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décembre 2023

Vu de l’étranger. Alcool : la France de Macron rechigne toujours à soutenir le Défi de janvier

Le journal britannique “The Guardian” se fait l’écho de la lettre d’une cinquantaine d’addictologues appelant le gouvernement à soutenir l’initiative “Dry January”. Une idée à laquelle la classe politique française ne s’est pas convertie, en particulier le président.

Publié aujourd’hui à 15h43 

Le président français au Salon de l’Agriculture à Paris, en 2020.
Le président français au Salon de l’Agriculture à Paris, en 2020. CHRISTOPHE PETIT TESSON / AFP

“Controverse en France où le gouvernement est réticent à soutenir le Dry January”, titre The GuardianLe journal britannique cite la lettre adressée au ministère de la Santé par 48 addictologues, révélée le 11 décembre, demandant au gouvernement de promouvoir ce mois d’abstinence sans alcool, également baptisé “Défi de janvier” dans l’Hexagone.

Lancé outre-Manche il y a plus de dix ans, puis en 2020 en France à l’initiative d’associations, “il a gagné en popularité”, explique le journal britannique, “mais l’appareil d’État français ne l’a pas promu et les politiciens sont réticents à monter dans le wagon”.

À commencer par Emmanuel Macron, “vu en France comme le président le plus pro-alcool depuis la Seconde Guerre mondiale, qui déclare boire chaque jour, au déjeuner et le soir, et juge ‘un peu triste’ un repas sans vin”.

Inadapté à la culture française ?

Dans un pays qui est, après les États-Unis, “le second consommateur de vin au monde”, “le puissant lobby hexagonal de l’alcool fait valoir que la France est une nation qui boit traditionnellement avec modération, de sorte que le Dry January à la britannique serait en décalage avec sa culture et mieux adapté aux buveurs excessifs du nord de l’Europe”.

Interrogée par The Guardian, Krystel Lepresle, du lobby Vin et Société, rappelle que la consommation d’alcool en France a baissé de 60 % en 60 ans.

Il y aurait néanmoins 42 000 décès par an en France liés à l’alcool, souligne Amine Benyamina, chef du département de psychiatrie et d’addictologie à l’hôpital Paul-Brousse et président de la Fédération française d’addictologie. “Nous ne voulons pas un pays sans alcool, nous voulons un pays qui énonce très nettement les risques”, lesquels “ne sont pas présentés en France”, affirme-t-il.

“Un bon et un mauvais alcool”

Dans un article de janvier 2023 sur le sujet, The Washington Post rappelait que “le gouvernement français a flirté brièvement avec l’idée de lancer une campagne Dry January en 2020, qui aurait été en ligne avec son soutien au Mois sans tabac de novembre. Cependant, les autorités ont abandonné ce projet sous la pression des viticulteurs.”

“Depuis peu ou prou deux siècles, il y a dans la culture française une croyance largement partagée mais fausse […] à savoir ‘qu’il y aurait un bon alcool et un mauvais alcool, et que le bon alcool se trouverait dans le vin’”, déclarait au journal l’historienne Kolleen Marie Guy.

Les perceptions seraient toutefois en train d’évoluer, poursuit le quotidien d’outre-Atlantique, notamment chez les jeunes, plus curieux des versions non alcoolisées du vin ou des cocktails. “Le Défi de janvier est perçu sous un jour de plus en plus positif, déclare au Guardian Bernard Basset, à la tête de l’Association Addictions France. La classe politique n’a pas compris que l’opinion publique voulait du changement.”

Source Courrier international

Alcool : pourquoi il ne faut pas sous-estimer le danger qu’il représente

L’alcool est très accepté socialement parlant. Pourtant, il est responsable de plus de 200 maladies et de plus de 40 000 morts par an.

Des bulles et des festivités vous attendent du 19 au 21 novembre 2021 à l'Hippodrome de Marcq-en-Baroeul pour le Salon du Champagne.
L’alcool est l’une des drogues les plus insidieuses. (©Adobe Stock/Illustration)

Par Martin Leduc Publié le 30 Déc 23

Difficile de dire non à une coupe de champagne lors des réveillons de Noël et du Nouvel An. Papi et mamie pourraient faire la moue car « c’est de tradition ». 

Pourtant, l’alcool est un véritable fléau des temps modernes. L’une des drogues les plus insidieuses, qui plus est l’une des plus négligées lorsque l’on en évoque l’addiction. Pourtant, il est la deuxième cause de mortalité prématurée dans notre pays. 

