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Date

5 mars 2023

Cannabiz’ness SUITE

Alcooliers et cigarettiers, un fric de dingue

La cigarette accueillant le joint de marijuana sur son manège : « Il est grand temps que tu me re-joint »

Absente de la grande presse, la vaste offensive des producteurs (avant tout américain) d’alcool et de tabac vise à affaiblir et abolir au niveau mondial cette horrible « prohibition » anti-drogue.

Cette prohibition règne évidemment avant tout dans les pays autocratiques, en particulier dans les pays membres des BRICS qui ne cessent de faire reculer la pauvreté en produisant de la nourriture et des biens industriels. Et là, où la « démocratie occidentale » l’emporte, soudainement l’engouement pour la drogue s’envole. Chacun ses valeurs, n’est-ce pas…En bleu, les pays qui légalisent le cannabis. En jaune ceux qui le légalisent pour usage thérapeutique. en rouge, les pays ou cela reste interdit. En Rose, pays où existe une certaine tolérance.

Suite aux pertes subies sur le recul de la consommation de l’alcool et du tabac, ils ont misé gros sur le « marché émergent » du cannabis où ils comptent se refaire une santé (financière) au détriment de celle de nos enfants.

Un article paru le 4 avril 2022 dans Open Secrets sur les activités de lobbying de l’industrie de la drogue rapporte :

Le géant des boissons (40 milliards de dollars) Constellation Brands [dont les principaux actionnaires sont les grands gestionnaires d’actifs Vanguard, Capital Group, State Street et BlackRock], a dépensé $240 000 en lobbying pour la légalisation de la marijuana. La société détient une participation de 36 % dans Canopy Growth Corp, qui a engagé deux lobbyistes pour un montant de $650 000, et a dépensé $180 000 pour engager K&L Gates, pour promouvoir la légalisation du cannabis au niveau fédéral. Sur son site Internet, Canopy se présente comme ‘une société de cannabis de premier plan au niveau mondial, dont l’objectif est de libérer le pouvoir du cannabis pour améliorer les vies’.

En 2021, poursuit Open Secrets« les sociétés de tabac British American Tobacco et Altria Group ont dépensé près de $2,1 millions et $6,6 millions en lobbying, notamment pour la loi MORE (Marijuana Opportunity Reinvestment and Expungement) ».

Voyant passer la moitié des Etats américains à une forme de dépénalisation de fait, le géant Amazon.com, le 25 janvier 2022, s’est déclaré en faveur de la loi MORE et souhaite travailler avec tout ceux qui y sont favorables : « Nous sommes enthousiasmés par l’élan notable dans le pays pour reconnaître que le statu quo actuel est injuste et intenable. Nous sommes impatients de travailler avec le Congrès et d’autres partisans pour obtenir la réforme nécessaire des lois nationales sur le cannabis ».

Source : Karel Vereycken

Pour que régressent les toxicomanies

Professeur Jean Costentin

1 ère partie


L’expansion des toxicomanies n’est pas inéluctable. Sans caresser l’espoir chimérique de les éradiquer, il importe de les faire régresser. Elles n’ont pas toujours connu de telles crues, on doit donc pouvoir les ramener à leurs plus bas étiages. « Où il y a une volonté, il y a un chemin », qui peutdevenir un boulevard, si on s’en donne les moyens. Faire régresser les toxicomanies est un
énorme chantier, qui devrait être érigé en une priorité nationale, car les conséquences redoutées justifient de s’y consacrer intensément (comme le fait notre Centre national de prévention d’études et de recherches sur les drogues et les toxicomanies- CNPERT).


La Grande Bretagne recourant à l’opium pour annihiler la Chine y parvint, jusqu’à ce que« l’Empire du milieu » se ressaisisse. Notre société pourra éviter le pire qui se dessine si nos concitoyens exigent que leurs élus mettent tout en œuvre pour conjurer ce fléau.


