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Pourquoi le trafic de médicaments explose en France

Par Angélique Négroni

En réseaux et en milliards, il est passé devant celui des stupéfiants. La lutte, menée par l’Oclaesp, s’intensifie.

Tout se loue. Même les cartes Vitale. Dans les cités où ils sont démarchés, ou via les réseaux sociaux où les offres sont multiples, certains acceptent de prêter leur pièce administrative et de faire des achats pour des tiers. En échange de 300 euros environ, et après avoir reçu une fausse ordonnance à leur nom, ils poussent la porte d’une pharmacie pour demander divers médicaments.

Une visite qu’ils pourront accomplir une seule fois, ou bien à différentes reprises, en écumant les pharmacies, s’ils sont munis de plusieurs prescriptions. Ces mules de cités tournantes, qui, le plus souvent, rejoignent occasionnellement des réseaux, acceptent ainsi de faire les petites mains au sein de vastes trafics dont on parle moins que d’autres: ceux des médicaments.

Il s’agit pourtant d’un véritable fléau qui frappe tous les pays et qui garantit aux trafiquants des mannes financières considérables, à faire pâlir d’envie les barons de la drogue. «C’est devenu le premier trafic au monde, bien avant les stupéfiants», explique Bruno Maleine de l’Ordre national des pharmaciens. «Selon Interpol, ce commerce illicite rapporte dix à vingt fois plus que celui de l’héroïne», souligne le général Sylvain Noyau, le chef de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp).

Tantôt entreposés dans des conteneurs, tantôt discrètement acheminés chez des particuliers par voie postale après des commandes passées sur des sites étrangers, des millions de comprimés contrefaits et non contrôlés déferlent sur tous les continents. En France, chaque année, les douanes interceptent 2 à 3 millions de faux médicaments.

Effets planants ou euphorisants

Venant alimenter ces vastes circuits illicites qui génèrent des milliards, de multiples réseaux prospèrent en France avec ces mules de cités. Munies d’ordonnances, fausses ou vraies car volées, elles participent au trafic de multiples produits, notamment ceux détournés de leur usage normal.

Certains sont particulièrement recherchés, la pharmaceutique n’échappant pas aux phénomènes de mode, amplifiés qui plus est par des influenceurs irresponsables qui en font la promotion. «Le mésusage circule sur les réseaux sociaux et les mauvaises recettes, dangereuses pour la santé, se répandent comme une traînée de poudre», s’alarme Bruno Maleine.

Cette surconsommation met de surcroît sous tension les stocks de médicaments nécessaires aux patients. Ainsi, depuis plusieurs mois, on s’arrache l’Ozempic, cet antidiabétique injectable utilisé à mauvais escient pour la perte de poids. «Il y a une demande mondiale, c’est énorme», s’inquiète une conseillère technique santé au sein de l’Oclaesp.

Mais c’est aussi la recherche d’effets planants ou euphorisants qui entraîne le mésusage médicamenteuxAu côté de marques indétrônables, comme le Subutex, qui est consommé comme une drogue, d’autres noms appellent régulièrement à la vigilance des autorités sanitaires, brusquement alertées par des commandes anormalement importantes.

C’est le cas du Lyrica, ce puissant anxiolytique qui contient de la prégabaline et qui, depuis une poignée d’années, se vend entre 2 à 3 euros la gélule. Des hypnotiques et des antalgiques, comme le Zolpidem et le Tramadol, donnent aussi lieu à d’importants trafics. L’une des dernières mises en garde concerne l’oxycodone, ce médicament qui a été au cœur de la crise des opioïdes aux États-Unis et qui a tué plus de 500.000 Américains.

En France, rien de comparable mais ce dérivé de la thébaïne, proche de la morphine, est aujourd’hui utilisé dans un cadre récréatif malgré des effets secondaires parfois mortels. Il y a également des sirops contre la toux qui font fureur parmi les jeunes: en les mélangeant à des boissons énergisantes, ils fabriquent le «purple drank», un cocktail aussi euphorisant que dangereux puisqu’il peut provoquer addiction et overdose.

