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TABAGISME : FUMER AUGMENTE LE RISQUE D’OBÉSITÉ ABDOMINALE, SELON UNE ÉTUDE

L’étude a L’étude a été menée par des chercheurs de l’Université de Copenhague. [Andrey Popov/Adobe]

Publié le 15/04/2024

Une étude menée par des chercheurs de l’Université de Copenhague a démontré un lien entre le tabagisme et le développement de la graisse abdominale. Cette dernière peut entraîner des maladies cardiovasculaires et du diabète.

C’est une croyance populaire qui est aujourd’hui discréditée. Selon une étude menée au sein de l’Université de Copenhague, l’initiation au tabagisme ou la consommation de tabac à long terme participe à la formation de la graisse abdominale. Des résultats qui contredisent une croyance populaire selon laquelle fumer permettrait de ne pas prendre de poids.

«Notre étude a démontré que fumer amène à une élévation significative de la graisse abdominale», a déclaré Germán Carrasquilla, chercheur participant à l’étude, à la BBC. «Plus précisément, le type de graisse qui augmente le plus est celle viscérale, située profondément dans l’abdomen».

En effet, la graisse viscérale entoure plusieurs organes, comme le pancréas, le foie, les intestins et les reins. Plusieurs études ont montré que cet excès de tissus adipeux augmente les risques de maladies cardiovasculaires, de diabète et même de démence, selon les chercheurs d’une université australienne. La principale raison est le caractère inflammatoire de cette graisse abdominale qui, à long terme, a un impact sur le métabolisme et la sécrétion d’insuline.

Les résultats de ces recherches tendent ainsi à prouver que les fumeurs disposent d’une substance «d’une adiposité abdominale plus élevée». De même, les conclusions suggèrent que «la répartition de la graisse corporelle peut influencer la lourdeur du tabagisme, indépendamment de l’indice de masse corporelle (IMC)». Une étude qui pourrait s’adresser aux quelque 12 millions de Français qui se déclarent fumeurs quotidiennement.

Les chercheurs soutiennent enfin que «les efforts de santé publique visant à prévenir et à réduire le tabagisme peuvent également contribuer à réduire la graisse abdominale et le risque de maladies chroniques associées». En 2023, une étude de l’Inserm a montré que 17% des Français étaient obèses, deux fois plus qu’en 1997.

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Tout l’intérêt d’arrêter de fumer avant 40 ans !

Dr Philippe Tellier 

Le tabagisme chronique demeure une cause majeure de mortalité précoce à un échelon mondial. La lutte contre ce fléau a beau s’intensifier, rien n’y fait, un quart des décès chez les adultes d’âge moyen lui seraient imputables en Europe comme en Amérique du Nord. Toutefois, au cours des dernières décennies, les campagnes anti-tabac ont tout de même porté leurs fruits et nombreux sont les fumeurs qui ont cessé leur intoxication avant l’âge de 40 ans, ce qui a permis de réaliser quelques études du type cas-témoins.

La surmortalité imputable à ce facteur de risque et à l’échelle d’une vie, chez ces abstinents qui ont fait le bon choix, serait diminuée de 90 %, comparativement aux témoins qui ont continué à fumer. Le bénéfice ainsi estimé est patent, mais l’analyse manque de finesse.

L’arrêt du tabagisme est-il bénéfique même aux âges plus avancés et, si oui, l’effet est-il mesurable en termes d’amplitude et de rapidité de l’effet ? Un article publié en ligne le 8 février 2024 dans le New England Journal of Medicine Evidenceapporte des éléments de réponse à cette question qui est sur toutes les lèvres, notamment celles des fumeurs. 

Une méta-analyse de quatre études de cohortes : près d’1,5 million de participants

Il s’agit en fait d’une méta-analyse de données individuelles recueillies au sein de quatre études de cohorte nationales couplées aux registres des décès de chaque pays. Deux de ces études sont représentatives à un niveau national. La NHIS (National Health Interview Survey) a porté sur un échantillon de citoyens états-uniens vivant dans la communauté, âgés de 20 à 79 ans, inclus chaque année dans la cohorte entre 1997 et 2018. La seconde, la CCHS (Canadian Community Health Survey), a inclus des sujets dans la même tranche d’âge, les échantillons analysés étant constitués entre 2000 et 2014.

En Norvège, trois études de cohorte réalisées entre 1974 et 2003, dans lesquelles ont été inclus des participants eux aussi âgés de 25 à 79 ans, ont été combinées pour former la NHSS (Norwegian Health Screening Survey).

Il s’agit respectivement de la Counties Study (1974 à1988), de la 40 Years Study (1985 à 1999) et de la Cohort of Norway (1994 à 2003). La quatrième cohorte, britannique celle-là, a été constituée au travers d’un recrutement effectué par l’intermédiaire de l’U.K. Biobank, les adultes âgés de 40 à 73 ans étant invités à participer à l’enquête. 

