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Comment éradiquer le narco trafic

Allemagne : vers la légalisation du cannabis ?

Pr. Jean Costentin


La coalition au pouvoir en Allemagne (qui exclut la CDU de l’ancienne chancelière Angela Merkel) est du type rot-gelb-grün (traduisez rouge-jaune-vert).

Elle associe les sociaux-démocrates du SPD avec, à leur tête, le chancelier Olaf Scholz, les libéraux et les écologistes. Ils avaient inscrit dans le contrat de coalition la légalisation du cannabis pour s’assurer des voix des consommateurs de cette drogue (moins nombreux qu’en France).

Vient pour eux le moment de s’exécuter en soumettant au Bundestag une proposition de loi visant à cette légalisation. Les Allemands ne seraient pas les premiers en Europe à franchir le pas, précédés de longue date par la Hollande (17 millions d’habitants), qui s’émeut aujourd’hui de devenir un « narco-État » et fait de nombreuses marches arrière, sans avoir l’air de se déjuger.

Ont succombé plus récemment, avec un très fort retentissement médiatique, le Grand-Duché du Luxembourg (650.000 habitants) et Chypre (1.300.000 habitants). Avec l’Allemagne, ce serait l’État le plus peuplé d’Europe qui tomberait à son tour.


Le journal Le Monde, toujours prompt à anticiper la réalisation de ce que de très longue date il appelle de ses vœux, annonce goulument ce qui doit encore être validé par le Parlement (où la CDU et d’autres sensibilités politiques ne sont pas absentes).


Pour rassurer le citoyen raisonnable, leur projet met en exergue quelques balises posées pour épargner aux jeunes Allemands les méfaits de cette intoxication ; comme si le fait d’accroître la permissivité pour les adultes pouvait ne pas déborder sur les adolescents.

Par leur culture et leur éducation, les citoyens allemands sont peut-être mieux préparés que les Français à se plier à ces restrictions, mais c’est ignorer que sous l’empire de cette drogue, des principes d’hygiène de vie peuvent voler en éclats.


On peut s’étonner que l’Allemagne, dans la période présente, avec une guerre presque à sa frontière, des problèmes énergétiques majeurs, des reculs économiques inquiétants, n’ait rien de plus urgent à traiter que de faciliter à ses citoyens des moyens d’abêtissement et de démotivation. Veut-elle ainsi préparer
les esprits à la régression économique à laquelle s’emploient les Verts ?

Le gouvernement allemand croit sauver l’essentiel en interdisant la drogue aux mineurs et en renforçant les actions de prévention qui seraient mises en œuvre alors que la drogue aura déjà diffusé ; il met ainsi la charrue avant les bœufs.


Ces stratèges des estrades électorales semblent ignorer qu’après la phase de maturation cérébrale, se déroulant de 12 à 24 ans, que le cannabis peut gravement troubler (en perturbant la mémoire, la cognition, en créant une vulnérabilité aux toxicomanies, à l’anxiété, aux dépressions, à la schizophrénie…), vient l’heure des projets familiaux et celle de la reproduction.

Or, les données se multiplient sur les effets épigénétiques du cannabis. Il est ainsi montré qu’un individu qui expose ses gamètes (spermatozoïdes pour lui, ovules pour elle) au tétrahydrocannabinol/THC du cannabis modifie, non pas le programme génétique inscrit dans l’ADN de ses gènes – son génotype -, mais l’expression de certains de ceux-ci, ce qui affecte son phénotype.


Dans leur hybris irresponsable, ces serviteurs de l’État et de leurs concitoyens jouent aux apprentis sorciers, ouvrant la porte à une génération de « camés », de « shootés », de « paumés » qui, par leur éducation, mais, pire, par les modifications épigénétiques de certains de leurs gènes, feront payer à leur
descendance le prix de leurs errements.

Source : « Boulevard Voltaire » 20 août 2023

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« Tu sais pourquoi la tortue vit cent ans ? »

Parce qu’elle ne met pas le nez dans les affaires des autres ! »

Il est grand temps de cesser de tenir un discours aseptisé sur les problèmes de drogue.