I – Enumération des principales causes


Considérer les causes des toxicomanies est un prérequis à la recherche de solutions pouvantles faire régresser et même les prévenir.
Les toxicomanies sont à la confluence de causes multiples, parmi lesquelles on soulignera :

  • les dérèglements du système de récompense ;
  • le rôle de facteurs génétiques contre lesquels seule la prévention peut avoir quelque effet ; 
  • le rôle de facteurs épigénétiques, en insistant sur le fait que des consommateurs de drogues peuvent transmettre à leurs enfants une vulnérabilité aux toxicomanies (comme cela a été montrépour le cannabis);
  • la puissance addictive des drogues disponibles  (cocaïne/crack ; cannabis, tabac, morphiniques, amphétaminiques ..;
  • la facilité d’accès à ces drogues (proposées par 220.000 dealers, ou commandées sur le Net, livrées par la Poste ou par Uber, alors que leurs prix sont régulièrement décroissants ;
  • le laxisme ambiant avec les démissions, les lâchetés, les faiblesses, l’indifférence, la négligence, et même la complaisance vis-à-vis des toxicomanies ;
  • le « jouir sans entrave » soixante-huitard, avec la réification du « plaisir » et le chemsex pour pallier l’absence de sentiments amoureux et démultiplier les « performances » sexuelles ;
  • la démagogie, avec des ministres qui, déjà à l’époque Jospin, concouraient à celui ayant consommé le plus de cannabis ; avec très près de nous, l’installation par O. Véran à l’assemblée Nationale d’une commission visant à légaliser le cannabis en trois strates, « thérapeutique », « de confort », et « récréatif » (scandaleux euphémisme quand on sait que la « récré » peut virer au drame) ;
  • l’entourloupe qui consiste à déguiser en médicament une drogue ; ce qu’exprima l’académie de Médecine par le raccourci « Le cannabis- un faux médicament-une vraie drogue » ;
  • la perte d’autorité des parents, des éducateurs et même des forces de l’ordre paralysées par les rets du droit ;
  • la défaillance de l’éducation parentale, aggravée par l’éclatement de nombreuses familles et l’absence des pères ; une autorité paternelle âprement combattue par les attaques portées au « patriarcat » devenu ennemi publique, sans oublier l’interdiction de la gifle unique et solennelle telle qu’elle était infligée à l’enfant ayant gravement manqué de respect à un de ses parents ou de ses maitres ou ayant commis une faute grave ;
  • la programmation par la loi de la possibilité de voir naître des enfants sans père (P.M.A.) ;
  • l’exemplarité putride propagée par divers milieux (pédophilie, sextapes..) ;
  • l’abondance de l’argent de poche, acquis sans effort et bien vite reparti en fumées ;
  • l’effacement du « regard divin », mal remplacé par des caméras de surveillance ;
  • le prosélytisme de l’homosexualité ou de l’interrogation sur le genre qui, entraîne dans ces comportements des individus indécis, créant un mal être qui fera appel à des drogues pour être apaisé ;
  • l’appât du gain que certains satisfont à n’importe quel prix, quoiqu’il en coûte à autrui ; les drogues constituant un très juteux marché ;
  • la tricherie érigée en modèle ;
  • le bannissement de la notion de morale avec, en prime, des rires suscités par sa seule évocation ;
  • l’abandon de la notion des devoirs avec l’exaltation simultanée de celle des droits, d’aucuns voulant même en inscrire certains dans la constitution pour les rendre immuables ;
  • le relativisme ravageur qui fera bientôt du cannibalisme une simple question de goût ;
  • le nihilisme élevé à la hauteur d’un projet éducatif ;
  • la dévaluation de la valeur travail, de l’effort (sauf dans les salles de gym), de l’abnégation, de l’engagement pour de grandes causes avec, simultanément, le développement de l’oisiveté « mère de tous vices »;
  • la disparition du rempart contre les toxicomanies constitué par l’esprit sportif ; la plus grande tolérance du code antidopage, qui accorde une absolution relative aux sportifs chez lesquels des drogues sont décelées dans les urines lors des épreuves, s’ils montrent qu’elles ont été consommées à des fins « récréatives » et non pas de dopage ;
  • des « dieux du stade » et des stars du show biz exposant leurs turpitudes, pour une médiatisation maximale ;
  • des édiles corrompues, des choix politiques réduits aux intérêts immédiats d’une réélection ;
  • l’occultation délibérée de la responsabilité des drogues dans des rixes, des viols, des accidents professionnels ou routiers, dans des trajets de vies ratés des shootés /camés portés aux nues (Sartre bourré d’amphétamine et de mescaline, Sagan
    de cocaïne, Hallyday de coke et d’amphètes, Renaud d’alcool, Gainsbourg de tout ce qui lui tombait
    sous la main et s’en vantant) …

