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février 2014

Conduite sous l’effet du cannabis: un danger pris à la légère par les jeunes

Alors que le phénomène semble prendre de l’ampleur à Montréal, la conduite sous l’influence du cannabis reste un danger pris à la légère par les adolescents au pays, selon un organisme canadien, qui souhaite changer cette réalité grâce au lancement d’une campagne de sensibilisation.

Le Partenariat pour un Canada sans drogue (PCSD) a lancé jeudi une campagne publicitaire nationale afin de sensibiliser les parents des jeunes Canadiens aux risques de la conduite sous l’effet de la marijuana.

D’après une étude commanditée par l’organisme, 40 % des jeunes Canadiens avouent avoir été passagers dans un véhicule où le conducteur avait fumé du cannabis, une statistique troublante, pour le directeur général du PCSD, Marc Paris.

«Il s’agit de la drogue la plus utilisée par les jeunes, a affirmé M. Paris. Ils ne voient pas cela avec la même importance que l’alcool […]. Pourtant, la science démontre que le temps de réaction [plus long] les met en danger autant que l’alcool.»

Un sérieux problème à Montréal

Nathalie Valois, conseillère en sécurité routière au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), est bien au fait de ce phénomène. Elle affirme qu’il existe un «faux sentiment de sécurité» chez les conducteurs fautifs.

«C’est vrai, ils conduisent moins vite et ils sont moins agressifs au volant, mais [le cannabis] affecte leur coordination, a indiqué Mme Valois. Ils ont de la difficulté à interpréter les distances et le temps de réaction est beaucoup plus long.»

Elle révèle que le cannabis est la drogue la plus retrouvée chez les conducteurs arrêtés dans la métropole. En 2012, les policiers du SPVM ont retrouvé la substance psychoactive dans 51 % des cas, une statistique qui témoigne de l’ampleur du phénomène à Montréal, a-t-elle indiqué.

Le SPVM prend d’ailleurs la situation au sérieux puisque l’organisation compte ajouter trois experts en reconnaissance de drogue à son équipe actuelle de 11 agents évaluateurs d’ici ce printemps.

Ces derniers sont les seules personnes pouvant soumettre un individu à un prélèvement sanguin pour déceler la présence de marijuana et mener à des accusations criminelles.

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Avis de l’Académie nationale de Pharmacie

L’Académie nationale de Pharmacie, ayant pris connaissance du projet ministériel d’expérimentation de salles de consommation contrôlée de drogues, a demandé à sa Commission des Substances vénéneuses et des Dopants d’analyser ce projet et de donner son avis qui a été adopté par le Conseil du 12 février 2014 et qui est présenté en séance plénière de l’Académie le 19 février 2014.

considérant :
– l’absence de garantie de qualité, d’identité et d’asepsie des produits injectés (« drogues de rue »),
– l’objectif qui est de venir en aide à ces patients et non d’entretenir leurs addictions,
– la non garantie d’éviter les contaminations par le VIH ou le VHC, la majorité des patients étant le plus souvent déjà contaminés,
– l’effet limité sur leur réinsertion dans le circuit sanitaire,
– l’absence de données concernant la responsabilité des médecins et des pouvoirs publics en cas de complication médicale ou d’actes délictueux commis sous l’emprise de la drogue injectée (accidents de la route, par exemple),
– l’absence de rigueur méthodologique et de critères d’évaluation de l’expérimentation envisagée,
– les rares études plutôt favorables à ce genre d’expérimentation concernant l’usage d’héroïne médicinale et non celui de « drogues de la rue » comme dans le cas présent,
– l’exemple de certains pays comme la Suède qui ont supprimé les salles d’injection en raison de leurs résultats peu convaincants,
– le nombre de centres de soins pour toxicomanes existant en France, avec 170 000 patients sous traitement substitutif,
– l’absence de concertation avec le monde médical et pharmaceutique à la recherche d’un consensus,

l’Académie nationale de Pharmacie émet un avis défavorable à l’expérimentation de salles d’injection contrôlée de « drogues de rue » telle qu’elle est actuellement définie dans le projet, et demande, pour une plus grande sécurité des patients, un renforcement des moyens alloués aux centres de soins pour toxicomanes et aux unités d’addictologie

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Le cannabis tue: un médecin le prouve

Fumer de l’herbe peut entraîner de sérieuses insuffisances cardiaques, selon un médecin légiste allemand. Même les consommateurs occasionnels pourraient être touchés par ce problème.