L’adolescent qui s’installe confortablement sur un canapé avec ses copines et ses copains pour fumer un joint après la classe doit savoir que, pour que la dose consommée parvienne jusqu’à lui, il s’est produit quelque part dans le monde des actes d’une violence inouïe.

Bien sûr, il le sait, direz-vous… Certes, mais il ne suffit pas de savoir, il ne suffit pas de regarder des séries télévisées sur le sujet en machouillant du chewing gum : il faut le réaliser, prendre conscience, se rendre compte et témoigner de la barbarie au quotidien.


C’est tout le mérite de l’étude d’Adèle BLASQUEZ publiée aux éditions du CNRS sous le titre «  l’aube s’est levée sur un mort », et sous-titrée « violence armée et culture du pavot au Mexique ».appelons les chiffres tout d’abord tels que les reporte Romain BUSNEL dans sa recension de l’ouvrage .

Au Mexique, la guerre contre le narcotrafic a fait près de 300 000 morts et 100 000 disparus entre 2006 et 2021.

À contre-courant des récits romancés sur le trafic de drogues et ses barons,

Adèle Blazquez, anthropologue chercheuse dépeint les conditions de vie dans une commune rurale en proie à la violence armée.


Il s’agit de Badiguarato, une commune rurale du nord du Mexique, présentée par les médias, les milieux politiques et l’industrie culturelle comme le « berceau du narcotrafic ».

Dans les chansons, films et séries – dont la célèbre « Narcos », diffusée sur Netflix – l’histoire de Badiguarato est ancrée dans celles des personnalités locales du narcotrafic, souvent présentés comme des bandits sociaux poursuivis par l’Agence antidrogues étasunienne (DEA) et à la tête de cartels se disputant l’ensemble du territoire et ses habitant·es.

À rebours de ce mythe, l’anthropologue analyse la violence non pas comme capricieuse, éruptive ou mise au service d’une guerre entre cartels, mais comme profondément ancrée dans sa société locale.

Tiré d’une thèse d’anthropologie soutenue en 2020 et aujourd’hui édité dans la nouvelle collection « Logiques du désordre » de CNRS Éditions, l’ouvrage d’Adèle Blazquez livre un regard aussi original que nécessaire sur l’envers du narcotrafic et de la violence armée au Mexique.

Mais cette monographie présente des caractéristiques qui sont universelles dans les pays dits « du Sud », que ce soit en Amérique latine ou ailleurs.
L’enquête suit divers habitant·es de Badiguarato dans leurs activités quotidiennes (« voyager », « être là », « s’en sortir »), leurs perceptions d’actes commis (« voler une femme », « tuer ») ou leur travail à la mairie
(« administrer »).

Dès le premier chapitre, Adèle Blazquez met en exergue les contraintes qui pèsent sur les habitant.es dans leurs déplacements entre le chef-lieu et les différents hameaux. « Savoir se mouvoir » et ne pas se montrer « exposé » revient alors non seulement à identifier les conflits qui émaillent les différents
lieux de la Sierra, mais surtout à connaître des personnes à même de pouvoir assurer une protection ou se porter garantes pour un trajet.

« Se faire des relations » et « faire attention » à celles-ci devient dès lors une condition sine qua non pour exister et « être là ». Les relations de prédation normalisées se reflètent dans le rapport des habitant·es à l’État, dont la présence reste avant tout matérialisée par l’armée et la répression de la culture de pavot.

L’auteure étudie la structuration économique et sociale qui découle de cette monoculture. Un détour historique montre comment certaines familles de la commune ont su tirer profit de l’enclavement de la région pour se positionner au croisement d’activités commerciales et politiques à partir de la moitié du XX e siècle.

Ces intermédiaires, communément appelés pesados (littéralement ceux qui pèsent dans la vie des gens), tirent ainsi aujourd’hui la plus-value du commerce et de la transformation du pavot. De leur côté, les paysans se contentent de cultiver précairement les fleurs et d’en extraire le latex pour le revendre immédiatement, sous risque de se le faire extorquer par la police ou l’armée.

