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4 mars 2023

Cannabiz’ness SUITE

Ces députés qui fument la moquette

En pleine séance à l’Assemblée nationale ce mardi, le député Libertés et Territoires des Bouches-du-Rhône François-Michel Lambert a brandit un joint. Il milite pour la légalisation du cannabis en France.

Même tendance en France, où une Mission d’information commune (MIC), composée d’une trentaine de parlementaires de la majorité et des différents groupe d’opposition, a présenté le 5 mai 2021 son rapport de 471 pages sur la « Réglementation et impact des différents usages du cannabis » et consacré au « cannabis récréatif ».

Ce rapport dresse un « constat d’échec » des lois françaises sur le cannabis. La France a deux fois plus de jeunes fumeurs de « joints de cannabis » de moins de 18 ans que la moyenne européenne. Au moins 1,4 millions de personnes fument du cannabis quotidiennement et 5 millions annuellement, un marché estimé en 2020 à 3,24 milliards d’euros. L’une des causes de l’augmentation de la dépendance des consommateurs est les cultures OGM, la puissance en THC du cannabis séché a augmenté depuis les années 80, passant d’un taux de THC moyen de 3 %, à environ 15 % aujourd’hui. Certaines souches peuvent afficher un taux de THC moyen de 30 % !

Cependant, la MIC a tort d’accuser exclusivement la loi de 1970 sur les drogues, qui réduit le consommateur soit à un criminel (qu’on met en prison), soit à un malade (à qui on impose une injonction thérapeutique). Le problème c’est qu’elle n’a jamais été accompagnée d’un véritable effort de pédagogie et de prévention contre toutes les addictions. Et si le nombre de toxicomanes a baissé un peu depuis quelques années, rapporte une équipe spécialisée, c’est avant tout grâce à des parents prenant la peine d’expliquer à leurs petits ce qu’ils ont dû faire eux-mêmes pour se débarrasser de leurs addictions.Francis Caballero.

La députée LREM Caroline Janvier, rapporteuse de la MIC est d’une naïveté consternante. Elle annonce la couleur :

Ce que nous proposons dans ce rapport, c’est une légalisation encadrée, c’est-à-dire une légalisation qui permette à l’État de reprendre le contrôle de la production, de la consommation, de la distribution de cannabis en contrôlant les substances qui sont vendues, en faisant respecter l’interdit de vente aux mineurs, et en protégeant finalement la santé des consommateurs et la sécurité des Français. 

Parmi les experts auditionnés par la MIC, on trouve l’avocat et professeur de droit pénal Francis Caballero, connu comme le « pape » de la légalisation. Il est l’auteur du « Droit de la drogue » publié en 1989 chez Dalloz. Dans son « Droit du sexe » (2010) Caballero défend la légalisation de la prostitution, qualifié de « sexe récréatif » (en opposition avec le « sexe procréateur »). Les milliers de femmes et d’hommes vivant sous la terreur des proxénètes apprécieront.

Source : Karel Vereycken

Le cannabiz’ness suite

Cannabis et violence

D’abord, il y a les effets désinhibiteurs du cannabis, avec des risques d’auto-agressivité ou d’hétéro-agressivité.

En 2020, une méta-analyse de 30 études qui forment un échantillon de près de 300 000 adolescents et adultes de moins de trente ans, publiée dans l’American Journal of Psychiatry, a démontré que les consommateurs de cannabis risquent deux fois plus de commettre des actes de violence physique.

En outre, « lorsqu’on regarde les grands consommateurs de cannabis, ils sont presque trois fois plus susceptibles de commettre des gestes violents (qui vont de coups donnés à l’agression sexuelle) », affirme un des auteurs de l’étude, le Dr Dumais, qui est aussi professeur agrégé de clinique au Département de psychiatrie et d’addictologie de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal.

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