L’analyse des données a finalement porté sur une population totale relativement hétérogène de 1,48 million d’adultes, tous issus de pays à haut revenu et suivis pendant 15 années. Elle a reposé sur le modèle des risques proportionnels de Cox appliqué à chaque étude, en tenant compte du statut fumeur versus non-fumeur, mais aussi du délai écoulé par rapport à un sevrage éventuel du tabagisme, respectivement moins de 3 ans, entre 3 et 9 ans ou au moins 10 ans.

Les ajustements statistiques effectués dans le cadre de l’analyse multivariée de Cox ont pris en compte l’âge, l’éducation, la consommation d’alcool et l’obésité. 

Une surmortalité liée au tabagisme largement confirmée

Au terme du suivi, ont été dénombrés 122 697 décès. La comparaison fumeurs/non fumeurs a confirmé la surmortalité liée au tabagisme, le hazard ratio (HR) ajusté correspondant étant estimé à 2,80 chez la femme et à 2,70 chez l’homme, rien de nouveau. L’espérance de vie dans la tranche d’âge 40-79 ans, en cas de tabagisme, est raccourcie de 12 ans chez la femme et de 13 ans chez l’homme, si l’on raisonne en termes de mortalité globale.

En termes de mortalité spécifique imputable au tabagisme, les chiffres correspondants atteignent alors respectivement 24 et 26 années. Les affections respiratoires viennent largement en tête dans les deux sexes (HR 7,6 et 6,3), devant les affections cardiovasculaires (HR 3,1 et 2,9) et les cancers (HR 2,8 et 3,1).

Sevrage : plus c’est tôt mieux c’est, mais mieux vaut tard que jamais …

L’arrêt du tabagisme divise par deux la surmortalité globale. Surtout, le sevrage avant l’âge de 40 ans permet de ramener la mortalité globale au niveau de celle des fumeurs dès la troisième année qui suit.

La surmortalité diminue d’autant plus que la période de sevrage est prolongée, même après l’âge de 40 ans. Ainsi, un sevrage ≥ 10 ans chez des fumeurs âgés de 40 à 49 ans annule quasiment la surmortalité globale (-99 % chez la femme, -96 % chez l’homme). La tendance est presque aussi favorable dans la tranche d’âge supérieurs (50-59 ans), les chiffres correspondants étant de respectivement -95 % et -92 %.

La survie à long terme augmente dès les premières années après le sevrage, d’autant plus que ce dernier survient à un plus jeune âge, mais le bénéfice reste tangible même chez les fumeurs âgés. Ainsi, un sevrage de moins de 3 ans, effectif dans la tranche d’âge 50-59 ans réduit la surmortalité globale de respectivement 63 % (femmes) et 54 % (hommes), et dans la tranche d’âge 60-79 ans, les chiffres sont de respectivement -40 % et -33 %.

Bien évidemment, plus le sevrage est précoce, plus le nombre d’années de vie gagnées est grand. Il est de 12 années pour un sevrage avant l’âge de 40 ans, il n’est plus que de 6 années pour un sevrage entre 40 et 49 ans, et 2,5 quand ce dernier est encore plus tardif (50-59 ans).

Ces résultats quantitatifs sont approximatifs, compte tenu de la méthodologie (une méta-analyse) et d’une certaine hétérogénéité des études, mais aussi de la multiplicité des facteurs de confusion potentiels qui sont loin d’avoir été tous pris en compte.

Quoiqu’il en soit, ils contiennent probablement une part de vérité et leur caractère optimiste doit être mis en exergue pour inciter les fumeurs à l’abstinence, même les plus âgés. Mieux vaut tard que jamais, même si le bénéfice du sevrage est à l’évidence maximal quand il survient le plus tôt possible, sachant que trois ans de sevrage au minimum suffiraient pour gagner des années de vie. 

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Le barreau du tabac ….

Dans l’échelle des toxicomanies, briser le barreau du tabac éloignera de l’addiction à d’autres drogues

Pr. Jean Costentin

Un mal qui répand la terreur, Mal que le Ciel en sa fureur Inventa pour punir les errements des humains Le tabac (puisqu’il faut l’appeler par son nom) Capable d’enrichir, les industriels qui le produisent faisait aux Hommes la guerre. Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés : (détournement de J. de La Fontaine)

Deux attitudes s’opposent : combattre le tabagisme, pour empêcher les adolescents d’y accéder ou, au contraire, faciliter l’accès au cannabis par sa légalisation. Agir résolument contre le tabagisme préservera d’abord nos concitoyens de sa létalité effroyable.

En effet, le tabac est, avant l’alcool, la toute première cause de mort évitable : 13 millions des nôtres, qui pourtant n’ignorent rien de ses dangers, s’y adonnent ;

75 000 d’entre eux en meurent chaque année ; la cigarette est ainsi le mode le plus commun de suicide (les « cartouches de cigarettes » sont ainsi une expression à double sens). Comme dans la fable des animaux malades de la peste, les fumeurs n’en meurent pas tous, mais tous sont frappés (au moins à un certain degré).

