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Date

19 mai 2021

La consommation excessive d’alcool fait perdre 1 an d’espérance de vie en moyenne

Par Sciences et Avenir

La consommation excessive d’alcool fait perdre en moyenne près d’un an d’espérance de vie aux populations de 52 pays, selon un rapport de l’OCDE.

Alcool

La consommation excessive d’alcool fait perdre en moyenne près d’un an d’espérance de vie aux populations de 52 pays, en raison des maladies et des accidents qu’elle cause, montre un rapport de l’OCDEAFP

La consommation excessive d’alcool fait perdre en moyenne près d’un an d’espérance de vie aux populations de 52 pays, en raison des maladies et des accidents qu’elle cause, montre un rapport de l’OCDE publié mercredi 19 mai 2021. L’organisation internationale encourage donc les pays à « redoubler d’efforts pour lutter contre » ce phénomène, notamment en limitant la promotion de l’alcool auprès des enfants et en favorisant des prix plus élevés.

« L’espérance de vie sera inférieure de près d’un an (0,9) au cours des 30 prochaines années en raison des maladies et des blessures » causées par la « consommation nocive d’alcool », calcule l’Organisation de coopération et de développement économiques dans ce rapport, qui porte sur 52 pays de l’OCDE, de l’Union européenne et du Groupe des 20 (G20).

Dans un supermarché à Moscou le 24 avril 2020 (AFP/Archives - Kirill KUDRYAVTSEV)

Dans un supermarché à Moscou le 24 avril 2020 (AFP/Archives – Kirill KUDRYAVTSEV)

Lituanie, Russie et Pologne figurent en tête du classement

Les huit pays les plus affectés se situent tous en Europe centrale et orientale, avec 1,4 à 1,8 année d’espérance de vie en moins, Lituanie, Russie et Pologne figurant en tête du classement. La France se situe juste au-dessus de la moyenne, tandis que la Turquie et Israël apparaissent comme les moins concernés.

Il n’y a pas de niveau de consommation d’alcool reconnu scientifiquement comme sans risque pour la santé. Dans le cadre de ce rapport, l’OCDE définit la « consommation nocive d’alcool » comme excédant « un seuil à moindre risque » fixé à « plus d’un verre d’alcool par jour chez les femmes et 1,5 verre chez les hommes« .

Les résultats sont obtenus en comparant l’espérance de vie en 2050 si les habitudes de consommation actuelles persistent avec un scénario où la consommation ne dépasserait pas ce « seuil à moindre risque ».

2,4% du total des dépenses de santé

L’OCDE chiffre aussi le fardeau à 2,4% du total des dépenses de santé et estime que le PIB sera inférieur de 1,6% en moyenne chaque année dans les pays de l’OCDE au cours des 30 prochaines années si les choses ne changent pas. Les données de ce rapport datent d’avant la pandémie de Covid-19.

Selon une enquête menée en mai et juin 2020 dans 11 pays, si 42% des personnes interrogées déclarent n’avoir pas modifié leur consommation d’alcool, 36% estiment l’avoir augmentée quand seulement 22% disent l’avoir diminuée. « Les femmes, les parents de jeunes enfants, les personnes à revenu élevé et celles présentant des symptômes de dépression et d’anxiété » sont ceux qui « ont fait état des plus fortes hausses de consommation d’alcool ».

Selon l’organisation, « la stratégie la plus efficace » pour lutter contre la consommation nocive d’alcool passe par « limiter la promotion de l’alcool auprès des enfants », « renforcer les contrôles de police pour prévenir les accidents de la route dus à l’alcool », « développer l’offre de consultations pour les patients à risque » et « fixer des politiques de prix pour limiter l’accessibilité financière de l’alcool ».

Faut-il rendre libre la consommation des dérivés du chanvre , le cannabis ?

Ou la régulariser , sur le modèle du tabac ,  et de l’alcool ?

