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L’avis d’un ex-consommateur de HHC

Le HHC est une vraie saleté

J’étais consommateur régulier (2/3 par jours) pendant plus d’1 an. Je me suis vraiment rendu compte de sa nocivité quand jai voulu arrêter. Les symptômes étaient atroces, étourdissements, maux de ventre, nausées, diarrhée aiguë, anxiété, paranoïa, transpiration excessive, trouble du sommeil, perte d’appétit, j’ai même perdu 10kgs.

C’est bien pire que le THC. C’était tellement atroce que pour me sevrer du HHC paradoxalement je me suis remis au THC pour éliminer en douceur toutes traces de HHC puis je repris le sevrage pour le THC.
Les 2 sevrages sont incomparables 4 semaines d’atroces souffrances pour le HHC contre 2 semaines qui m’ont parues etre une cure thermale à coté de l’enfer que j’ai du traverser pour le HHC.

Depuis je me sens hyper bien et une chose est certaine plus jamais je ne retoucherai a cette mer**.
Je n’incite personne à utiliser ma méthode car ce n’est pas recommandé de guerrir le mal par le mal mais c’est la solution que jai trouvé, le mieux serait de se faire aider et le must serait de ne jamais y toucher idem pour les autres cannabis de synthèse (THCP, THCP+,THCO etc).

L’hexahydrocannabinol, son dérivé acétylé et l’hexahydroxycannabiphorol sont des cannabinoïdes de synthèse, de structures chimiques proches de celle du delta-9THC. Ils sont classés comme substances vénéneuses, stupéfiantes et psychotropes, interdites en France depuis le 13 juin 2023.

Décisions récentes mais qui s’en étonnera puisque ces molécules sont récentes, évidemment non déclarées( pas de brevet) et que l’on ne peut interdire une substance tant qu’elle n’est pas connue et n’a pas été identifiée.

On retrouve ici une des nombreuses tentatives de fabrications de copies masquées du THC pour contourner son interdiction en utilisant la brèche commerciale ouverte par le CBD qui n’est pourtant pas exempt des effets psychotropes si l’on en croit sa présentation ! Et évidemment pour s’octroyer une part du marché de la drogue.

L’explication de l’intoxication grave et majeure par le HHC de ce malheureux toxicomane parait simple. Ce toxique est proposé sous différents aspects appétissants, sucreries, ou agréables à fumer, huile, e- liquide, résine, herbe…

Les quantités de HHC qui les contiennent sont très différentes selon les produits et les marques, les plus « dosés » contenant pratiquement le produit pur (99%). Nous savons bien que tous les dérivés du cannabis ont des effets dose- dépendants, donc que les effets sont d’autant plus intenses que les quantités reçues sont plus grandes, l’intoxication rapportée est probablement due à la prise du produit
pur.
Quant à la toxicité du HHC, cette expérience est édifiante puisque le THC a été utilisé comme relais d’activité moindre pour arrêter l’escalade !

CQFD, à bon entendeur, salut.

HHC interdit : à Rennes, un nouveau dérivé arrive sur le marché pour le remplacer

Baptisé H4CBD, ce dérivé du cannabis est relativement nouveau et présente des effets similaires au HHC. Il devrait bientôt venir remplacer la molécule interdite.

L'agence du médicament a placé le HHC et deux de ses dérivés sur la liste des produits stupéfiants.
L’agence du médicament a placé le HHC et deux de ses dérivés sur la liste des produits stupéfiants. (©Pixabay)

Par Hugo Murtas Publié le 13 Juin 23

L’agence du médicament a placé l’hexahydrocannabinol (HHC) et deux de ses dérivés, le HHC-acétate (HHCO) et l’hexahydroxycannabiphorol (HHCP), sur la liste des produits stupéfiants.

De fait, il est dorénavant interdit de vendre et de consommer ces produits en France, et ce depuis mardi 13 juin 2023. 

