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Le HHC est-il plus dangereux que le THC ?

par Kanselo Porti

L’hexahydrocannabinol est un cannabinoïde de synthèse qui a été découvert en 1944 par le chimiste américain Roger Adams. Il est produit en laboratoire à partir du cannabidiol, un cannabinoïde naturellement présent dans la plante de cannabis. Le HHC ne contient pas de THC le cannabinoïde responsable des effets psychotropes du cannabis. Le HHC est apparu sur le marché européen en mai 2022 et il est vendu librement en France dans les boutiques de CBD ou sur internet sur les sites spécialisés comme CBD-Discounter.fr sous différentes formes : fleurs, huiles, bonbons, résines, e-liquides…

Mais quels sont les effets du HHC sur l’organisme ? Est-il plus ou moins dangereux que le THC ? Quels sont les risques d’addiction et de toxicité du HHC ? Voici quelques éléments de réponse basés sur les études et les témoignages disponibles.

Les effets du HHC

Le HHC est un cannabinoïde qui agit sur les récepteurs cannabinoïdes présents dans le corps humain. Ces récepteurs font partie du système endocannabinoïde, qui régule de nombreuses fonctions physiologiques et psychologiques, comme la douleur, l’humeur, l’appétit, le sommeil, la mémoire, etc.

Le HHC aurait des effets globalement similaires à ceux du THC, mais avec une intensité et une durée variables selon les individus et les différents produits à base de HHC.

Parmi les effets rapportés par les consommateurs de HHC, on peut citer :

  • Une sensation de détente, de relaxation et de bien-être
  • Une euphorie, une envie de rire et une sociabilité accrue
  • Une modification de la perception sensorielle (sons, couleurs, goûts…)
  • Une stimulation de l’imagination et de la créativité
  • Une augmentation de l’appétit
  • Une diminution de la douleur et de l’inflammation
  • Une amélioration du sommeil

Cependant, le HHC peut aussi entraîner des effets indésirables, surtout à fortes doses ou en cas de consommation régulière.

Parmi ces effets négatifs, on peut citer :

  • Une anxiété, une paranoïa et des crises de panique
  • Une confusion, une désorientation et des troubles de la mémoire
  • Une altération du jugement et des capacités cognitives
  • Une somnolence, une fatigue et une baisse de la vigilance
  • Une sécheresse buccale, des rougeurs oculaires et des nausées
  • Une tachycardie, une hypotension et des palpitations

Les différents risques du HHC

Le HHC est un produit récent dont les effets à long terme ne sont pas encore connus. Il n’existe pas d’études cliniques sur le HHC chez l’homme, ni de données épidémiologiques sur sa consommation. Il est donc difficile d’évaluer avec précision les risques liés au HHC.

Néanmoins, on peut se baser sur les connaissances actuelles sur les cannabinoïdes de synthèse en général et sur les rapports d’experts et d’usagers pour identifier quelques dangers potentiels du HHC.

Le premier risque est celui de l’addiction. Le HHC est un produit qui peut provoquer une dépendance psychologique chez certains consommateurs. Ceux-ci ressentent le besoin de consommer régulièrement du HHC pour se sentir bien ou pour éviter le mal-être.

Le HHC peut aussi induire un syndrome de sevrage, responsable de plusieurs symptômes dont les douleurs, les vomissements, la désorientation spatiale…

Le deuxième risque est celui de la toxicité. Le HHC est un produit synthétique dont la composition et la pureté peuvent varier selon les sources. Il peut contenir des impuretés ou des substances nocives qui peuvent avoir des effets toxiques sur l’organisme. De plus, le HHC peut interagir avec d’autres médicaments ou substances (alcool, tabac…) et augmenter leurs effets ou leurs effets secondaires. Le HHC peut aussi provoquer des intoxications aiguës ou chroniques qui peuvent se manifester par des symptômes tels que des convulsions, des hallucinations, des troubles cardiaques ou respiratoires

Le troisième risque est celui de la légalité. Le HHC n’est pas encore classé comme stupéfiant en France, mais il pourrait l’être prochainement. Le ministre de la Santé a annoncé en mai 2023 son intention d’interdire la vente du HHC en raison de son potentiel addictif et psychotrope. Si le HHC est ajouté à la liste des stupéfiants, sa détention, sa production et sa distribution seront passibles de sanctions pénales.