Fumer du cannabis semble être plus dangereux que ce qu’on pensait. Le médecin légiste allemand Benno Hartung, de l’Hôpital universitaire de Düsseldorf, est parvenu à prouver que l’herbe pouvait avoir des conséquences fatales pour les consommateurs. Il est arrivé à ses conclusions à la suite d’autopsies réalisées auprès de deux jeunes hommes âgés de 23 et 28 ans. En parfaite santé, ils fumaient régulièrement des joints. Cause officielle du décès: insuffisance cardiaque à la suite de consommation de cannabis

Durant les autopsies, les médecins ont fait des tests toxicologiques, histologiques, immunohistochimiques et génétiques. «On ne sait pas exactement de quelle manière le cannabis tue. La seule explication logique est que la consommation d’herbe a provoqué des troubles du rythme cardiaque chez ces deux jeunes hommes», a expliqué Benno Hartung au «Rheinische Post». Les symptômes découverts peuvent uniquement s’expliquer par la consommation de cannabis, a ajouté le médecin.

«A ma connaissance, il s’agit des premiers décès dus à la consommation de cannabis qui ont été prouvés selon les standards scientifiques actuellement en vigueur», affirme Benno Hartung. Les résultats de ses recherches viennent d’être publiés dans le magazine «Forensic Science International». Mais les chercheurs ignorent encore quels sont les consommateurs touchés par ces insuffisances cardiaques. «Théoriquement, tous les consommateurs sont concernés», estime le médecin légiste allemand.

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Les sacrifiés du pétard (France 2)

« Complément d’enquête » du 20/02/14

vidéo visible jusqu’au 27 Février

Enquête en France sur les sacrifiés du pétard: jeunes adolescents hospitalisés, familles déchirées, parents désemparés, tout ceux dont la vie a basculé à cause du « shit ».

Enquête au Maroc, l’un des plus gros producteurs du monde.

complement d enquete 20 02 14

TABAC ET CANNABIS

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Les personnes qui fument des cigarettes consomment plus souvent du cannabis que les non-fumeurs.

De même, les fumeurs de cannabis sont très souvent dépendants au tabac. L’association tabac-cannabis est répandue chez les jeunes en particulier mais existe aussi chez les adultes.

Souvent, les jeunes commencent par fumer des cigarettes puis y mélangent du cannabis. Mais l’inverse est aussi vrai : le cannabis peut amener à la consommation de cigarettes. Cela s’explique par le fait que dans la majorité des cas, les joints contiennent également du tabac. Par conséquence, les jeunes consommateurs de cannabis sont plus à risque de devenir dépendants à la nicotine présente dans le tabac. Cela d’autant plus si la consommation de cannabis est fréquente et commencée très jeune.

La fumée des joints comporte les mêmes substancesque celles contenues dans la fumée de cigarette et donc les mêmes risques pour la santé avec en plus les effetspsychoactifs liés au cannabis. Parmi ces effets, on compte une diminution de la capacité de concentration et de réaction, des troubles de la mémoire, des états d’ivresse, plus grand risque d’accident de la circulation, etc. A cela il faut rajouter les conséquences davantage sociales liées à la consommation de cannabis comme par exemple des difficultés relationnelles, scolaires ou professionnelles, des problèmes juridiques.

Drogue : aider un jeune à décrocher (La Dépêche.fr)

Seuls 6,6% des adolescents de 17 ans n’ont jamais consommé d’alcool, de tabac ni de cannabis. Dans une publiée récemment l’INSERM dresse un panorama complet des consommations de substances psychoactives en France. Ce travail vise aussi et surtout à mieux informer les jeunes sur les risques associés à chacun des produits. Mais aussi sur les stratégies à mettre en place pour leur venir en aide.