À Rennes, les boutiques spécialisées ont reçu l’information « comme tout le monde », soit la veille de l’interdiction. « On ne va pas prendre de risque, on retire nos produits HHC de la vente, que ce soit en magasin ou sur le site internet. On s’y attendait de toute façon mais le délai est extrêmement court pour vider nos stocks », déplore le gérant du magasin Vaporiz’Me.

Le HHC retiré des rayons, un nouveau dérivé du cannabis, baptisé H4CBD, pourrait rapidement arriver sur le marché pour devenir un substitut de la molécule interdite avec des effets quasi-similaires.

Le H4CBD

La fin du HHC est un coup dur pour les commerçants car la demande était très forte. En mai dernier, le HHC représentait 8 ventes sur 10 au sein de la boutique Vaporiz’Me située au centre-ville. « Le CBD puis maintenant le HHC ont montré que les Français voulaient du récréatif dans un cadre contrôlé (…) Ce qui est sûr c’est qu’il y aura d’autres produits après le HHC », prévenait ce gérant rennais. 

C’est ce qui est en train de se produire avec l’arrivée du H4CBD. Comme le HHC, ce dernier est un produit semi-synthétique. Et comme le HHC, le H4CBD se situe dans une zone grise où la réglementation autour de ce nouveau semi-synthétique n’est pas encore clairement définie.

« Nos clients sont en recherche constante d’alternative au cannabis alors nous avons anticipé l’interdiction du HHC afin de trouver un substitut pour répondre à la demande », explique le commerçant.

C’est quoi un produit semi-synthétique ?

À l’inverse d’un produit naturel, un produit synthétique n’est pas contenu dans une plante. Un produit semi-synthétique, comme le H4CBD, est composé d’éléments naturels et synthétiques. Le H4CBD est conçu à partir de fleurs de CBD (produit naturel) auxquelles on ajoute des composants chimiques en laboratoire, ce qui crée les effets psychoactifs. Le procédé chimique s’appelle hydrogénation et s’effectue le plus souvent par chauffage à haute température.

Selon les premiers retours, les effets du H4CBD seraient moins forts que ceux du HHC mais beaucoup plus puissant que le CBD. Le nouveau dérivé, provenant majoritairement d’Italie ou de France, devrait arriver sur le marché durant l’été 2023. 

« Une course sans fin »

Face à la situation, Nicolas Bonnet, addictologue, dénonce une « course sans fin » en raison de « la politique sécuritaire » de l’Etat en matière de stupéfiants et de « la stratégie des commerçants consistant à rechercher une copie du dérivé ». 

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HHC : quelle est cette drogue de synthèse, dérivée du cannabis, désormais interdite en France ?

Maéva Ferrenz

Publié le 12/06/2023 à 16h31 Sauvegarder

Le HHC, pour Hexahydrocannabinol, est un dérivé du cannabis qui présente de nombreux risques pour la santé. L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) vient de l’ajouter à la liste des stupéfiants. Sa production, sa vente et sa consommation seront donc interdites à compter du 13 juin 2023.

HHC : quelle est cette drogue de synthèse, dérivée du cannabis, désormais interdite en France ?

Vous connaissez sûrement le THC, pour Tétrahydrocannabinol, mais avez-vous déjà entendu parler du HHC, ou Hexahydrocannabinol ? Depuis quelques temps, ce dérivé hydrogéné du cannabis fait parler de lui, notamment via les réseaux sociaux. En effet, sa consommation serait de plus en plus répandue, ce qui inquiète les autorités sanitaires : l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) vient donc de le classer comme stupéfiant.

Le HHC et deux de ses dérivés sont désormais interdits en France

Dans un communiqué publié le 12 juin, l’instance explique que cette décision fait suite à des travaux menés par les centres d’évaluation et d’information sur la pharmacodépendance-addictovigilance (CEIP-A). Ces documents avancent que le HHC « présente un risque d’abus et de dépendance équivalent à celui du cannabis« .

L’ANSM a donc décidé de l’inscrire sur la liste des stupéfiants avec deux de ses dérivés, appelés le HHC-acétate (HHCO) et l’hexahydroxycannabiphorol (HHCP). « Ainsi, leur production, leur vente et leur usage notamment, sont interdits en France à partir du 13 juin 2023« , est-il également précisé.

