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Date

14 décembre 2017

La police canadienne agit contre l’alcool au volant

Quebec : La police de l’accueil a lancé un appel au public de la Rive-Sud pour les inciter à dénoncer les gens qui conduisent en état d’ébriété. 

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Bordeaux Neurocampus : un médicament contre l’addiction au cannabis en 2024

L'addiction au cannabis touche 1 million de personnes en France / © MAXPPP
L’addiction au cannabis touche 1 million de personnes en France / ©

C’est un fléau pour 1 million de personnes en France qui souffre d’addiction au cannabis, 20 millions dans le monde. Des Bordelais ont trouvé le mécanisme pour soigner la dépendance. En 2018, les tests seront en phase clinique aux Etats-Unis. La gélule pourrait être disponible en 2024.

Dix ans pour mettre au point une gélule qui peut changer la vie de beaucoup d’addicts, une vie qui peut tourner au cauchemar.

C’est un travail d’équipe au long cours qui a ses racines à Bordeaux. Au cours de ses recherches sur les effets du canabis, l’équipe du Neurocentre Magendie a découvert que sa prise entraîne la production dans le cerveau d’une molécule appelée prégnénolone. Elle a pour effet naturel de défendre l’organisme contre les effets de cette drogue. Une solution pour soigner l’addiction au cannabis. Impossible de l’utiliser en tant que telle, elle ne s’y prête pas. Les chercheurs, fédérés autour de Pier-Vincenzo Piazza, directeur de recherche Inserm, ont donc trouver la parade :

À partir de cette découverte scientifique, nous avons créé la société Aelis Farma et nous sommes les premiers à avoir développé un dérivé stable de la prégnénolone. C’est aujourd’hui la seule solution pharmacologique pour contrer les effets du cannabis et son addiction.

C’est cette formule qui va être en tests cliniques en 2018  aux Etats-Unis.

Avoir eu la possibilité de trouver le mécanisme naturel qui protège contre le cannabis, avoir la possibilité de trouver la solution jusqu’à l’homme, c’est l’accomplissement de toute une carrière et du travail de toute l’équipe. Si le succès continue, un déploiement sur le marché est envisageable d’ici fin 2024. Ce serait une satisfaction immense pour toute l’équipe !

Le Docteur Piazza dans son laboratoire ( archives ) / © Theillet Laurent MAXPPP
Le Docteur Piazza dans son laboratoire ( archives ) / © Theillet Laurent MAXPPP
Une gélule qui pourrait être prescrite par le généraliste

Le Docteur Piazza souligne :

Prendre cette drogue, ce n’est pas une maladie. Mais quand la personne veut arrêter et qu’elle a du mal… Mieux vaut intervenir dès les premiers signes d’addiction. A-priori une gélule par jour sur une durée à déterminer.
Le cannabis diminue les capacités de mémorisation et d’apprentissage. Une consommation soutenue peut induire un symptôme démotivationnel profond qui rend la capacité de s’engager et de produire un effort très difficile. Entre 16 et 30 ans, on note 5 fois plus de chômage et 10 fois moins de chance d’avoir un diplôme universitaire chez les sujets qui en consomment tous les jours .

Pourquoi une recherche fondamentale à Bordeaux puis la suite aux USA ?

Le Docteur Piazza souligne le rôle et le soutien majeur de la France durant toutes ces années.

La France a supporté le projet à fond, notamment via l’Inserm.

La raison, c’est que les Américains ont une politique agressive de financement de la recherche pour la toxicomanie. Les USA  ont apporté 3 millions d’euros. C’est leur politique de « joint venture » pour aider les sociétés comme nous, pour aider le développement de nouvelles thérapies. Au niveau européen, il n’y a pas de programme spécifique sur la toxicomanie.

Le cannabis : un enjeu de santé majeur

C’est la 1ère drogue consommée en France.  11 % des adultes de 18 à 64 ans sont des consommateurs de cannabis, soit 4,6 millions de personnes *. Une proportion encore plus inquiétante chez les jeunes : plus d’1 sur 4 déclare en avoir consommé au cours du dernier mois.

D’après une enquête ESPAD de 2015, les jeunes français âgés de 16 ans consomment plus souvent que les autres européens du même âge (1ère position sur 35 pays).
La teneur moyenne en THC dans les produits augmente, celui de la résine a triplé en 10 ans.Selon le Cannabis Abuse Screening Test développé par l’OFDT, 21% des usagers actuels présentent un risque élevé d’usage problématique ou de dépendance.* source Observatoire français des drogues et toxicomanies

Société. Pourquoi ils font la fête sans alcool

De plus en plus d’événements festifs proposent un bar sans alcool. Minoritaires, ils révèlent un désir d’être davantage dans le contrôle de soi.

Au bar du festival « L’Arbre qui marche », fin août à Saint-Martin-du-Bois (49), on pouvait siroter du thé aux épices, des jus ou des cocktails de fruits. Le festival s’affiche sans alcool.

« Les festivaliers apprécient: il y a une ambiance sereine, davantage de familles, de communication et de confiance entre les gens », assure Simon Goudeau, membre coordinateur de l’événement. Auparavant, la trop grande consommation de bière, y compris par les artistes invités, « alourdissait l’ambiance », poursuit-il. Les organisateurs ne sont pas anti-alcool : « on montre juste qu’on n’a pas besoin d’alcool comme lien social ».

En général, la fête s’associe à la modification d’un état de conscience, en s’aidant ou pas de produit. « En France, l’alcool reste très associé à la fête, d’autant plus qu’il a été par ailleurs restreint dans la vie quotidienne: au travail ou pour les conducteurs », rappelle Ludovic Gaussot, enseignant chercheur sur le sujet, à Poitiers. Rester sobre en soirée sans raison médicale ou religieuse reste rare. « C’est encore mal vu, ajoute le sociologue. Car trinquer à l’alcool scelle une certaine forme de prise de risque en commun. »

Contrôle de soi

Pourtant, L’Arbre qui marche n’est pas le seul à opter pour le sans alcool. À Stockholm, plusieurs clubs sobres ont ouvert, pour proposer une alternative au « binge drinking ». À Paris sont organisées des raves sans alcool, comme les « Daybreaker ». Leurs organisateurs revendiquent : « On n’a pas besoin de faire semblant d’être quelqu’un d’autre. En dansant sans alcool, on développe des bonnes hormones pour notre cerveau. »

Pour Ludovic Gaussot, cette idée de fête « bonne pour la santé », qui peut sembler paradoxale, se développe : « La santé est devenue la norme. Les excès ont moins bonne presse, car la société encourage le contrôle de soi et la clairvoyance. Nous sommes censés gérer nos vies, comme un capital qu’il faut faire fructifier. »

Après la première édition de « Good Morning Rennes », fête matinale sans alcool inspirée des fiestas « Morning Gloryville » londoniennes, la présidente de l’association, Anne-Claire Loaec, a reçu ce message d’une participante : « Merci, j’avais oublié que je pouvais m’amuser sans alcool ». «Sans alcool, les gens s’amusent de manière plus enfantine, en se souciant moins de séduction ou d’apparence, remarque-t-elle. C’est aussi une question de rapport au temps. Les gens veulent se dérider, mais ils n’ont plus le temps d’avoir la gueule de bois. Leur planning du lendemain est trop chargé. »

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