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juin 2011

Le cannabis : une consommation importante mais en cours de stabilisation

Le tabac, l’alcool et le cannabis sont toujours les 3 drogues les plus consommées par les Français, mais d’autres, comme la cocaïne, progressent. Retour sur les premiers résultats de l’édition 2010 du baromètre de l’Inpes et sur les annonces d’Etienne Apaire, le président de la Mildt

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Le cannabis, drogue illicite la plus consommée en France, est devenu culturel, au même titre que le tabac et l’alcool, comme en témoigne le nombre important et stable d’usagers réguliers (plus d’un million). Cependant cette consommation concerne surtout les hommes de moins de 55 ans :

Il semblerait également que l’expérimentation diminue chez les jeunes, comme l’a souligné Etienne Apaire, président de la Mildt (Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie).

Certes la prévention et la sensibilisation des acteurs de santé progressent sur cette drogue et ses conséquences, mais la gestion du cannabis reste essentiellement policière en France et les problèmes -sanitaires, sécuritaires, mafieux, discriminatoires- persistent… (cf. l’analyse de Didier Jayle, l’ancien président de la Mildt, et de Simone Weil).

La cocaïne, en hausse mais toujours marginale
La cocaïne se situe au deuxième rang des produits illicites les plus consommés, mais « très loin derrière le cannabis et les produits psychotropes licites« , comme le soulignent l’Ofdt (observatoire français des drogues et des toxicomanies) et l’Inpes (Institut national de prévention et d’éducation pour la santé).

Cependant la hausse de sa diffusion est très nette, traduisant une certaine démocratisation (baisse des prix, élargissement des populations touchées) qui nécessite vigilance et, là aussi, prévention (meilleure connaissance du produit par les professionnels de santé, sensibilisation aux risques, etc.). Lire l’article

La Lettre N°12 ( Mars-Juin 2011)

Une prévention interactive  en matière de cannabis :  Le modèle Suédois par Madame S. Gonnet – Docteur J.-L. Saladin

A)    Le contexte Français :

Alors que la notion « d’école promotrice » est encore expérimentale et que sa mise en œuvre dépend uniquement de l’engagement du chef d’établissement , alors que se mettent en place lentement des actions d’éducation à la santé dans le cadre du programme commun de compétences et de connaissances  au collège , alors que le développement des compétences collectives est  encore à l’état embryonnaire, la connaissance du modèle suédois de prévention et de réduction des risques en matière de cannabis incite à une réflexion en vue ( après une adaptation éventuelle) de son application dans les écoles primaires de France.

Il existe plusieurs conditions pour cette mise en œuvre : Lire la suite en cliquant sur CNPERT N°12 juin 2011

Lettre adressée par J. Costentin au directeur de FR2, à la suite de l’émission « Et si on légalisait le cannabis »

Monsieur le Directeur , Permettez-moi d’attirer votre attention sur un problème sanitaire et sociétal de première importance, la « pandémie cannabique ». Lire la suite en cliquant sur CNPERT N°12 juin 2011

Le cannabis, une drogue dure pour le cerveau

Les auteurs décrivent le cas d’un patient de 29 ans, fumeur, et consommateur régulier de cannabis (10 à 15 joints par jour), ayant présenté deux infarctus cérébraux à 6 ans d’intervalle et un accident ischémique transitoire en 2010, qui s’est produit immédiatement après la consommation de 4 joints. La recherche de cannabis était positive dans les urines et le diagnostic de vascularite au cannabis a été retenu, en particulier devant l’aspect des artères cérébrales à l’imagerie et l’addiction au cannabis. Pour les auteurs, la recherche de cannabis urinaire devrait être réalisée chez les patients jeunes présentant un AVC.

