu’ils recourent enfin à la Suboxone®. Pr. Jean Costentin­­­­­­­

­­­­­­­­­Le cannabis/THC et ses principaux méfaits­­­­­
­­­­­Une drogue très addictive (piégeant 20% de ceux qui l’ont expérimentée ; avec 1.500.000 consommateurs réguliers malgré sa prohibition ; les Français en sont les tout premiers consommateurs européens).  Toxique pour le cerveau : Drogue de la crétinisation, elle perturbe la mémoire, la cognition ; elle induit désintérêt, aboulie, amotivation, renoncement, incurie; elle induit une ivresse (avec des risques routiers, professionnels, sociaux); désinhibitrice (avec prises de risques routiers et passages à des actes normalement réprimés); au long cours anxiogène, elle intensifie les états dépressifs (avec leurs risques suicidaires); elle induit, ou révèle, ou aggrave la schizophrénie (psychose grave) ; elle incite à l’adjonction d’autres drogues (polytoxicomanies). 
Toxique pour l’enfant conçu :Des individus en âge de procréer qui exposent leurs gamètes au THC du cannabis, par des mécanismes épigénétiques, risquent de concevoir des enfants porteurs de malformations ainsi que d’une vulnérabilité aux toxicomanies, de déficits de leurs capacités cognitives ou encore immunitaires ;les grossesses “sous cannabis” sont abrégées, avec des nouveaux nés hypotrophiques, à plus grand risque de mort subite, ou d’hyperactivité avec déficit de l’attention, et qui présentent un retard de leur développement psycho moteur.­­
Toxique pour le corps :Le cannabis fumé est plus toxique que le tabac en générant 6 à 8 fois plus de goudrons cancérigènes (larynx, appareil respiratoire) et d’oxyde de carbone (qui trouble l’apport, par l’hémoglobine, de l’oxygène aux tissus). Sa toxicité cardiovasculaire se traduit par des infarctus du myocarde, dont il est la 3ème cause de déclenchement, des artérites des membres inférieurs, des accidents vasculaires cérébraux.Il est immunodépresseur.C’est en méconnaissance de cela (Sinon ce serait criminel) qu’un nombre croissant de nos concitoyens se déclare en faveur de la légalisation de cette drogue. Voudraient-ils ajouter d’autres victimes aux 75.000 morts annuels du tabac, aux 41.000 morts de l’alcool, aux handicaps dus à ces deux drogues légales dont on est incapable de contenir les méfaits, en faisant exploser en outre le nombre des victimes des maladies psychiatriques? 
Pr. Jean Costentin­­­­­­­
­­­­­­­­­La politique suisse en matière de drogues : un modèle pertinent­­­­­
­­­­­­
La politique mise en œuvre en Suisse vise à minimiser les conséquences négatives de la consommation de drogues tant pour les consommateurs que pour la société. Elle repose sur une prise en charge globale, fondée sur le modèle des quatre piliers, élaboré en 2008 dans le contexte de l’épidémie d’héroïne. Il est également appliqué pour la prise en charge d’autres drogues. Ces quatre piliers sont : la prévention,la thérapie,la réduction des risques,la répression. Dans son plan national addictions 2017-2024, la Commission fédérale suisse pour les questions liées aux drogues a élargi le périmètre initial des quatre piliers en lui ajoutant trois niveaux de consommation : la consommation à faible risque, la consommation problématique et la dépendance. Elle a étendu cette politique des quatre piliers à toutes les substances ou comportements addictogènes (alcool, cannabis, héroïne, cocaïne, médicaments psychoactifs, dépendances comportementales, tabac) 

Pilier 1 : la promotion de la santé, la prévention et le repérage précoce

Ce premier pilier comporte, d’une part des mesures de promotion générale de la santé dont l’objectif est de renforcer les ressources sanitaires de chaque individu pour prévenir notamment toute addiction; d’autre part des mesures de prévention comportementales et structurelles qui considèrent la santé dans sa globalité ou qui portent spécifiquement sur l’addiction  afin de prévenir, les comportements à risque.Le repérage précoce consiste à percevoir au plus tôt les signes précurseurs de problèmes de santé, de problèmes sociaux ou d’addiction.La prévention des addictions vise à alerter des conséquences de l’abus de substances pour éviter la dépendance.
Ce domaine comprend des mesures générales de promotion de la santé, des actions de prévention, ainsi que d’intervention précoce. Les problèmes d’addiction affectent non seulement la santé et la situation sociale individuelle, mais ils peuvent également perturber leur entourage. La prévention cherche à éviter ces conséquences négatives par la mise en place de mesures efficaces.La promotion de la santé a pour finalité de donner aux individus davantage d’autodétermination quant à leur santé et davantage de moyens de l’améliorer. Elle renforce les ressources individuelles qui constituent des facteurs de protection (en particulier en ce qui concerne les compétences psychosociales, comme l’estime de soi ou l’attitude face à la résolution de problèmes) et elle contribue à réduire les facteurs de risque. Elle se compose de nombreux volets éducatifs : la santé à l’école, l’intervention précoce chez les adolescents, l’éducation sexuelle pour ne citer qu’eux.
La prévention des addictions regroupe des mesures de prévention liées au comportement ou à son contexte, orientées spécifiquement pour éviter l’apparition de comportements à risque. La partie comportementale intègre des actions destinées à influencer le savoir, l’attitude, la motivation et le comportement d’un individu ou d’un groupe. La prévention liée au contexte regroupe des dispositions d’ordre législatif comme l’interdiction de la vente d’alcool aux moins de 16 ans, ou de nature à influencer la demande comme des prix élevés. Les mesures de repérage et d’intervention précoce (IP) sont destinées à détecter le plus tôt possible des situations défavorables ou des comportements problématiques et à proposer un soutien adapté au plan sanitaire et social. L’IP concerne des questions et des valeurs sociétales.