Très convoitées, les pharmacies sont ainsi devenues, aux yeux des trafiquants, aussi intéressantes que les bijouteries de luxe. Depuis quelques années, elles disposent de médicaments aussi onéreux qu’une montre de marque, comme ceux contre les cancers. Une boîte coûte plusieurs milliers d’euros. «Avant, ces produits étaient délivrés à l’hôpital. Mais depuis que des patients, souffrant de pathologies graves, sont soignés chez eux, on a fait en sorte que leur traitement soit disponible en ville, dans les officines», explique Bruno Maleine.

Les trafiquants l’ont bien compris et redoublent d’efforts en démultipliant les fausses ordonnances et en dérobant les carnets vierges pour les prescriptions, parfois même en s’aidant de médecins et de pharmaciens peu scrupuleux.

Ces produits coûteux rejoignent aussitôt les pays demandeurs, comme ceux du Maghreb ou encore l’Égypte, où les frais de santé ne sont pas pris en charge. «Les trafiquants répondent souvent à des commandes », précise Sylvain Noyau. Le patron de l’Oclaesp constate une consolidation des trafics de médicaments.

Et pour cause: en plus d’être rentables, ils font courir moins de risques à ceux qui les animent. «Les peines de prison n’ont rien à voir: 7 ans de prison et 700.000 euros d’amende encourus pour le médicament, contre 30 ans et 7 millions pour les stupéfiants, souligne-t-il. Il y a par ailleurs moins de danger à se faire contrôler avec une boîte de médicaments sur soi qu’avec de la cocaïne.»

Dans la lutte contre ce fléau, outre les enquêtes menées par l’Oclaesp pour démanteler ces filières illicites, les pharmacies ont, en amont, un rôle décisif: détecter les ordonnances bidons. Pour être mieux repérées, elles sont récupérées et analysées. Mené dans le cadre d’un programme baptisé Osiap – Ordonnances suspectes indicateurs d’abus possible -, ce travail est réalisé par des centres d’addictovigilance, dont le dernier rapport remonte à 2021. Il s’est fondé sur une compilation de 2579 ordonnances suspectes. Résultat: 13% d’entre elles étaient volées, le reste étant des pièces falsifiées, «fabriquées sur ordinateur, photocopiées, scannées», précise le rapport.

La télémédecine offre un véritable boulevard aux faussaires. «L’ordonnance est envoyée par mail. Et c’est un jeu d’enfant d’en changer le contenu avec Photoshop», souligne Thibault Ozenne qui, à la tête d’une start-up, a mis au point un outil de lutte contre la fraude. Un logiciel, baptisé Phealing, lit l’ordonnance et détecte divers éléments suspects.

Parmi eux, les fautes d’orthographe ou encore les contre-indications. «On travaille aussi sur la calligraphie, car les délinquants ajoutent des lignes sur les ordonnances écrites à la main», indique le responsable. Un logiciel destiné aux pharmaciens car «ils sont débordés et ont besoin d’être aidés, reprend Thibault Ozenne. Ils sont chefs d’entreprise, professionnels de santé, et on leur demande de faire les contrôles. Or, comme dans d’autres professions, ils font face à une pénurie de personnel

Bibliothèque de fausses ordonnances

Les trafiquants, eux, en profitent. Consigne est donnée aux mules d’arriver dans les pharmacies aux heures de pointe, quand tout le monde est débordé. Tous les subterfuges sont alors utilisés pour déjouer les contrôles, comme l’invariable «j’ai oublié ma carte Vitale mais j’ai une attestation de la carte». Si les attestations ne se louent pas, au contraire de la carte, elles se vendent en revanche très bien. Dans les cités, la plupart du temps.