L’alcool attaque le corps dans son entièreté

Pourquoi l’alcool est dangereux ? Parce qu’il est profondément admis dans la sphère sociale. « La consommation de boissons alcoolisées est très liée aux pratiques culturelles », écrit-on sur le site Addict’Aide, destiné à tout ce qui concerne les addictions. « Environ un quart des adultes ont toujours une consommation qui dépasse les repères préconisés », note l’Inserm.

La société a parfois tendance à oblitérer les effets néfastes de l’alcool. Pourtant, sa consommation « entraîne des décès et des incapacités relativement tôt dans la vie. Chez les personnes âgées de 20 à 39 ans, environ 13,5 % du nombre total de décès sont attribuables à l’alcool », comme l’indique l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

L’Inserm évoque plus de 200 maladies dont l’alcool est responsable. Et cela, c’est parce que « contrairement aux autres drogues, qui ont des effets plus ciblés, l’alcool s’attaque à tout le corps », explique à actu.fr, Philippe Binder, médecin généraliste et professeur émérite à l’université de Poitiers, également pilote du groupe de travail addiction au Collège de médecine libérale.

Attention, il ne s’agit en aucun cas de dire que les autres drogues ne sont pas dangereuses. Ce serait faux. Mais si on parle d’alcool, il n’y a qu’à voir la peau d’un alcoolique chronique et la comparer à celle d’un cocaïnomane, par exemple. Celle de celui qui boit de l’alcool est fripée, cuivrée, altérée… C’est parce que l’alcool attaque toutes les cellules. Du foie au cœur, en passant par le cerveau, la peau, les reins…Philippe BinderMédecin généraliste et professeur émérite à l’université de Poitiers

Au niveau du cerveau aussi, les problèmes peuvent être graves : atteinte de la mémoire, perte de coordination et de la vision, perturbation de l’horloge biologique… 

À lire aussi L’État doit-il augmenter le prix de l’alcool, comme il le fait pour le tabac ?

« L’alcool expose à des dysfonctionnements graves allant jusqu’à priver le concerné de ses capacités cognitives de base », résume l’institut Adios, sur son site internet. Vidéos : en ce moment sur Actu

On commence à comprendre, par ailleurs, que l’alcool est aussi responsable d’un grand nombre de cancers : bouche, gorge, œsophage, foie, sein, colon, rectum, pancréas… « Ce sont des découvertes très récentes, même si l’on s’y attendait un peu. Les complications peuvent commencer à partir d’un verre par jour. »

« Je meurs de l’alcool, mais je n’ai jamais été ivre de ma vie »

C’est aussi en ça que l’alcool est très dangereux. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas le fait de « prendre une cuite » de temps en temps qui est dangereux. Bien que cela ne soit pas recommandé, évidemment. 

L’Inserm évoque plusieurs repères à ne pas dépasser pour limiter les risques : 

  • ne pas consommer plus de 10 verres d’alcool par semaine
  • ne pas consommer plus de 2 verres par jour
  • ne pas boire d’alcool au moins 2 jours par semaine

À partir de quand est-on alcoolique ?

Difficile de quantifier une telle question. « L’alcoolisme, c’est l’addiction à l’alcool. L’addiction, c’est la maladie du cerveau, de la perte du contrôle du désir, envahi par le besoin. Lorsque vous êtes capable de dire “j’ai le désir de boire du champagne ce soir”, vous en avez le désir. Mais vous ne le faites pas parce que ce n’est pas le moment, vous n’avez pas envie d’être seul à boire, ou autre…. Là, on n’est pas sur de l’addiction. Ça reste du domaine du désir. Quand ça a glissé sur le besoin. Là, vous allez tout faire pour le faire. Une envie de faire pipi, c’est un besoin. On se retient un peu, mais pas longtemps. Car physiologiquement, ce n’est pas possible. C’est là que l’on rentre dans le domaine de l’alcoolisme », récite Philippe Binder.

Mais l’alcool au quotidien, même sans être ivre, attaque également l’organisme. Et ce, contrairement à ce qu’affirme le « french paradox ». Non : même si elle est faible, une consommation régulière entraîne bel et bien des problèmes. 

Un de mes premiers patients alcooliques était en train de mourir d’une cirrhose importante, et il m’a dit “je meurs de l’alcool mais je n’ai jamais été ivre.” Je m’en rappellerai toute ma vie.Philippe BinderMédecin généraliste et professeur émérite à l’université de Poitiers, également pilote du groupe de travail addiction au Collège de médecine libérale.