En effet, les mesures à prendre dans ce cadre peuvent porter atteinte à la liberté individuelle ou à la responsabilité éducative des parents. ­Aussi, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a élaboré, en collaboration avec tous les acteurs nationaux, une Charte de l’intervention précoce qui constitue le fondement des activités menées dans ce domaine. L’IP est ainsi mise en œuvre dans divers groupes d’âge, dans des contextes variés, avec un volet spécifique chez l’adolescent. 

Pilier 2 : la thérapie et le conseil Le conseil et la thérapie constituent une aide essentielle pour les personnes ayant une addiction ou une consommation à risque, mais aussi une assistance pour leur entourage. La thérapie contribue à gérer l’addiction, voire à la guérir. La thérapie et le conseil visent à améliorer la qualité de vie et de santé physique et psychique de ces personnes ainsi qu’à favoriser leur insertion sociale et professionnelle. Les traitements et les conseils sont adaptés aux besoins de chacun et aux objectifs thérapeutiques individuels. L’OFSP encourage le développement de démarches thérapeutiques variées, comme l’intervention brève par exemple. Ce type d’intervention incite le patient à réduire ses pratiques à risque, au moyen d’entretiens de motivation. La consultation en ligne est une autre forme d’approche qui a fait ses preuves au cours des dernières années. La Confédération et plusieurs cantons gèrent, par exemple, le portail « SafeZone », qui propose des conseils anonymes et gratuits via des courriels, des forums ou des discussions privées avec des professionnels de l’addiction. Hormis les consultations avec le médecin de famille, les prestations psycho-sociales, psychiatriques ou socio-thérapeutiques, le conseil et la thérapie peuvent également proposer des offres comme l’entraide, le suivi postcure ou l’aide bénévole.

Ce volet peut aussi requérir l’intervention de professionnels de l’aide sociale, de l’assurance-chômage, de l’assurance-invalidité ou d’autres spécialistes, comme celui de juristes de l’exécution des peines. L’OFSP encourage la collaboration entre ces différents groupes professionnels au moyen de formations continues et de séminaires ciblés, en mettant également à disposition des institutions un référentiel « QuaTheDA » (Qualité Thérapie Drogue Alcool). Tous ces dispositifs font l’objet de statistiques (statistiques médicales des hôpitaux et celles des institutions médico-sociales) qui constituent de précieuses sources de renseignements. Pilier 3 : la réduction des risques et des dommagesLes mesures de réduction des risques visent à stabiliser l’état de santé des personnes concernées, en les orientant vers des comportements moins risqués ou moins dommageables, ainsi qu’à préserver leur intégration sociale ou à faciliter leur réinsertion sociale et à leur offrir une aide. L’objectif est de maintenir leur qualité de vie afin qu’elles puissent mener une existence aussi autonome et sereine que possible malgré leur comportement à risque ou leur addiction. Cette étape précède la future thérapie ou le futur sevrage.­


­
Pilier 4 : la répression : la réglementation et l’exécution de la loi
Les réglementations relatives à l’alcool, au tabac, aux médicaments, aux drogues illicites, ou encore aux jeux d’argent ont pour cible essentielle de protéger la santé. En ce qui concerne les drogues licites, des mesures réglementaires visent à restreindre leur accessibilité, leur disponibilité et leur attractivité ou à limiter certains comportements, par des restrictions en matière de publicité, par la limitation des horaires de vente, ou par la fixation d’une limite d’âge pour se procurer le produit par exemple.
Le cadre légal s’appliquant à la consommation de drogues illicites vise également à protéger la population. Fabriquer, vendre et consommer des stupéfiants sont des actes sanctionnés par la loi. L’interdiction est destinée à en empêcher le commerce, à en réduire l’offre et aussi la demande. Des autorisations exceptionnelles peuvent être délivrées dans certains cas, comme pour l’usage médical ou industriel de ces substances.  Pr. Jean-Pierre Goullé­­­­­­­
­­­­­­­­­Une campagne de prévention bienvenue sur les grands dangers de l’ecstasy ou MDMA

Propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