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Les jeunes de 17 ans consomment moins de tabac, d’alcool et de drogues qu’il y a six ans, rapporte l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) dans une nouvelle étude. Réaction et analyse du président de la fédération française d’addictologie.

20% des jeunes interrogés disent n’avoir jamais bu d’alcool, contre 5% il y a deux décennies.
Crédit : Xose Bouzas/Hans Lucas AFP
JEUNES & ADDICTIONS – 3 questions à Amine Benyamina
Les jeunes sont-ils de plus en plus sages ou de plus en plus sobres ? En effet, ils boivent moins, fument moins et se droguent moins, selon les données de la dernière enquête Escapad menée par l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) auprès de « 23.701 filles et garçons âgés de 17,4 ans en moyenne. » Les niveaux d’usages de drogues licite ou illicite n’ont jamais été aussi bas.
En particulier le cannabis qui est deux fois moins consommé, sur une base régulière, qu’en 2017. La baisse de son usage, amorcée en 2014, se confirme. « On est très satisfait et c’est plutôt une bonne nouvelle. La France reste néanmoins le second pays consommateur en Europe », réagi au micro de RTL, le Pr Amine Benyamina, président de la Fédération française d’addictologie. Et de poursuivre : « Pour l’alcool, on consomme moins, mais on peut consommer beaucoup en une seule occasion. »
La cigarette ne fait plus tabac chez les jeunes
De son côté, le tabagisme prend un sérieux coup. En 2022, moins d’un jeune sur deux (46,5%) a déclaré avoir déjà fumé au moins une cigarette au cours de sa vie contre 59% en 2017. Les explications ? Le Professeur Benyamina évoque « une bonne politique de lutte contre le tabac en France et la perspective d’une génération zéro tabac. Il y a également le coût d’un paquet de cigarette, la ringardisation de l’image des consommateurs. »
Exception notable, l’usage de la cigarette électronique augmente fortement : le vapotage a en effet triplé en cinq ans. « C’est un véritable dispositif de réduction des risques. Beaucoup de personnes ont quitté le tabac par le vapotage. » En revanche, un « effet pervers » s’est installé à l’adresse des jeunes via un « marketing agressif » autour de la « Puff » (e-cigarettes jetables électroniques aromatisées)
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