« Un autre, a fait des varices œsophagiennes. Son foie a tellement gonflé qu’un engorgement a eu lieu proche de son œsophage. Ses veines ont lâché et il est mort d’une hémorragie interne. Sans jamais avoir été ivre, encore une fois », raconte Philippe Binder. 

Du temps avant une amélioration

Et lorsque les complications se déclarent, cela peut prendre beaucoup de temps avant que le corps humain ne se régénère. Lorsque cela est possible. 

« Certains récupèrent très vite, cela dépend des gens », tient tout de même à tempérer Philippe Binder. 

C’est au bout de trois mois que l’on peut commencer à sentir des effets positifs. « L’amélioration est rapide au début, puis beaucoup plus lente. Un peu comme quand on commence la musculation », image-t-il. 

Lorsque l’on arrête de boire de l’alcool, « le foie prend enfin le temps d’éliminer les toxines accumulées », note l’institut Adios. « L’influx nerveux est d’une meilleure qualité, ce qui optimise la coordination et l’équilibre. »

Des effets notables sur la peau et le poids

De plus, les troubles psychiques liés à l’alcool diminuent, et « les sentiments de sécurité, de confiance et d’estime de soi reprennent leur force ». Des effets au niveau de la peau et du poids sont également notables.

Cependant, certains ne récupèrent jamais vraiment l’ensemble de leurs capacités. C’est « dépendant de plusieurs facteurs tels que l’âge, l’alimentation, l’hygiène de vie et l’état de santé », ajoute l’institut Adios, qui recommande, comme tous les scientifiques à ce sujet, de ne « jamais reporter un sevrage ». 

« On est toujours gagnant à interrompre sa consommation d’alcool ou à la modérer », conclut Philippe Binder. 

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UN RÉVEILLON DU NOUVEL AN SANS ALCOOL: DE PLUS EN PLUS DE FRANÇAIS Y PENSENT

Hugo Septier – Le 29/12/2023

  • C’est une tendance qui se dessine, y compris chez les cavistes, de plus en plus de fêtards sont à la recherche de breuvages sans alcool.

Sans alcool, la fête est plus folle? Alors que les fêtes de fin d’année peuvent être le théâtre des plus grands excès, certains, encore peu, font le choix de traverser les différents réveillons et autres retrouvailles en famille sans boire la moindre goutte d’alcool. Selon la Prévention routière, 83,2% des Français interrogés disent toutefois souhaiter consommer de l’alcool lors du réveillon du 31 décembre.

Pourtant, pour des raisons de santé, de religion, ou bien par simple choix personnel, les alternatives non-alcoolisées trouvent désormais leur clientèle, y compris chez les cavistes.

« Il y a une demande. Maintenant, les gens poussent la porte du caviste pour du sans-alcool. Avant, il fallait soit faire l’impasse sur le goût, sur le bon, soit se dire qu’on va boire du bon, mais pas très bon pour la santé. Aujourd’hui il n’y a plus trop ce compromis avec ces produits », dit à BFMTV Kévin Dupont, responsable de la cave « Nysa. »

« Les temps changent »

Le professeur Mickaël Naassila, président de la Société Française d’Alcoologie, assure auprès de BFMTV que se défaire de l’alcool en cette période de fêtes est difficile en raison du poids culturel. « En France on a une vision très positive de l’alcool, du mal a dissocier faire la fête et consommer de l’alcool. Mais les temps changent », dit-il, rappelant qu' »un verre d’alcool, ça demande à votre foie deux heures pour être éliminé. »

Selon lui, afin de réduire sa consommation, plusieurs dispositions sont à mettre en place. « Il faut que l’alcool soit moins présent, on ne laisse pas traîner les bouteilles, on propose des alternatives, il faut développer l’offre et avoir l’idée que si on boit, on boit lentement, en mangeant. Il faut faire attention à ne pas banaliser l’alcool devant les enfants », martèle-t-il.

Réveillon sans alcool: « 1 verre d’alcool ça demande à votre foie 2 heures pour être éliminé » indique Mickaël Naassila, président de la Société Française d’Alcoologie

En cas de volonté de réduire sa consommation sur le long terme, des solutions existent également.

« Ça se travaille, c’est pour ça qu’il y a cette opération du défi de janvier, le mois sans alcool, où justement on en profite pour apprendre sur l’impact de l’alcool sur sa santé et apprendre à être en meilleure capacité de refuser un verre d’alcool », termine-t-il.

Source Hugo Septier

2023 a bien confirmé que chaque verre d’alcool est mauvais pour la santé (un point c’est tout !)