Derrière ces rapports de domination liés à l’économie de la drogue, un usage accru de la violence s’est superposé en réponse à la répression du narcotrafic à partir les années 1980.


L’auteure montre ensuite comment la mise à mort s’inscrit également dans une logique de reproduction sociale. Illégitime et jugé irrationnel lorsqu’il est exercé par les « indigents » (p. 224), les personnes « de hameaux » (p. 232), « sans culture » (p. 232), le meurtre trouve un sens auprès de la société locale lorsqu’il est utilisé par les puissants pour sanctionner des comportements jugés déviants.

Face à cette inertie, l’action de la mairie est « réglée comme du papier à musique dans un village empreint à l’incertitude » (p.290). Meurtres et violences domestiques sont éludés au profit d’inaugurations en grande pompe, de travaux urbains et de mise à l’agenda de problèmes solubles, comme la sécurité routière.

Paradoxalement, en agissant comme si de rien n’était et en attribuant la violence à un phénomène largement extérieur à la politique, les élus locaux jouissent d’une forte visibilité nationale.


Pour conclure nous citerons un un proverbe qu’Adèle BLASQUEZ a entendu de la bouche d’un paysan : « tu sais pourquoi la tortue vit cent ans ? Parce qu’elle ne met pas le nez dans les affaires des autres ! ».


Nous avons encore la chance au CNPERT de vivre dans un pays où nous pouvons librement dénoncer les méfaits des drogues et de la toxicomanie sans être menacés physiquement.
Profitons de ce luxe qui nous est permis.

Tous n’ont pas cette chance !

 Emmanuel le Tallandier

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Sauvons nos jeunes et notre société


Pr. Jean Costentin

Notre société est fragile et nombreux sont les maux qui l’accablent.

Concentrons nous sur quelques uns d’entre eux.
Un appauvrissement intellectuel global est perceptible, compensé ni par les performances de l’informatique ni celles de l’intelligence artificielle ; cette dernière faisant même croire qu’on pourrait se dispenser de développer sa propre intelligence.
Notre jeunesse est devenue ce que nous en avons fait ou délégué à d’autres le soin d’en faire. Ne lui reprochons pas ce qui nous est imputable. Un aggiornamento incombe aux adultes pour qu’ils corrigent les aberrations qui sont de leur fait, en commençant par l’abrogation des méthodes pédagogiques aux résultats lamentables :

  • l’apprentissage non syllabique de la lecture qui génère nombre d’illettrés ; -les « maths modernes » et leurs succédanés, amenant au constat « à quoi bon apprendre les quatre opérations puisqu’on a des calculettes» ;
  • l’auto construction des savoirs par l’élève;
  • la dévalorisation des « maîtres », devenus des « profs » qui, après une sélection peu attentive à leurs motivations profondes, ne reçoivent plus de formations spécifiques à l’enseignement ;
    -un syndicalisme indifférent aux résultats des élèves, se préoccupant surtout de salaires et de temps de travail ;
  • l’effacement de l’élitisme, étendant ses méfaits jusqu’à l’enseignement supérieur ;
  • la suppression des notes, puis des lettres; la farce d’un baccalauréat, qui n’abuse plus
    ses récipiendaires, ni leurs parents ;
    -l’attaque niveleuse régulière contre les établissements d’excellence encore préservés ;
  • l’abréviation du temps consacré à l’étude ; au profit de celui accordé à l’oisiveté ou à des fariboles ;
  • la diversification des enseignements infligés à ceux qui ne maitrisent même pas les
    matières fondamentales;
  • le passage quasi systématique dans l’année supérieure, plongeant dans le grand bain des élèves qui déjà perdaient pied dans le pédiluve; leur noyade prévisible les propulsant dans la dépression, la rébellion, la délinquance ou les toxicomanies ;
    -le quart temps, voire davantage, qu’on laisse passer aux jeunes devant les écrans et tablettes ; avec souvent un libre accès à des films pornographiques ou d’une violence débridée ; ceci joint à la grande indigence de la TV, d’autant plus irritante qu’elle pourrait être un outil pédagogique extraordinaire ;
    -et de surcroit, l’extension considérable des toxicomanies faisant de notre Nation la
    première consommatrice du cannabis en Europe ; conséquence d’une absence complète
    de prévention.