Le HHC est-il plus dangereux que le THC ?

Il n’existe pas de réponse définitive à cette question. Le HHC et le THC sont deux produits différents qui ont des effets similaires mais pas identiques. Leur dangerosité dépend de plusieurs facteurs tels que la dose, la fréquence, le mode de consommation, le contexte ou la sensibilité individuelle. On peut néanmoins avancer quelques éléments de comparaison :

  • Le HHC est plus puissant que le THC. Il faut donc moins de produit pour ressentir les mêmes effets. Cela peut augmenter le risque de surdosage ou d’intoxication.
  • Le HHC est plus stable que le THC. Il se dégrade moins facilement à la lumière ou à la chaleur. Cela peut prolonger sa durée d’action ou son élimination par l’organisme.
  • Le HHC est moins détectable que le THC. Il n’est pas recherché dans les tests salivaires ou urinaires pratiqués par les forces de l’ordre ou les employeurs. Cela peut favoriser sa consommation chez certaines personnes.
  • Le HHC est moins naturel que le THC. Il est fabriqué en laboratoire à partir du CBD et peut contenir des substances chimiques indésirables. Cela peut augmenter son potentiel toxique.

En conclusion

Le HHC est un cannabinoïde synthétique qui a des effets proches du THC mais qui présente aussi des risques spécifiques. Sa consommation n’est pas sans danger pour la santé physique et mentale. Sa vente pourrait être interdite prochainement en France. Il convient donc d’être prudent et informé avant d’utiliser ce produit.

Source

Cannabis de synthèse : une interdiction d’ici à quelques semaines, dit le ministre de la Santé

Interrogé sur une éventuelle interdiction des produits à base d’hexahydrocannabinol (HHC), une molécule dérivée du cannabis actuellement en vente libre, le ministre de la Santé a déclaré que c’était une « affaire de semaines ».

Ouest-France avec AFP. Publié le 15/05/2023

Les produits à base d’hexahydrocannabinol (HHC), une molécule dérivée du cannabis mais actuellement en vente libre, seront probablement interdits d’ici à quelques semaines, a annoncé lundi 15 mai le ministre de la Santé, François Braun.

« Je pense que c’est une affaire de semaines », a déclaré sur Franceinfo le ministre, interrogé sur une interdiction éventuelle du HHC.

Une molécule de plus en plus commercialisée

Ce dernier est une molécule synthétisée artificiellement à partir d’extraits naturels de cannabis : on parle de semi-synthèse.

La molécule est connue de longue date par les scientifiques mais, depuis quelques mois, les autorités sanitaires de différents pays – Europe et États-Unis – constatent qu’elle est de plus en plus commercialisée sur internet ou dans des boutiques physiques.

Ses effets sont mal connus mais les addictologues tendent à les juger comparables à ceux du tétrahydrocannabinol (THC), la substance au cœur des effets psychoactifs du cannabis.

Or, contrairement à ce dernier, les produits à base de HHC ne font pas l’objet d’une interdiction à la vente ou à la consommation.

« Il y a un trou dans la raquette »

« Ils profitent d’une faille […] de classification », a expliqué François Braun « Ils ne sont pas classés comme produits stupéfiants. Je pense très honnêtement qu’ils le seront rapidement maintenant. »

Journal Télévisé de France 2 : le HHC

8 Mai 2023 13h 18′

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QU’EST-CE QUE LE HHC ?

CE DÉRIVÉ DU CANNABIS QUI GAGNE EN POPULARITÉ ET INQUIÈTE LES MÉDECINS?

Le 04/05/2023

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L’Hexanhydrocannabinol est un nouveau produit de synthèse vendu librement dans le commerce, notamment dans les boutiques spécialisées dans la vente de CBD. Ses consommateurs font part d’effets qu’ils comparent à ceux d’une drogue, ce qui inquiète les médecins.

L’avis du médecin addictologue Philippe Batel.

C’est un produit qui gagne en popularité, notamment grâce aux réseaux sociaux, et qui inquiète les médecins. Le HHC, abrégé d’Hexahydrocannabinol, est une molécule de synthèse dérivée du cannabis qui peut être fumée lorsqu’elle est sous forme de fleur, de résine ou ingérée lorsqu’elle est intégrée dans des bonbons.