Attention : cette lecture risque de nuire gravement au nombre de bouteilles de vin et d’alcool que vous avez prévu de consommer pendant les fêtes

Par Andrew Zaleski 27 décembre 2023

alcool mauvais pour la sant

Cette année, ma femme et moi étions en charge des boissons pour le repas de Thanksgiving. Quand ma mère a appris qu’on avait acheté de l’alcool, 7 bouteilles de vin pour arroser un festin dont la moitié des 11 invités étaient en âge de boire, elle m’a balancé par texto : “Mon Dieu !”. Et bien entendu, malgré la quantité d’alcool apportée avec nous, on a quand même trouvé le moyen de commencer les festivités par des bières au bar du coin.

Je ne serais sans doute pas aussi décomplexé à l’idée de divulguer ces informations si je n’étais pas convaincu que la plupart des Américains sont concernés par le problème. Les chiffres montrent que Thanksgiving, les vacances d’hiver et le réveillon du Nouvel An font partie des fêtes les plus alcoolisées de l’ année.

Entre amis et en famille, les festivités s’accompagnent souvent d’une consommation d’alcool. Pour certains, une longue journée de travail est une justification suffisante pour boire un verre ou deux. (Un de mes amis aime à me dire que “la bière froide du vendredi frappe plus fort”).

Je ne compte plus le nombre de fois où je suis entré dans la salle des fêtes locale avec la grand-mère de ma femme, 86 ans, toujours prête à faire des folies après deux Corona Lights. Pour bon nombre d’entre nous, l’alcool fait partie intégrante de la vie.

Pourtant, qu’on s’en remette aux conclusions de toutes les études, aux recherches diverses et variées et autres discours de santé publique, la vérité reste tristement invariable : toute quantité d’alcool, même infime, est néfaste pour la santé.

Il n’existe aucun niveau de consommation d’alcool qui n’affecte pas la santé d’une manière ou d’une autre

“Pour résumer, notre argument est qu’aucune quantité d’alcool n’est indolore”, déclarait George Koob, directeur de l’Institut national sur l’abus d’alcool et l’alcoolisme en avril dernier, dans le cadre d’un podcast. Cette déclaration reflète ce que d’autres groupes nationaux et internationaux se sont échinés à rappeler tout au long de 2023.

Dans un article publié dans The Lancet Public Health en janvier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré qu’il n’existe aucun niveau de consommation d’alcool qui n’affecte pas la santé d’une manière ou d’une autre.

Après avoir affirmé pendant des années que les hommes devaient limiter leur consommation hebdomadaire d’alcool à 15 verres au maximum, le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances (CCLAT), dans de nouvelles directives publiées le même mois que le rapport de l’OMS, a affirmé que la quantité idéale d’alcool qu’une personne peut boire est tout simplement nulle.

Selon le CCLAT, plus de six verres par semaine augmentent le risque de cancer, de maladies cardiovasculaires et de maladies du foie.

Dans un article du magazine Time consacré aux clarifications apportées par le CCLAT sont cités les propos de John Callaci, chercheur au sein du programme de recherche sur l’alcool de l’université Loyola de Chicago, qui affirme qu’il a été établi qu’au cours des deux dernières décennies, “il est de plus en plus évident que l’alcool n’est pas bon pour la santé”.

Devant de telles affirmations, le James Bond de Daniel Craig, imbibé de martinis, doit bien se retourner dans sa tombe… Aux États-Unis, on n’avait jamais autant mis en lumière les conséquences de la consommation d’alcool qu’avec cet article écrit par Dana G. Smith et publié en première page du New York Times en janvier.

L’article, qui a recueilli près de 900.000 vues sur X (ex-Twitter), offrait une perspective nouvelle sur la question. Les gens ont tendance à penser aux effets néfastes de l’alcool en termes de consommation excessive.

Il n’est pas mauvais de boire quelques verres tous les soirs. Cela n’empêche que les dommages cellulaires, l’augmentation de la pression artérielle, les maladies coronariennes, le cancer colorectal, le fait d’être un imbécile belliqueux : boire modérément peut aussi causer tout cela.

Pour tous ceux qui suivent les recommandations du groupe de travail américain sur les services préventifs, l’article du Times n’était pas vraiment une nouvelle. La limite est de deux verres par jour pour les hommes et d’un verre par jour pour les femmes, que vous passiez du lundi au vendredi sans toucher au vin, à la liqueur ou à la bière.