  • Ajoutons à cet imbuvable cocktail :
  • les complaisances coupables des médias qui masquent ces aberrations ;
  • la démagogie et le suivisme des politiciens ;
  • l’égoïsme de la génération formée dans les convulsions gauchistes de mai 1968, adepte

de « l’interdiction d’interdire », du « jouir sans entrave » ; d’une indulgence encore récente pour la pédophilie ; d’une sanctification du veau d’or ; du nihilisme ; de la culture de l’excuse ; du « wokisme ».. ;
-la désagrégation de la cellule familiale, avec l’effacement ou la fuite paternelle ; la programmation d’enfants sans père ; ou d’enfants à deux pères ou à deux mères ; un féminisme utile qui se dénature en s’exacerbant ;
l’exaltation des déviations sexuelles ;

  • l’intrusion de questionnements sur le genre, à des enfants que n’effleuraient pas l’interrogation sur leur identité sexuelle ;
  • l’ immunité et même l’appui accordés aux « déconstructeurs » ;
  • la « ringardisation » des «  valeurs » ;
    -l’effondrement du sacré et des religions qui « d’opium du peuple », font place aux drogues pour tous ; le regard divin remplacé par les caméras de surveillance ;
    -les incitations à la progression des toxicomanies, avec une mission parlementaire qui, à marche forcée, travestit le cannabis en médicament, préalable a sa légalisation pour un usage « récréatif » (triste « récré »).
    On est presque être surpris que les dégâts engendrés par cette accumulation d’agressions sont moindres que ce qu’ils pourraient être, avec des ilots de résistance et une bonne capacité de résilience d’un certain nombre de nos jeunes.
  • Néanmoins un infléchissement de la trajectoire de ces folies s’impose pour la survie de notre société.
    Nos jeunes devront vider ses écuries d’Augias du fumier accumulé depuis 1968.
    Ils devront pour cela conserver ou recouvrer « un esprit sain dans un corps sain » ; à l’opposé de celui que les drogues leur font ou leur feraient subir. Parents, éducateurs, décideurs, pour être absouts des sévices qu’ils ont infligés ou laissé infliger à nos jeunes, doivent les soustraire aux méfaits des drogues ; sinon, l’extension de leur intoxication conduira à l’anéantissement prévisible.

  • Comme l’exprime la devise du centre national de prévention, d’études et de recherches sur les toxicomanies (CNPERT) :
  • «S’il est important de nous préoccuper de l’état de la planète que nous léguerons à nos enfants, il l’est plus encore de nous préoccuper de l’état des enfants que nous léguerons à cette planète».

Plus de 47% des 15/24 ans ont déjà fumé du cannabis

Etude Ifop pour High Society

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Mon enfant se drogue : comment l’aider à se libérer de son addiction ?

Sur les jeunes, le fléau de la drogue peut être encore plus dévastateur. Comment faire quand cela arrive à notre enfant ? Comment l’aider ?

Frédérique Le Teurnier reçoit Roselyne Febvre, une journaliste qui raconte la descente aux enfers de son fils dans un livre.

Un sachet de drogue caché dans la proche d'un jean
Un sachet de drogue caché dans la proche d’un jean © Getty

Les battements de cœur du colibri, c’est le titre du livre de Roselyne Febvre publié aux éditions du Rocher. Elle est journaliste et cheffe du service politique de France 24. Elle est aussi la maman d’Arthur, 26 ans et toxicomane. 

Dans son ouvrage, elle raconte la terrible descente aux enfers de son fils à cause de son addiction. Elle revient sur la spirale infernale dans laquelle il a sombré en évoquant ses accès de folie, son passage au commissariat, son séjour à l’hôpital psychiatrique et son sevrage difficile. 