Les handicaps nombreux dont ils sont victimes pour beaucoup ne sont pas anodins ; ils altèrent leur qualité de vie, le confort de la fin de leur existence et, de plus, obèrent les comptes sociaux.
L’addiction à la nicotine du tabac est si rapide et son abandon si difficile, qu’il faut empêcher qu’il y ait une première fois, ou du moins que cette expérimentation soit la plus tardive possible.

Les 13 millions de nos concitoyens qui s’y sont laissé prendre ne parviennent pas à s’en détacher. Un fumeur sur deux mourra de son tabagisme ; aucunproduit en vente libre dans le commerce n’a de conséquences aussi désastreuses.

Le président de la République, l’an passé, lors de la journée du cancer, a exprimé sa détermination que 2032 voit apparaitre en France la première génération sans tabac.
Excellente initiative, mais dont, hélas, on ne voit pas les mesures qui permettrontd’atteindre cet objectif.

C’est au niveau du tabac qu’il faut situer, chez nos jeunes, le niveau de leur transgression vers d’autres drogues et non pas, comme actuellement, au niveau du cannabis. Un niveau pourtant que des idéologues (dont des addictologues à contre-emploi) voudraient, par sa légalisation, situer à encore plus haut niveau, ceux de la cocaïne, des amphétamines, de l’ecstasy, des cathinones et même, pendant qu’ils y sont, au niveau des morphiniques.

Le cannabis est porté sur les épaules du tabac, support végétal de la combustion desa résine (haschisch/shit). Encore plus délétère que le tabac, le cannabis y ajoute ses méfaits propres. A sa toxicité physique, assez semblable, il ajoute ses méfaits psychiques (ivresse, désinhibition, amotivation, crétinisation…) qui souvent débordent dans le domaine psychiatrique (anxiété, dépression, psychose aigue, schizophrénie…).

N’oublions pas parmi ses méfaits ceux qui survivent durablement à son élimination complète de l’organisme et qui sont liés à des mécanismes épigénétiques.

Ces mécanismes opérant au niveau des gamètes des consommateurs, font que certaines des modifications induites peuvent être transmises à leur progéniture avec des conséquences variées : malformations, autisme, déficits cognitifs, schizophrénie et, pour ce qui nous intéresse ici, une plus grande vulnérabilité aux toxicomanies qui s’exprimera à l’adolescence, en relation avec une raréfaction des récepteurs dopaminergiques D 2 dans le noyau accumbens.

L’exposition au cannabis/THC, par un mécanisme épigénétique, intensifie les effets de récompense /appétitifs de la cocaïne ainsi que ceux des morphiniques. Le sujet cannabinophile qui expérimente ces deux drogues les perçoit d’emblée avec une grande intensité, qui l’incite très vite à y recourir à nouveau, à en user, à en abuser et ainsi à en devenir dépendant.

L’usage régulier d’une drogue amoindrit ses effets. La tolérance qui s’installe, incite à accroitre ses doses et la fréquence de son usage, pour maintenir à un niveau élevé la transmission dopaminergique dans le noyau accumbens.

Quand ces palliatifs ne suffisent plus le consommateur y ajoute une drogue plus « puissante », pour laquelle une tolérance jouera bientôt, faisant ajouter une troisième drogue, etc… Ce cheminement peut aboutir aux morphiniques (plus de 200 000 héroïnomanes en France, en attendant l’arrivée des
fentanyloïdes, responsables de 100 000 décès aux U.S.A. en 2023)
.

Pour empêcher cetteascension morbide de l’échelle des toxicomanies il faut en briser les premiers barreaux, pour tenter au moins de différer cette ascension au-delà de l’adolescence.
L’adolescence est une période de très grande vulnérabilité, car plus tôt les drogues sont expérimentées, plus vite elles sont adoptées et plus intenses sont les détériorations subséquentes.

Durant cette période le cortex préfrontal, aux effets répresseurs des compulsions, se connecte progressivement avec le reste du cerveau. L’adolescence correspond à la phase de maturation cérébrale (12 à 24 ans), que perturbe notablement le cannabis/THC, en caricaturant la fonction subtile des endocannabinoïdes (via les récepteurs CB 1 ), impliqués dans le bon déroulement de cette maturation.

L’adolescence est la période critique des apprentissages, de l’acquisition d’une culture, des ambitions, de l’élaboration des projets professionnels et de vie ; bref, le plus mauvais moment pour cette rencontre avec le cannabis.

Tabac, alcool, pollution de l’air… plus de 35 millions de nouveaux cas de cancer prédits pour 2050

  • Cancer : vers une explosion des cas en 2050Cancer : vers une explosion des cas en 2050

A l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer, l’OMS publie les estimations de ce fardeau à l’échelle mondiale. En 2022, 20 millions de nouveaux cas de cancer ont été dépistés. Et l’organisation s’attend à une augmentation de 77 % en 2050.

Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) – l’agence spécialisée dans le cancer de l’Organisation mondiale de la Santé – vient de publier les chiffres de la maladie pour l’année 2022. Des estimations qui mettent en évidence deux tendances :

  • le fardeau croissant de la maladie (sociétal, financier, hospitalier…) ;
  • l’impact disproportionnée sur les populations peu ou mal desservies par les dépistages et l’accès aux soins. Car sur les 115 pays étudiés, 61 % ne financent pas les services de lutte contre le cancer, ce qui, pour les populations concernées s’expriment sur le terrain par un manque de moyens et d’infrastructures.

Une personne sur cinq

En 2022, 20 millions de nouveaux cas de cancer et 9,7 millions de décès ont été recensés. « Environ une personne sur cinq développe un cancer au cours de sa vie« , estiment le CIRC. « Un homme sur neuf et une femme sur douze en meurent. »

Quels cancers ?

En fait, dix types de cancer représentaient les deux tiers des nouveaux cas et décès dans le monde en 2022. Le cancer du poumon demeure le plus fréquent – et le plus meurtrier – avec 2,5 millions de nouveaux cas (12,4 %). Suivi par le cancer du sein (2,3 millions de cas, 11,6 %), puis le cancer colorectal (1,9 million de cas, 9,6 %), le cancer de la prostate (1,5 million de cas, 7,3 %) et le cancer de l’estomac (970 000 cas, 4,9 %).

Plus de 35 millions de cas en 2050

Mais les estimations du CIRC n’annoncent pas une amélioration des chiffres. Plus de 35 millions de nouveaux cas de cancer sont en effet prédits pour 2050, soit une augmentation de 77 % par rapport à 2022. Une augmentation qui reflète à la fois le vieillissement et la croissance de la population. Mais aussi, et c’est là qu’il est possible d’agir, l’exposition toujours importante de la population aux facteurs de risque évitables que sont le tabac, l’alcool, les pesticides et l’obésité. La pollution atmosphérique restant un facteur clé des risques environnementaux.

L’impact de cette augmentation ne se fera pas sentir de la même manière dans le monde. « Ceux qui disposent du moins de ressources supporteront le poids du fardeau mondial du cancer« , déplore le Dr Freddie Bray, chef de la Branche Surveillance du cancer au CIRC. « Malgré les progrès réalisés dans la détection précoce des cancers et dans le traitement et les soins des patients, des disparités significatives existent non seulement entre les régions du monde à revenus élevés et faibles, mais également au sein des pays. Le lieu de résidence d’une personne ne devrait pas déterminer si elle peut vivre. »

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Les ados consomment moins de tabac, alcool et cannabis …

Tabac, alcool, cannabis: les adolescents commencent à décrocher

Par Angélique Négroni Publié le 26/01/2024

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Au collège comme au lycée, les usages connaissent une baisse significative par rapport à 2018.

Enfin une bonne nouvelle sur les usages des adolescents. Cette génération que l’on accable souvent de bien des maux a réduit sa consommation de cigarettes, de cannabis mais aussi d’alcool. Ce sont les résultats communiqués ce jeudi par l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT).

Après une première étude menée en 2018, cette structure s’est de nouveau penchée sur les conduites addictives des collégiens et lycéens en 2022. Même si des usages inquiétants perdurent, les grandes tendances sont aussi encourageantes que fiables, comme l’explique Stanislas Spilka, le responsable de l’unité data de l’OFDT.

Tant dans les écoles publiques que privées, les 9 566 élèves, qui ont répondu anonymement au même questionnaire, ont été «sélectionnés aléatoirement», souligne-t-il. Une méthode qui permet de «généraliser les résultats».

À lire aussi «C’est la base»: la nouvelle campagne contre l’abus d’alcool chez les jeunes suscite railleries et incompréhension

Ainsi, du côté des collégiens, le niveau d’expérimentation du tabac a diminué de près de moitié entre 2018 et 2022, passant de 21,2 % à 11,4 %. De même, le cannabis marque un recul avec un taux de 6,7 % en 2018 et de 5,3 % en 2022 parmi les classes de quatrième et de troisième. Quant à l’alcool, sa consommation chute également. Alors que 60 % de mineurs affirmaient avoir pris une fois un verre en 2018, ils ne sont plus que 43,4 % quatre ans plus tard. Un niveau qui reste toutefois encore élevé et qui fait dire aux auteurs de l’étude que «le collège reste une période importante d’initiation» à la prise d’alcool.

L’engouement pour le vapotage

Ces tendances à la baisse sont incontestablement positives sur le plan de la santé. «Car tout se joue très jeune et très tôt», rappelle Nicolas Prisse, le président de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca). Des consommations précoces ont parfois des conséquences irréversibles sur le cerveau. Mais l’étude montre aussi que, dès que l’on pousse les portes du lycée, on boit et on fume bien davantage qu’au collège.

