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D’après un professeur britannique, d’ici 10 ou 20 ans, les gens ne boiront plus d’alcool, sauf en de rares occasions, pour quelques irréductibles. Selon lui, les consommateurs vont peu à peu se tourner vers l’alcool synthétique qui permet de profiter visiblement des effets de l’ivresse sans tous les défauts de l’alcool.

David Nutt est un psychiatre, spécialiste des drogues et des effets que ces drogues ont sur le cerveau. Il est aussi spécialiste de l’addiction, de l’anxiété et du sommeil. Il a créé une société pour essayer de mettre au point un alcool synthétique qu’il appelle «  alcosynth  ».

En fait, cet alcool synthétique est un simple mélange de benzodiazépines, c’est-à-dire qu’il fait un mélange d’anxiolytiques qui permettent notamment de traiter l’insomnie, qui sont des anti-anxiété, etc., de façon à remplacer l’alcool classique.

L’alcool classique est en effet une toute petite molécule qui est simplement de l’éthanol, qui est métabolisé par le foie. Mais celui-ci ne peut métaboliser qu’à peu près 15 à 17 milligrammes par heure, et cet alcool métabolisé dans le foie est transformé en une autre molécule qui est acétaldéhyde ou éthanal, qui elle est toxique. C’est cette molécule-là qui provoque les fameux vomissements, la fameuse gueule de bois et qui va détruire petit à petit le foie.

Quels effets secondaires?

Le médecin constate qu’il y a à peu près 3 millions de morts par an directement à cause de l’alcool. En France c’est 40.000 personnes par an. Le chercheur voulait donc trouver une solution qui empêche cet effet de dégradation du foie et tous les problèmes hépatiques, etc., en remplaçant l’alcool par quelque chose qui donne le même effet au niveau cérébral: l’état d’ivresse, la perte d’anxiété, la perte des inhibitions.

Les benzodiazépines sont des molécules qui vont agir au niveau cérébral à peu près avec les mêmes effets que l’éthanol qui arrive au niveau du cerveau. Le problème, c’est qu’on ignore encore les effets secondaires des benzodiazépines si on en de façon récréative et régulière.

David Nutt a d’ailleurs eu quelques soucis avec la couronne britannique: il était le responsable du service « drogues » au niveau de l’État britannique, et il a été licencié  après avoir un jour publié que « l’ecstasy était plus inoffensif que monter à cheval ».
On ne sait pas encore comment se composerait le produit distibué par « Alcarelle », la société fondée par David Nutt à cet effet, puisque le brevet n’a pas été déposé.