Dans C’est déjà demain, cette maman partage son expérience pour aider les milliers de parents qui traversent la même épreuve avec leur enfant. 

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Le poids de la culpabilité

« Quelle est ma part de responsabilité dans tout cela ? » est la première question que l’on se pose lorsque l’on découvre que son enfant prend de la drogue. Pour Roselyne Febvre, si chaque parent est responsable de son enfant, il ne peut pas être coupable de tout ce qui lui arrive. Il faut accepter de ne pas être un parent parfait. 

Il n’y a pas assez de suivi derrière (une hospitalisation), et pour les parents non plus. Le jour où il va prendre plus d’indépendance et qu’il va recommencer à sortir, ça va être l’angoisse – Catherine

Elle explique que le plus grand cadeau qu’on peut faire à son enfant quand on se rend compte qu’il va mal, c’est de s’occuper d’abord de soi-même. Aller voir un psychologue permet de se confier et d’être guidé en tant que parent. 

De nombreuses psychothérapies sont efficaces. Elles sont utiles pour mettre des stratégies en place pour opérer délicatement sans braquer son enfant. Dire à un jeune « ce n’est pas bien, tu ne devrais pas fumer » ne fonctionne pas. Il faut être plus subtil. 

Source

« Il arme les lecteurs d’arguments…. »

L’auteur préside depuis quinze ans le Centre national de prévention, d’études et de recherches sur les toxicomanies (CNPERT). Avec ses adhérents (pour beaucoup membres des académies nationales de Médecine, de Pharmacie, du monde de l’éducation, de la société civile), il analyse les méfaits des drogues et s’applique à les faire connaître.

Il dénonce aussi les diverses manipulations opérées par des médias acquis à leur légalisation, des politiciens démagogues, des trafiquants et des consommateurs de ces drogues, d’addictologues à contre-emploi, d’idéologues qui les utilisent pour détruire notre société. Les civilisations sont mortelles et les drogues accélèreront la destruction de celles qui ne sauront s’en prémunir.

Soulignant dans ces chroniques les méfaits physiques, psychiques et sociétaux des deux drogues licites que sont le tabac et l’alcool, il montre le caractère criminel qu’aurait pour les individus et la société la légalisation d’autres drogues, à commencer par le cannabis. Il arme les lecteurs d’arguments qu’ils pourront développer utilement pour participer au
combat permanent dans lequel ils devraient s’engager, au service de la santé physique et mentale de nos concitoyens et de la survie de notre Société.

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Sans alcool

En France, on s’avoue rarement alcoolique. Quand on boit on est festif, irrévérent, drôle. Français.

Un jour pourtant, Claire arrête de boire. Elle prend conscience que cet alcool, prétendument bon-vivant, est en vérité en train de ronger sa vie. Il noyaute ses journées, altère sa pensée, abîme ses relations.

En retraçant son passé, elle découvre à quel point l’alcool a été le pilier de sa construction et de son personnage de femme.

Sans alcool est le journal de son sevrage. Un chemin tortueux, parfois rocambolesque, à travers son intimité. Une quête de libération complexe, dans un pays qui sanctifie le pinard. L’autrice affronte son passé, l’héritage familial, le jugement des autres.

Son récit interroge, au-delà de son expérience. Pourquoi boire est une telle norme sociale ?

Alors qu’on lui a toujours vendu la sobriété comme le choix des cons et des culs bénis, elle réalise qu’on l’a sans doute flouée.

Être sobre est bien plus subversif qu’elle ne l’imaginait.

« Le désastre des toxicomanies en France » par le Pr Jean Costentin

Présentation du dernier livre du Pr Jean Costentin : «  » – Editions Docis – par le Pr Jean-Pierre Goullé

Le dernier ouvrage du Pr Jean Costentin, intitulé « Le désastre des toxicomanies en France » est le cinquième d’une longue série consacrée aux toxicomanies, dont le premier « Halte au cannabis », a été publié il y a 12 ans. Comme les précédents, ce livre est le témoin d’un engagement de tous les instants, depuis plus de 20 ans, motivé par son farouche combat contre toutes les toxicomanies.