HHC : quels peuvent être les effets de ce dérivé du cannabis ?

Que ce soit sur Internet ou dans des boutiques spécialisées dans le CBD, le HHC pouvait, jusqu’à présent, s’acheter très facilement. Mais quels sont les effets de ce dérivé du cannabis ? Dans une interview accordée à Libération, Nicolas Authier, médecin psychiatre au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Clermont-Ferrand et spécialiste de l’usage médical des plantes, avançait qu’il aurait « les mêmes effets indésirables potentiels que son cousin (le THC) : neurocognitifs, neuropsychiatriques, […] digestifs et cardiovasculaires« .

L’ANSM recense effectivement des vomissements, des tremblements, de la confusion mentale, de la tachycardie ou encore des douleurs thoraciques. Pour Philippe Batel, médecin addictologue interrogé par nos confrères de Brut, on peut également observer une « augmentation de l’appétit » et même parfois une « augmentation de l’anxiété« . Cependant, les effets ne sont pas les mêmes chez tout le monde : « Ça va dépendre de la quantité consommée et de la vulnérabilité individuelle« , assurait Nicolas Authier.

Le marché de certaines drogues de synthèse évolue très rapidement

Dans un rapport publié le 17 avril dernier, l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies avait déjà insisté sur l’évolution extrêmement rapide des « marchés de l’hexahydrocannabinol (HHC) et des cannabinoïdes semi-synthétiques (SSC) » et alertait sur le fait que les informations actuellement disponibles étaient « relativement limitées« .

La France rejoint donc la liste des pays européens ayant récemment décidé d’interdire cette substance, comme l’Autriche, la Belgique ou encore le Danemark. Si vous êtes en proie à une addiction au HHC, n’hésitez pas à aller consulter un médecin ou à vous rendre sur la plateforme Drogues Info Service, afin d’obtenir l’aide d’un professionnel de santé. Vous pouvez recenser tout effet indésirable lié à la consommation de stupéfiants sur le site du gouvernement.

Source

On a testé le HHC, le « cannabis légal »

La substance, que les autorités envisagent d’interdire, promet des effets psychoactifs semblables à ceux du cannabis. Verdict après avoir goûté des gommes contenant chacune 30 mg de ce produit.

Par Clément Pétreault

Derive synthetique du cannabis, le HHC, vendu notamment sous forme de bonbons, pourrait bientot etre interdit en France.
Dérivé synthétique du cannabis, le HHC, vendu notamment sous forme de bonbons, pourrait bientôt être interdit en France.© Houin/BSIP via AFP

Ce sont des bonbons qui font fureur auprès des jeunes, des petites figures gélifiées imprégnées d’hexahydrocannabinol, ou HHC, une drogue de synthèse aux effets psychoactifs comparables au cannabis. Sauf que le HHC, à la différence du cannabis, est en vente libre, en raison d’un vide juridique qui ne permet pas de le considérer comme un psychotrope.

Cette situation ne devrait cependant pas perdurer, la direction générale de la Santé envisageant de classer le HHC dans la catégorie des stupéfiants de synthèse. Attirés par la promesse d’un moment « festif » et mus par un goût affirmé pour les expériences nouvelles, nous avons décidé de tester le HHC avant que celui-ci ne soit probablement frappé d’interdiction.

Moyennant une quarantaine d’euros, nous avons donc commandé des bonbons au HHC sur l’un des innombrables sites Internet qui proposent du CBD. La plupart de ces sites se sont récemment mis au HHC, y compris Amazon, qui commercialise cette substance sous la forme d’huile ou de distillat…

Notre choix s’est porté sur des gommes de couleurs acidulées, contenant chacune 30 mg de HHC, un dosage semble-t-il très (trop ?) élevé, si l’on compare les produits commercialisés sur les sites marchands. L’emballage porte la mention de « cannabis légal » et promet une « relaxation intense », tout en précisant que « ce produit n’est pas un stupéfiant », précaution juridique, mais affirmation totalement mensongère au regard des effets qui ont suivi l’absorption de ce bonbon aux allures innocentes.