  • Cette énumération, quoiqu’incomplète, permet de constater que toute évolution ne constitue pas un progrès. Le nombre de nos jeunes présentant des troubles dépressifs s’accroît ; une étude récente l’estime à 20% d’entre eux. Nous copions communément, avec un décalage d’une dizaine d’années, des situations vécues par les U.S.A. Leur légalisation du cannabis permet à 10 % des femmes enceintes du Colorado d’en consommer; son effet incitatif de la consommation d’autres
    drogues est en partie responsable de la « crise des opioïdes » qui a tué l’an passé, par overdoses, 100.000 américains ; que 30 % des jeunes américains ont effectué une ou plusieurs tentatives de suicide. Ainsi prévenus, n’allons pas à l’opposé du proverbe pour lequel un homme averti en vaut deux, en faisant deux fois plus de sottises.

  • Foin de la méthode Coué, ouvrons les yeux, cessons de nous croire les meilleurs pour nous dispenser de nous améliorer. Nous sommes en Europe les tout premiers consommateurs de cannabis, de buprénorphine à haut dosage et dans les premiers rangs des consommateurs d’alcool, de tabac, de morphiniques, de psychotropes. Il est urgent d’agir !

2 ième partie

II- Moyens que l’on devrait mettre en oeuvre


De même qu’on invalide les records de sportifs dopés, on devrait éliminer ou du moins relativiser les « œuvres » des artistes, « intellos », personnalités politiques, auteurs à succès, qui usurpent ou ont usurpé leur talent et leur « gloire » à grands coups de sniffs, de piquouses, de lampées, d’inhalations de drogues diverses.


Il est urgent que l’Education nationale professe une éducation civique sanitaire, réservant une très large place à la prévention des toxicomanies. Pourquoi ne l’a-t-elle jamais fait ? assistant impavide à la montée du péril toxicomaniaque et à l’accès de nos jeunes français au tout premier rang des consommateurs de cannabis de l’espace européen ; constatant qu’ils sont en outre parmi
les premiers consommateurs d’autres drogues et de divers médicaments psychotropes.


Il faut réduire au silence ceux qui banalisent les drogues et prônent leur légalisation, en imposant un aggiornamento dans les milieux de l’addictologie et jusque dans la représentation nationale.
Il convient de pratiquer de façon systématique des recherches de drogues dans les urines, pour substituer des données objectives à celles issues d’études déclaratives.

Ces recherches concerneront particulièrement, de façon anonyme, les élèves des différentes classes d’un établissement. Les informations obtenues permettront de concentrer les interventions de pédagogie,de prévention et de surveillance, dans les établissements où les résultats positifs seront d’un niveau préoccupant.
Les intercours au collège et au lycée devront se dérouler au sein de l’établissement, les élèves ne pouvant aller fumer à l’extérieur n’entretiendront pas leur addiction au tabac ou au cannabis.


Les entrées et sorties des établissements se feront sous la surveillance de la police municipale ou, plus discrètement, d’adultes délégués par leur association de parents ; ils disposeront d’un N° de téléphone, leur permettant d’avertir discrètement la police d’une éventuelle opération de deal.