Elles prouvent que le client est bien un assuré social, sans permettre au pharmacien d’accéder à son historique pharmaceutique. Aussi ce dernier ne pourra-t-il pas voir que la personne fait du «nomadisme pharmaceutique» et qu’il vient d’écumer plusieurs autres établissements pour réaliser les mêmes achats. «Et si le pharmacien appelle le médecin traitant pour vérifier la demande, il sera parfois berné», ajoute Thibault Ozenne.

Car, sur l’ordonnance, vrai nom de généraliste mais faux numéro de téléphone… Au bout de la ligne, un complice validera la prescription. Mais tout se corse pour les 20.000 pharmacies du pays. Depuis octobre dernier, ces contrôles sont devenus obligatoires à partir de 300 euros d’achat. À défaut, et en cas de fausse ordonnance décelée par la suite, les établissements ne seront pas remboursés.

«Les enjeux sont lourds car certains sont parfois piégés sur des montants importants, atteignant les 10.000 euros», déplore Pierre-Olivier Variot, le président de l’Union des syndicats des pharmaciens d’officine. La solution? Demander de l’aide auprès des pharmaciens conseils de l’Assurance-maladie pour vérifier le dossier médical d’un patient en cas de doute.

Mais «cela nous est refusé», regrette-t-il. Pourtant, du côté de la Caisse nationale d’assurance-maladie (Cnam), on assure mettre tout en œuvre pour épauler la profession. «En Île-de-France et en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, on expérimente cette assistance réclamée», indique Thomas Fatôme, le directeur général de la Cnam. Par ailleurs, une bibliothèque de fausses ordonnances commence à être mise à disposition des officines de la région parisienne, avant une généralisation.

Le réel défi antifraude est ailleurs: l’ordonnance numérique qui, délivrée par les médecins et munie d’un QR Code, sera accessible par informatique par les pharmaciens. Son déploiement est prévu par étapes: «Elle sera obligatoire d’ici la fin 2024 pour les 50.000 médecins de ville, souligne Thomas Fatôme. 

Trois millions d’ordonnances numériques ont déjà été délivrées, car cela fait deux ans que nous travaillons sur ce dispositif avec tous les acteurs concernés.» Puis, ce sera au tour des hôpitaux de l’adopter. Même si le responsable de la Cnam assure que cette installation n’entraînera aucune surcharge de travail, il lui faudra lever des poches de résistance à l’hôpital et en ville.

Pour l’heure, afin de mieux lutter contre les trafics, l’Assurance-maladie recrute des équipes pour constituer des brigades de cyber-enquêteurs. À l’instar des limiers de l’Oclaesp, ils pourront infiltrer les réseaux. Une première.

Source : Le Figaro

Lutte contre les drogues : Bilan 2022

Singapour: un homme exécuté pour le trafic d’un kilo de cannabis

Par Le Figaro avec AFP

Singapour a exécuté par pendaison mercredi 26 avril un homme condamné à mort pour le trafic d’un kilogramme de cannabis, ont annoncé les autorités, ignorant des appels de l’étranger à reconsidérer l’exécution et abolir la peine capitale dans la cité-Etat. «Le Singapourien Tangaraju Suppiah, âgé de 46 ans, a vu sa sentence exécutée aujourd’hui à la prison de Changi», a déclaré à l’AFP un porte-parole de l’administration pénitentiaire singapourienne.

Tangaraju Suppiah a été exécuté malgré l’appel lancé la veille par le Bureau des droits humains des Nations unies aux autorités singapouriennes pour «reconsidérer urgemment» la pendaison projetée du condamné.

Le milliardaire britannique Richard Branson, membre de la Commission mondiale sur la lutte contre les drogues, avait également exhorté lundi la cité-Etat à renoncer à l’exécution de Tangaraju Suppiah estimant, à l’instar des défenseurs des droits humains et des membres de la famille de Tangaraju Suppiah, que ce dernier n’a jamais manipulé le cannabis pour lequel il a été condamné et dénoncent des failles dans le dossier.