Sensation de tangage

Une demi-heure après l’ingestion, les premiers signes se font sentir : modification de la perception de l’espace et de l’équilibre, accélération du rythme cardiaque, sensation de décontraction glissant vers l’apathie, euphorie…

Au bout d’une heure, les effets se renforcent, rejoints par d’autres manifestations : membres incroyablement lourds, rire idiot, soif inextinguible, paranoïa, pensées absurdes et totalement incompréhensibles pour toute personne ayant (raisonnablement) refusé ces bonbons… Ceux qui ont pu assister à ce ramollissement général du corps et de l’esprit n’ont pas hésité à évoquer un « spectacle assez pathétique » (qu’ils soient indulgents pour cette soirée écourtée).

Une heure et demie après l’absorption commence une phase de somnolence accompagnée d’une écœurante sensation de tangage. Dans un état semi-comateux, les murs bougent, le bruit dans les arbres ressemble à un murmure que l’on tentera de déchiffrer pendant des heures. Sans succès évidemment. Bref, à la différence du CBD, dont les effets semblent encore à démontrer, le HHC « défonce » vraiment très fort et très longtemps.

Se shooter est une activité incroyablement chronophage : le fabricant garantit une durée de quatre heures, mais c’est, hélas, beaucoup plus long. Entre la durée des effets et le temps nécessaire pour s’en remettre, mieux vaut disposer d’une bonne journée devant soi.

Pendant toute cette durée, mieux vaut renoncer à conduire, à prendre des décisions importantes ou tout simplement à interagir avec autrui ou à faire des phrases complètes.

Le HHC est-il plus dangereux que le THC ?

par Kanselo Porti

L’hexahydrocannabinol est un cannabinoïde de synthèse qui a été découvert en 1944 par le chimiste américain Roger Adams. Il est produit en laboratoire à partir du cannabidiol, un cannabinoïde naturellement présent dans la plante de cannabis. Le HHC ne contient pas de THC le cannabinoïde responsable des effets psychotropes du cannabis. Le HHC est apparu sur le marché européen en mai 2022 et il est vendu librement en France dans les boutiques de CBD ou sur internet sur les sites spécialisés comme CBD-Discounter.fr sous différentes formes : fleurs, huiles, bonbons, résines, e-liquides…

Mais quels sont les effets du HHC sur l’organisme ? Est-il plus ou moins dangereux que le THC ? Quels sont les risques d’addiction et de toxicité du HHC ? Voici quelques éléments de réponse basés sur les études et les témoignages disponibles.

Les effets du HHC

Le HHC est un cannabinoïde qui agit sur les récepteurs cannabinoïdes présents dans le corps humain. Ces récepteurs font partie du système endocannabinoïde, qui régule de nombreuses fonctions physiologiques et psychologiques, comme la douleur, l’humeur, l’appétit, le sommeil, la mémoire, etc.

Le HHC aurait des effets globalement similaires à ceux du THC, mais avec une intensité et une durée variables selon les individus et les différents produits à base de HHC.

Parmi les effets rapportés par les consommateurs de HHC, on peut citer :

  • Une sensation de détente, de relaxation et de bien-être
  • Une euphorie, une envie de rire et une sociabilité accrue
  • Une modification de la perception sensorielle (sons, couleurs, goûts…)
  • Une stimulation de l’imagination et de la créativité
  • Une augmentation de l’appétit
  • Une diminution de la douleur et de l’inflammation
  • Une amélioration du sommeil

Cependant, le HHC peut aussi entraîner des effets indésirables, surtout à fortes doses ou en cas de consommation régulière.

