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« Cette drogue atteint le cerveau en 8 secondes »

 A Nantes, la consommation de crack explose

Au Centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues de Nantes, on a vu la consommation de crack monter en flèche. « L’extrême addiction de ce produit et le prix bas de la cocaïne en sont la raison », avancent les intervenants, qui observent quotidiennement les effets de cette drogue.

Kevin GRETHEN. Publié le 14/04/2024

Dans le local du boulevard de Launay, à Nantes, les fumeurs de crack ont pris la place de ceux qui s’injectent de l’héroïne dans le sang (les seringues étant désormais fournies en pharmacie).

C’est une tendance très nette, constatée par les intervenants du Centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues (Caarud). Ici, les « crackeux » peuvent récupérer des pipes pour s’enivrer de cette drogue aux puissants effets.

Le Caarud, un lieu d’incitation à la consommation ? « Non, c’est un centre de réduction des risques, précise Gurvan Le Bourhis, chargé de projets. Sans nous, ces personnes auraient quand même consommé leur drogue.

Autant qu’ils le fassent dans de meilleures conditions sanitaires. Par exemple, on fournit du bicarbonate de soude pour réaliser le crack, plutôt que de l’ammoniaque. Ça nous semble moins dangereux. Ça coûte moins cher à la société de donner du matériel propre que de soigner des gens malades d’hépatites. »

Les intervenants du Caarud livrent aussi des conseils aux toxicomanes : « On leur explique comment préparer une consommation. En mangeant avant, en s’hydratant, en fumant en présence d’autres personnes en cas de souci. »

50 € le gramme

Le prix en baisse de la cocaïne et sa profusion sont les premières explications de cette explosion de la consommation. « À Nantes, le gramme s’achète 50 €, note Gurvan Le Bourhis. Vingt ans plus tôt, le prix grimpait jusqu’à 120, voire 150 €. »

Les équipes du Caarud reçoivent les personnes les plus abîmées, « mais il ne faut pas se leurrer, cette drogue intéresse toutes les strates de la société ».

Effets indésirables et risques cardiaques

Stéphane, un intervenant qui a passé quarante-six ans dans les stupéfiants avant de s’en sortir, abonde : « Le crack provoque un effet de montée très recherché, beaucoup plus fort que la cocaïne. Je ne voulais pas le croire, mais il suffit d’une fois pour tomber totalement accroc. »

« C’est beaucoup plus intense par la façon de consommer cette drogue. Ça atteint le cerveau en huit secondes », ajoute Gurvan Le Bourhis. Le corollaire est sanitaire : « Cela fait de gros dégâts, observe le chargé de projets. On se désocialise plus rapidement qu’avec la cocaïne. »

Au Caarud, les toxicomanes trouvent aussi des conseils : « On leur explique comment préparer une consommation. En mangeant avant, en s’hydratant, en fumant en présence d’autres personnes en cas de souci. Parce qu’il y a des effets indésirables, et des risques cardiaques. » Mais, l’intervenant social le confesse : « Ces personnes recherchent cet effet boost. Alors ils ne sont pas tous sensibles à ce qu’on leur dit. »

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TÉMOIGNAGE. Il consomme du crack depuis ses 16 ans : « C’est un miracle que je sois encore là »

Accro depuis plus de 20 ans au crack, Antoine (prénom d’emprunt), lutte au quotidien pour se défaire de son addiction. Le trentenaire, qui réside à Lorient (Morbihan), témoigne des ravages de la cocaïne à fumer, qui l’ont conduit à frôler la mort. Récit d’une descente aux enfers.

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Antoine (prénom d’emprunt), 38 ans, consomme du crack depuis ses 16 ans. Il est actuellement suivi au centre d’addictologie Douar Nevez de Lorient (Morbihan).
Antoine (prénom d’emprunt), 38 ans, consomme du crack depuis ses 16 ans. Il est actuellement suivi au centre d’addictologie Douar Nevez de Lorient (Morbihan). | OUEST-FRANCE

« Si j’avais eu de l’argent tout à l’heure, j’en aurais certainement acheté… L’envie est toujours présente, ça revient en permanence. » Antoine (prénom d’emprunt), 38 ans, revient de loin. Des paradis artificiels qui ont tout de l’enfer quand il fait le récit de plus de deux décennies d’accoutumance aux drogues dures. « Avec tout ce que j’ai pris, c’est un miracle que je sois encore là. »

Le trentenaire qui se tient face à nous, casquette vissée sur la tête et look d’éternel adolescent, est un survivant. Un rescapé arrivé à Lorient (Morbihan) en 2021, « pour fuir la drogue, les mauvaises fréquentations, et recommencer une nouvelle vie ». Sauver sa peau, surtout.