Néanmoins, la multiplication des déclarations publiques, des interviews et articles sur l’alcool au cours de l’année écoulée tend à contredire les idées reçues sur une pseudo consommation “saine” d’alcool. Il n’est pas difficile, par exemple, de trouver des recherches indiquant que l’alcool pourrait même être bon pour la santé.

Un article publié en 1999 dans le New England Journal of Medicine concluait que “la consommation légère à modérée d’alcool réduit le risque global d’accident vasculaire cérébral… chez les hommes” (l’article précisait que le bénéfice était observé avec un verre par semaine, et pas nécessairement un verre par jour).

Le vin rouge, en particulier, a été loué pour ses propriétés polyphéniques, notamment la présence de resvératrol, qui est l’un des produits préférés des adeptes de la lutte contre le vieillissement. (Cela rappelle la fois où le regretté Christopher Hitchens, qui en connaissait sans doute un rayon en matière d’éthanol, avait déclaré à Bill Maher que “tous les buveurs de Chardonnay ont perdu leur temps”).

Par ailleurs, une analyse beaucoup plus récente, publiée en mars, a montré que boire un ou deux verres par jour ne réduit pas le risque de mortalité par rapport au fait de ne pas boire du tout.

Parmi toutes ces opinions contradictoires, une chose semble claire : il est peut-être temps d’accepter le fait que toute quantité d’alcool est, en fait, préjudiciable à notre bien-être. Cela pourrait expliquer que les ventes d’imitations alcool — comme les breuvages artisanaux de l’Athletic Brewing Company, qui se place au en deuxième position du classement national des boissons non alcoolisées derrière la Heineken 0.0 — ont augmenté d’un tiers au cours de la seule année dernière, alors que les ventes d’alcool authentique, elles, ont stagné.

Alors, que faire ? La réponse n’est peut-être pas de supprimer totalement l’alcool si vous êtes du genre à boire quelques verres, mais l’expression pourrait prendre un nouveau sens.

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Ne reproduisons pas avec le cannabis le désastre tabagique

Pr. Jean Costentin

Ce désastre ressortit de différentes causes,  mues par la pharmacodépendance à la nicotine ; il est la résultante de roueries, d’habiletés, de démagogies, d’ignorances, d’omissions, d’actions variées… Il est la somme de défaillances des politiques, des éducateurs, de la voracité de lobbies insatiables, n’ayant aucune considération pour l’Homme. Leur irresponsabilité illimitée est si diffuse qu’on ne se souvient plus que des quelques personnalités ayant tenté de limiter la casse (Simone Veil, Claude Evin …).

De multiples subterfuges ont été déployés pour recruter en France nos 13 millions de fumeurs ; l’imagination vient de loin : oublions les chiques et poudres à priser, les cigarettes au chocolat ; les cigarettes par paquet de 4 (les P4 ou Parisiennes) accessibles  au budget des gamins ; les cartouches de « cigarettes de troupe » offertes aux conscrits modèle 1960 ; les publicités identifiant la cigarette à la virilité, à l’émancipation féminine, à la séduction ; le  tabac à rouler bon marché, avec des dispositifs facilitant cette opération aux mains inexpertes ; les additifs (chromones) qui intensifient la libération de dopamine (le médiateur du plaisir) à l’arrivée de la nicotine dans le cerveau ; à ce plaisir redoublé succède un plus vif déplaisir, qui incite à fumer très vite une autre cigarette pour l’apaiser ;  les recharges de e-cigarettes aux saveurs appréciées des adolescents ; les perles de nicotine ; le tabac chauffé ; le snuss (qui fait florès en Suède) ; les e-cigarettes à jeter….

Le gouvernement qui hérite d’un tel passif, avec une première Ministre qui ne peut s’empêcher de vapoter dans l’hémicycle, donne la mesure des difficultés éprouvées pour remonter  la pente et répondre à la déclaration ambitieuse du président de la République  voulant que naisse en 2032 la première génération sans tabac (à l’instar de la  Grande  Bretagne et de la Nouvelle Zélande, mais qui semblent après avoir fait courageusement un pas en avant, en faire deux en arrière).

 Cette ambition présidentielle va au-delà du seul tabac, car briser le barreau nicotine dans l’échelle des toxicomanies, rendra plus difficile l’accès aux autres drogues. Le cannabis, porté sur les épaules du tabac  est en premier concerné.

Les effets épigénétiques de la nicotine (tabac) et du THC (cannabis) sont le portail d’entrée dans diverses autres toxicomanies.