Parmi ces effets négatifs, on peut citer :

  • Une anxiété, une paranoïa et des crises de panique
  • Une confusion, une désorientation et des troubles de la mémoire
  • Une altération du jugement et des capacités cognitives
  • Une somnolence, une fatigue et une baisse de la vigilance
  • Une sécheresse buccale, des rougeurs oculaires et des nausées
  • Une tachycardie, une hypotension et des palpitations

Les différents risques du HHC

Le HHC est un produit récent dont les effets à long terme ne sont pas encore connus. Il n’existe pas d’études cliniques sur le HHC chez l’homme, ni de données épidémiologiques sur sa consommation. Il est donc difficile d’évaluer avec précision les risques liés au HHC.

Néanmoins, on peut se baser sur les connaissances actuelles sur les cannabinoïdes de synthèse en général et sur les rapports d’experts et d’usagers pour identifier quelques dangers potentiels du HHC.

Le premier risque est celui de l’addiction. Le HHC est un produit qui peut provoquer une dépendance psychologique chez certains consommateurs. Ceux-ci ressentent le besoin de consommer régulièrement du HHC pour se sentir bien ou pour éviter le mal-être.

Le HHC peut aussi induire un syndrome de sevrage, responsable de plusieurs symptômes dont les douleurs, les vomissements, la désorientation spatiale…

Le deuxième risque est celui de la toxicité. Le HHC est un produit synthétique dont la composition et la pureté peuvent varier selon les sources. Il peut contenir des impuretés ou des substances nocives qui peuvent avoir des effets toxiques sur l’organisme. De plus, le HHC peut interagir avec d’autres médicaments ou substances (alcool, tabac…) et augmenter leurs effets ou leurs effets secondaires. Le HHC peut aussi provoquer des intoxications aiguës ou chroniques qui peuvent se manifester par des symptômes tels que des convulsions, des hallucinations, des troubles cardiaques ou respiratoires

Le troisième risque est celui de la légalité. Le HHC n’est pas encore classé comme stupéfiant en France, mais il pourrait l’être prochainement. Le ministre de la Santé a annoncé en mai 2023 son intention d’interdire la vente du HHC en raison de son potentiel addictif et psychotrope. Si le HHC est ajouté à la liste des stupéfiants, sa détention, sa production et sa distribution seront passibles de sanctions pénales.

Le HHC est-il plus dangereux que le THC ?

Il n’existe pas de réponse définitive à cette question. Le HHC et le THC sont deux produits différents qui ont des effets similaires mais pas identiques. Leur dangerosité dépend de plusieurs facteurs tels que la dose, la fréquence, le mode de consommation, le contexte ou la sensibilité individuelle. On peut néanmoins avancer quelques éléments de comparaison :

  • Le HHC est plus puissant que le THC. Il faut donc moins de produit pour ressentir les mêmes effets. Cela peut augmenter le risque de surdosage ou d’intoxication.
  • Le HHC est plus stable que le THC. Il se dégrade moins facilement à la lumière ou à la chaleur. Cela peut prolonger sa durée d’action ou son élimination par l’organisme.
  • Le HHC est moins détectable que le THC. Il n’est pas recherché dans les tests salivaires ou urinaires pratiqués par les forces de l’ordre ou les employeurs. Cela peut favoriser sa consommation chez certaines personnes.
  • Le HHC est moins naturel que le THC. Il est fabriqué en laboratoire à partir du CBD et peut contenir des substances chimiques indésirables. Cela peut augmenter son potentiel toxique.

En conclusion

Le HHC est un cannabinoïde synthétique qui a des effets proches du THC mais qui présente aussi des risques spécifiques. Sa consommation n’est pas sans danger pour la santé physique et mentale. Sa vente pourrait être interdite prochainement en France. Il convient donc d’être prudent et informé avant d’utiliser ce produit.

Source

Cannabis de synthèse : une interdiction d’ici à quelques semaines, dit le ministre de la Santé

Interrogé sur une éventuelle interdiction des produits à base d’hexahydrocannabinol (HHC), une molécule dérivée du cannabis actuellement en vente libre, le ministre de la Santé a déclaré que c’était une « affaire de semaines ».