« Je consomme encore. Beaucoup moins qu’avant, mais ça m’arrive, une fois par mois, parfois une fois par semaine. Pour être honnête, j’ai fumé du crack il y a trois jours », livre-t-il avec franchise, lui qui se méfie des certitudes. Aussi parce qu’il sait que ce combat-là n’est jamais vraiment gagné.

Au plus fort de son addiction, Antoine s’injectait entre 10 et 12 grammes d’héroïne par jour. Et consommait « entre 5 et 10 grammes de cocaïne à fumer, du crack quoi ! Ça a duré un an ».

Le regard fixe mais expressif, il raconte le premier « pétard », à « 11, 12 ans. C’est flippant la première fois mais on reteste et on y prend goût ».

« Le gros flash qu’on oublie jamais »

Il évoque avec pudeur le garçonnet, issu d’une famille « carrée. Mon père était sévère », dit-il juste sobrement. Sa scolarité, dans des établissements privés catholiques, « avec des facilités, mais je n’aimais pas l’école. J’ai décroché à la fin du collège, aussi par ce que je fumais tous les jours ».

Livré à lui-même à 16 ans, « j’ai démarré les drogues dures ». Un premier « ecsta » en rave party. Suit « l’escalade » : la cocaïne « à sniffer », avant qu’une amie débarque un jour avec tout l’arsenal pour cuisiner la première « galette » de crack. Et à suivre, « le gros flash, une grosse montée, comme une sensation d’ivresse, de vertige, l’ouïe qui se déforme, le corps comme engourdi ». Celui « qu’on oublie jamais et qu’on recherche constamment après ».

À 17 ans, alors qu’il décroche une « bonne place » dans une exploitation maraîchère, « le crack et l’héroïne ont pris toute la place. Je pouvais rester cinq jours sans dormir et sans manger, à fumer tant qu’on en avait. Et pour redescendre, il me fallait l’héroïne ». À cette époque, il y laisse environ 2 000 € par mois. « Du coup, je revendais aussi pour gagner plus d’argent. »

« On tremble, on a froid, on se fait dessus »

À 21 ans, c’est la « chute libre ». Antoine perd son travail et commence à vendre en « grande quantité », jusqu’au jour où il est interpellé en possession de drogues. « Pendant la garde à vue, je ne pouvais même pas être auditionné tellement j’étais en manque. Ils m’ont envoyé en hôpital psychiatrique… »

Il livre avec sincérité les effets du sevrage. « C’est comme si nos os voulaient pousser, on tremble, on a froid, on se fait dessus… » Le retour chez ses parents, alors qu’il est sous traitement de substitution. « J’avais tout arrêté mais j’y pensais du matin au soir. » Et la rechute.

De 22 à 24 ans, Antoine vit dans la rue, consomme, vend, dort dans des squats « où tout le monde se pique ». Il témoigne des tentatives de sevrage successives. « Une semaine à rester enfermé dans une chambre avec juste de l’eau… À chaque fois que je remontais la pente, ça ne durait jamais trop longtemps. »

À Lorient, « on est inondé »

Antoine retrouve la rue, fait la manche, vole et cambriole des maisons. « Tout était bon pour acheter de la drogue », lâche-t-il avec désarroi. Une vie d’excès, faite d’allers-retours chez ses parents, en prison. Et comme trait d’union, la drogue.

Arrivé en 2021 à Lorient, « j’ai très vite repéré les points où ça consomme, on est forts pour ça… Mes parents, qui avaient déménagé dans le secteur, m’ont remis dehors. La cocaïne est si pure ici, on est inondé. » Au point de faire deux overdoses presque coup sur coup, en trois mois. Énième sevrage, suivi d’une cure où « je grugeais sur les prélèvements d’urine. J’ai fini à moitié clean… »

En contrat d’insertion professionnelle depuis le printemps 2023, Antoine avance désormais avec humilité. Le trentenaire sait que le combat n’est pas fini. « Mes parents ont été courageux de supporter tout ça. Aujourd’hui, ils ont plus de 75 ans, j’ai envie d’avancer, pour eux, pour moi… »

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Top 10 des drogues les plus puissantes et dangereuses au monde

Nick Olaizola Par Nick Olaizola 20 août 2023

Vous avez été probablement exposé à une forme de drogue durant votre existence (théine, caféine, nicotine, etc.). Mais certaines drogues sont si dévastatrices que rien que d’entendre leur nom pourrait- vous faire frissonner. 

Top 10 des drogues les plus puissantes et dangereuses au monde

Notons que ce classement est à prendre avec des pincettes, car les effets et les classifications peuvent varier en fonction de nombreux facteurs. Citons essentiellement la dose, la pureté, l’individu et la manière dont la drogue est consommée. Pour l’occasion, ce Top 10 des drogues les plus puissantes et dangereuses au monde est principalement basé sur le critère de toxicité, de dépendance et l’appréciation sociale. 