Par cohérence, il est urgent, que le porte-parole du gouvernement, O. Véran, chef d’orchestre du grand Opéra bouffe « Le cannabis pour tout (« thérapeutique ») et pour tous (« récréatif »)  brule enfin ce qu’il a adoré et adore ce qu’il a brulé.

Il est urgent qu’il siffle la fin de la mission parlementaire créée à son instigation, qui s’échine à faire croire aux vertus thérapeutiques du cannabis et à promouvoir le cannabis scandaleusement présenté comme « récréatif ».

Il devra rappeler que le cannabis a une toxicité physique 6 à 8 fois supérieure à celle du tabac, à laquelle s’ajoutent de nombreux troubles psychiques, dont psychiatriques ; que c’est la drogue de la crétinisation, qui plombe beaucoup de trajectoires de vie ; qui rend impossible le sevrage du tabac déjà si aléatoire quand il s’impose seul ; cannabis dont les effets épigénétiques ouvrent la porte à d’autres drogues, dont il intensifie la perception (cocaïne, héroïne) et incite à une escalade toxicomaniaque devenue incontestable ; de semblables effets épigénétiques induisent une vulnérabilité aux troubles anxieux, dépressifs, psychotiques, aux déficits immunitaires, cognitifs…

Les nombreux militants de la légalisation du cannabis, qui pour beaucoup pérorent encore, devraient être contraints au silence, dont plusieurs addictologues à contre-emploi ; la « Fédération Addiction » grassement abondée par l’État ; la MILDT devenue MILDECA dont trois présidents ont ostensiblement milité pour la légalisation du cannabis, à l’exception de E. Apaire et N. Prisse ; les journaux « Le Monde » et « Libération », avec une mention particulière à  « Valeurs Actuelles » qui est parvenu à ne jamais parler du cannabis au cours des 5 dernières années.

Le fumeux et fallacieux « Rapport Roques » qui, sur la base de critères qui lui étaient propres, déclarait que le cannabis , moins nocif que le tabac, devait être légalisé, sans  bien sûr envisager d’interdire ce premier.

Dans ce marigot, l’objectif affiché par le Président de la République parait herculéen tant il aura à faire pour nettoyer ces écuries d’Augias. Son importance pour notre Jeunesse, pour la Santé physique et psychique de nos concitoyens ainsi que pour la Société, justifie les efforts intenses qu’il faudra y consacrer.  

Quels sont les signes d’une intolérance au vin et au champagne ?

Illustration d'un verre de champagne bu par une femme senior

© Adobe Stock

Vous n’avez pas fait d’excès mais vos lendemains de fêtes déchantent? C’est peut-être la faute du verre de vin ou de la coupe de champagne? L’intolérance peut se déclencher à tout âge…

SOMMAIRE

  1. Allergie ou intolérance?
  2. Quels sont les signes les plus fréquents?
  3. La faute aux sulfites?
  4. Quelles solutions pour les intolérants à ces alcools?

À Noël en général, c’est champagne! Mais pas pour tout le monde. Quelques heures seulement après une dégustation de fines bulles, certains subissent immanquablement les assauts des crampes intestinales alors que d’autres sont cloués au lit par une migraine dès qu’elle boit un verre de vin rouge…

Lire aussi > Quel lien entre l’alcool et les risques de cancers?

Allergie ou intolérance?

Les vraies allergies à l’alcool sont rares et d’ailleurs, il ne s’agit pas d’une réaction à l’éthanol (ou alcool éthylique), mais plutôt au raisin (chair, peau ou pépins), aux moisissures, aux levures qui comptent parmi les ingrédients de la boisson alcoolisée.

« Le plus souvent, les personnes sont intolérantes au vin, au champagne, à la bière, c’est-à-dire que leur organisme est hypersensible à certaines substances qui, en s’accumulant dans le sang, provoquent des symptômes plus ou moins gênants », explique la diététicienne-nutritionniste Pauline Pied.

Quels sont les signes les plus fréquents?

« Deux à quatre heures après ingestion, les patients se plaignent le plus souvent de douleurs abdominales avec diarrhée, décrit l’experte. Ils développent aussi fréquemment de l’urticaire sur le visage qui rougit, chauffe et picote, de même que sur les mains. »Mais en matière d’intolérance alimentaire, ce qui est vrai pour l’un ne l’est pas pour l’autre. Ainsi, certaines personnes souffrent plutôt de maux de tête ou encore de rhinite (éternuements, écoulement nasal…). »

La faute aux sulfites?