Ouest-France avec AFP. Publié le 15/05/2023

Les produits à base d’hexahydrocannabinol (HHC), une molécule dérivée du cannabis mais actuellement en vente libre, seront probablement interdits d’ici à quelques semaines, a annoncé lundi 15 mai le ministre de la Santé, François Braun.

« Je pense que c’est une affaire de semaines », a déclaré sur Franceinfo le ministre, interrogé sur une interdiction éventuelle du HHC.

Une molécule de plus en plus commercialisée

Ce dernier est une molécule synthétisée artificiellement à partir d’extraits naturels de cannabis : on parle de semi-synthèse.

La molécule est connue de longue date par les scientifiques mais, depuis quelques mois, les autorités sanitaires de différents pays – Europe et États-Unis – constatent qu’elle est de plus en plus commercialisée sur internet ou dans des boutiques physiques.

Ses effets sont mal connus mais les addictologues tendent à les juger comparables à ceux du tétrahydrocannabinol (THC), la substance au cœur des effets psychoactifs du cannabis.

Or, contrairement à ce dernier, les produits à base de HHC ne font pas l’objet d’une interdiction à la vente ou à la consommation.

« Il y a un trou dans la raquette »

« Ils profitent d’une faille […] de classification », a expliqué François Braun « Ils ne sont pas classés comme produits stupéfiants. Je pense très honnêtement qu’ils le seront rapidement maintenant. »

Journal Télévisé de France 2 : le HHC

8 Mai 2023 13h 18′

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QU’EST-CE QUE LE HHC ?

CE DÉRIVÉ DU CANNABIS QUI GAGNE EN POPULARITÉ ET INQUIÈTE LES MÉDECINS?

Le 04/05/2023

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L’Hexanhydrocannabinol est un nouveau produit de synthèse vendu librement dans le commerce, notamment dans les boutiques spécialisées dans la vente de CBD. Ses consommateurs font part d’effets qu’ils comparent à ceux d’une drogue, ce qui inquiète les médecins.

L’avis du médecin addictologue Philippe Batel.

C’est un produit qui gagne en popularité, notamment grâce aux réseaux sociaux, et qui inquiète les médecins. Le HHC, abrégé d’Hexahydrocannabinol, est une molécule de synthèse dérivée du cannabis qui peut être fumée lorsqu’elle est sous forme de fleur, de résine ou ingérée lorsqu’elle est intégrée dans des bonbons.

En vente libre

Elle est vendue librement dans le commerce, car elle n’est pas considérée comme une drogue, mais des consommateurs rapportent des effets importants, comparables à ceux d’autres produits psychoactifs.

Les produits à base de HHC sont principalement vendus dans les bureaux de tabac ou dans les boutiques spécialisées dans les produits à base de CBD (Cannabidiol), une des molécules naturelles du cannabis réputée, entre autres, pour ses effets relaxants. BFMTV s’est rendu dans l’une de ces boutiques où les consommateurs réguliers de CBD, et parfois de THC (Tétrahydrocannabinol, la molécule psychoactive illégale du cannabis), s’arrachent ce nouveau produit.

« Que disent les gens qui fument du THC? Que le lendemain matin, ils ont la tête comme un melon et que c’est difficile pour aller travailler. Le HHC, ce n’est pas du tout le cas. On se lève, on est bien et on est prêt à repartir », partage Michel, gérant de la boutique parisienne CBD High.

« Ça s’appelle une drogue »

Mais pour les spécialistes, les effets divers du HHC sont loins d’être anodins et ne doivent pas être banalisés.

« Le HHC a plus d’effets similaires avec le cannabis que le CBD, que ce soit des effets neuropsychiques, des effets cardiovasculaires. On est dans le même type de produits. (…) Ça a à peu près les mêmes effets qu’un pétard, quatre à six heures pendant lesquelles on est en train de planer, on a des effets de désinhibition, de manque de contrôle, de mauvaise gestion de tout ce qui est automatismes, réflexes, beaucoup plus de crises d’angoisse aussi qu’avec le THC », explique le psychiatre addictologue Dan Véléa, invité de BFMTV ce jeudi.