Mais le ministère singapourien de l’Intérieur a réfuté mardi les assertions de Richard Branson, l’accusant dans un communiqué d’avoir «manqué de respect aux juges de Singapour et à notre système de justice pénale».

Tangaraju Suppiah a été condamné à la peine capitale en 2018 pour sa participation à un trafic portant sur 1,01 kilogramme de cannabis, le double de la quantité passible de la peine de mort à Singapour, l’un des pays les plus répressifs du monde en matière de stupéfiants.

Des nouvelles d’EDVO ( Espoir Du Val d’Oise )

Bonjour à toutes et tous,

Quelques informations à partager et invitation pour nos événements de mai et juin.

– Je compte sur votre participation pour notre grande braderie du samedi 6 Mai de 10h à 18h à la salle des fêtes de Montmagny

– Nous espérons avoir votre aide pour notre collecte alimentaire de Mai les 12, 13 Mai de 9h à 20h et le 14 Mai de 9h à 12h30, aux deux entrées du magasin AUCHAN à TAVERNY. Nous avons besoin de bénévoles pour cette collecte, nos administrateurs et nos pensionnaires seront ravis de votre soutien (car nous aidons sur ce même week-end l’ODER dans sa collecte annuelle – Vous pouvez participer également à cette opération et à la vente de leur brocante des 20 et 21 Mai à Montmorency; EDVO bénéficie d’un important soutien financier de l’ODER chaque année).

– Le 22 Juin à 19h30, pour les adhérents et invités d’EDVO, nous aurons notre Assemblée Générale Ordinaire et je vous invite à noter cette date SVP.

– Le 29 Juin à 20h , la troupe des résidents d’EDVO et ses animateurs, vous invite à réserver vos places pour sa seconde soirée théâtre à la salle AGECA 177 Rue de Charonne à Paris 11ème. Venez avec vos proches; ce sera un grand encouragement pour l’ensemble de nos résidents et les animateurs de nos ateliers Art-thérapie

Pour information, avec mon équipe j’ai eu le plaisir de recevoir les visites à EDVO le 11 Janvier, les dirigeants de la CPAM 78 et 95,  de la Mutualité Française IDF, puis des A.R.S. du 75, du 95 et du 93, puis de la CNAV le 25 janvier, puis le 23 Février du Président de l’Académie Nationale de Médecine, Vice président du CNPERT ; le 24 Mai AM, nous aurons la visite de Madame BONNET, nouvelle Préfète à l’égalité des chances 95, accompagnée de Monsieur le Sous-Préfet de Sarcelles, de Monsieur le directeur de la DDTES 95 et peut-être que le Docteur PRISSE, Président de la MILDECA pourra se joindre à eux (que j’ai rencontré le 6 Avril à l’Académie Nationale de Médecine).

Les élus du Conseil Municipal de Paris 7éme, avec Madame Rachida DATI, souhaitent développer un partenariat avec notre structure pour les sortants de cures et viendront nous rendre visite le 25 Mai.

J’espère que toutes ces visites permettront à EDVO d’avoir un financement pour le fonctionnement de sa structure principale, avec sa spécificité inspirée du modèle Minnesota, pour la prise en charge globale des sortants de cures.

Actuellement, la réalisatrice Valérie JOURDAN, enregistre un documentaire d’une heure, sur EDVO, avec ses 35 ans d’expérience et son actualité ; ce documentaire intègre les témoignages d’anciens résidents d’EDVO comme, entre autres,  Rémy RAULT, artiste peintre qui va faire une tournée en moto sur tout le Territoire auprès des centres partenaires ou futur partenaires, pour faire connaître notre méthode en apportant son témoignage (27 ans de clean et un parcours d’une nouvelle vie sociale réussie et pleine de projets).

