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Date

13 août 2019

Vente d’alcool dans les stades: «cet article de loi scélérat doit être retiré!»

Vente d’alcool dans les stades: «cet article de loi scélérat doit être retiré!»

INTERVIEW – Le Pr Axel Kahn, président de la Ligue contre le cancer, est fermement opposé à la proposition de loi visant à autoriser la vente d’alcool dans les stades. Il explique pourquoi.

Médecin généticien, le Pr Axel Kahn est président de la Ligue contre le cancer

Le 24 juillet dernier, 70 députés LaREM déposaient une proposition de loi «visant à faire de la France une nation sportive», cinq ans avant les Jeux Olympiques de Paris. L’un des 18 articles qui figurent dans cette proposition a provoqué la colère et l’indignation de plusieurs associations de santé publique. Il s’agit d’une mesure visant à autoriser la vente d’alcool dans les stades.

Vendredi après-midi, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a pris fermement position contre les parlementaires, rappelant sur Twitter que «l’alcool tue 41.000 personnes chaque année dans notre pays» et demandant à ne pas inciter davantage à la consommation. Une réaction aussitôt qualifiée d’hypocrite par l’Association nationale des supporters.
Le Pr Axel Kahn, médecin généticien aux multiples casquettes, actuellement président de la Ligue contre le cancer, explique en quoi cet article de loi n’est pas une bonne chose d’après lui.

LE FIGARO. – Qu’est-ce qui vous pose problème dans cet article?

Axel Kahn. – Depuis 1991, la loi Évin interdit la vente, la distribution et l’introduction d’alcool lors d’événements sportifs. Toutefois, les municipalités peuvent accorder 10 dérogations à des clubs amateurs par an. Cet article de loi vise à étendre ces dérogations aux clubs professionnels. L’argumentaire des auteurs de cette loi est le suivant: les grands clubs professionnels ont tous des clubs amateurs qu’ils utilisent pour contourner la loi et ainsi vendre des boissons alcoolisées, donc autant faire cesser l’hypocrisie.

Or il ne devrait pas être question d’adapter la loi à la réalité d’une situation, mais plutôt de tout faire pour empêcher que la consommation d’alcool ne s’aggrave en interdisant son introduction dans les grandes manifestations sportives. C’est dans ce contexte que la ligue dénonce totalement cette proposition. Cet article de loi scélérat doit être retiré, nous nous battrons pour cela.

L’alcool circule déjà dans les événements sportifs amateurs. Qu’est-ce que cela changerait?

Le problème, c’est que les événements sportifs organisés par des clubs professionnels sont de très grands événements. Vendre de l’alcool dans un stade où il va y avoir des dizaines de milliers de personnes, ce n’est pas la même chose qu’en vendre dans un petit événement sportif, ce que de toute façon je regrette. Les parlementaires devraient plutôt s’offusquer que dans le sport amateur, avant et après les matchs, l’alcool coule à flots, et essayer de faire mieux appliquer la loi Évin!

Quelles conséquences sanitaires pourraient avoir une telle loi?

En France, la lutte contre l’alcoolisme est largement un échec. Et ceci pour plusieurs raisons dont le développement de l’alcoolisation festive chez les jeunes, via le milieu estudiantin et les événements sportifs.

L’alcool est responsable de 45.000 décès par an dans notre pays, dont 15.000 par cancer qui sont pour près de la moitié d’entre eux évitables. Il est du devoir de la République de protéger les jeunes, de faire passer des messages de prévention. Cet article 18 fait exactement l’inverse, c’est totalement déplorable. Il banalise, relativise la gravité de la consommation d’alcool. Si des morts peuvent être évités au moyen d’une loi, il ne faut pas s’en priver. Il faut se battre d’arrache-pied sur ce point

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Audrey Bourolleau quitte Vin & Société pour l’Élysée

Lundi 22 mai 2017 par Alexandre Abellan

Ayant quitté ses fonctions entre les deux tours de la présidentielle, Audrey Bourolleau s’était mise en disponibilité durant la campagne présidentielle.
Ayant quitté ses fonctions entre les deux tours de la présidentielle, Audrey Bourolleau s’était mise en disponibilité durant la campagne présidentielle. – crédit photo : DR
À défaut d’un ministre de l’agriculture aguerri au vignoble, le président Emmanuel Macron pourra bénéficier des conseils de l’ex-déléguée générale du lobbying viticole.