10 – Le champignon magique – Psilocybe cubensis

Bien que considérés comme moins dangereux que les autres drogues telles que les opiacés synthétiques, certains champions hallucinogènes sont particulièrement puissants en termes considérés comme puissants en termes d’effets psychédéliques. Le psilocybe cubensis, aussi connu sous le nom de « champignon magique », peut provoquer des expériences visuelles anormales, telles que des couleurs vives, des motifs géométriques et des distorsions perceptuelles.

En tant que puissant hallucinogène, il peut engendrer de l’anxiété, de la paranoïa, voire des crises de panique. Cela peut conduire à une altération du jugement et de la perception du danger, et donc à des décisions risquées.

Cette drogue est également liée à des risques psychologiques. En effet, les personnes prédisposées à des troubles mentaux tels que la schizophrénie peuvent voir leurs symptômes exacerbés par l’utilisation de champignons hallucinogènes.

Le champignon magique - Psilocybe cubensis

9 – La drogue du zombie – Xylazine

Cette drogue a récemment été à l’origine d’images terrifiantes ayant fait le tour des médias sociaux. Les vidéos montrent des cités macabres où les gens se comportent littéralement comme des zombies sous l’effet de la substance. Une fois injectée, elle peut causer de la somnolence, un ralentissement de la respiration ou du rythme cardiaque, des lésions cutanées plus ou moins graves, etc.

La xylazine est à l’origine utilisée comme un sédatif pour animaux, dont les chevaux. Son usage a ensuite été détourné à des fins récréatives. Elle est notamment utilisée pour servir d’agent de coupe avec d’autres drogues comme le Fentanyl. 

Actuellement, la xylazine est considérée comme « menace émergente » aux États-Unis. Le nombre de décès par overdose a dangereusement augmenté ces dernières années. Un reportage de Le Point a d’ailleurs relaté que cette drogue a récemment été repérée en France

8 – L’héroïne – Acétomorphine

L’héroïne est l’une des drogues qui tuent le plus au monde par overdose. En effet, L’overdose d’héroïne constitue un risque majeur. Les doses varient en pureté, et il est difficile pour les personnes qui en consomment de connaître la concentration réelle de la drogue. Une surdose d’héroïne peut entraîner une dépression respiratoire grave, une perte de conscience et la mort.

De plus, c’est un opiacé très addictif. Elle peut provoquer une dépendance physique et mentale sévère. Outre les effets mentaux et psychologiques, les problèmes sociaux et personnels, l’héroine peut provoquer des soucis de santé graves tels que des infections, des maladies cardiaques, des problèmes pulmonaires et des lésions hépatiques. L’injection d’héroïne peut également augmenter le risque d’infections transmises par le sang, telles que le VIH et l’hépatite C.

 L’héroïne - Acétomorphine

7 – La cocaïne – Benzoylecgonine

La cocaïne est un stimulant puissant qui peut engendrer de graves problèmes cardiaques, respiratoires, mentaux et psychologiques. La dépendance s’installe rapidement. De plus, le risque d’overdose avec cet alcaloïde tropanique extrait de la feuille de coca est particulièrement élevé. La cocaïne est également associée à des dommages nasaux et des comportements à risque, des conséquences sociales et professionnelles négatives, ainsi que des implications légales. 

Une étude post mortem de sang et d’urine a d’ailleurs été réalisée sur près de 2500 corps. Parmi 668 cas de mort subite, les résultats ont révélé 21 décès imputables à une addiction à la cocaïne. C’étaient tous des hommes, âgés de 27 à 42 ans. Les causes des décès étaient essentiellement cardiovasculaires (62%) et cérébrovasculaires (14%) principalement.

La cocaïne - Benzoylecgonine

6 – Le crystal meth – Méthamphétamine 

Stimulant hautement addictif, cette drogue synthétique est hautement dangereuse. Elle peut causer des problèmes cardiaques, dentaires, cérébraux et psychotiques. Le crystal meth est également associé à des risques d’overdose. Les conséquences négatives s’étendent aux relations, à la vie professionnelle et sociale.

La méthamphétamine crée rapidement un état d’euphorie semblable à celui procuré par la cocaïne, mais plus prolongé. Il provoque une augmentation de l’éveil et de la vigilance, une impression de grande confiance en soi, une meilleure humeur ainsi qu’une amélioration des capacités sociales. On l’appelle aussi “drogue du travail” puisque le sujet n’a plus ni appétit, ni ennui, ni sommeil. 

Le crystal meth - Méthamphétamine 

Anecdote : Pour la petite histoire, pendant la Seconde Guerre mondiale, le régime nazi allemand a été impliqué dans la production et la distribution de méthamphétamine à des fins militaires. Les nazis ont développé une version de la méthamphétamine appelée « Pervitin » pour stimuler les troupes et les maintenir éveillées et alertes pendant de longues périodes de combats et de marches.