Que ce soit pour la consommation occasionnelle ou régulière, quasiment toutes les courbes montent en flèche dès la seconde et continuent de progresser jusqu’à la terminale. C’est particulièrement significatif pour l’alcool, notamment en terminale. Mais il y a un élément encourageant: cette évolution se joue dans des proportions moindres qu’en 2018.

Alors que le taux culminait à 88,7 % cette année-là, il chute à 73,9 % en 2022. Quant aux élèves qui affirment boire régulièrement, même si leur nombre reste encore élevé, avec un taux de 8 %, ils étaient trois fois plus nombreux en 2018.

Un lycéen sur cinq consommateurs présente un risque élevé d’usage problématique ou de dépendance au cannabisObservatoire français des drogues et des tendances addictives

Pour les fumeurs, c’est la même évolution: dès que l’on quitte le collège et que l’on devient lycéen, on résiste de moins en moins à la cigarette. Et plus on gravit les classes, plus on vide rapidement le paquet. Là encore, ces habitudes décrites dans l’étude de 2018 restent une constante en 2022, mais selon des volumes moins importants.

L’’engouement pour le vapotage joue-t-il sur cette baisse?

Si les lycéens sont moins nombreux à l’expérimenter, ceux qui y sont accros sont en revanche plus nombreux. «Le tassement de l’expérimentation de la cigarette électronique est contrecarré par des usages quotidiens qui progressent sensiblement, notamment chez les lycéennes, dont les niveaux d’usage sont aujourd’hui comparables à ceux des garçons», précise l’étude. Stanislas Spilka reste prudent sur les liens entre le tabac et le vapotage. Ce dernier, selon lui, «contribue à une baisse du tabac» , mais n’expliquerait pas tout.

Quant au cannabis, sa consommation est en baisse au lycée. «Pour autant, comme en 2018, un lycéen sur cinq consommateurs présente un risque élevé d’usage problématique ou de dépendance au cannabis», souligne l’étude qui, pour la première fois, s’est penchée sur l’expérimentation de poppers et de protoxyde d’azote, deux produits en vogue chez les jeunes. 8,1 % des lycéens ont déclaré avoir déjà pris le premier et 5,4 % le deuxième.

Les autres stupéfiants qui circulent sont eux aussi moins consommés. En 2022, l’étude relève ainsi «un recul sensible des expérimentations des autres drogues illicites, à l’exception de quelques rares substances comme l’héroïne, le GHB ou les champignons hallucinogènes, dont les niveaux sont restés stables». Toutes ces expérimentations d’autres substances «se maintiennent à des niveaux très faibles, compris entre 0,8 % pour l’héroïne et 2,2 % pour la cocaïne».

La crise du Covid, survenue entre ces deux photographies, n’explique pas, selon les spécialistes, la baisse globale de ces usages. Pressentie comme durable, elle s’inscrit dans un recul généralisé amorcé dès 2010 et constaté par d’autres études internationales sur ces mêmes tranches d’âge.

Pour Nicolas Prisse, même si les politiques de prévention menées en France ont contribué à faire décrocher les jeunes de ces consommations à risque, l’effort doit évidemment se poursuivre. Le responsable de la Mildeca évoque diverses pistes.

Parmi elles, faire enfin respecter l’interdiction de la vente de tabac et d’alcool aux mineurs. Ce spécialiste en appelle aussi à une responsabilisation des familles. Car, en dehors du collège, c’est encore trop souvent par elles que démarre l’initiation à l’alcool des mineurs.

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Tabac, alcool, cancers… comment la prévention peut faire gagner des mois de vie en plus

Par Marie-Cécile Renault Publié le 19/01/2024

DÉCRYPTAGE – Mieux dépister les cancers et lutter contre les addictions dégagerait un gain de 5 milliards à 16,7 milliards d’euros.

À peine nommée à la tête d’un vaste ministère – allant du Travail à la Santé en passant par les Solidarités -, Catherine Vautrin s’est fait critiquer pour la bannière de son compte X (ex-Twitter). La Rémoise de 63 ans y avait posté une photo de vignes de Champagne… qu’elle s’est empressée de remplacer par un cliché de sa visite à l’hôpital de Dijon, samedi dernier avec Gabriel Attal. Anecdotique certes, mais en plein « dry january », cet épisode est révélateur des enjeux de santé publique liés à l’alcool, deuxième cause évitable de mortalité par cancer, responsable chaque année de 28.000 nouveaux cas. Le sujet a d’autant plus échauffé les esprits que la prévention a disparu de l’intitulé du poste de Catherine Vautrin, là où ses prédécesseurs Aurélien Rousseau et François Braun étaient ministres de la Santé et de la Prévention. Autant dire que les acteurs du secteur attendent la nomination d’un ministre délégué – le nom d’Agnès Pannier-Runacher revient pour ce poste avec insistance – qui retrouve cette prérogative dans son périmètre.