Dr Emmanuel Cuzin

Brunot S et coll. : Infarctus cérébraux récurrents chez les sujets jeunes : pensez au cannabis. Journées de Neurologie de Langue Française (Paris) : 26-29 avril 2011.Article

Article publié avec l’aimable autorisation de JIM.fr ( http://www.jim.fr) copyright jim.fr

APPEL DU DIX HUIT JUIN 2011 : LES PARENTS PARLENT AUX PARENTS

commentaire extrèmement intéressant à propos de l’article du Figaro  » “Cannabis : 63 % des Français contre la dépénalisation » de Claire MOSCICKI – LE PHARE,  familles face à la drogue  – http://drogues.familles.free.fr

Alors que la bataille électorale fait de nouveau rage entre les tenants de la légalisation des drogues et ceux qui s’y opposent, l’association le Phare-Familles face à la drogue est régulièrement interpellée par des médias, des parents, des associations familiales et autres groupements bénévoles qui nous demandent de prendre position
POUR ou CONTRE les salles de shoots,
POUR ou CONTRE la dépénalisation du cannabis,
POUR ou CONTRE la légalisation des drogues,
et depuis la sortie du livre « Pour en finir avec les dealers» de Monsieur Gatignon, écologiste et maire de Sevran, on nous sert un,
POUR ou CONTRE la réinsertion des dealers.

Face à ces POUR OU CONTRE MANICHEENS qui ne tiennent pas compte  de la réalité du terrain de tous ceux qui aident, soutiennent les familles et les malades, qu’ils soient PRO ou bénévoles, il nous a semblé opportun de vous faire part de notre point de vue qui se réfère à 2 constats :

1er constat : lire la suite de l’article 

Cannabis : 63 % des Français contre la dépénalisation (Figaro.fr)

Alors que l’ancien ministre Daniel Vaillant propose de créer une filière d’Etat du haschich dans l’Hexagone, 63% des Français se disent opposés à cette idée, selon un sondage Ifop pour Sud-Ouest Dimanche.

Vivement débattue au sein de son parti, rejetée par François Fillon, la proposition du socialiste Daniel Vaillant de créer une filière d’Etat du cannabis ne remporte pas de succès auprès des citoyens. Près de deux Français sur trois sont opposés à la dépénalisation des drogues douces, selon un sondage Ifop réalisé pour Sud-Ouest Dimanche et publié ce samedi.

En détail, 63% des personnes interrogées au cours de cette enquête se sont exprimées contre la dépénalisation de substances telles que le cannabis, contre 36%. Les réponses varient toutefois en fonction de l’âge, de l’orientation politique et du sexe. Ainsi, la proportion s’inverse chez les sondés âgés de moins de 35 ans, qui se disent favorables à 51% à une dépénalisation du cannabis, contre 49%. La tendance est la même chez les sympathisants de gauche, qui s’expriment en faveur de cette mesure à 48%, contre 20% seulement à l’UMP et 28% au FN. Dernier clivage, celui du sexe : 43% des hommes sont pour, contre seulement 30% des femmes.  lire la suite

Contribution de la science au débat sur les salles d’injection (Libération.fr)

Tribune Par PIERVINCENZO PIAZZA Neurobiologiste Inserm U862, Françoise BARRÉ SINOUSSI Prix Nobel de médecine, MARIE JAUFFRET-ROUSTIDE Sociologue, Inserm U988, LAURENT MICHEL Médecin psychiatre, Inserm U669, PERRINE ROUX Pharmacienne, Inserm U992, PATRIZIA CARRIERI Epidémiologiste Inserm U992

Le débat public sur les salles d’injection de drogues médicalement supervisées a émergé l’été dernier après la remise aux pouvoirs publics d’une expertise collective de l’Inserm préconisant d’expérimenter et d’évaluer, en France, cet outil de réduction des risques. Ce débat est aujourd’hui relancé.

Le 18 avril, la publication d’un article dans la prestigieuse revue scientifique The Lancet apporte de nouvelles données scientifiques confirmant les bénéfices en santé publique observés après l’ouverture d’une salle de consommation supervisée à Vancouver. L’étude menée par l’équipe de chercheurs canadiens montre que la proportion d’overdoses mortelles a chuté de 35% dans le périmètre de la salle de consommation depuis son ouverture en 2003. Cette salle montre ainsi qu’elle permet de sauver des vies après avoir offert de nombreux bénéfices aux usagers de drogues, tels que l’accès aux soins et une passerelle vers le sevrage. Cette publication confirme d’un point de vue épidémiologique que l’implantation des salles d’injection a un réel impact de santé publique sur la baisse de la mortalité liée à l’usage de drogues.