L’adolescence est « la période où le risque d’initiation à la consommation de substances licites et illicites est le plus important », rapportent les auteurs de cette expertise collective. Commandé par la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et toxicomanies (Mildt), ce travail compile les données de nombreuses enquêtes menées auprès des 10-18 ans, au cours des dix dernières années. Il en ressort que  « 59% des interrogés déclarent avoir déjà été ivres. Plus de deux jeunes sur trois ont fumé du tabac. Alors que 42% ont pris du cannabis au moins une fois ».

Dommages sociaux et psychologiques

De la consommation ponctuelle à l’habitude,  jusqu’à l’addiction. Comme le rappellent les auteurs, « une première expérience positive avec des substances psychoactives peut influencer l’évolution de la consommation régulière, puis potentiellement la survenue d’une dépendance ». Ainsi « à 17 ans, 4% des adolescents fument quotidiennement du tabac et consomment au moins 10 fois par mois de l’alcool. La même proportion déclare fumer tous les jours du tabac et du cannabis. Alors que 2 % consomment régulièrement ces trois drogues, alcool, tabac et cannabis ».

Recours au soin

Alcool et tabac d’une part, cannabis, cocaïne, amphétamines d’autre part : les conséquences sur la mémoire, la forme physique et l’impact sur le parcours de l’adolescent (résultats scolaires, intégration sociale, détachement de la vie familiale, isolement soudain) constituent les principaux signes d’un comportement dit ‘à risque’. Lequel peut prendre la forme de  « tentatives de suicide, de boulimie mais aussi de comportements sexuels à risque ».

Au total, 5% des jeunes interrogés dans l’ensemble des études présentaient un risque élevé d’addiction, justifiant une prise en charge médicale et/ou psychologique. Rappelons que les troubles cognitifs provoqués par l’usage de cannabis peuvent persister même après le sevrage. « En particulier si la consommation a débuté avant l’âge de 15 ans ». D’où l’urgence de prévenir et de prendre en charge les comportements à risque à travers notamment :

Sachez enfin qu’il existe Un guide d’aide à l’arrêt du cannabis ainsi qu’un un réseau national d’aide :

Au téléphone :

  • Ecoute Cannabis : 0 811 91 20 20 – De 8h à 2h du matin, 7 jrs/7 (coût d’un appel local depuis un poste fixe).
  • Drogues info service : 0 800 23 13 13 – De 8h à 2h du matin, 7 jrs/7 (à partir d’un poste fixe, appel gratuit) 01 70 23 13 13 (à partir d’un téléphone portable).
  • Fil santé jeunes : 32 24. De 8h à minuit, 7 jrs/7 (appel gratuit depuis un poste fixe) ou au 01 44 93 30 74 (depuis un portable).

POURQUOI LE CANNABIS DONNE FAIM ?

Les personnes qui ont déjà fumé du cannabis ont peut être eu l’occasion de constater qu’après, ils avaient extrêmement faim et qu’ils pouvaient manger absolument tout ce qui leur passe par la main. Aujourd’hui, des scientifiques ont cherché les raisons de ce phénomène.

LE CANNABIS BROUILLE LES CAPTEURS SENSORIELS

Le phénomène qui donne l’impression de pouvoir engloutir tous les produits dans un supermarché lorsque l’on a fumé du cannabis, a son explication scientifique. En effet, des chercheurs ont pratiqué un certain nombre de tests sur des souris pour mieux comprendre le phénomène. Ils ont constaté que la substance principale du cannabis, le tétrahydrocannabinol, plus communément appelé THC, brouille les récepteurs olfactifs et gustatifs du cerveau, engendrant ainsi cette irrépressible envie de manger. L’odorat et le goût se voit stimuler par l’absorption de THC et stimule la faim, même si la personne est à satiété.

DES SOURIS DÉFONCÉES GLOUTONNES

L’expérience s’est déroulée auprès de deux groupes de souris. Le premier, groupe témoin, n’avait absorbé aucun stupéfiant et le deuxième a reçu une dose de THC. Les deux groupes ont été placés face à de l’huile de bananes et de l’huile d’amende. Les souris « défoncées » ont mangé en quantité bien plus importante que les souris neutres. Afin de compléter l’expérience, les chercheurs ont dupliqué l’expérience avec des souris génétiquement modifiées dont les récepteurs cannabinoïdes étaient bloqués. Le THC n’ayant aucun effet sur elles, les souris se sont comportées normalement face à la nourriture.