Car dans un système de santé français essentiellement axé sur le curatif, la prévention est un enjeu majeur. D’une part, c’est un moyen d’améliorer la santé des Français, alors que l’espérance de vie à la naissance a encore augmenté : les hommes dépassant désormais la barre des 80 ans en moyenne et les femmes 85,7 ans, selon le dernier bilan démographique de l’Insee.

D’autre part, c’est un moyen de désengorger le système de soins, alors que les urgences restent asphyxiées, que des lits hospitaliers sont fermés faute de personnel, et que les médecins de ville manquent. Enfin, la prévention est un levier puissant pour réaliser des économies qui pourront être réinvesties dans le système de santé, là où il y en a le plus besoin. Une nécessité alors que les comptes de la Sécu s’enfoncent dans le rouge : de 8,8 milliards en 2023, le « trou de la Sécu » va encore se creuser à 11,2 milliards cette année et 17,5 milliards en 2027.

Or la France part de très loin en matière de prévention. Les résultats obtenus sont « globalement médiocres », malgré un effort financier comparable à celui des pays voisins, déplorait la Cour des comptes dans un récent rapport, soulignant que les programmes de prévention médicalisée (vaccination et dépistage), comme les actions de promotion de la santé, « souffrent d’une adhésion trop faible ».

Pourtant, si la France était aussi efficace sur le sujet que la moyenne des pays de l’OCDE, il serait possible de réaliser 5 milliards d’euros d’économie par an sur les dépenses de santé, tout en augmentant l’espérance de vie des Français de 8 mois sans maladie chronique ou grave terme, révèle une étude du cabinet Asterès réalisée pour l’association des acteurs de la French Care. Dans un scénario plus optimiste, où la France s’alignerait cette fois sur les pays ayant les meilleurs scores, l’économie potentielle grimperait jusqu’à 16,7 milliards d’euros tandis que l’espérance de vie en bonne santé augmenterait de 2 ans.

Haro sur le tabac et l’alcool

Pour réaliser ces modélisations, Asterès a identifié 15 indicateurs couvrant des aspects tels que les comportements à risque (alimentation, activité physique, tabagisme, consommation d’alcool, surpoids et obésité), le dépistage de certains cancers et la vaccination. Pour chaque pathologie, le cabinet a calculé les coûts associés, allant des traitements à la prise en charge hospitalière, en passant par les dépenses de l’Assurance-maladie pour chaque jour non travaillé.

Résultat, si la France apparaît mieux placée que la moyenne dans certains domaines – par exemple l’alimentation ou la vaccination contre la grippe -, elle est très en retard par exemple dans la lutte contre deux habitudes à risque : le tabac et l’alcool. Les Français sont 26 % à fumer quotidiennement (contre 16 % en moyenne dans l’OCDE) et ils consomment en moyenne 10,4 litres d’alcool par an (contre 8,4 litres). « Il y a un enjeu à mieux lutter contre la consommation de tabac et d’alcool, où nous avons de vraies marges de progression », insiste Antoine Tesnière, professeur d’anesthésie-réanimation, président des acteurs de la French Care et directeur de PariSanté Campus.

Environ 9200 nouveaux cas de cancers sont attribuables chaque année au manque de dépistage en France ainsi que 11.000 à des stades avancés, avec un coût du non-dépistage qui varie de 2400 à 6500 euros par patientAntoine Tesnière, professeur d’anesthésie-réanimation, président des acteurs de la French Care et directeur de PariSanté Campus

Des progrès seraient aussi possibles en améliorant le dépistage précoce des cancers, première cause de mortalité prématurée en France. Alors que l’Assurance-maladie propose le dépistage systématique de trois cancers (sein, col de l’utérus et colorectal) les performances sont décevantes avec une participation inférieure en France à la moyenne de l’OCDE pour deux cancers sur trois. « Environ 9200 nouveaux cas de cancers sont attribuables chaque année au manque de dépistage en France ainsi que 11.000 à des stades avancés, avec un coût du non-dépistage qui varie de 2400 à 6500 euros par patient », souligne Antoine Tesnière.

En revanche, la France, pays de Pasteur, affiche des taux de vaccination satisfaisants, exception faite de la vaccination contre le HPV. Plus de 6100 nouveaux cas de cancers sont attribuables chaque année à la faible vaccination contre le papillomavirus et la prise en charge d’un cancer attribuable au HPV coûte en moyenne 6400 euros par patient et par an, soit 6100 euros pour l’Assurance-maladie et 300 euros pour les complémentaires santé, indique l’étude. La décision de l’exécutif de généraliser le vaccin pour tous les élèves de cinquième dès la rentrée 2023, devrait ainsi permettre d’améliorer la prévention.