Tout doit être fait contre le désoeuvrement (les écrans participant à celui-ci). La pratique des sports doit être encouragée. Le temps libre ne doit plus être du temps mort.
Il est nécessaire de mettre à profit le nouveau service national de santé pour compléter l’information des étudiants des filières de santé sur les toxicomanies et les former à communiquer aux jeunes ces informations.
Il faut mettre fin aux trafics de la buprénorphine à haut dosage, qui contribuent au recrutement de nouvelles victimes de l’héroïnomanie.


Depuis sa création, (exception faite de la période où elle a été présidée par le magistrat E.Apaire et actuellement par le docteur N. Prisse) la mission interministérielle de lutte contre les drogues et toxicomanies (MILDT) devenue MILDECA (en étendant son domaine d’inaction aux conduites addictives) a, avec mesdames Maestracci, Jourdain-Ménninger et monsieur Jayle, oeuvré
pour la légalisation des drogues, et particulièrement celle du cannabis.

Cette administration coûteuse, qui a agi longtemps à contre emploi, doit être épurée des éléments ayant œuvré dans un
sens contraire à l’objectif affiché.
Le fonctionnement des services d’addictologie est d’un coût considérable, par l’importance des effectifs qu’elle mobilise et des établissements où elle s’exerce. Elle devrait être évaluée dans ses pratiques (étanchéité de ses centres à l’apport de drogues, sa prescription larga manu de drogues de substitution, l’objectif affiché devant être, autant que faire se peut, celui de l’abstinence ; ses résultats devront être mis en relation avec ses coûts pour établir si les moyens qui sont affectés sont
nécessaires, suffisants, ou excessifs.


Il faut « dé-soixantehuitariser » notre société. C’est à partir de la féria de 1968 que les consommations du cannabis et des autres drogues se sont envolées ; conséquences de « l’appel du 18 joints » (1976), de « l’interdiction d’interdire », du « jouir sans limite » de l’apologie de la pédophilie, de la cohnbenditation et de la kouchnérisation des mœurs, avec un pouvoir de nuisance
indument prolongé.


L’interdiction du prosélytisme prodrogues exercé par les médias doit être effective.
L’interdiction de vente du tabac et de l‘alcool aux mineurs doit être respectée scrupuleusement.
Le monde de la santé, celui de l’éducation, celui du sport, doivent être formés à communiquer avec les jeunes sur les drogues et autres addictions.


Les moyens des douanes, de la police, de la gendarmerie pour la traque des trafiquants et les saisies des drogues doivent être renforcés, en particulier pour les contrôles aux frontières, dans les ports, les aérodromes.
Le monde judiciaire doit appliquer sans faiblesses les lois sur les drogues en complétant le cas échéant l’arsenal juridique.
Les patients ayant une addiction irrépressible seront traités en milieu fermé, jusqu’à leur sevrage stabilisé. Au sortir de ces services, un suivi médical étroit, comportera la recherche fréquente de la présence de drogues dans leurs urines.

Un séjour dans des institutions telles EDVO (Montmagny, val d’Oise), ou la communauté Saint Jean Espérance (Pellevoisin, Indre) pour leur reconformation à une vie sociale sans drogue, sera préconisée

Enoncé des maitres mots de cette entreprise de salubrité publique :

Lutte contre les trafiquants et les dealers ; aggravation des peines qui leur seront infligées ;
asséchement du marché des drogues ; information, éducation civique à la Santé, prévention ;
détection précoce des addictions pour leur prise en charge médicalisée, reconformation des toxicomanes à une vie sociale normale ; application sans faiblesse de la loi ;

désintoxication des toxicomanes en milieu fermé, à l’abri d’apport extérieurs de drogues ; prévention de l’entrée des
jeunes dans le tabagisme, porte d’entrée dans l’addiction à d’autres drogues ;

multiplication des contrôles de drogues sur les routes et sur les divers lieux de travail où leur consommation est spécialement dangereuse ; redoubler de vigilance sur les manquements des médias, par action ou par omission.


Le Président de la République a d’ailleurs fixé comme objectif qu’advienne en 2032, en France, la première génération sans tabac.

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