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Professeur Jean Costentin
Aux Pays bas, à Amsterdam, se déroule actuellement le procès d’un ressortissant hollandais, né au Maroc, Ridouan Taghi, dirigeant d’un réseau maffieux, constitué en majorité de marocains, d’où son nom de « Mocro maffia » (Mocro forme de contraction de Marokko).
A ses cotés, sur le banc des accusés sont présents 16 membres de ce réseau néerlandais à l’origine qui est devenu international : R. Taghi a été arrêté à Dubaï et son bras droit, Saïd Razouki, en Colombie.
Dans cette Nation commerçante qu’est la Hollande, héritière de la ligue Hanséatique, tant que la drogue attirait dans ses coffee shops de jeunes européens venant des Etats voisins, y laissant force euros en échange de cannabis, cette permissivité était source de satisfaction.
La Hollande s’appliquait, par l’éducation, à en préserver ses adolescents, qui en consommaient peu. Mais la situation a inéluctablement évolué, l’éducation ayant des limites que la pression des drogues ne connait pas. Prenant alors grand soin de ne pas sembler se déjuger l’Etat Hollandais a néanmoins fermé nombre de coffee shops.
Ce furent d’abord celles situées à proximité des établissements accueillant des jeunes ; puis vint le tour d’autres où, horreur, on y avait surpris des clients fumant du tabac, oui du tabac ! (De l’Amsterdamer peut-être ?) essayant de rattraper par la rigueur appliquée au tabac, ses errements sur le cannabis.
Puis furent fermées celles où se déroulaient la vente ou la consommation d’autres drogues, dont la Mocro maffia et d’autres assuraient la fourniture.
La situation est devenue insupportable quand cette maffia, pour venger leur chef inculpé et incarcéré, a menacé des membres de la famille royale ainsi que du gouvernement.
La princesse héritière Amalia, menacée d’enlèvement, ne peut plus quitter le palais pour se rendre à l’Université, sans emprunter, sous bonne escorte, une voiture blindée ; le premier ministre a dû abandonner sa bicyclette pour souscrire à ce même type de protection.
S’attaquant à ces trafics le ministre hollandais de la justice menacé d’enlèvement a été contraint de se reclure.
En 1996, le président J. Chirac décrivait les Pays-Bas comme le « Narco-Etat n° 1 en Europe » ; constat et anticipation de la situation actuelle.
Son appréciation suscita les cris d’orfraie de ceux qui en France requéraient, comme au Pays bas (depuis lors tombé encore plus bas), qu’on légalise le cannabis.
A partir du port d’Anvers la « Mocro maffia » arrose maintenant toute l’Europe de cocaïne (en concurrence avec notre port du Havre).
L’argument selon lequel la légalisation du cannabis permettrait de pacifier nos cités « sensibles » (quoiqu’avec beaucoup cibles) est manifestement contredit chez nos voisins Bataves.
Le cannabis, par ses effets épigénétiques, accroit l’intensité avec laquelle ses consommateurs perçoivent les effets « appétitifs », les effets « de récompense », d’autres drogues, en particulier de la cocaïne et des morphiniques ; de ce fait il accroît leur consommation.
La permissivité appliquée au cannabis a labouré et hersé le terrain Hollandais et l’ont rendu accueillant pour d’autres drogues, que les trafics de R. Taghi et de ses sbires alimentent.