De même, les consultations de prévention aux âges clés de la vie, voulues par le gouvernement, commencent à se déployer depuis le début de l’année, après avoir été expérimentées entre octobre et décembre dans les Hauts-de-France. Un premier pas d’une révolution indispensable.

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Drogue, alcool, tabac. Cinq conseils pour aider un proche à sortir de son addiction

Sandra Pinel, auteure de « Journal d’une polyaddict libérée », donne des conseils pour sortir de ses addictions • ©Atlantic Télévision by Mstream

Écrit par Johann Pailloux et Murielle Dreux – Publié le 17/01/2024

Comment agir face à l’addiction d’un proche ? Le compagnon, l’enfant ou l’ami se retrouve souvent spectateur impuissant face à une descente aux enfers. Sandra Pinel, infirmière ex-addict devenue patiente-experte en addictologie, vient de publier « Journal d’une polyaddict libérée » où elle livre ses conseils et des outils pour se libérer des addictions.

« Si je fume une cigarette, je fume le paquet, si je bois un verre, je bois le tonneau, et si je prends un rail de coke, j’en prends trois grammes. Je n’ai pas le bouton stop, donc je ne consomme plus« .

Sandra Pinel est infirmière à Saint-Nazaire. Ancienne dépendante à l’alcool, au tabac, au cannabis et aux médicaments, elle s’est rétablie. Devenue patiente-experte addictions, c’est désormais elle qui aide les autres à s’en sortir.

Être addict, c’est avoir perdu sa liberté face à un produit ou à un comportement avec une incapacité à diminuer ou arrêter malgré les conséquences sur sa vie.Sandra Pinel

Pour Sandra, « les proches aidants sont les premiers à trinquer et, pris d’un sentiment de honte, ont parfois des difficultés à demander de l’aide« .

Conseil n°1 – Imposez vos limites

« Refusez d’être en présence de la personne quand elle a consommé. Changez de pièce, partez vous promener sans elle. Évitez de lui parler quand elle a consommé, vos mots ne seront pas entendus et cela risquerait d’augmenter les frustrations. Vous ne pouvez pas soigner, mais vous pouvez accompagner : il y a trop d’émotions, il n’y a pas le recul nécessaire« .

Conseil n°2 – Ne faites pas « pour »

« Refusez d’acheter de l’alcool ou d’appeler son employeur pour prévenir de son absence afin que la personne mesure les conséquences de ses consommations. Acceptez que vous ne puissiez pas tout contrôler« .

Conseil n°3 – Dites ce que vous ressentez

« Employez-le « je », sinon ça sonne comme une injonction, du chantage et la personne peut se braquer, voire cela peut entraîner des confrontations. Expliquez-lui le mal que cela vous fait, les conséquences sur votre vie, le fait que vous ne cautionnez pas son comportement, mais que vous êtes là si elle souhaite être soutenue. Lui écrire est parfois plus simple, car cela permet de poser les choses. Et même si vous ne lui donnez pas la lettre, ça vous permet de mettre de l’ordre dans vos idées et de mieux les exprimer ensuite« .

Conseil n°4 – Faites-vous aider

« Le médecin traitant est souvent l’acteur de premier recours. Les professionnels de l’addictologie peuvent aussi vous recevoir. Les groupes d’entraide en ligne sont très appréciés également, comme le groupe Facebook, forum Addict’AIDE, alcool/drogue info service. Vous y trouverez des informations et une écoute« .

Conseil n°5 – Prenez soin de vous

« S’accorder le droit d’aller voir une amie, d’aller faire un soin du visage ou de pratiquer une activité sportive ou manuelle, permet de prendre de la distance vis-à-vis de la situation et d’avoir des instants à soi. Ces instants sont très importants, car ils vous permettent de souffler, de reprendre de l’énergie et ainsi, de ne pas sombrer vous-même« .

Un livre témoignage pour lutter contre les addictions

Sandra Pinel vient de publier « Journal d’une polyaddict libérée » aux éditions Eyrolles. Un ouvrage dans lequel elle donne des conseils et des outils pour se libérer des addictions. Elle évoque aussi son enfance auprès d’un père alcoolique avec lequel elle a commencé à fumer le cigarillo tous les dimanches à l’âge de 11 ans. Elle est devenue infirmière pour sauver son père, en vain.

Puis ce fût l’alcool, le cannabis et autres drogues et médicaments, jusqu’à ce qu’un médecin la mette face à la réalité : elle allait finir comme son père. Un électrochoc pour Sandra qui va petit à petit tout arrêter.

Débarrassée de ses addictions, elle se forme et obtient un diplôme universitaire d’addictologie, ainsi qu’une certification Patient-expert addictions. Aujourd’hui, elle exerce dans un établissement médico-social d’accompagnement et de prévention en addictologie à Saint-Nazaire.