L’initiative de Vancouver a pu voir le jour grâce à une réelle volonté de collaboration entre les milieux politiques, associatifs et scientifiques. Dans le quartier de la salle de consommation, plutôt que de réprimer les usagers de drogues qui consommaient dans la rue ou de les envoyer en prison, la police s’est donné pour mission de les référer à cette structure de réduction des risques. A une réponse essentiellement répressive s’est substituée une réponse sanitaire se traduisant concrètement par une porte d’entrée vers le système de soins pour une population qui en restait privée ; et une réponse sociale permettant de pacifier les relations entre les usagers de drogues et les riverains en limitant les comportements de consommation et en particulier les pratiques d’injection visibles dans l’espace public.

Encore une fois, à l’instar  lire la suite

Le commentaire du Professeur Tillement :

Contribution Scientifique ?

L’expérience de Vancouver est positive mais d’un intérêt limité. Elle a été menée dans un périmètre géographique où les toxicomanes étaient livrés à eux-mêmes, sans soutien ce qui n’est pas le cas en France.

Notre Pays offre des structures d’accueil publiques et privées, peut-être à compléter mais efficaces.

L’expérience de Vancouver n’est pas validée par le Gouvernement Fédéral du Canada pour des raisons que nous développons dans ce blog.

Le même prestigieux journal, The Lancet, cité par les auteurs a publié une autre information que nos lecteurs doivent connaître.

La cocaïne est une des causes majeures d’infarctus du myocarde. Cette toxicité cardiaque est amplifiée par l’injection intraveineuse flash ; la totalité de la dose arrive au cœur avant le cerveau et avant dilution dans le sang, une overdose est possible voire probable.

L’attitude des opposants aux salles de shoot n’est pas idéologique, elle est médicale

Un rapport pointe l’échec de la guerre contre la drogue (Le Monde)

La lutte antidrogue a « échoué » et des changements sont « urgents » dans ce domaine, indique un rapport de la Commission mondiale sur la politique des drogues (Global Commission on Drug Policy). Plusieurs personnalités ayant participé à l’élaboration de ce rapport, dont des anciens présidents latino-américains, préconisent une dépénalisation des drogues et une légalisation du cannabis. « Cinquante ans après la signature de la Convention de l’ONU sur les drogues et quarante ans après que le président [Richard] Nixon eut lancé la guerre antidrogue du gouvernement nord-américain, il est urgent de réformer les politiques nationales et mondiales de contrôle des drogues », indique le document qui sera présenté jeudi à ….. suite

Commentaire du Professeur Tillement

Ce  rapport aberrant émane d’anciens  décideurs internationaux dont certains ont représenté  ou dirigé des pays où la drogue est synonyme de violence et de crime.

Est-ce une raison pour ouvrir les vannes et capituler sans condition ?

Le rapport affirme que :

La lutte contre la drogue a échoué…car les consommations de drogue augmentent !

Cette lutte a t’elle été à la hauteur de l’enjeu ? Dans notre pays sûrement pas, comme nous l’avons dénoncé à maintes reprises

On n’a pas la contre-expérience, mais néanmoins on pense qu’en France, on en a limité la progression, mais :

La lutte a t elle véritablement commencé, lui a-t-on donné une chance ?  NON, les fournisseurs développent une politique commerciale agressive multipliant les offres quantitatives : héroïne, cocaïne (prix sacrifiés !), cannabis…et qualitatives variées, produits de synthèse, amphétamines et dérivés..  dans un silence médiatique impressionnant, minimisant ou ridiculisant les opposants, présentés comme ringards, idéologues, moralistes..  Les média sélectionnent  de façon toute biaisée les intervenant sur ce sujet   

Les politiques répressives vis-à-vis des consommateurs de drogue ont surtout mis à mal les actions de santé publique  ……système purement répressif !

Comment peut- on oublier l’action courageuse, quotidienne et efficace de tous ceux qui en France et à l’étranger luttent contre la drogue ? Quelles punitions sont prononcées contre et véritablement effectuées par les trafiquants ?

