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Date

28 février 2014

Conduite sous l’effet du cannabis: un danger pris à la légère par les jeunes

Alors que le phénomène semble prendre de l’ampleur à Montréal, la conduite sous l’influence du cannabis reste un danger pris à la légère par les adolescents au pays, selon un organisme canadien, qui souhaite changer cette réalité grâce au lancement d’une campagne de sensibilisation.

Le Partenariat pour un Canada sans drogue (PCSD) a lancé jeudi une campagne publicitaire nationale afin de sensibiliser les parents des jeunes Canadiens aux risques de la conduite sous l’effet de la marijuana.

D’après une étude commanditée par l’organisme, 40 % des jeunes Canadiens avouent avoir été passagers dans un véhicule où le conducteur avait fumé du cannabis, une statistique troublante, pour le directeur général du PCSD, Marc Paris.

«Il s’agit de la drogue la plus utilisée par les jeunes, a affirmé M. Paris. Ils ne voient pas cela avec la même importance que l’alcool […]. Pourtant, la science démontre que le temps de réaction [plus long] les met en danger autant que l’alcool.»

Un sérieux problème à Montréal

Nathalie Valois, conseillère en sécurité routière au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), est bien au fait de ce phénomène. Elle affirme qu’il existe un «faux sentiment de sécurité» chez les conducteurs fautifs.

«C’est vrai, ils conduisent moins vite et ils sont moins agressifs au volant, mais [le cannabis] affecte leur coordination, a indiqué Mme Valois. Ils ont de la difficulté à interpréter les distances et le temps de réaction est beaucoup plus long.»

Elle révèle que le cannabis est la drogue la plus retrouvée chez les conducteurs arrêtés dans la métropole. En 2012, les policiers du SPVM ont retrouvé la substance psychoactive dans 51 % des cas, une statistique qui témoigne de l’ampleur du phénomène à Montréal, a-t-elle indiqué.

Le SPVM prend d’ailleurs la situation au sérieux puisque l’organisation compte ajouter trois experts en reconnaissance de drogue à son équipe actuelle de 11 agents évaluateurs d’ici ce printemps.

Ces derniers sont les seules personnes pouvant soumettre un individu à un prélèvement sanguin pour déceler la présence de marijuana et mener à des accusations criminelles.

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Avis de l’Académie nationale de Pharmacie

L’Académie nationale de Pharmacie, ayant pris connaissance du projet ministériel d’expérimentation de salles de consommation contrôlée de drogues, a demandé à sa Commission des Substances vénéneuses et des Dopants d’analyser ce projet et de donner son avis qui a été adopté par le Conseil du 12 février 2014 et qui est présenté en séance plénière de l’Académie le 19 février 2014.

considérant :
– l’absence de garantie de qualité, d’identité et d’asepsie des produits injectés (« drogues de rue »),
– l’objectif qui est de venir en aide à ces patients et non d’entretenir leurs addictions,
– la non garantie d’éviter les contaminations par le VIH ou le VHC, la majorité des patients étant le plus souvent déjà contaminés,
– l’effet limité sur leur réinsertion dans le circuit sanitaire,
– l’absence de données concernant la responsabilité des médecins et des pouvoirs publics en cas de complication médicale ou d’actes délictueux commis sous l’emprise de la drogue injectée (accidents de la route, par exemple),
– l’absence de rigueur méthodologique et de critères d’évaluation de l’expérimentation envisagée,
– les rares études plutôt favorables à ce genre d’expérimentation concernant l’usage d’héroïne médicinale et non celui de « drogues de la rue » comme dans le cas présent,
– l’exemple de certains pays comme la Suède qui ont supprimé les salles d’injection en raison de leurs résultats peu convaincants,
– le nombre de centres de soins pour toxicomanes existant en France, avec 170 000 patients sous traitement substitutif,
– l’absence de concertation avec le monde médical et pharmaceutique à la recherche d’un consensus,

l’Académie nationale de Pharmacie émet un avis défavorable à l’expérimentation de salles d’injection contrôlée de « drogues de rue » telle qu’elle est actuellement définie dans le projet, et demande, pour une plus grande sécurité des patients, un renforcement des moyens alloués aux centres de soins pour toxicomanes et aux unités d’addictologie

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