En vente libre

Elle est vendue librement dans le commerce, car elle n’est pas considérée comme une drogue, mais des consommateurs rapportent des effets importants, comparables à ceux d’autres produits psychoactifs.

Les produits à base de HHC sont principalement vendus dans les bureaux de tabac ou dans les boutiques spécialisées dans les produits à base de CBD (Cannabidiol), une des molécules naturelles du cannabis réputée, entre autres, pour ses effets relaxants. BFMTV s’est rendu dans l’une de ces boutiques où les consommateurs réguliers de CBD, et parfois de THC (Tétrahydrocannabinol, la molécule psychoactive illégale du cannabis), s’arrachent ce nouveau produit.

« Que disent les gens qui fument du THC? Que le lendemain matin, ils ont la tête comme un melon et que c’est difficile pour aller travailler. Le HHC, ce n’est pas du tout le cas. On se lève, on est bien et on est prêt à repartir », partage Michel, gérant de la boutique parisienne CBD High.

« Ça s’appelle une drogue »

Mais pour les spécialistes, les effets divers du HHC sont loins d’être anodins et ne doivent pas être banalisés.

« Le HHC a plus d’effets similaires avec le cannabis que le CBD, que ce soit des effets neuropsychiques, des effets cardiovasculaires. On est dans le même type de produits. (…) Ça a à peu près les mêmes effets qu’un pétard, quatre à six heures pendant lesquelles on est en train de planer, on a des effets de désinhibition, de manque de contrôle, de mauvaise gestion de tout ce qui est automatismes, réflexes, beaucoup plus de crises d’angoisse aussi qu’avec le THC », explique le psychiatre addictologue Dan Véléa, invité de BFMTV ce jeudi.

« Ça s’appelle de la drogue, une substance psychoactive, qui normalement est un générique de substance illicite mais qui, à l’heure actuelle, [fait l’objet d’un] flou total », tranche-t-il.

D’autant que ce produit n’est pas sans danger pour la santé des consommateurs. Il présente de nombreux effets indésirables sur les systèmes neurologique, cardiovasculaire et digestif, surtout si son utilisation est détournée en le fumant.

« Il faut normalement éviter la combustion donc il faut éviter de fumer notamment ces fleurs qui contiennent du HHC et idéalement, il faudrait les vaporiser pour diminuer les risques liés à la combustion, les risques de cancers et les risques cardiovasculaires », détaille le médecin psychiatre spécialiste de l’usage médical des plantes Nicolas Authier, qui officie au CHU de Clermont-Ferrand.

Possibilité de clarification du statut

Dan Véléa pointe aussi le flou sur la question des sanctions possibles: peut-on en faire la promotion légalement? Quelles suites peuvent donner les forces de l’ordre à l’arrestation d’une personne en possession de HHC? Peut-il être détecté et/ou confondu avec du cannabis classique lors d’un test salivaire ou urinaire?

Devant l’attrait suscité par cette nouvelle molécule, les autorités sanitaires travaillent à une clarification de son statut juridique.

« L’une des conclusions pourrait prendre la forme d’un classement comme stupéfiant », écrit la Direction générale de la santé dans un communiqué.

Source :BFMTV

Le HHC : ce dérivé du cannabis vendu légalement en France

Par Jeanne Sénéchal

ENQUÊTE – En consommant du HHC, plusieurs consommateurs expliquent avoir ressenti des effets similaires au cannabis. Pourtant, ce produit est vendu légalement en France. Que contient-il et pourquoi n’est-il pas classé comme stupéfiant ?

Lorsque Lucas s’est rendu dans son magasin habituel de CBD il y a deux mois, il s’est aperçu qu’un nouveau produit était en vente : le HHC. «Effet défonce garantie», lui lance alors le tenancier du shop. Curieux, Lucas achète un peu de ce produit et décide d’en fumer le soir venu. Et là, surprise : il ressent les effets qu’ils connaissaient lorsqu’il fumait du cannabis. Le lendemain, il retourne au magasin et demande au commerçant comment ce type de produit peut être légal : «Tout est légal avant d’être illégal», lui répond-il, un sourire en coin. Il n’a pas tort : ce produit, qui imite pourtant les effets de la principale molécule active du cannabis, le THC, n’est pas classé comme stupéfiant en France. Ce qui laisse place à de nombreuses interrogations.