5 – L’ecstasy – Méthylènedioxyméthamphétamine (MDMA)

Également connue sous le nom d’ecstasy, cette puissante drogue synthétique est souvent associée aux contextes de la fête et des festivals en raison de ses effets stimulants et empathogènes. Toutefois, le MDMA peut causer des effets secondaires graves. Il s’agit notamment de problèmes cardiaques, d’une surchauffe corporelle, de dommages aux reins et de troubles mentaux. 

Cette drogue représente des risques accrus de surdose. Le fait est que le contenu des comprimés peut être incertain. La variabilité des pilules sur le marché illicite ajoute à l’incertitude des effets et des risques. Elle est aussi addictive. Le taux de décès liés à cette drogue est stable. Par contre, le MDMA a été cité comme produit posant le plus de problèmes par 1300 personnes prises en charge dans les CSAPA, en 2016.

L’extasy - Méthylènedioxyméthamphétamine (MDMA)

4 – Le crack

Le crack est une forme cristallisée hautement concentrée de cocaïne. C’est un stimulant extrêmement puissant et addictif. Le nom « crack » vient du bruit de craquement caractéristique que les cristaux émettent lorsqu’ils sont chauffés. 

En raison de sa nature hautement concentrée et de la méthode de consommation, le crack est souvent associé à un risque élevé de dépendance rapide et à des problèmes de santé graves. Les effets secondaires négatifs peuvent inclure des problèmes cardiaques, respiratoires, neurologiques et psychologiques.

3 – La drogue crocodile ou krokodil – Désomorphine

La mort peut survenir dès la première injection de désomorphine. Dans tous les cas, la durée de vie moyenne du sujet est de deux ans après la première consommation. Cette drogue a particulièrement fait des ravages et Russie et en Sibérie. Son nom vient du fait que la peau prend l’aspect de celle du crocodile à cause de la nécrose irréversible qui s’installe à partir du point d’injection. Par la suite, des plaques apparaissent sur le corps. Elles deviennent grises puis vertes. L’amputation est souvent la meilleure option pour sauver la personne. 

Il s’agit d’un dérivé de la morphine, une drogue synthétique fabriquée à partir d’ingrédients dangereux et toxiques. Accessible à bon marché, la substance provoque les mêmes effets que la morphine. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle certains l’appellent “héroïne des pauvres”. Initialement conçue comme antidouleur, cette substance n’a pas été réellement exploitée dans le milieu médical en raison de la dépendance accrue qu’elle provoque. Ainsi, elle a été abandonnée en 1981 à cause de ses effets secondaires et addictifs. 

2 – Le fentanyl

Le fentanyl est un analgésique synthétique extrêmement puissant. On estime qu’il est jusqu’à 100 fois plus puissant que la morphine. Une petite quantité peut être mortelle. Les décès sont la plupart du temps liés à une dépression respiratoire, qui peut conduire à l’arrêt respiratoire. 

Les effets immédiats du fentanyl sont essentiellement le soulagement de la douleur, l’euphorie et la sédation. 

En raison de sa puissance, il y a un risque très élevé d’overdose. Il y a aussi le fait que le fentanyl est parfois mélangé avec d’autres drogues, comme l’héroïne ou la cocaïne… Les consommateurs peuvent alors être exposés la substance sans le savoir, ce qui augmente les risques d’overdose.

Le fentanyl

1 – Le carfentanil

Le carfentanil appartient à la même classe de médicaments que le fentanyl, mais il est encore plus puissant que ce dernier. C’est décidément la plus forte des drogues. Plus précisément, des études ont montré qu’il est 10 000 fois plus toxique que la morphine, 4 000 fois plus toxique que l’héroïne et 100 fois plus toxique que le fentanyl. 

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Drogues : la consommation du crack s’étend désormais aux villes moyennes et aux zones rurales

Il y a un an, la consommation de crack concernait surtout les villes de Paris et Marseille. Malgré la guerre contre ce dérivé de la cocaïne lancée par Gérald Darmanin, le bilan est pire qu’il y a douze mois.

« Éradiquer » le crack de la capitale : c’est la mission qu’avait confiée le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, au préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, en juillet dernier. Douze mois plus tard, le bilan n’est pas bon : ce dérivé de la cocaïne n’a pas disparu des deux grandes métropoles où il était déjà consommé – Paris et Marseille – mais, surtout, sa consommation s’étend désormais aux villes moyennes et aux zones rurales du pays.

