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Date

20 septembre 2019

La consommation d’alcool diminue

Plus de 291 000 personnes décèdent en Europe d’une cause imputable à l’alcool, selon un rapport publié par l’Organisation mondiale de la santé concernant trente pays européens.
Le dernier chiffre en date indique une baisse de 3 % « des taux de consommation nocive d’alcool » dans la région européenne concernée, au regard des objectifs fixés par le Plan d’action européen 2012-2020 signé par les États membres de l’Union européenne.
La région Europe de l’OMS reste celle où la consommation d’alcool par habitant est la plus forte. Le rapport de l’OMS s’appuie sur les données issues des 28 États membres de l’Union européenne, plus la Norvège et la Suisse, indique l’AFP.
Il en ressort que les adultes européens buvaient, en 2016, 11,3 litres d’alcool pur par personne et par an, soit l’équivalent de plus de deux bouteilles de vin par semaine.
La France fait partie des gros consommateurs, avec plus de 12 litres consommés par an et par habitant », indique Le Quotidien du Médecin. Les hommes consomment presque quatre fois plus d’alcool que les femmes : 18,3 litres contre 4,7.
Les niveaux de consommation des hommes et des femmes ont toutefois tendance à se rapprocher, surtout chez les personnes de moins de 24 ans. « Les progrès [dans la baisse de la consommation, ndlr] sont au point mort ! », regrette la docteure Zsuzsanna Jakab, directrice régionale de l’OMS pour l’Europe.
« Les responsables politiques doivent mettre en œuvre les stratégies qui ont prouvé leur efficacité, comme l’augmentation des prix, la limitation de la disponibilité de l’alcool et l’interdiction de la publicité », complète-t-elle.
Concernant les 291 000 décès annuels liés à l’alcool, les principales causes sont le cancer (29 % des décès), la cirrhose (20 %), les maladies cardio-vasculaires (19 %) et les accidents corporels (18 %).
« Le rapport évalue à 7,6 millions, pour l’année 2016, le nombre d’années de vie qui a été perdu en raison d’une mortalité prématurée ou d’une invalidité en lien avec la consommation d’alcool », indique le journal médical. Le nombre de décès en Europe a diminué plus vite que la consommation (-3 % entre 2010 et 2016).
Pour les auteurs du rapport, cette baisse est le reflet d’une amélioration de la prise en charge des comorbidités plutôt que celui d’une politique efficace de lutte contre la consommation d’alcool.

Le gouvernement dévoile un nouveau plan anti-drogue très martial

Paris, le mercredi 18 septembre 2019 – Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a dévoilé ce mardi le nouveau plan du gouvernement pour lutter contre la consommation et le trafic de stupéfiants. Un plan qui met l’accent sur la répression au détriment de la prévention.
Pour lancer son nouveau plan anti-drogue, le gouvernement a mis les petits plats dans les grands. Ce sont en effet quatre ministres, Christophe Castaner, Laurent Nunez, Nicole Belloubet et Gérald Darmanin qui se sont rendus ce mardi à Marseille, présenté comme la « ville laboratoire » des mesures antidrogues, pour présenter ce plan.
Parmi les 55 mesures présentées, on retiendra notamment la création d’un nouvel organe national de lutte contre le trafic de stupéfiants, l’Office antistupéfiants (Ofast), qui remplace l’Office central pour la répression du trafic illégal de stupéfiants (Ocrtis), miné par des scandales liés à ses méthodes peu orthodoxes. Autre mesure, l’augmentation des « Cross », les Cellules du Renseignement Opérationnel contre les Stupéfiants . Dans les deux cas, il s’agit de mettre autour de la table tous les acteurs de la répression (policiers, magistrats, gendarmes, douaniers) afin d’améliorer la communication entre les services.