L’équipe EDVO est enfin au complet, (voir organigramme en pièce jointe) et la livraison (après 2 ans d’attente) de notre camion aménagé « épicerie sociale mobile » financé par l’Etat « France Relance » , permet d’organiser ses tournées auprès des structures qui hébergent des personnes en difficulté,  du 93 (soutenu par le plan « Rebond » du Conseil Départemental) et du 95 (subvention en attente auprès de ce Conseil Départemental).

Vous avez ainsi, par cette lecture, et j’espère par votre participation (www.edvo.fr pour nous soutenir), partagé un peu de la vie de notre association.

A bientôt.

Bien cordialement.

Jean-Paul BRUNEAU

Président Fondateur de l’Association Nationale EDVO06 09 21 26 92

ENQUÊTE sur la santé et les consommations lors de la Journée d’appel et de préparation à la défense (ESCAPAD)

En 2022, l’OFDT , avec le soutien de la DSnJ, a réalisé la 9ème enquête sur la Santé et les Consommations lors de l’Appel de Préparation À la Défense (ESCAPAD). Cette enquête a eu lieu en Mars 2022 en France métropolitaine. Plus de 22 000 jeunes de 17 ans ont répondu à un questionnaire anonyme auto-adminitré.

Historique et partenariat

Depuis 2000, l’OFDT interroge régulièrement, avec le soutien de la Direction du service national et de la jeunesse (DSNj), les jeunes Français lors de la Journée défense et citoyenneté (JDC), initialement dénommée Journée d’appel à la Préparation à la défense (JAPD). Le questionnaire auto-administré de cette Enquête porte sur la santé de ces jeunes garçons et jeunes filles âgés de 17 ans, ainsi que sur leurs consommations de produits psychoactifs et leurs conduites addictives.

Objectifs

L’enquête permet en premier lieu de renseigner sur la consommation de substances psychoactives (dont le tabac, l’alcool et le cannabis à 17 ans. Depuis 2011, de nouvelles thématiques ont été progressivement introduites, avec notamment la pratique du jeu d’argent et de hasard d’une part, celle du jeu vidéo d’autre part.

Elle a aussi pour but d’étudier certaines caractéristiques individuelles souvent associées aux comportements de consommations de produits psychoactifs, comme par exemple la situation scolaire et le redoublement, la situation familiale ou encore la PCS des parents. Sa répétition depuis 2000 assure par ailleurs un suivi précis et fiable de l’évolution des comportements d’usage depuis plus de 20 ans.

Méthodologie : Enquête statistique sur la base d’un échantillon aléatoire

L’enquête ESCAPAD s’est déclinée sur 9 vagues de 2000 à 2022 (2000, 2002, 2003, 2005, 2008, 2011, 2014, 2017, 2022). Elle a toujours été menée au mois de mars sur une période variant de 1 à 2 semaines selon les années. Elle se déroule dans tous les centres de la JDC en France (y compris ceux des DROM selon les années). Tous les jeunes passant leur JDC lors la période de l’étude sont invités à répondre à un questionnaire auto-administré anonyme durant une vingtaine de minutes selon un cadre standardisé.

   Questionnaire ESCAPAD

Résultats

Données nationales

   Les drogues à 17 ans – Analyse de l’enquête ESCAPAD 2022, Tendances N° 155, mars 2023 – OFDT – Paris.

   ESCAPAD, 20 ans d’observation des usages à l’adolescence, mars 2022 – OFDT – Paris.

   Guide méthodologique ESCAPAD, octobre 2019 – OFDT – Paris.

   Niveaux de pratique des jeux d’argent et de hasard à la fin de l’adolescence en 2017, Note de synthèse, septembre 2018 – OFDT – Saint-Denis.

Source

Cigarette, cannabis, alcool… Les jeunes n’ont jamais aussi peu consommé

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Les jeunes de 17 ans consomment moins de tabac, d’alcool et de drogues qu’il y a six ans, rapporte l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) dans une nouvelle étude. Réaction et analyse du président de la fédération française d’addictologie.