Le témoignage médical du Dr André Badiche , psychiatre des hôpitaux publics, professeur émérite de psychiatrie à l’Université de Rennes 1

1 . Les soins à l’hôpital

Au début des années 2000  , je travaillais au Centre hospitalier psychiatrique CHGR , et aux urgences du CHU de Rennes .
J’ai constaté une augmentation significative des jeunes présentant une psychose délirante aigue , beaucoup plus fréquente chez les fumeurs de joint , à base de cannabis , Ils ou elles manifestaient des troubles du comportement tels que l’hospitalisation  en psychiatrie s’avérait nécessaire , souvent sans leur consentement , sur la demande de leurs parents , car ils étaient dans le déni de leurs symptômes graves .


Avec le recul des années passées ,  certains évoluaient vers la schizophrénie .
Les traitements médicamenteux psychotropes devenaient alors indispensables au long cours .

Une enquête faite en Nouvelle-Zélande ,chez 1000 jeunes suivis pendant 10 ans , montrait  une augmentation importante de la prévalence de  la maladie schizophrénique ,  à l’âge de 25 ans , chez les consommateurs de cannabis depuis l’âge de 15 ans , comparée à la prévalence de cette maladie ,  chez ceux qui n’en avaient pas pris .

Aux urgences du CHU on constate que le nombre des accidentés  de la voie publique est beaucoup  plus important  chez les conducteurs  qui absorbent : alcool + cannabis ,  que chez ceux qui prennent  seulement de l ‘alcool , avant de conduire .
Des enquêtes épidémiologiques nationales ont été publiées , et donnent les mêmes résultats .

Des recherches en neuro-radiologie chez les jeunes fumeurs réguliers de cannabis montrent un retard du développement du cerveau pré-frontal .
Et la mesure du quotient intellectuel,  chez les jeunes fumeurs de cannabis ,  met  en évidence  un retard de développement intellectuel , comparé au QI des non- consommateurs de cannabis .

2 . La prévention en milieu scolaire

J’en ai fait , à la demande d’infirmières ,  travaillant en collège et lycée
Les jeunes nous disaient : pourquoi voulez vous nous empêcher d’absorber ce qui nous rend «  cool «  ?
en leur demandant de préciser le sens de ce mot , ils nous disaient que cela leur permettait de ne plus sentir les émotions négatives , l’anxiété , face au stress . mais ils avouaient que ce produit chimique  , issu d’une plante ou d’un produit synthétique , n’améliorait pas  l’ambiance «  récréative  «  des fêtes qu’ils organisaient .

J’ai aussi participé à des réunions dans des cafés de la ville , organisé par une conseillère municipale , il était très difficile d’argumenter ,face à des militants du plaisir par la chimie , récréative !

3 .  La loi du 31 décembre  1970 , est elle répressive ?

L’article 1 de cette loi ,demande aux consommateurs de cannabis , appréhendés sur la voie publique ,  de se présenter à l’autorité sanitaire .
Seuls les trafiquants sont déférés à l’autorité judiciaire. 
Une décision récente permet à la police de leur faire payer une amende , dans l’immédiat .

4 . Faut il rendre libre le commerce du cannabis , ou de ses dérivés, dont certains sont fabriqués de façon industrielle ?

Sur le modèle du Tabac : 70 OOO morts par an en France ?
Sur le modèle de l’alcool : 45 OOO morts par an sans compter les troubles psychiatriques ?

Et surtout ,  que pourrons nous dire en prévention des risques , si les représentants du peuple , les députés leur disent : allez -y , consommez  !  si ça vous fait plaisir .

Le Canada a libéralisé la consommation de cannabis en 2018  et le nombre de fumeurs de cannabis et de tabac a augmenté .
Si on augmente l’offre , la consommation s’accroit , l’addiction des stupéfiants  ( le cannabis , dont on extrait le T.H.C. ) est sans limite au niveau des neurones .
Et des firmes industrielles ,  qui en fabriquent de façon synthétiques , ont vu leur cote financière  , à la Bourse augmenter de façon exorbitante .

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