>> Le crack à Paris, « ce n’est pas fini », selon les riverains de l’ancien squat de Forceval

Ce n’est certes pas le « tsunami » de la cocaïne, selon l’expression employée par le gouvernement, mais la vague…… CLIQUEZ ICI POUR LIRE LA SUITE

« Je vais vendre de la drogue en France, puis je reviens, je construis des maisons » : « Complément d’enquête » remonte la filière du crack jusqu’au Sénégal

Publié le 24/11/2022

Pour voir la video cliquez ici

Alors qu’un insoluble trafic empoisonne la vie de certains quartiers du nord-est parisien, une équipe de « Complément d’enquête » s’est rendue à Louga, d’où viennent de nombreux trafiquants de la capitale française.

Louga, au nord du Sénégal, à 4 000 kilomètres de Paris. Ce qui saute aux yeux en arrivant dans cette ville de 100 000 habitants, ce sont les chantiers qui poussent à tous les coins de rue. Partout, des maisons en construction, au milieu d’autres habitations bien plus modestes.

Selon Mica, un jeune informaticien qui a grandi ici, ces demeures flambant neuves sont construites grâce à l’argent de la diaspora, des dizaines de millions d’euros envoyés chaque année, de France notamment. Une partie est gagnée légalement, une autre serait issue du trafic de drogue.

« Une partie des maisons ici, c’est de l’argent sale. Beaucoup d’entre elles, ça vient du crack. C’est connu, mais les gens ne le disent pas, c’est tabou. »Mica, informaticien originaire de Louga, Sénégal à « Complément d’enquête »

our l’instant, Junior, 25 ans, est encore à Louga. Mais il a déjà planifié son avenir. Il veut partir à Paris pour rejoindre ses grands frères qui y vendent du crack. C’est le seul moyen d’avoir de l’argent rapidement en France, explique-t-il. 

« Pendant cinq ans, je m’associe avec mes frères, après je reviens, et avec cet argent, je construirai des maisons, je ferai des investissements, j’ouvrirai une quincaillerie… »

Junior a déjà commencé à « apprendre le métier » à distance. Lors de leurs appels vidéo, ses frères lui ont montré comment fabriquer le crack, comment scotcher les pochons et les cacher dans la bouche…  Pour entrer en France illégalement, il prévoit d’utiliser une carte de séjour portugaise que doit lui faire parvenir un passeur. Il lui en coûtera 6 800 euros, une dette qu’il compte rembourser avec l’argent de la drogue.

Source France info

Le défi de l’addiction au crack

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Le défi de l’addiction au crack

Communiqué de l’Académie nationale de médecine (*)

7 novembre 2022

Le crack est la forme bon marché de la cocaïne, qui est inhalée après vaporisation par la chaleur. Elle arrive de façon subite et intense au cerveau ; ce faisant, elle induit rapidement un effet psychostimulant, mais aussi divers troubles, puis une addiction. Elle est surtout consommée par des usagers spécifiques très désinsérés.

La dangerosité du crack pour les crackeurs eux-mêmes (troubles somatiques, neurophysiologiques et cognitifs ; risque de contamination par les virus des hépatites lors du partage de la pipe à crack ; risque d’overdose), et pour leur entourage (nuisances et délits dans l’espace public) impose une prise en charge rapide et spécifique.

Le simple déplacement des crackeurs d’un quartier de ville à un autre par les autorités, au gré des protestations compréhensibles des riverains excédés par les nuisances subies, ne constitue pas une réponse adaptée, à la mesure de la gravité de cette addiction qui exige une intervention médicale personnalisée pour une approche thérapeutique globale (1,2).

Une politique de soins, dite des « quatre piliers », telle que celle mise en œuvre en Suisse depuis plus de 20 ans, réduit les conséquences négatives de la consommation de drogues, tant pour les consommateurs que pour la société.

La prise en charge globale, qu’elle implique, a été déclenchée lors de l’épidémie liée à la consommation d’héroïne, mais elle est applicable pour les autres toxicomanies.

Ces quatre piliers sont :

1- la prévention, qui doit comporter un volet éducatif consacré à la promotion de la santé, et un volet dédié au repérage précoce ;

2- la thérapie, qui est accompagnée de conseils adaptés à chaque type d’addiction et au profil psychique et social de chaque individu, afin d’améliorer sa qualité de vie, et sa santé physique et psychique ;

3- la réduction des risques pour les personnes concernées, qui leur permet de maintenir un état de santé stable, et de préserver leur intégration socio-familiale et leur insertion sociale au moyen d’aides personnalisées ;

4- la répression, en cas de non-respect de la réglementation, car fabriquer, vendre et consommer des drogues illicites sont des actes sanctionnés par la loi et réclamant application des peines.

Une telle prise en charge globale, dont l’efficacité est avérée, devrait être mise en application à l’intention des consommateurs de crack.

