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Date

22 août 2018

Facebook combat (enfin) la vente de drogue sur son réseau social

Une crise majeure aux USA

Facebook a pris très au sérieux la vente de stupéfiants qui était facilitée par son réseau social depuis quelques années. Plusieurs mesures ont été mises en place à la suite d’un rapport du CDC qui rapporte que 30 000 Américains sont morts d’une overdose de substances opioïdes.

Facebook et drogue.jpg© iStock / maselkoo99

Pour lutter contre la vente de drogues sur son réseau social, Facebook a banni de sa recherche de nombreux termes relatifs à ces substances illicites. Sont notamment concernés les noms de nombreuses drogues opioïdes, très addictives. Il s’agit d’un changement qui arrive quelques heures après la publication d’un rapport par le CDC (Centre de contrôle des maladies et de la prévention aux USA) selon lequel 30 000 Américains sont morts en 2017 suite à une overdose d’opioïde, soit 50 % de plus qu’en 2016.

Il s’avère que Facebook est devenu au fil du temps une véritable place de marché pour vendeurs et acheteurs de drogues, où sont organisées rencontres et transactions. Avec la mise en place de ce filtrage, Facebook espère pouvoir contrer ce phénomène. À noter qu’il ne s’applique qu’aux pages et non pas aux profils. On peut donc trouver des utilisateurs qui contournent le changement opéré par Facebook en modifiant le nom de leur profil, avec celui d’une drogue en particulier. Facebook va donc devoir encore travailler sur son outil pour le rendre plus efficace.

L’idée est aussi de se servir de ce système pour faire de la prévention. Ainsi, aux États-Unis, si vous tapez « acheter Xanax », un seul résultat s’affiche et présente la mention « Besoin d’aide ? Si vous ou une personne que vous connaissez lutte contre une substance opioïde, nous souhaitons aider en offrant confidentiellement un traitement, en plus d’informations sur la prévention. » Le message est suivi d’un lien vers le site gouvernemental d’aide contre l’addiction aux drogues.

capture d'écran message drogue.jpg© TechCrunch

Facebook travaille dessus depuis plusieurs mois

Précisons que cette volonté de Facebook de mettre un terme à la vente de stupéfiants ne date pas d’hier. En novembre 2017, Mark Zuckerberg s’étonnait d’apprendre que son réseau social était le théâtre d’un gigantesque réseau de vente de drogues. Cinq mois plus tard, en avril, le PDG de Facebook était entendu au Capitole pour répondre aux questions de personnalités politiques, suite au scandale Cambridge Analytica.

L’homme politique David McKinley avait alors demandé à Mark Zuckerberg : « Votre plateforme est utilisée pour acheter des drogues très addictives sans prescription. Avec le respect que je vous dois, Facebook permet ce genre de pratique, par conséquent vous faites du mal aux gens. Êtes-vous d’accord avec ces propos ? » Le PDG n’avait alors pas répondu directement à la question en se justifiant : « Il y a de nombreux secteurs de contenus où nous devons faire un meilleur travail pour faire respecter nos règles. »

En juin, Facebook annonçait travailler sur de nombreuses restrictions en matière de drogue. Il avait notamment annoncé qu’un lien vers un site d’aide contre l’addiction à la drogue serait mis en place. L’objectif était clairement de montrer que le réseau social ne fermait pas les yeux devant certaines dérives de sa plateforme. À voir si ces nouvelles dispositions seront, à terme, déployées sur d’autres versions que la seule mouture américaine de Facebook.

Les intoxications au cannabis chez les enfants ont triplé en 4 ans

 

Les intoxications au cannabis chez les enfants ont triplé en 4 ans
  • VIDÉO – Les ingestions accidentelles de résine de cannabis par de jeunes enfants sont en constante augmentation depuis 2014. Avec des conséquences parfois sévères.

Rien n’échappe à la curiosité des enfants. Une sucrerie qui traîne sur la table du salon? Hop, dans la bouche. Il faut donc faire attention à tout ce qui se trouve à la portée de ces mains baladeuses… En particulier s’il s’agit de substances dangereuses, comme le cannabis. Les intoxications accidentelles d’enfants ne cessent d’augmenter, révèle une nouvelle étude de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), publiée au mois d’août 2018. Entre 2015 et septembre 2017, près de 200 cas ont été recensés par les centres d’addictovigilance. Un chiffre qui a presque triplé par rapport à la période 2010-2014.

La consommation de cannabis en quelques chiffres
Un rapport parlementaire préconise des amendes de 150 à 200 euros plutôt que la prison pour les consommateurs de drogue. Cette mesure vise surtout les fumeurs de cannabis. Quelques chiffres sur la substance illicite la plus consommée de France.
Cinq fois plus de cas graves

Ces intoxications se font le plus souvent par l’ingestion de résine de cannabis (appelée aussi «haschich»). Elles ont lieu à la maison, dans un cadre familial, avec une recrudescence au cours de la période estivale et lors des fêtes de fin d’année, observe l’Agence du médicament. Les très jeunes enfants en sont les principales victimes. En 2014, 7 intoxications sur 10 concernaient des tout-petits d’un an et demi ou moins, constatait une étude menée par des médecins français, publiée en août 2017 dans la revue Pediatrics . C’est toujours le cas en 2017, souligne l’ANSM, le plus jeune patient étant âgé de seulement 7 mois.

Les principaux symptômes retrouvés sont la somnolence avec des phases d’agitation, des vomissements, la dilatation des pupilles, une faiblesse du tonus musculaire (hypotonie), et des battements du cœur rapides et irréguliers (tachycardie). Heureusement, l’agence n’a relevé aucun mort mais l’intoxication aiguë peut aboutir à un coma, une insuffisance respiratoire et des convulsions.

Ces conséquences graves semblent de plus en plus récurrentes, selon l’ANSM. En effet, entre 2015 et 2017, les hospitalisations ont doublé par rapport à la période 2010-2017, et le nombre de cas graves avec mise en jeu du pronostic vital est cinq fois plus élevé. Une tendance qui existe depuis 2004, puisque 2 comas ont été observés entre 2004 et 2009 contre 29 entre 2010 et 2014, ajoute l’étude parue dans Pediatrics.

Des substances de plus en plus dangereuses

Cette gravité croissante s’expliquerait par un changement dans la production du cannabis. Celui-ci est de plus en plus concentré en THC (la substance psychoactive du cannabis). «Les formes hybrides de cannabis qui permettent une récolte plus abondante mais contiennent plus de THC ont remplacé les plants traditionnels», constatait l’étude de Pediatrics. La teneur moyenne en THC dans le haschich «a triplé en dix ans pour atteindre 23%», souligne l’ANSM.

La consommation et la détention de cannabis sont interdites en France, et y exposer son enfant peut être passible d’une peine de prison. Devant le moindre soupçon d’ingestion, il faut immédiatement appeler le Samu (le numéro 15).

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