« Ça s’appelle de la drogue, une substance psychoactive, qui normalement est un générique de substance illicite mais qui, à l’heure actuelle, [fait l’objet d’un] flou total », tranche-t-il.

D’autant que ce produit n’est pas sans danger pour la santé des consommateurs. Il présente de nombreux effets indésirables sur les systèmes neurologique, cardiovasculaire et digestif, surtout si son utilisation est détournée en le fumant.

« Il faut normalement éviter la combustion donc il faut éviter de fumer notamment ces fleurs qui contiennent du HHC et idéalement, il faudrait les vaporiser pour diminuer les risques liés à la combustion, les risques de cancers et les risques cardiovasculaires », détaille le médecin psychiatre spécialiste de l’usage médical des plantes Nicolas Authier, qui officie au CHU de Clermont-Ferrand.

Possibilité de clarification du statut

Dan Véléa pointe aussi le flou sur la question des sanctions possibles: peut-on en faire la promotion légalement? Quelles suites peuvent donner les forces de l’ordre à l’arrestation d’une personne en possession de HHC? Peut-il être détecté et/ou confondu avec du cannabis classique lors d’un test salivaire ou urinaire?

Devant l’attrait suscité par cette nouvelle molécule, les autorités sanitaires travaillent à une clarification de son statut juridique.

« L’une des conclusions pourrait prendre la forme d’un classement comme stupéfiant », écrit la Direction générale de la santé dans un communiqué.

Source :BFMTV

Le HHC : ce dérivé du cannabis vendu légalement en France

Par Jeanne Sénéchal

ENQUÊTE – En consommant du HHC, plusieurs consommateurs expliquent avoir ressenti des effets similaires au cannabis. Pourtant, ce produit est vendu légalement en France. Que contient-il et pourquoi n’est-il pas classé comme stupéfiant ?

Lorsque Lucas s’est rendu dans son magasin habituel de CBD il y a deux mois, il s’est aperçu qu’un nouveau produit était en vente : le HHC. «Effet défonce garantie», lui lance alors le tenancier du shop. Curieux, Lucas achète un peu de ce produit et décide d’en fumer le soir venu. Et là, surprise : il ressent les effets qu’ils connaissaient lorsqu’il fumait du cannabis. Le lendemain, il retourne au magasin et demande au commerçant comment ce type de produit peut être légal : «Tout est légal avant d’être illégal», lui répond-il, un sourire en coin. Il n’a pas tort : ce produit, qui imite pourtant les effets de la principale molécule active du cannabis, le THC, n’est pas classé comme stupéfiant en France. Ce qui laisse place à de nombreuses interrogations.

Sur le papier, le HHC est l’acronyme de hydrocannabinol, une molécule fabriquée chimiquement proche du THC. Elle aussi existe dans le cannabis naturel, mais en toute petite quantité. Elle n’est pas répertoriée comme produit stupéfiant et est vendue dans les magasins de CBD, en toute légalité, pour un prix de 11 euros le gramme environ, contre 6 à 10 euros pour du CBD et 10 à 14 euros pour du THC vendu illégalement. Le HHC peut prendre la forme d’herbe, d’huile, de tisane, de gelée et autre. Mais à la différence du CBD, les effets sont bien plus importants.

Qu’est-ce que le HHC, ce dérivé du cannabis vendu légalement en France ?

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Des effets semblables au THC

Maxime consommait du cannabis depuis l’âge de ses 16 ans. En 2021, il décide de tout arrêter et tente de se mettre au CBD. «Mais les effets quasi-inexistants ne m’ont pas vraiment séduit», raconte-t-il. Comme Lucas, il tombe il y a peu de temps dans son magasin de CBD sur du HHC en résine, comme du shit. Et là, stupéfaction également : il ressent presque les mêmes effets que le THC : la défonce, mais sans être mal le lendemain matin ; la sédation, mais sans devenir paranoïaque. Depuis, il fume deux joints par soir en rentrant du travail et avant de se coucher. «C’est un entre-deux entre le CBD et le THC, mais ça se rapproche vraiment du THC», nous précise-t-il.