Rappelons à cet égard que Jean Costentin préside le Centre national de prévention d’études et de recherches sur les toxicomanies. Cet ouvrage qui comporte 365 pages, est un long cri de colère contre leurs méfaits, qu’elles soient licites, alcool et tabac ; ou illicites, cannabis en premier lieu. Il lutte également avec force, comme il le dit si bien, contre des idées qui prospèrent, entretenues par les médias, avec duplicité, à laisser se développer les toxicomanies et ses conséquences catastrophiques pour la santé publique.

Il s’agit d’un livre, fort bien écrit, au style alerte, riche de très nombreuses informations, destiné aussi bien aux professionnels de santé, qu’au grand public, parents, enseignants, éducateurs, mais aussi aux adolescents, tant il se lit avec une facilité déconcertante.

Dans son préambule, l’auteur cite ce qu’écrivait à propos des drogues illicites, il y a tout juste 30 ans le Pr Pierre Deniker :
« Du point de vue médical et sanitaire, il n’est pas question d’accepter le développement d’un mal nouveau, sous prétexte qu’il ressemble à celui que nous connaissons déjà. Les dégâts produits par l’alcoolisme et le tabagisme ne nous disposent pas, au contraire à subir passivement ceux des toxicomanies. Il ne s’agit pas de choisir entre la peste et le choléra qui sont déjà là. Il s’agit bien d’empêcher une troisième épidémie, sorte de lèpre… ».

Dans une première partie, il traite successivement des généralités sur les drogues, les toxicomanies et les addictions, avec des chapitres spécifiques sur le tabac, l’alcool, le cannabis, la cocaïne, les amphétamines, les opioïdes, sans oublier toutes les nouvelles drogues de synthèse dont le nombre ne cesse de croître, ni les médicaments détournés de leurs indications thérapeutiques. Il démonte également les circuits d’une activité particulièrement lucrative et les profits considérables engrangés par ce commerce.

Au-delà des 130 000 vies perdues chaque année, il rappelle les chiffres abyssaux de leur coût annuel pour la Nation, estimé à 250 milliards d’euros. Il s’oppose avec véhémence aux salles de shoot et fut l’un des premiers à dénoncer le détournement d’usage du Subutex®.

Quant à ce que l’on appelle improprement le « cannabis thérapeutique » souhaité par certains, alors que nous disposons de molécules plus actives dans chacune de ses indications ; il fustige cette démarche dont l’objet hypocrite est en réalité la légalisation de l’usage récréatif, sur le mode de ce qui a été fait dans d’autres pays.

Il accuse les graves insuffisances des plans gouvernementaux dans ce domaine, ainsi que les organismes officiels, pour les carences coupables dont ils ont fait preuve au cours des deux dernières décennies et qui portent comme il le dit, la mémoire, l’empreinte digitale du désastre de ces toxicomanies.

Face à ce terrible constat, mais sans concession, Jean Costentin évoque les différentes pistes qui s’offrent à nous pour sortir du gouffre, comme il le dit très bien. Il prend pour modèle la Suède, qui confrontée à ce problème par le passé, a réussi à résoudre sa crise par l’éducation, la pédagogie et l’enseignement.

Ces piliers, constituent donc pour lui les bases essentielles de la lutte contre ces toxicomanies. Le rapport 2017 de l’Observatoire européen des drogues et toxicomanies, qui du fait de l’absence d’information et de prévention dans les programmes éducatifs, décerne dans ces domaines un carton rouge à la France, semble donner raison au Pr Costentin.

Le lecteur trouvera en fin d’ouvrage, divers documents annexés, pour l’essentiel des échanges de correspondances et des commentaires très intéressants, qui l’enrichissent considérablement.
Ce livre doit trouver sa place dans toutes les bibliothèques familiales, tant il est à la portée de tous.

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