Pas seulement… Si les sulfites – des composants chimiques dérivés du soufre utilisés comme additifs pour une meilleure conservation du vin – sont souvent incriminés lorsqu’ils sont ajoutés en trop grande quantité dans les blancs, rouges et champagnes, les tanins – des substances composées de dioxine, histamine… utilisés dans le cadre de la vinification – peuvent aussi être à l’origine d’une intolérance. Une étude parue en novembre 2023 dans Scientific reports accuse également la quercétine, un antioxydant naturellement présent dans le vin rouge, de provoquer de puissants maux de tête. En cause, la façon dont cette substance impacte négativement l’assimilation de l’alcool par le foie, ceci d’autant plus dans les vins du Sud dont les raisins abondamment exposés au soleil en renferment une teneur importante.

Quelles solutions pour les intolérants à ces alcools?

Si l’on est sujet aux maux de tête, on peut essayer de boire du vin blanc à la place du vin rouge, le premier contenant des quantités bien moins élevées de quercétine que le second. Si l’on développe des rougeurs au visage et dans le cou ou une congestion nasale avec des symptômes de type « rhume des foins », on peut tester les vins et champagnes étiquetés « sans sulfites ajoutés » ou préférer les vins affichant un taux d’alcool élevé (Porto, Madère, Banyuls), puisqu’ils nécessitent une moindre quantité de sulfites pour empêcher une seconde fermentation en bouteille.

Le tout avec modération bien sûr: maximum 2 verres par jour et pas tous les jours. Cela ne marche pas? L’éviction des « boissons coupables » n’est pas la solution la plus agréable, mais elle est en tout cas la plus sage pour éviter de recevoir, au pied du sapin, des maux à la place des cadeaux…

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La façon dont on boit de l’alcool a autant d’impact sur le foie que la quantité

PAR LORELEÏ BOQUET-VAUTOR PUBLIÉ LE 23/12/2023

La façon dont on boit de l'alcool a autant d'impact sur le foie que la quantité

Si l’impact négatif de l’alcool sur la santé n’est plus un secret depuis longtemps, une nouvelle étude révèle aujourd’hui que la quantité d’alcool absorbée à autant de conséquences néfastes que la régularité.

On pense souvent que seule la consommation régulière d’alcool est dommageable pour notre santé. C’est bien sûr le cas, mais il semble que la manière dont on boit ait autant d’impact négatif que la quantité absorbée. 

Boire beaucoup ou souvent : quel est le pire ?

Contrairement à ce que nous pourrions croire, des scientifiques britanniques – issus de l’University College London (UCL), du Royal Free Hospital et des universités d’Oxford et de Cambridge – affirment que le mode de consommation d’alcool est un indicateur plus précis dans les risques de développer une maladie du foie que la quantité totale consommée.

À travers leurs recherches sur le sujet, ils ont souhaité évaluer comment les habitudes de consommation d’alcool, les profils génétiques et la présence d’un diabète de type 2 influencent le risque de développer une cirrhose liée à l’alcool (ARC) sur 312 000 adultes britanniques consommant activement de l’alcool. 

Selon les chercheurs, le mode de consommation d’alcool est plus important que la quantité consommée. Ainsi, les buveurs excessifs sont trois fois plus susceptibles de souffrir de lésions hépatiques que les personnes qui consomment un verre de vin par jour. Les conséquences sont encore plus néfastes si les personnes qui consomment de l’alcool de façon excessive possèdent des caractéristiques génétiques qui les rendent sujettes à une fragilité hépatique (le risque fait x4) et/ou qu’elles sont atteintes de diabète de type II (risque 2 fois plus élevé), de développer une cirrhose liée à l’alcool. 

À partir de quand l’alcool est-il préjudiciable ?

Les maladies hépatiques font de très nombreuses victimes : la cirrhose touche jusqu’à 3% de la population mondiale. Selon les scientifiques, depuis le début de la pandémie de COVID-19, les décès liés à l’alcool ont même augmenté de 20 %.

« Cette étude est importante, car elle révèle que ce n’est pas seulement la quantité d’alcool que l’on boit qui compte, mais aussi la façon dont on boit. Boire beaucoup, rapidement, ou boire pour s’enivrer peut avoir de graves conséquences sur la santé du foie » révèle Pamela Healy, directrice générale du British Liver Trust. 

Mais alors, comment savoir si en consommant de l’alcool, on prend des risques pour sa santé ?

En revanche, consommer un verre de vin par jour aurait moins d’impact négatif, même s’il reste conseillé d’espacer les jours de consommation. 