20% des jeunes interrogés disent n'avoir jamais bu d'alcool, contre 5% il y a deux décennies.

20% des jeunes interrogés disent n’avoir jamais bu d’alcool, contre 5% il y a deux décennies.

Crédit : Xose Bouzas/Hans Lucas AFP

 JEUNES & ADDICTIONS – 3 questions à Amine Benyamina

Les jeunes sont-ils de plus en plus sages ou de plus en plus sobres ? En effet, ils boivent moins, fument moins et se droguent moins, selon les données de la dernière enquête Escapad menée par l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) auprès de « 23.701 filles et garçons âgés de 17,4 ans en moyenne. » Les niveaux d’usages de drogues licite ou illicite n’ont jamais été aussi bas. 

En particulier le cannabis qui est deux fois moins consommé, sur une base régulière, qu’en 2017. La baisse de son usage, amorcée en 2014, se confirme. « On est très satisfait et c’est plutôt une bonne nouvelle. La France reste néanmoins le second pays consommateur en Europe », réagi au micro de RTL, le Pr Amine Benyamina, président de la Fédération française d’addictologie. Et de poursuivre : « Pour l’alcool, on consomme moins, mais on peut consommer beaucoup en une seule occasion. »

La cigarette ne fait plus tabac chez les jeunes

De son côté, le tabagisme prend un sérieux coup. En 2022, moins d’un jeune sur deux (46,5%) a déclaré avoir déjà fumé au moins une cigarette au cours de sa vie contre 59% en 2017. Les explications ? Le Professeur Benyamina évoque « une bonne politique de lutte contre le tabac en France et la perspective d’une génération zéro tabac. Il y a également le coût d’un paquet de cigarette, la ringardisation de l’image des consommateurs. » 

Exception notable, l’usage de la cigarette électronique augmente fortement : le vapotage a en effet triplé en cinq ans. « C’est un véritable dispositif de réduction des risques. Beaucoup de personnes ont quitté le tabac par le vapotage. » En revanche, un « effet pervers » s’est installé à l’adresse des jeunes via un « marketing agressif » autour de la « Puff » (e-cigarettes jetables électroniques aromatisées)

Source RTL

Stop ou encore ? Ressaisissons-nous !

Professeur Jean Costentin

L’actualité montre que notre société est comparable à une solution de drogues à saturation ; elles cristallisent en de multiples circonstances, dont quelques une sont énumérées ici.

Six cent morts chaque année sur les routes de France sont imputables aux drogues ; le nombre des estropiés (à des degrés divers) n’étant pas communiqué, on peut l’imaginer d’un niveau au moins dix fois plus élevé !


-Le cannabis associé à l’alcool multiplie par 27 le risque d’accidents mortels de la route. 


-Chaque année, en France, soixante quinze mille morts sont imputables au tabac et 41.000 à l’alcool ; là non plus on ne s’efforce pas de dénombrer ceux qui y survivent dans un état de santé affectant leur qualité de vie.

-Les accidents professionnels liés aux toxicomanies sont sans doute nombreux, mais la médecine du travail ne semble pas soucieuse d’en établir l’origine.


-L’empreinte des drogues est avérée dans les turpitudes du sieur Palmade qui défrayent la chronique.


-Le « chemsex », se fait invasif ; des drogues (cathinones entre autres) permettent de substituer à l’étreinte amoureuse une copulation sans amour et des performances d’itération, chevauchées fantastiques, qui finiront bien un jour en une épreuve
olympique.

On exprimera cette pratique par une contrepèterie : avec le chemsex « la mer se transforme en bouse ».


-En Vendée, l’assassinat de Leslie et Kevin est en relation avec la drogue.