Face à l’addiction au crack, l’Académie nationale de médecine recommande :

– de mettre en place un dispositif sanitaire de prévention pour les personnes aujourd’hui les plus exposées au risque (mineurs en situation de précarité sociale ; migrants) ;

– d’instaurer des dispositifs mobiles permettant d’aller vers les consommateurs de crack en espace ouvert afin de les amener vers une structure de soins, dotée de compétences en psychiatrie et addictologie  ;

– de ne pas compter sur les salles de consommation à moindre risque qui constituent, pour les crackeurs, un dispositif inadapté, mais de recourir, pour eux, à la mise en œuvre de soins hospitaliers, initialement sous contrainte dans certains cas;

– de proposer, en post-hospitalisation, une prise en charge socio-sanitaire et éducative avec un lieu d’hébergement spécialisé pour un accompagnement adapté à l’évolution de la personne ;

– de maintenir l’interdiction de sa consommation sur notre territoire, en se donnant les moyens de police et de justice nécessaires à l’application effective de cette interdiction.

Références

1- L. Vaivre-Douret, Dumont E., Etat des lieux sur la toxicomanie au crack et plan d’action. Rapport remis à la présidence de la Région Ile-de-France, 18 janvier 2022, 94 pp.

2- Goulian A, Jauffret-Roustide M, Dambélé S, Singh R, Fullilove RE 3rd.
A cultural and political difference: comparing the racial and social framing of population crack cocaine use between the United States and France. Harm Reduct J. 2022, 19: 44.

(*) Communiqué de la Plateforme de Communication Rapide de l’Académie validé par les membres du Conseil d’administration le 6 novembre 2022.

Quelles sont les conséquences de la consommation de crack ?

Le crack est une drogue qui se fume, un dérivé de la cocaïne très addictif qui se présente sous la forme de cristaux. Son inhalation provoque de puissants effets qui se dissipent rapidement, entraînant une forte addiction chez le consommateur.

Publié par La rédaction Medisite avec ETX, le 06/08/2022

Le crack, appelé aussi free-base, est obtenu en « diluant du chlorhydrate de cocaïne dans de l’eau, puis en y ajoutant du bicarbonate de soude ou de l’ammoniaque », selon le site Drogues Info Services. En la chauffant, la mixture se cristallise et prend la forme de petits morceaux de pierre. Le crack est vendu sous forme de cailloux jaunâtres. Sa consommation est apparue dans les années 1980 en France, elle est un fléau dans le nord-est parisien depuis 30 ans.

A lire aussi : Décès de l’inventeur de l’ecstasy

Effet et descente rapides

Les scènes de consommation ouverte comme celles dans le jardin d’Éole et la place Stalingrad, créent des tensions entre riverains et consommateurs. Ces « galettes » ou « cailloux » sont inhalés à l’aide d’une pipe. Le prix moyen d’une galette de 18 mg est de 18 euros, selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT). Elle permet trois à cinq consommations. Un caillou de petite taille se négocie 10 euros ce qui a valu au crack le surnom de « drogue du pauvre ». Mais cette étude note que cette substance est relativement chère avec un prix au gramme aux alentours de 132 euros soit près du double de la cocaïne en poudre (60 à 70 euros).

Particulièrement nocif, les effets secondaires du crack sont nombreux : comme il est inhalé, son action est immédiate et beaucoup plus puissante que celle de la cocaïne. Avec pour conséquence d’avoir une descente plus rapide et un effet de manque immédiat. C’est ce qui provoque des consommations de masse en plein air, consommateurs et dealers restant dans une même zone pour s’adonner au trafic. Inhalé, le crack atteint le cerveau en 5 à 10 secondes et les effets durent 5 à 10 minutes.

La phase de descente se traduit par un épuisement généralisé, une grande tristesse et de l’anxiété.

En usage répété, le consommateur peut être victime de délires paranoïaques et d’hallucinations.

Les bénéfices recherchés sont « une sensation de puissance intellectuelle et physique, engendrant une indifférence à la fatigue et à la douleur, couplée à un sentiment d’euphorie », explique l’OFDT.

Propositions du CNPERT : Prologue et Synopsis

            IPrologue

Notre Nation est minée de longue date par les ravages physiques du tabac (75.000 décès annuels avec souvent, au préalable, de nombreux handicaps affectant la qualité de vie des tabagiques) et par les ravages physiques et psychiques de l’alcool (41.000 décès annuels, avec de nombreux handicaps et de grandes détresses psychiques et sociales, dont nombre d’actes de violence, sur les femmes et dans les familles). Tous ces drames sont la rançon du caractère licite de ces drogues et l’expression d’appétits capitalistes insatiables qui tirent de ces intoxications de masse, de somptueux bénéfices, que sans cesse  ils s’appliquent à faire croître.