Sur le papier, le HHC est l’acronyme de hydrocannabinol, une molécule fabriquée chimiquement proche du THC. Elle aussi existe dans le cannabis naturel, mais en toute petite quantité. Elle n’est pas répertoriée comme produit stupéfiant et est vendue dans les magasins de CBD, en toute légalité, pour un prix de 11 euros le gramme environ, contre 6 à 10 euros pour du CBD et 10 à 14 euros pour du THC vendu illégalement. Le HHC peut prendre la forme d’herbe, d’huile, de tisane, de gelée et autre. Mais à la différence du CBD, les effets sont bien plus importants.

Qu’est-ce que le HHC, ce dérivé du cannabis vendu légalement en France ?

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Des effets semblables au THC

Maxime consommait du cannabis depuis l’âge de ses 16 ans. En 2021, il décide de tout arrêter et tente de se mettre au CBD. «Mais les effets quasi-inexistants ne m’ont pas vraiment séduit», raconte-t-il. Comme Lucas, il tombe il y a peu de temps dans son magasin de CBD sur du HHC en résine, comme du shit. Et là, stupéfaction également : il ressent presque les mêmes effets que le THC : la défonce, mais sans être mal le lendemain matin ; la sédation, mais sans devenir paranoïaque. Depuis, il fume deux joints par soir en rentrant du travail et avant de se coucher. «C’est un entre-deux entre le CBD et le THC, mais ça se rapproche vraiment du THC», nous précise-t-il.

Bien que vendue depuis peu, cette molécule est déjà arrivée jusqu’au réseau français d’addictovigilance, dont les centres régionaux recensent les cas de complications liées à la consommation de substances psychoactives. «Nous avons reçu plusieurs alertes concernant cette molécule, notamment des personnes qui avaient acheté ce nouveau produit et qui avaient été étonnées des effets», explique Liselotte Pochard, du CEIP-Addictovigilance PACA Corse. Ils ont également retrouvé du HHC fortement dosé dans des échantillons prélevés en point de deal traditionnel. Et confirment : «Le HHC ressemble au THC, autant sur les effets psychoactifs que sur les effets indésirables, comme les céphalées, les vomissements ou encore les vertiges».

Maxime nous explique ressentir plus de sensations avec la résine de HHC qu’avec le format de l’herbe : «Lorsque je fume de l’herbe, les effets s’estompent très vite. Alors que lorsque c’est de la résine, je peux être défoncé pendant 1h30», indique-t-il. Selon lui, la résine est plus dosée que les autres formats. Mais dans les faits, comment se fait-il que les effets ressemblent à ceux du cannabis naturel ? «Comme la molécule du HHC est chimiquement proche de celle du THC, elle va agir de la même façon sur les récepteurs cérébraux au THC, les CB1. L’activation de ces récepteurs va alors provoquer des effets sédatifs, une distorsion de la réalité, comme le cannabis. À la différence, le CBD n’active pas ces récepteurs», explique le professeur Benjamin Rolland, psychiatre et addictologue, de la faculté de Médecine et Maïeutique Lyon-Sud.

Et des risques

Qui dit effets notables, dit également risques : comme le THC, «il y a donc un risque de pharmacodépendance, de sevrage à l’arrêt, on peut s’attendre à avoir les mêmes risques qu’avec le THC, notamment cardiovasculaire. Mais nous n’avons pas encore assez de recul là-dessus», prévient Liselotte Pochard, du CEIP-Addictovigilance PACA Corse. Outre les risques psychoactifs, il existe aussi des risques concrets, notamment lors de la conduite de véhicule. Ce qu’admet de son côté Maxime : «Bien que je sois moins défoncé qu’avec du THC, je sens que la conduite pourrait être dangereuse». Avec tous ces risques, pourrait-on la classifier comme drogue ? «Cela dépend de la définition. Mais effectivement, si on estime qu’une drogue est une substance qui peut donner des intoxications, des troubles de la vigilance avec un risque d’addiction, on pourrait dire que c’est une drogue», ajoute le professeur Rolland.