-S’agissant de la pyromane de la rue Erlanger à Paris, à l’origine de six morts, son avocat a rassuré la Cour en déclarant qu’elle ne fumait plus 12 joints par jour, mais deux seulement désormais .


-Le meurtre de madame Sarah Halimi portait, outre la signature de l’antisémitisme, celle du cannabis.


-Quelques uns de nos députés s’enivrent à la buvette de l’Assemblée nationale pour mieux légiférer.


-Le salon de l’agriculture devient un haut lieu d’alcoolisation.


-La consommation de cocaïne est en pleine expansion.

-Cent trente tonnes de cannabis, 30 tonnes de cocaïne ont été saisies en France, l’an passé, révélant plutôt l’importance des trafics que l’asséchement du marché.


-Deux tonnes de cocaïne s’échouent sur des plages normandes. La chanson de Brigitte Bardot devient (« Sur la plage ensoleillée, cocaïne et crustacées »).


-Des quartiers parisiens sont sinistrés par le « crack »/cocaïne base (« la colline du crack », « le stalincrack »).


-Le port du Havre est vérolé par la drogue ; il prend la voie (maritime) du port d’Anvers.


-Les règlements de compte des dealers et trafiquants de drogues, spécialement à Marseille, sont rythmés aux sons des kalachnikovs ; qui frappe par la drogue périra par la kalachnikov !


-Différents « territoires perdus de la République » ne le sont pas pour les trafiquants de drogues.

-Dans le critérium Européen des toxicomanies, la France est championne absolue de la consommation du cannabis, avec 1.500.000 usagers réguliers ; elle est aussi dans le peloton de tête de la consommation d’alcool, avec 4.500.000 sujets alcoolo-dépendants.


-A l’instigation de O. Véran (avant qu’il soit ministre, de la Santé S.V.P.) s’est constituée une mission parlementaire visant à permettre la légalisation du cannabis à des fins « thérapeutiques » (même si l’académie de Médecine estime que le cannabis est
« un faux médicament et une vraie drogue
 ») et « à des fins récréatives » (malversation langagière qui remplace ce qu’il faudrait exprimer « à des fins toxicomaniaques ».


-Des maires LR (Reims, Charleville Mézière) un député (7 ième circonscription de l’Essonne) primitivement LR, mais devenu macroniste, une autre (2 ième circonscription du Loiret) prônent avec véhémence la légalisation du cannabis.


-Des addictologues à contre-emploi, impuissants à traiter les victimes du cannabis, militent pour sa légalisation.


-Un hebdomadaire, « Valeurs Actuelles », mobilisé contre les errements et les déviances de notre société, réussit ce tour de force de n’avoir jamais parlé des drogues et des toxicomanies depuis plus de 5 ans.


-L’Education nationale se désintéresse complètement de la prévention des toxicomanies, se gardant d’informer les élèves des méfaits des drogues. L’intoxication de notre jeunesse lui explosant à la figure, elle croit nous rassurer en déclarant qu’elle
expérimente (encore) les méthodes les plus appropriées pour lui en parler. Avec un sens aigu du contournement, elle teste une approche qu’elle désigne d’un terme anglais ; « unplugged » (relation avec le plug anal érigé place Vendôme ?, qui, défrayant la chronique, fut par un heureux sabotage, débranché (unplugged) !


-Des médias déclarent que le Grand duché du Luxembourg ainsi que l’Allemagne vont légaliser le cannabis, en se gardant d’indiquer que pour ce faire il leur faudra l’aval de l’Union européenne (ce qui est loin d’être acquis).

Ces médias et/ou d’autres annoncent que le Canada autorise la vente libre de la cocaïne ; alors que le premier ministre Trudeau, pourtant très permissif, le dément. Forcer les réticences par des informations fantasmées est une des « manipes » habituelles de ces déformateurs patentés qui, comble d’infamie, se présentent comme dénonciateurs de « fake news ».