Source

Ne reproduisons pas avec le cannabis le désastre tabagique

Pr. Jean Costentin

Ce désastre ressortit de différentes causes,  mues par la pharmacodépendance à la nicotine ; il est la résultante de roueries, d’habiletés, de démagogies, d’ignorances, d’omissions, d’actions variées… Il est la somme de défaillances des politiques, des éducateurs, de la voracité de lobbies insatiables, n’ayant aucune considération pour l’Homme. Leur irresponsabilité illimitée est si diffuse qu’on ne se souvient plus que des quelques personnalités ayant tenté de limiter la casse (Simone Veil, Claude Evin …).

De multiples subterfuges ont été déployés pour recruter en France nos 13 millions de fumeurs ; l’imagination vient de loin : oublions les chiques et poudres à priser, les cigarettes au chocolat ; les cigarettes par paquet de 4 (les P4 ou Parisiennes) accessibles  au budget des gamins ; les cartouches de « cigarettes de troupe » offertes aux conscrits modèle 1960 ; les publicités identifiant la cigarette à la virilité, à l’émancipation féminine, à la séduction ; le  tabac à rouler bon marché, avec des dispositifs facilitant cette opération aux mains inexpertes ; les additifs (chromones) qui intensifient la libération de dopamine (le médiateur du plaisir) à l’arrivée de la nicotine dans le cerveau ; à ce plaisir redoublé succède un plus vif déplaisir, qui incite à fumer très vite une autre cigarette pour l’apaiser ;  les recharges de e-cigarettes aux saveurs appréciées des adolescents ; les perles de nicotine ; le tabac chauffé ; le snuss (qui fait florès en Suède) ; les e-cigarettes à jeter….

Le gouvernement qui hérite d’un tel passif, avec une première Ministre qui ne peut s’empêcher de vapoter dans l’hémicycle, donne la mesure des difficultés éprouvées pour remonter  la pente et répondre à la déclaration ambitieuse du président de la République  voulant que naisse en 2032 la première génération sans tabac (à l’instar de la  Grande  Bretagne et de la Nouvelle Zélande, mais qui semblent après avoir fait courageusement un pas en avant, en faire deux en arrière).

 Cette ambition présidentielle va au-delà du seul tabac, car briser le barreau nicotine dans l’échelle des toxicomanies, rendra plus difficile l’accès aux autres drogues. Le cannabis, porté sur les épaules du tabac  est en premier concerné.

Les effets épigénétiques de la nicotine (tabac) et du THC (cannabis) sont le portail d’entrée dans diverses autres toxicomanies.

Par cohérence, il est urgent, que le porte-parole du gouvernement, O. Véran, chef d’orchestre du grand Opéra bouffe « Le cannabis pour tout (« thérapeutique ») et pour tous (« récréatif »)  brule enfin ce qu’il a adoré et adore ce qu’il a brulé.

Il est urgent qu’il siffle la fin de la mission parlementaire créée à son instigation, qui s’échine à faire croire aux vertus thérapeutiques du cannabis et à promouvoir le cannabis scandaleusement présenté comme « récréatif ».

Il devra rappeler que le cannabis a une toxicité physique 6 à 8 fois supérieure à celle du tabac, à laquelle s’ajoutent de nombreux troubles psychiques, dont psychiatriques ; que c’est la drogue de la crétinisation, qui plombe beaucoup de trajectoires de vie ; qui rend impossible le sevrage du tabac déjà si aléatoire quand il s’impose seul ; cannabis dont les effets épigénétiques ouvrent la porte à d’autres drogues, dont il intensifie la perception (cocaïne, héroïne) et incite à une escalade toxicomaniaque devenue incontestable ; de semblables effets épigénétiques induisent une vulnérabilité aux troubles anxieux, dépressifs, psychotiques, aux déficits immunitaires, cognitifs…

Les nombreux militants de la légalisation du cannabis, qui pour beaucoup pérorent encore, devraient être contraints au silence, dont plusieurs addictologues à contre-emploi ; la « Fédération Addiction » grassement abondée par l’État ; la MILDT devenue MILDECA dont trois présidents ont ostensiblement milité pour la légalisation du cannabis, à l’exception de E. Apaire et N. Prisse ; les journaux « Le Monde » et « Libération », avec une mention particulière à  « Valeurs Actuelles » qui est parvenu à ne jamais parler du cannabis au cours des 5 dernières années.

Le fumeux et fallacieux « Rapport Roques » qui, sur la base de critères qui lui étaient propres, déclarait que le cannabis , moins nocif que le tabac, devait être légalisé, sans  bien sûr envisager d’interdire ce premier.

Dans ce marigot, l’objectif affiché par le Président de la République parait herculéen tant il aura à faire pour nettoyer ces écuries d’Augias. Son importance pour notre Jeunesse, pour la Santé physique et psychique de nos concitoyens ainsi que pour la Société, justifie les efforts intenses qu’il faudra y consacrer.  

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