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Kush : Ce qu’on sait de cette drogue qui fait fureur à Dakar

Publié le 08/05/2024

Kush : Ce qu’on sait de cette drogue qui fait fureur à Dakar

Par Dado Ba

La drogue communément appelée Kush et qui fait fureur à Dakar serait venue de la sous-région. Le « kush », la nouvelle drogue a fait des ravages chez les jeunes en Sierra Leone.

Ce phénomène à base d’os humains a causé beaucoup de morts en Sierra Leone, Guinée et au Libéria. L’Observateur qui s’est s’intéressé à cette nouvelle forme de drogue aux conséquences dévastatrices, révèle qu’elle a des sensations de méditation exceptionnelles.

Le « Kush » serait composé d’un mélange de substances chimiques qui imite les effets du cannabis et se fume. Cette drogue de synthèse provoque une addiction rapide. Elle fait des ravages dans la sous-région avec des conséquences parfois morbides. Au mois de mars 2024, des dizaines de jeunes toxicomanes sont tués par cette drogue en Sierra Leone. Pourtant, au mois de novembre 2023, le vice-président Mohamed Juldeh Jalloh, avait déclaré partir en guerre la drogue que l’Etat considère comme un problème de santé publique. Selon des sources autorisées, le Kush est signalé en Guinée et au Libéria, des pays frontaliers avec la Sierra Leone, ce qui facilite le trafic.

Cette drogue est désormais commercialisée au Sénégal. «Un réseau restreint est tenu à Dakar par des trafiquants de nationalité étrangère», attestent des sources policières. « Nos unités avaient arrêté un jeune détenant du Kush. Lors de sa garde à vue, le jeune avait tenté d’avaler sa langue suite à une sorte de syncope. Heureusement, on a vite compris que c’était l’effet de la drogue. Sinon il allait mourir dans nos locaux », a témoigné, sous anonymat, un élément d’une brigade de recherches d’un commissariat à Dakar.

La Sierra Leone dit partir en guerre contre la drogue kush, devenue un problème de santé publique

Samedi 11 novembre, le vice-président Mohamed Juldeh Jalloh, a déclaré partir en guerre contre cette drogue et qui est devenu un problème de santé publique. Le kush touche toutes les couches de la société, alimenté par un marché local en plein essor.

Publié le : 15/11/2023

Un homme dort dans une fumerie de Kush à Freetown, le 26 juin 2023. Ces dernières années, le Kush, un mélange de divers produits chimiques et de plantes qui imitent les propriétés naturelles du cannabis est de plus en plus consommé par les jeunes en Sierra Leone.
Un homme dort dans une fumerie de Kush à Freetown, le 26 juin 2023. Ces dernières années, le Kush, un mélange de divers produits chimiques et de plantes qui imitent les propriétés naturelles du cannabis est de plus en plus consommé par les jeunes en Sierra Leone. © John Wessels / AFP

« Mon fils, David, est l’une des victimes, dit Andrew Pemagbi, qui connaît les ravages du kush. J’ai tout fait pour l’éduquer, mais en vain. C’est désespérant », regrette-t-il au micro de Christina Okello de la rédaction Afrique.

L’addiction de son fils au kush ressemble à celle de centaines de Sierra-Leonais. On reconnait les dépendants à leur apparence : titubant, les pieds enflés d’ulcères, ils sont partout dans les grandes villes, des adultes aux plus jeunes. Si au départ, la consommation de la drogue était favorisée par son faible prix de 5 leones la dose, aujourd’hui, elle est alimentée par un marché local.

« Aujourd’hui, les gens fabriquent le kush eux-mêmes, explique Andrew Pemagbi. Ils vont dans les cimetières, ramassent les os des personnes enterrées et les préparent à leur guise. C’est vraiment un problème grave en Sierra Leone en ce moment. »

Cette nouvelle composition du kush, aux airs mystiques, attire aussi l’attention des autorités, notamment l’unité de lutte contre la criminalité transnationale organisée. « Nous n’avons pas eu l’occasion de voir quelqu’un déterrer des cadavres pour leur retirer les os, mais c’est ce que tout le monde raconte », explique Briama Kamara, porte-parole de la police.

Pour endiguer la consommation du kush, les forces de l’ordre ciblent désormais les trafiquants. Ces dernières semaines, plusieurs arrestations ont été menées dans des villes comme Freetown, Makeni, Bo, et Kenema : « C’est un combat, et c’est un combat que le gouvernement doit gagner, sinon nous allons avoir une génération perdue », poursuit Briama Kamara.

Une autre arme, c’est la musique : Des artistes comme King Boss Laj, tentent de sensibiliser les jeunes pour dire non au kush.

Plus de 60 % des maladies mentales liées à une addiction au kush

Il n’existe pas de décompte officiel sur le nombre de cas, mais selon l’unique hôpital psychiatrique du pays, plus de 60 % des personnes souffrant de maladies mentales seraient liées à une addiction au kush. Pour Lucy Cecilia Lamine, de l’ONG Advocacy for the rehabilitation of mentally disadvantaged victims, qui plaide pour la réhabilitation des victimes mentalement défavorisées, La forte consommation du kush s’explique par le manque de structures pour prendre en charge des troubles mentaux.

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L’poufa, Kadhafi, kobolo… Ces nouvelles drogues qui ravagent la jeunesse africaine

Si le cannabis reste extrêmement populaire sur le continent, de nouvelles substances font leur apparition. Mélanges de tramadol, d’alcool et de divers produits toxiques, elles sont au cœur d’effets de « mode » aussi soudains que destructeurs.

 © MONTAGE JA : DR
© MONTAGE JA : DR
  • Maÿlis DUDOUET

Publié le 20 octobre 2023

« L’poufa » au Maroc, « kobolo » au Gabon, « kush » en Sierra Leone ou encore « volet » au Sénégal… Partout sur le continent, de nouvelles drogues émergent. Tout aussi destructrices que les substances traditionnelles – parfois beaucoup plus – elles sont souvent moins chères, et donc plus facile d’accès. Certaines sont dérivées de drogues déjà connues.

Quelles effets induisent-elles ? Qui les fabrique ? Quels sont les profils des consommateurs et quels risques prennent-ils en touchant à ces produits ultra-addictifs ? Pour comprendre, nous avons compulsé et cartographié les données disponibles sur la propagation de cet inquiétant phénomène.

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