-Le Conseil économique social et environnemental (CESE), complètement en dehors de son expertise, fait tenir son stylo par des idéologues très marqués politiquement, pour recommander la légalisation du cannabis.


-Le Conseil constitutionnel abroge une disposition réglementaire qui autorisait les douanes à fouiller les véhicules et bagages des sujets suspects de trafics, privant les « gabelous » d’un moyen majeur de lutte contre les trafics de drogues.


Bien que très incomplet, arrêtons là cet inventaire à la Prévert. Le ministre de lntérieur, monsieur G. Darmanin, exprime un engagement résolu contre les drogues, les trafiquants et les dealers.

C’est maintenant qu’il faut agir avant qu’ils engloutissent notre Société. Une même volonté devrait animer le ministre de la
Justice, celui de l’Education nationale, celui de l’Economie, celui de la Jeunesse et des Sports, celui de la Santé, celui de la Culture et d’autres ministères encore…

C’était l’objectif affiché de la Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et Conduites Addictives (MILDECA), qui fut dévoyée par trois sur quatre de ses présidents précédents. Elle est actuellement en phase de ressaisissement. Les moyens qui lui sont alloués devraient être décuplés tandis que la lutte contre les drogues et toxicomanies devrait être érigée en une grands cause nationale.

Sécurité routière : le fléau de la drogue au volant

Sur la route, un accident mortel sur trois en France est aujourd’hui causé par la consommation de stupéfiants. En 2022, plus de 700 personnes auraient perdu la vie à la suite d’accident impliquant la prise de cocaïne ou de cannabis.

Il y a quatre ans, un homme, qui témoigne aujourd’hui pour France Télévisions, se fait prendre au volant de sa voiture sous l’emprise du cannabis. « J’avais l’impression que ça ne me faisait rien. Que ça ne m’empêchait pas d’être vigilant« , dit-il.

En 2022, il récidive. À 35 ans, le père de famille risque aujourd’hui deux ans de prison, une annulation automatique du permis et la confiscation de son véhicule. « Aujourd’hui, je me rends compte que ça a un impact réel« , confie-t-il. 

Une personne contrôlée sur cinq positive aux stupéfiants en 2020

En 2020, sur 450 000 contrôles ciblés, un sur cinq était positif aux stupéfiants, en majorité des hommes jeunes. Cette conduite à risque est de plus en plus répandue, malgré les messages choc des campagnes de prévention.

En 2021, après la vitesse excessive et l’alcool, les stupéfiants ont été la troisième cause d’accidents mortels.

Chaque année, 700 personnes perdent la vie sur la route, tués par des conducteurs sous l’emprise de la drogue. Les substances le plus détectées sont le cannabis, qui altère les réflexes, et la cocaïne, un excitant. 

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Un membre du CNPERT à l’honneur

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Le Président Goullé et sa fille ainée lors de la séance inaugurale


Depuis longtemps vice –Président du CNPERT, co-éditeur du blog drogaddiction.com le Professeur Jean-Pierre Goullé a été récemment élu Président de l’Académie nationale de médecine.

Nous lui adressons toutes nos félicitations pour cette nouvelle distinction qui récompense et souligne son activité inlassable et efficace.


Toxicologue de stature internationale, il a dans son discours inaugural, précisé les orientations qu’il compte donner à son mandat.

Bien évidemment, la lutte contre les drogues et le traitement des toxicomanes font partie de ses priorités, soulignant les dangers des toxiques « classiques » tabac, alcool, cannabis mais aussi ceux qui arrivent, substances organiques de synthèse très puissantes, difficiles à déceler et distribuées par des circuits très protégés .


Son discours a été entendu puisque différentes personnalités conseils de nos dirigeants étaient venues l’écouter.

On peut espérer que son message sera retenu.
Nous souhaitons à notre ami tout le succès qu’il mérite dans ses nouvelles fonctions et l’assurons de tout notre soutien.


Jean-Paul Tillement

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