L’attrait commun des humains pour les drogues est redoublé par d’éventuelles perturbations familiales, environnementales, relationnelles, éducatives… Cet ensemble est exacerbé par un appât du gain qui s’exprime à toutes les étapes du parcours des drogues. En regard de ces différents facteurs les considérations humanistes, morales et sanitaires ne pèsent pas lourd. C’est ainsi que l’on aboutit au désastre des toxicomanies, qui affecte particulièrement notre Nation ; puisqu’elle apparait en Europe aux premiers rangs des consommateurs de nombreuses drogues.

Le CNPERT affiche dans son intitulé les objectifs qu’il s’assigne : réunir les informations épidémiologiques et toxicologiques les plus pertinentes sur les drogues en circulation ; analyser l’importance de leur consommation et de leurs méfaits ; suggérer les moyens à mettre en œuvre pour contenir et mieux encore faire reculer leurs consommations.

            Pour les lecteurs pressés, sont synthétisées  en  trois pages les actions de prévention que nous suggérons,  et pour tous les autres lecteurs sont présentés  sur une vingtaine de pages les attendus et les modalités de mise en œuvre de ces suggestions.

Ces propositions s’adressent à tous les citoyens français, avec l’espoir qu’ils insuffleront à leurs élus leurs préoccupations et leurs requêtes. Le CNPERT vous prie donc d’en assurer la plus large diffusion et vous en remercie.

II – Synopsis des propositions du CNPERT

       visant à faire régresser les drogues et toxicomanies

            Tabac – Alcool

-Enseigner dès l’école primaire les méfaits de ces deux drogues.

-Mettre en œuvre dès maintenant toutes les dispositions permettant d’atteindre en 2030 l’ambition d’une génération sans tabac, exprimée par le Président de la République.

-Accroître les prix du tabac et de l’alcool.

-Faire respecter l’interdiction de leurs ventes aux mineurs.

-Généraliser les facultés et les hôpitaux « sans tabac ».

-Multiplier les messages de prévention.

-Interdire toutes les formes de leur publicité.

-Utiliser le nouveau service national pour faire des jeunes appelés des éducateurs dénonçant les méfaits de toutes les drogues.

-Réduire la production d’alcool, le degré alcoolique des vins, le volume des flacons de bière.

-Multiplier les contrôles routiers et professionnels de l’alcoolémie.

-Interdire les « happy hours » ; interdire les dons d’alcool par les alcooliers aux soirées festives comme incitation à la consommation.

-Lier la restitution d’un permis suspendu après constat d’une alcoolisation routière à une  vérification de l’abstinence attestée par la mesure dans les cheveux de l’éthylglucuronide.

-Encourager le développement d’une gastronomie pouvant se marier avec des boissons non alcooliques. 

-Supprimer les boissons alcooliques dans les « pots » d’entreprises et les réunions professionnelles.

-Interdire la vente et la consommation d’alcool lors des manifestations sportives.

-Responsabiliser les personnels des bars dans la prévention des ivresses.

-Rappeler que le fœtus ne supporte pas l’alcool ; qu’il est menacé par le syndrome d’alcoolisation fœtale ; les pictogrammes apposés sur les boissons alcooliques doivent être parfaitement lisibles.

Cannabis

-Enseigner dès l’école primaire les méfaits de cette drogue.

-Lutter contre les lobbies au service de la diffusion du cannabis ; dénoncer les médias qui sont leurs relais.

-Empêcher le détournement des e-cigarettes par des recharges « d’huile de cannabis » et des divers produits à base de cannabis ou de cannabinoïdes de synthèse.

-Interdire la vente aux mineurs des pipes à eau.

-Interdire la vente des feuilles de papier à cigarette « grand format », qui ne servent qu’à la confection de « pétards ».

-Signaler publiquement et au conseil de l’ordre, les comportements de certains addictologues qui banalisent cette drogue, en font l’apologie et militent pour sa légalisation.  

-Appliquer, en l’aménageant, la prohibition du cannabis édictée par la loi de 1970. L’amende de 200 € infligée au possesseur et/ou au consommateur de cannabis devrait être inscrite sur un fichier informatisé, permettant de multiplier son niveau au prorata du nombre de récidives ; avec au delà de 3 récidives, l’obligation de suivre un stage payant d’information sur les méfaits de la drogue ; stage comportant à son issue un contrôle des connaissances acquises (le stage étant réitéré si le niveau est insuffisant), avec mise en place d’un suivi médical comportant des contrôles urinaires périodiques.

-Faire évoluer la loi afin de pouvoir s’assurer que les urines sont exemptes de cannabinoïdes chez les candidats à l’inscription dans les facultés de Santé, aux épreuves du permis de conduire, à l’admission dans la police, la gendarmerie, l’armée, les professions de Santé, la magistrature, l’enseignement, ainsi qu’à des postes de responsabilité (surveillants des centrales nucléaires, conducteurs d’engins, chauffeurs des transports en commun…) ; des contrôles devront également pouvoir être effectués au cours de leurs carrières professionnelles.