La légalisation du cannabis couperait « l’herbe sous les pieds des trafiquants » !

Quelle naïveté, pour ne pas dire plus, de ne considérer parmi les drogues que le seul cannabis, sachant que l’offre est de plus en plus diversifiée. Accepter le cannabis serait ouvrir les vannes à toutes les autres drogues, qu’il faudra à leur tour légaliser. Qui peut imaginer que n’ayant plus accès aux ressources du commerce du cannabis, ces dealers s’engageraient aussitôt dans des métiers honnêtes payés au SMIC?

 Sait-on que les toxicomanes injecteurs d’héroïne ont pratiquement tous commencé par la triple association, alcool, tabac, cannabis. Seul le dernier est interdit, maintenons le.

La transgression qui se faisait chez l’adolescent au niveau du cannabis s’effectuerait alors un ou deux barreaux au dessus ; au niveau de la cocaïne ou de l’héroïne

A l’heure où le tabac, , et l’alcool continuent de faire des dégâts; que l’on est incapable d’en prévenir l’usage chez les plus jeunes qui peut imaginer que l’on ferait mieux avec le cannabis ?

Ressortir en 2011 les vieilles lunes « soixantehuitattardées » de la légalisation du cannabis, c’est faire fi des multiples informations scientifiques et épidémiologiques accumulées depuis quarante ans ; attitude aberrante sinon criminelle.. Quelle place est faite dans ces envolées démagogiques aux toxicités physique et psychique du cannabis désormais bien cernées (toxicité O.R.L. et broncho-pulmonaires par cancers, affaiblissement de l’immunité, infarctus du myocarde, artérites, accidents vasculaires cérébraux, perturbations de la grossesse et du bébé qui en est issu, perturbations de la mémoire, des capacités éducatives, anxiété, dépression, relation de mieux en mieux établies avec les psychoses (folie), perturbation de la conduite des véhicules, induction d’autres toxicomanies….

Que deviendrait la pédagogie de la lutte contre le tabac, alors que l’ on autoriserait pire que lui?

Le rapport vante les «  résultats » du Portugal, le plus mauvais élève de l’Europe qui a tout permis avec des consommations record mais qui n’augmenteraient plus (ce qui ne nous apprend rien en l’absence des chiffres absolus). Pourquoi ne pas citer les bons exemples, la Finlande et la Suède (Voir CNPERT N°12)

Le rapport propose aussi une prise en charge Médicale et Psychologique ; n’est ce pas ce qui est déjà fait en France et dont nous souhaitons le développement, mais sur un mode mieux encadré et évalué. Un toxicomane avant d’être considéré comme délinquant est un malade qu’il faut soigner ; offrons lui ces soins; mais surtout développons une prophylaxie sans laxisme; Soins aux drogués, guerre à la drogue et à ses dealers

On pourrait citer beaucoup d’autres arguments, certains ont déjà été développés dans le blog .

Ce rapport indique manifestement qu’il recherche la paix à n’importe quel prix, en particulier dans les pays où l’appât des profits de la drogue entretient un climat de terreur ; On ne l’obtiendra pas en cédant à la violence et en oubliant que toute politique doit d’abord protéger les citoyens des véritables maux et non de leurs conséquences 

Prophylaxie sans laxisme !

          

Danger, drogue au bureau (Le Point)

« Deux grammes pour un séminaire. » Christophe raccroche et note dans son petit carnet la commande. Une scène surréaliste dans la salle de sport d’une école de commerce du quartier de la Défense. Entre les bancs de musculation et les haltères, derrière les tapis de course et les vélos, Christophe vaque à sa seconde activité. Étudiant en dernière année, il est aussi, à ses heures perdues, dealer. « J’ai toujours un peu revendu. Au départ, c’était du cannabis sous toutes ses formes, puis avec le temps, c’est devenu de la cocaïne. Je n’ai qu’une vingtaine de clients. Tous des copains de copains, des rencontres de stages. »

Ce futur diplômé ne vend quasiment qu’aux résidents des tours…. suite

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