Référente du programme agricole du candidat Emmanuel Macron, Audrey Bourolleau devient logiquement la conseillère agriculture, pêche, forêt et développement rural du président fraîchement élu. Une nomination effective aujourd’hui, et qu’elle avait anticipé en quittant la direction de Vin et Société il y a trois semaines. « Avoir l’oreille du président, c’est déjà ça. Quand on voit ce qui nous tombe aux ministères de l’environnement et de la santé… » souffle un élu du vignoble, non moins inquiet que fataliste face aux changements.

Déléguée générale de l’outil de lobbying pendant cinq ans, Audrey Bourolleau « a conçu et mis en œuvre le volet consommation responsable, éducation et œnotourisme de Vin & Société, lancé son portail de la prévention en ligne, piloté la première campagne d’information sur les repères de consommation et impulsé le programme 1 Minute 1 Vignoble »résume le vigneron Joël Forgeau, le président de Vin & Société, dans un communiqué.

De la candidature à l’investiture

L’an dernier, Audrey Bourolleau avait participé à la création de l’initiative La Transition. Se voulant une alternative aux partis politiques traditionnels, le mouvement a rejoint le parti d’Emmanuel Macron fin 2016. Ayant intégré son équipe de campagne, elle a assisté aussi bien à ses meetings qu’à son investiture, en passant par ses débats télévisés (elle pouvait ainsi être distinguée derrière son candidat lors de l’émission du 20 mars).

À noter que si le président est un ancien de la banque d’affaires Rothschild, sa conseillère a pour sa part participé au service marketing de Baron Philippe de Rothschild France Distribution.

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Les viticulteurs californiens en guerre contre les producteurs de cannabis

Les viticulteurs californiens en guerre contre les producteurs de cannabis

Les odeurs indésirables émises par les cultures de chanvre sont considérées comme étant néfastes dans cette région très touristique.

Vin californien et parfum de chanvre font mauvais ménage. Depuis que la Californie a autorisé la consommation récréative du cannabis en 2016, l’ambiance est à couteaux tirés entre les agriculteurs de la côte Est américaine et les producteurs de marijuana, rapporte l’AFP.

Les plants d’herbe ont fleuri depuis trois ans sur les coteaux viticoles des vallées de Santa Ynez et Santa Maria. Ces nouveaux voisins se voient reprocher le fait que leurs cultures émettent des odeurs indésirables et polluent visuellement le paysage, ce qui est jugé néfaste dans une région très touristique. Aux côtés des pieds de vigne se dressent désormais des enfilades d’arceaux recouverts de bâches blanches, dont chaque hectare peut rapporter des millions de dollar

Sans compter que la culture du cannabis contraint certains viticulteurs à abandonner l’usage de pesticides chimiques sous peine d’être poursuivis en justice. Il s’agit de «la plus importante menace pour le secteur depuis 25 ans», estime Stephen Janes, gérant des vignobles de Pence. «Je ne pense pas que ce soit juste qu’une autre industrie débarque et nous oblige à changer», plaide-t-il.

Graham Farrar, le président de l’Association des producteurs de cannabis responsables, juge pour sa part que tout est fait pour entretenir les relations de bon voisinage: dispositifs de contrôle d’odeurs, contribution nouvelle à l’économie locale… Les raisons de la discorde sont à chercher ailleurs. «Beaucoup ne nous aiment pas car ils pensent que le cannabis est immoral», soutient-il.

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