-Dans le processus d’accréditation des hôpitaux psychiatriques, une large place doit être accordée à l’appréciation des mesures prises pour  y empêcher l’intrusion des drogues.

-Traquer les dealers et mettre à profit leur incarcération pour les former à des activités professionnelles, dont ils devront ultérieurement justifier de l’exercice.

-Appliquer des contrôles fiscaux pour faire justifier de ressources honnêtes ceux ayant un haut train de vie inexpliqué.

Opioïdes- morphiniques

-Ces analgésiques majeurs, opioïdes ou apparentés (tramadol), ne devront pas être prescrits sans raisons impérieuses ;

-Ne pas être prescrits trop tôt, à de trop fortes doses et trop longtemps.

-Mettre fin au détournement de la buprénorphine à haut dosage, destinée à faire rompre l’héroïnomane avec son comportement injecteur ; cette buprénorphine que s’injectent désormais près de 100.000 de ses « bénéficiaires » ;  son détournement étant facilité par la forme Lyoc récemment commercialisée. Ne devrait être autorisée que la prescription de Suboxone®, qui prévient un détournement par la voie intraveineuse.

-Renforcer la surveillance de la délivrance de la buprénorphine à haut dosage (BHD) commercialisé sous le nom de Subutex®, pour empêcher les multi prescriptions  et multi délivrances qui,  par revente du produit, recrutent aux morphiniques de jeunes toxicophiles, qui vont plonger dans la morphinomanie (mode d’initiation estimé à 30%) .

-Inscrire l’usage des traitements de substitution aux opioïdes, dans un schéma de décroissance visant l’abstinence à plus ou moins long terme.

-Renforcer la prohibition du cannabis qui, par un effet épigénétique, accroit l’appétence pour les morphiniques.

Cocaïne et crack

-Accroître les dispositifs de surveillance et les saisies pour que la rareté des produits en accroisse le prix.

-Traquer les dealers autour des regroupements de crackers.

-Renvoyer dans leurs pays d’origine les crackers dealers en situation irrégulière.

-Traiter en clinique les crackers schizophrènes.

-Traiter en des centres spéciaux (à créer), fermés à tout apport de drogues, ceux dont la dépendance ne résulte pas d’un processus psychotique.

-Renforcer la prohibition du cannabis qui, par un effet épigénétique, accroit l’appétence pour la cocaïne.

Autres propositions

-Remplacer autant que possible les allocations en espèces par des allocations en nature dédiées au logement, à l’habillement, à l’alimentation par des bons ne permettant pas l’achat de boissons alcooliques ou de toute autre drogue.

-Instaurer une éducation civique sanitaire, de l’école à l’université et dans les filières professionnelles, accordant une très large place aux toxicomanies et au dopage.

-Arrêter le versement de subventions à des associations complaisantes avec les drogues et toxicomanies.

-Enseigner à tous ceux qui interviennent auprès des toxicomanes, de ne pas confondre une indispensable empathie avec la moindre collusion.

-Contrôler de façon régulière le fonctionnement qualitatif et quantitatif des structures d’accueil et d’aide pour les personnes malades de la drogue (CAARUD, CSAPA…)

-Former de façon spécifique aux dangers des toxicomanies tous les professionnels qui exercent au contact des jeunes.

-Empêcher l’entrée dans les « rave parties » (pour autant qu’elles soient autorisées) de toutes les drogues illicites, par la fouille à l’entrée des véhicules et des participants ;

-Suppression des comptoirs où certaines associations se livrent à une analyse très sommaire des drogues qui leur sont soumises ; cette pseudo «réduction des risques» faisant croire au caractère légal de l’intoxication et donnant une fausse sécurité sur les produits consommés.

-Appeler « drogues » les drogues, et « toxicomanes » ceux qui en abusent, sans recourir à des circonvolutions langagières qui en dissimulent la nature et les dangers (telles  « substances », « substances psychoactives », « substances d’abus »..).

-S’attaquer au Cyber marché noir des drogues avec les techniques modernes permettant de l’entraver.

 -Traçage des paiements (dont « dark web ») des substances illicites, suppression des commerces déguisés de drogues sous formes de « sels de bain », « étalons pour laboratoire de chimie » ; effectuer la saisie des flux financiers générés par ces trafics internationaux.

Prochain Article : III -Développements des suggestions  précédentes : A – Introduction le 19 juin

Merci de signer cette pétition !

Un de nos collègues nous demande de diffuser cette information; Nous le faisons bien volontiers en demandant à tous ceux qui le peuvent de signer la pétition  et de participer à la manifestation,

le vendredi 17 Juin à 18 h devant le 1 Rue Chardon Lagache Paris 16ème

un centre de crack à côté d’une école!

cliquez sur https://chng.it/D7RSMJd5qM

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