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Date

6 décembre 2019

GROSSESSE et CANNABIS : Prudence, les effets sont sévères sur la santé du bébé

La légalisation croissante du cannabis, en particulier aux Etats-Unis, en élargit l’utilisation globale, thérapeutique ou récréative, y compris par les femmes enceintes. Ainsi, aux Etats-Unis, environ 16% des femmes enceintes en consomment quotidiennement. De premières études ont associé l’exposition in utero au cannabis à des résultats neurodéveloppementaux défavorables chez le fœtus. Cette nouvelle étude d’une équipe de l’Université du Nevada (Las Vegas) menée par échographie révèle de nouveaux effets néfastes sur le développement du fœtus : retard de croissance, insuffisance pondérale à la naissance, vulnérabilité aux infections, réduction du taux d’oxygène in utero… Dans le Journal of Maternal-Fetal & Neonatal Medicine, ces auteurs médecins mettent en garde les femmes en âge de concevoir : 0 cannabis durant la grossesse.

Le résultat n’est pas surprenant car c’est pendant son développement in utero que le « bébé » est probablement le plus vulnérable aux expositions néfastes. C’est confirmé par cette étude de cohorte rétrospective menée auprès de 450 femmes enceintes qui se sont auto-identifiées comme des utilisatrices régulières de cannabis. 450 femmes non consommatrices de canabis ont été appariées en tant que témoins. Les chercheurs ont comparé les données démographiques, les mesures de biométrie fœtale, la translucidité nucale et les données des dopplers de l’artère ombilicale chez les utilisatrices vs témoins. Le retard de croissance intra-utérin a été défini comme une réduction du poids fœtal de 10%, par rapport au poids normal.

De nouveaux effets multiples et néfastes du cannabis identifiés sur la santé du fœtus

La consommation quotidienne de cannabis pendant la grossesse apparaît ici liée à un risque accru d’insuffisance pondérale à la naissance,

  • de retard de croissance : au troisième trimestre, 26 des 192 fœtus exposés au cannabis présentent un retard de croissance (vs 6 des 192 témoins),
  • de vulnérabilité aux infections,
  • de diminution du taux d’oxygène ou d’apoxie (liée à une augmentation de la résistance vasculaire placentaire aux deuxième et troisième trimestres qui peut perturber le flux nécessaire de sang riche en oxygène à travers le placenta),
  • l’hypoglycémie,
  • de faibles scores d’Apgar,
  • la mortinaissance.

Ainsi, la consommation maternelle quotidienne de cannabis est associée à de nombreux problèmes de santé pour le bébé pendant la grossesse, mais aussi après la naissance et plus tard dans la vie. Ces données viennent confirmer les résultats de précédentes recherches : « Des données récentes publiées dans le JAMA indiquent que la consommation de cannabis durant la grossesse a doublé au cours des 15 dernières années et que 70% des femmes estiment que le risque associé est minime, voire nul », alerte l’auteur principal, le Bobby Brar, médecin à l’UNLV School of Medicine.

Ces conclusions qui contribuent à la preuve des dangers de l’exposition in utero du fœtus au cannabis, doivent alerter les jeunes femmes en âge de concevoir. Les médecins notent également que l’exposition à certains composés chimiques présents à la fois dans le tabac et le cannabis pourrait expliquer les anomalies de croissance observées : les hydrocarbures aromatiques polycycliques, présents à la fois dans le tabac et la fumée de cannabis seraient clairement en cause.

Des études supplémentaires seront nécessaires pour mieux comprendre les effets négatifs de la consommation quotidienne de cannabis de la mère, sur la croissance du fœtus, mais les auteurs mettent sérieusement en garde sur les dangers la consommation de cannabis pendant la grossesse.

Les femmes enceintes devraient être soumises à un dépistage tout au long de leur grossesse et être informées des effets possibles, ainsi que des interventions pouvant leur permettre d’arrêter de fumer.

Café, tabac, alcool : qu’y a-t-il de pire pour le sommeil ?

Très courants au quotidien, le tabac, le café et l’alcool ont été étudiés pour leurs effets sur notre sommeil. Et les résultats sont assez surprenants.

Café, tabac ou alcool avant de dormir : une étude sur ce qui provoque l’insomnie a examiné en détail certaines routines que nous pratiquons de manière parfois assidue (vous savez, la dernière clope avant d’aller au lit) pour étudier l’importance d’un sommeil réparateur. Les chercheurs voulaient voir si la nicotine, la caféine et l’alcool avaient vraiment un effet néfaste sur notre sommeil. Et la conclusion est surprenante.

Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue américaine Sleep de la Sleep Research Society. Des scientifiques de la Harvard Medical School et de la Florida Atlantic University ont examiné les habitudes de sommeil de 785 personnes. Tous étaient relativement âgés (63,7 ans en moyenne) et surtout des femmes (67,9% du total), avaient des journaux de sommeil et des appareils de mesure des signes vitaux sur leurs poignets. La question posée : la durée et la profondeur du sommeil nocturne peuvent-elles être affectées par la consommation de café, tabac ou alcool au cours des quatre heures précédant le coucher ?

Les cigarettes perturbent le plus le sommeil

La nicotine s’est avérée être de loin le plus grand tueur de sommeil. Non seulement celui-ci a été moins réparateur, mais les fumeurs ont aussi eu un sommeil beaucoup plus interrompu, ce qui n’a pas été le cas pour les autres stimulants testés. Pour les patients qui souffraient déjà d’insomnie antérieure, la nicotine a eu un effet particulièrement négatif : ils ont dormi en moyenne 42 minutes de moins par nuit, selon le journal The Independent.

La consommation d’alcool a également entraîné un sommeil moins réparateur. L’alcool n’endommage pas autant le sommeil que la nicotine : la durée du repos nocturne n’a pas été grandement affectée. Toutefois, la plus grande surprise au sujet de quelle substance cause plus d’insomnie n’est pas celle-là.

Et si le café ne réveillait pas ?

« La consommation nocturne de caféine n’a eu aucun effet sur les paramètres du sommeil », ont déclaré les chercheurs. Selon The Independent, c’est la plus grande surprise de l’étude, car la caféine et le café sont considérés comme des stimulants depuis plusieurs générations. Cependant, des études antérieures ont montré que l’effet de la caféine sur le sommeil ne peut être scientifiquement prouvé.

Selon Christine Spadola, cette étude est l’une des plus grandes et des plus importantes de sa catégorie. Bien que d’autres études sur le sujet aient été publiées à grande échelle, telles que la Jackson Heart Sleep Study, dans de nombreux cas il n’est pas clair qu’une distinction est faite entre la consommation occasionnelle et la consommation continue (par exemple, en comparant les fumeurs endurcis avec des personnes qui ne boivent qu’un verre de vin rouge la nuit de façon occasionnelle).

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