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L’État doit-il augmenter le prix de l’alcool, comme il le fait pour le tabac ?

Alors que le gouvernement a récemment annoncé la hausse du prix du tabac, pour endiguer les risques, l’alcool ne bénéficie pas des mêmes mesures de santé publique. Pourquoi ?

magasin rosé
En supermarchés, nombreuses sont les bouteilles vendues quelques euros. (©ML / actu.fr)

Par Léa Giandomenico Publié le 22 Déc 23

Chaque année, en janvier, c’est la même rengaine : le prix du paquet de cigarettes prend quelques centimes. Fin novembre 2023, l’ex-ministre de la Santé Aurélien Rousseau lançait son plan anti-tabac, annonçant même que le prix des cigarettes allait passer à 12 euros en 2025 et 13 euros en 2026. Des mesures fortes, donc, pour aller vers « le sans-tabac », selon les mots du ministre.

Mais quid du prix de l’alcool alors, qui ne bénéficie pas d’évolution de prix de la sorte de la part du gouvernement ? 

Car le tabac, « c’est 200 morts par jour », avait rappelé Aurélien Rousseau, à l’annonce de ses mesures. « Mais l’alcool, en France, c’est 41 000 morts par an liés à une consommation excessive. Et un quart de la population consomme de l’alcool de façon excessive », commente Indra Seebarun, chargée de plaidoyer chez Association Addictions France, contactée par actu.fr.

Avoir un prix minimum par unité d’alcool

Contrairement au tabac, associations et pouvoirs publics ne demandent pas l’arrêt complet de la consommation d’alcool. « On prône le sans-tabac, alors qu’il n’y a pas de volonté de faire arrêter complètement la consommation d’alcool. Et c’est la raison pour laquelle il n’y aura jamais de politique d’augmentation forte des prix, comme pour les paquets de cigarettes, pour lesquels un prix minimum est fixé. »

Mais selon cette association, « moins c’est cher, plus c’est accessible et plus on pousse les gens à consommer de l’alcool ». Sans être prohibitionniste, elle défend une politique d’augmentation des prix, avec l’idée de réguler le prix minimum des bouteilles par unité d’alcool, qui ne devrait pas descendre en dessous de 50 centimes pour 10 grammes d’alcool pur, sans compter l’inflation.

Or, nombreux sont les vins vendus quelques euros la bouteille, et les bières pas chères. « Le vin rosé pamplemousse, vendu à moins de deux euros la bouteille, a été imaginé à la base pour les adolescents. Les industriels et les lobbys ont créé toute une logique de produits pas chers pour inciter à consommer. »

Une politique d’augmentation des prix ferait partie des mesures de prévention des mortalités évitables. Car aujourd’hui, 8% de la population consomme la moitié de l’alcool commercialisé en France, et 30% en consomment 90%.Indra SeebarunChargée de plaidoyer chez Associations Addictions France

Augmenter les prix, une fausse bonne idée ?

Les associations de prévention plaident donc pour que le gouvernement inclue dans les textes de loi ce prix minimum. Une idée fermement combattue par les professionnels de l’alcool, et notamment la filière du vin.

« Augmenter le prix de l’alcool serait une fausse bonne idée, car cela reviendrait à imposer une taxe déguisée pour le consommateur, à piocher dans les poches des français, et notamment de ceux qui n’ont pas de problème de consommation excessive », affirme Stéphanie Piot, déléguée générale adjointe de Vin et Société, fédération qui regroupe 500 000 acteurs du vin et de la vigne en France. 

Et les professionnels de l’alcool justifient cette position en pointant que la consommation d’alcool « a baissé de 60% en 60 ans ». 

Des magistrats s’inquiètent de la « féminisation » du trafic de drogue

Selon le procureur de la République de Marseille les femmes « semblent prendre un rôle plus dans la gestion des points de deal » mais aussi dans « l’organisation d’assassinats », sur un fond de trafic de stupéfiants.

À Grenoble, le parquet constate aussi une implication plus importante « de filles, notamment pour faire le guet »

Des magistrats s’inquiètent de la « féminisation » du trafic de drogue
Examen dans un bureau de police d’un sac de poudre de cocaïne (Photo by jody amiet / AFP)JODY AMIET / AFP

La femme est-elle, aussi, l’avenir de l’homme dans le trafic de stupéfiants à Marseille ? En tout cas, un « phénomène nouveau » émerge dans la cité phocéenne avec la « féminisation » des personnes mises en cause par la justice

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