Mais comment cette molécule peut-elle être légale ? Les drogues de synthèse prolifèrent grâce à un vide juridique. Et le HHC en fait partie. «C’est quelque chose qui est assez classique, les fabricants de substance s’adaptent en permanence et bricolent des molécules qui chimiquement sont suffisamment proches des molécules interdites pour provoquer des effets similaires», explique le professeur Rolland. Il y a donc une course-poursuite constante entre ces créateurs et les pouvoirs publics qui les interdisent. «Le HHC sera sûrement interdit, mais il y aura très probablement un penta-hydrocannabinol ou un octocannabinol qui finiront par arriver.»

Pour pouvoir interdire ce type de substance, plusieurs axes doivent être identifiés : le produit doit être commercialisé, consommé et il faut des preuves d’une gravité des effets psychoactifs et dangereux. Une fois ces éléments cochés et la dangerosité prouvée, les autorités compétentes classent la molécule comme dangereuse ou pas. «C’est plus ou moins long, il suffit qu’il y ait un cas qui entraîne des complications ou un décès pour que cela accélère le processus», explique Liselotte Pochard. L’Autriche, quant à elle, vient d’en interdire la production et la distribution sur le territoire, la possession et la consommation restent impunies. Il est alors probable que la France et les autres pays européens suivent cette décision.

Vidéo Trafic de drogue : la France est-elle impuissante ?

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HHC, cette molécule de cannabis vendue au grand public est-elle légale ?

Écrit par Quentin Bral.
Le HHC est une molécule de synthèse que les magasins de CBD pulvérisent sur leurs produits.
Le HHC est une molécule de synthèse que les magasins de CBD pulvérisent sur leurs produits. • © Florie Castaingts

HHC, ces trois lettres ne vous disent peut-être rien. Cette substance qui se pulvérise sur des fleurs classiques de CBD a envahi les étals des magasins spécialisés, alors même qu’un écran de fumée entoure son cadre juridique.

Bonbons, infusions ou plants à fumer, le HHC semble être le nouveau produit en vogue. Il fleurit dans les boutiques de CBD (magasins spécialisés dans la vente de produits contenant des dérivés légaux du cannabis). De son vrai nom hexahydrocannabinol, cette molécule est réalisée dans des laboratoires à partir d’un cannabinoïde naturel présent dans le cannabis, le THC, une substance chimique qui agit sur le système nerveux central. 

Ruslan Shatokhin est consommateur régulier de HHC.
Ruslan Shatokhin est consommateur régulier de HHC. • © Florie Castaingts

Mais est-ce que tout le monde sait ce que c’est ? Dans les rues du Havre, pas certain. « Le HH quoi ? », nous répond une jeune fille, interloquée. Un client sort d’une boutique spécialisée, il semble s’y connaître un peu plus. 

J’en consomme depuis sa mise sur le marché. Les effets sont moins forts qu’avec du cannabis mais honnêtement, j’aime bien. Consommateur de HHC

Ce produit est prisé pour le moment par les clients fidèles des boutiques de CBD. Même si toutes n’en vendent pas. 

Pas l’unanimité chez les vendeurs 

Dans une boutique du Havre, uniquement du CBD. Pas assez de recul selon le gérant pour commercialiser la nouvelle molécule. 

Il n’y a pas assez d’études sur le HHC… On ne sait pas si c’est mauvais ou dangereux pour la santé. D’autant plus que c’est une molécule de synthèse, faite en laboratoire. On préfère être très prudent pour le moment et ne pas en vendre. Raffaël Eynaut, gérant « Le dispensaire vert »

Ailleurs, le produit est importé des Etats-Unis et proposé aux clients. « Pour situer les effets, on est entre le CBD et le THC. On est plus posé qu’avec une simple consommation de CBD, sans l’effet de défonce psychotrope propre au THC. » Nous lui demandons alors si tout ça est bien légal. Aucun doute pour le vendeur. « Oui bien sûr, on est en dessous du seuil de 0,3 de THC comme le CBD. » Malgré tout, les réfractaires se font bien présents.  

Un flou juridique 

Pourtant un flou juridique persiste sur sa légalité. Charles Morel est avocat et président de l’Union des Professionnels du CBD. « Il n’est pas visé en tant que tel.

Ce qui nous est dit par un certain nombre de spécialistes, c’est que le HHC relève de la famille moléculaire des cannabinoïdes de synthèse qui ne sont pas autorisés et qui relève des stupéfiants.« 

Un avis et une prévention relayés sur les réseaux sociaux. 

Produit de laboratoire sans cadre légal clair, sa consommation reste déconseillée.

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