Un accueil plus que réservé 

Ce mardi, le ton se voulait résolument martial, le plan favorisant clairement la répression par apport à la prévention. Tout juste est-il prévu de lancer prochainement une campagne de sensibilisation pour « casser l’image festive et joviale de la drogue ». Un parti pris qui désole l’association Fédération addiction qui regrette que le gouvernement n’ait pas constaté l’échec des politiques répressives menés depuis plus de 50 ans. Dans son communiqué, l’association souligne que 70 % du budget alloué aux drogues est consacré à la répression, contre seulement 10 % pour la prévention, sans que ne diminue la consommation et le trafic de stupéfiants.
Même son de cloche dans la police, qui n’accueille pas ce nouveau plan avec beaucoup d’optimisme. « Il manque un volet prévention (…) Cela fait 20 ou 30 ans que l’on travaille comme ça, or il faut aller au-delà car c’est un problème de santé publique et les policiers ne peuvent pas tout régler » explique Philippe Capon, secrétaire général du syndicat Unsa Police. En octobre dernier, l’ONU avait d’ailleurs reconnu l’échec de la « guerre contre la drogue » mené par les gouvernements depuis les années 1970.
Des initiatives de prévention se mettent pourtant en place au niveau local. Ce lundi, des représentants du monde de la nuit parisienne se sont réunis à l’initiative de la mairie pour aborder la question de la réduction des risques en milieu festif. La réunion intervenait quelques jours après qu’un jeune homme ait trouvé la mort lors d’une soirée à la suite d’une overdose de MDMA. Mais là encore, les participants regrettent le manque de coopération des forces de l’ordre. La préfecture de police a ainsi refusé de participer à la réunion. « Tant qu’il n’y a pas de soutien de la Préfecture de police, tout ça ne servira à rien » explique Fabrice Gadeau, directeur du Rex Club.

Le trafic de stupéfiants représente un chiffre d’affaires estimé à 3,5 milliards d’euros par an en France et un coup sanitaire de 8 milliards d’euros. Au niveau judiciaire, plus de 200 000 personnes sont mises en cause chaque année dans des affaires de stupéfiants.

Des milliers de jeunes hospitalisés en raison du cannabis

Le Québec en subit lui aussi les contrecoups, ce qui inquiète les professionnels de la santé.

En 2017-2018 au Canada, il y a eu près de 24 000 hospitalisations chez les jeunes de 10 à 24 ans, dont 40% en raison de la consommation de cannabis et 26% d’alcool.

D’autres substances, comme des benzodiazépines, des méthamphétamines, et des produits inconnus, étaient aussi en cause, mais en moins grand nombre.

Au pays, cette consommation a entraîné 65 hospitalisations par jour, soit 5% de toutes les admissions chez les 10 à 24 ans.

Quelque 17% ont été hospitalisés plus d’une fois. De plus, 59 sont morts à la suite de cette consommation.

Selon l’étude, ce n’est que la pointe de l’iceberg, car pour chaque adolescent et jeune adulte hospitalisé, on compte cinq visites qui se terminent aux urgences.

Entre 12 et 16 ans, ce sont les filles qui sont les plus affectées, mais pour le reste, les garçons viennent au premier rang, principalement après 19 ans.

Près de 30% de ces malades hospitalisés en raison de méfaits causés par des substances ont reçu des soins pour une dépendance, 15% pour un trouble psychotique. Au total, 7 admissions sur 10 ont nécessité à la fois des soins pour un problème de santé mentale et de consommation, presque le double du taux observé chez les adultes de 25 ans et plus.

Si le cannabis est la cause de 40% des hospitalisations chez les jeunes, ce chiffre tombe à 11% chez les adultes de 25 ans et plus, qui eux, éprouvent davantage de problèmes avec l’alcool dans 58% des cas.

Le Québec n’est pas le pire endroit. Chez les jeunes, les hospitalisations pour consommation sont estimées à 354 par 100 000 habitants, dont 193 pour du cannabis.

À l’Île-du-Prince-Édouard, il s’agit de 547 par 100 000 habitants, dont 257 reliées à cette substance.

En Saskatchewan, on parle de 667 sur 100 000 habitants, dont 345 à cause du cannabis.

Au Nunavut, elles atteignent 1095 par 100 000 habitants, dont 630 pour la marijuana.

Le taux d’hospitalisation est deux fois plus élevé chez les 10 à 24 ans qui demeurent dans un quartier pauvre et 1,7 fois plus important en région rurale.

La prévention et un accès à des services de qualité en santé mentale et en toxicomanie pour les jeunes devraient être une priorité des gouvernements, écrivent les chercheurs, qui viennent de relancer le débat sur les dangers que représentent le cannabis et toutes les autres substances.

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