Le but d’une telle étude est d’évaluer les effets du cannabis, et de mieux comprendre la substance principalement pour aider les patients dont le cannabis entre dans leur traitement (patients atteint du cancer aux Etats-unis par exemple).

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Détente : Et si l’on faisait un peu de sport ??

Exclusif : les professionnels pour un dépistage obligatoire de la consommation de cannabis au lycée (Jim.fr)

Paris, le vendredi 7 février 2014 – La proposition de loi déposée par le député UMP Eric Ciotti visant à instaurer dans les lycées un dépistage obligatoire de la consommation de cannabis a été très commentée. Outre la controverse idéologique que n’a pas manqué de soulever cette suggestion, les interrogations techniques et pratiques sont très nombreuses. On peut ainsi se demander si un tel système pourrait être considéré comme recevable au regard de la loi. La garantie de la préservation du secret médical peut également être en jeu : peut-on considérer comme pertinente la transmission des résultats aux parents, s’agissant d’adolescents proches de leur majorité ? Enfin, il faudrait, pour éventuellement adhérer à un tel projet être convaincu de l’impact positif des dépistages obligatoires sur la prévention de ce type de comportement ; impact que les études menées sur le sujet n’ont pas toujours mis en évidence.

Pas de pitié pour le cannabis

En dépit de la persistance de l’ensemble de ces questionnements, les professionnels de santé semblent considérer que le dépistage obligatoire peut s’avérer un outil utile et efficace. Interrogés sur le JIM, ils ont en effet été 64 % (sur 689 répondeurs) à se déclarer favorables à un dépistage obligatoire de la consommation de stupéfiants dans les lycées. Seuls 33 % rejettent cette idée, tandis que 2 %, face peut-être aux nombreuses incertitudes, ont estimé difficile de se prononcer. Ces résultats confirment que pour les praticiens, comme ils ont pu l’expérimenter dans leur pratique quotidienne, le dépistage est un outil incontournable de prévention. Le caractère obligatoire, en l’espèce, ne paraît pas à leurs yeux devoir être rejeté.

Est-ce parce que les sujets en question sont des adolescents ou parce que le produit est illicite ? Si les motivations exactes des professionnels de santé ne peuvent être parfaitement déterminées par notre sondage, il confirme une nouvelle fois le souhait marqué des praticiens de voir mener une lutte plus active contre le cannabis, lutte qui considérerait ce produit comme une véritable drogue et qui s’appuierait sur des dispositifs innovants. Nous avions déjà noté le durcissement de la position des médecins, infirmiers et pharmaciens à l’égard du cannabis lors d’un sondage réalisé en 2011 qui avait vu 60 % des professionnels de santé s’opposer à la dépénalisation contrôlée du cannabis (quand 74 % se déclaraient favorables à la dépénalisation dix ans plus tôt).

Sondage depistage Lycee

Une initiation d’autant plus dangereuse qu’elle est précoce

Ce changement d’appréciation est très probablement lié à la multiplication, ces dernières années, des études confirmant la dangerosité du cannabis. Sur ce thème, en écho à la question du dépistage de la consommation du cannabis dans les lycées, l’INSERM vient de rendre publique une expertise collective sur la consommation de substances psychoactives par les adolescents. A propos du cannabis, il est rappelé que « les premières expérimentations, encore très rares à l’entrée du collège, sont observées dès les dernières années de collège (11 % des élèves de 4ème, 24 % des élèves de 3ème) et concernent près d’un lycéen sur deux en 2011 ». L’INSERM souligne par ailleurs que « les troubles cognitifs observés à long terme sont corrélés à la dose, la fréquence, la durée d’exposition et à l’âge de la première consommation de cannabis ». Le groupe d’experts insiste enfin, à propos de toutes les substances, sur l’importance de « sensibiliser le public et les différents acteurs (…) à la vulnérabilité de l’adolescent et aux dangers associés à une initiation précoce ».

Certains y liront sûrement un nouvel argument en faveur des contrôles dans les lycées (voire dans les collèges).

Aurélie Haroche 

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