Bien que vendue depuis peu, cette molécule est déjà arrivée jusqu’au réseau français d’addictovigilance, dont les centres régionaux recensent les cas de complications liées à la consommation de substances psychoactives. «Nous avons reçu plusieurs alertes concernant cette molécule, notamment des personnes qui avaient acheté ce nouveau produit et qui avaient été étonnées des effets», explique Liselotte Pochard, du CEIP-Addictovigilance PACA Corse. Ils ont également retrouvé du HHC fortement dosé dans des échantillons prélevés en point de deal traditionnel. Et confirment : «Le HHC ressemble au THC, autant sur les effets psychoactifs que sur les effets indésirables, comme les céphalées, les vomissements ou encore les vertiges».

Maxime nous explique ressentir plus de sensations avec la résine de HHC qu’avec le format de l’herbe : «Lorsque je fume de l’herbe, les effets s’estompent très vite. Alors que lorsque c’est de la résine, je peux être défoncé pendant 1h30», indique-t-il. Selon lui, la résine est plus dosée que les autres formats. Mais dans les faits, comment se fait-il que les effets ressemblent à ceux du cannabis naturel ? «Comme la molécule du HHC est chimiquement proche de celle du THC, elle va agir de la même façon sur les récepteurs cérébraux au THC, les CB1. L’activation de ces récepteurs va alors provoquer des effets sédatifs, une distorsion de la réalité, comme le cannabis. À la différence, le CBD n’active pas ces récepteurs», explique le professeur Benjamin Rolland, psychiatre et addictologue, de la faculté de Médecine et Maïeutique Lyon-Sud.

Et des risques

Qui dit effets notables, dit également risques : comme le THC, «il y a donc un risque de pharmacodépendance, de sevrage à l’arrêt, on peut s’attendre à avoir les mêmes risques qu’avec le THC, notamment cardiovasculaire. Mais nous n’avons pas encore assez de recul là-dessus», prévient Liselotte Pochard, du CEIP-Addictovigilance PACA Corse. Outre les risques psychoactifs, il existe aussi des risques concrets, notamment lors de la conduite de véhicule. Ce qu’admet de son côté Maxime : «Bien que je sois moins défoncé qu’avec du THC, je sens que la conduite pourrait être dangereuse». Avec tous ces risques, pourrait-on la classifier comme drogue ? «Cela dépend de la définition. Mais effectivement, si on estime qu’une drogue est une substance qui peut donner des intoxications, des troubles de la vigilance avec un risque d’addiction, on pourrait dire que c’est une drogue», ajoute le professeur Rolland.

Mais comment cette molécule peut-elle être légale ? Les drogues de synthèse prolifèrent grâce à un vide juridique. Et le HHC en fait partie. «C’est quelque chose qui est assez classique, les fabricants de substance s’adaptent en permanence et bricolent des molécules qui chimiquement sont suffisamment proches des molécules interdites pour provoquer des effets similaires», explique le professeur Rolland. Il y a donc une course-poursuite constante entre ces créateurs et les pouvoirs publics qui les interdisent. «Le HHC sera sûrement interdit, mais il y aura très probablement un penta-hydrocannabinol ou un octocannabinol qui finiront par arriver.»

Pour pouvoir interdire ce type de substance, plusieurs axes doivent être identifiés : le produit doit être commercialisé, consommé et il faut des preuves d’une gravité des effets psychoactifs et dangereux. Une fois ces éléments cochés et la dangerosité prouvée, les autorités compétentes classent la molécule comme dangereuse ou pas. «C’est plus ou moins long, il suffit qu’il y ait un cas qui entraîne des complications ou un décès pour que cela accélère le processus», explique Liselotte Pochard. L’Autriche, quant à elle, vient d’en interdire la production et la distribution sur le territoire, la possession et la consommation restent impunies. Il est alors probable que la France et les autres pays européens suivent cette décision.

Vidéo Trafic de drogue : la France est-elle impuissante ?

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