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Date

12 novembre 2020

Cannabis : quand augmentation de la consommation rime avec légalisation

Une étude sur la consommation de produits stupéfiants chez les jeunes réveille les ardeurs des promoteurs de la légalisation du cannabis. Un combat qui se situe principalement chez les forces de gauche et d’extrême gauche, avec en tête d’affiche des personnalités telles que Benoît Hamon et Éric Cocquerel.

Publié ce jeudi par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies, en collaboration avec l’Union européenne, le rapport établit un constat alarmant pour la population française des 15-16 ans. Il relève une augmentation de 50 % de fumeurs entre 1995 et 2019.
De fait, 16 % des jeunes de cet âge disent avoir consommé du cannabis au moins une fois dans leur vie, contre 11 % en 1995. Au niveau de l’usage fréquent (une fois par mois), les jeunes Français culminent à la deuxième place avec un niveau quasiment deux fois supérieur à la moyenne européenne (12 % vs 7 %).

La stratégie prohibitionniste française de la lutte contre la consommation de stupéfiants se retrouve donc sous le feu des critiques. C’est l’occasion pour une partie de la gauche et de certains maires de droite de remettre sur la table la question de la légalisation du cannabis récréatif. À ce titre, Boris Ravignon, maire LR de Charleville-Mézières, se positionne en faveur de « la légalisation de la consommation récréative de cannabis ». En Bretagne, Laurent Loas, maire de la commune morbihanaise de Ploemeur, juge que « la politique répressive n’a plus aucune efficacité », dans les colonnes de Libération. Chez les écologistes, même refrain. Julien Bayou, candidat EELV aux élections régionales, milite pour « une question de santé publique »« Il faut avancer sur le cannabis thérapeutique et même expérimenter la légalisation du cannabis », martèle-t-il sur le plateau de BFM Paris, en septembre dernier.

Les arguments n’en restent pas moins bancals. Tout d’abord, il faudrait légaliser car la répression montre beaucoup de failles. Sophisme pur, car cela fonctionne de la même manière pour la cocaïne, les champignons hallucinogènes ou le LSD, et pourtant il n’est pas question de légaliser les drogues dites dures. Aussi, demain, devra-t-on légaliser le vol de vélo, puisque la police a tant de mal à l’endiguer ? L’autre argument tout aussi pernicieux est de faire la comparaison avec l’alcool. Tout le monde s’accorde pour dire que sa consommation outrancière est mauvaise pour la santé et développe de nombreux cancers. Mais le mettre sur le même pied d’égalité que le cannabis est un mensonge. L’effet recherché par la consommation occasionnelle de cannabis n’a rien à voir avec celui engendré par l’absorption d’un verre de vin à table ! Et ce qui diffère est bien évidemment l’effet recherché.

Plusieurs sont déjà tombés dans le panneau. Jean-Michel Aphatie, dont l’honnêteté n’a d’égale que sa profondeur d’esprit, se moque des opposants à la légalisation du cannabis : « La drogue est un poison qu’il faut combattre, écrivent ces élus Les Républicains opposés à la légalisation du cannabis. Les apéritifs, les digestifs, les vins rouges, blancs, rosés, sont aussi des poisons, de nombreux cancers en témoignent. Quand est-ce qu’on les interdit ? »

De plus, comme chacun sait, une “avancée sociale” en entraîne toujours une autre. À partir de la légalisation du cannabis thérapeutique, la gauche et les écolos demandent la légalisation du cannabis récréatif… Pour la prochaine étape, pourquoi pas les champignons hallucinogènes, comme dans certains États nord-américains ? Parler de “question de santé publique” quand on milite pour la légalisation du cannabis, c’est comme parler d’“ordre public” tout en voulant désarmer les policiers municipaux.

Source : Valeurs actuelles

« Ils transportaient 2 kg de cocaïne, les suspects libérés pour vices de procédure. »

Ouest-France le 4 novembre.

Deux jeunes Guyanais, âgés de 20 et 21 ans, ont été interceptés par la douane en gare d’Angers vendredi 30 octobre.

Conduits en rétention, ils ont subi des examens médicaux qui ont démontré qu’ils avaient ingéré des ovules de cocaïne en grande quantité.

Autrement dit, ces deux Guyanais étaient des passeurs de drogue.

Placés en garde à vue pendant quatre jours, les deux hommes ont expulsé par la voie naturelle les pochons remplis de cocaïne qu’ils avaient avalés : il y en avait près de deux kilos, d’une valeur marchande d’au moins 150 000 € !

Une belle prise pour les douanes, pas vrai ? Et un beau succès dans la lutte anti-drogue. C’est sans doute ce que vous pensez. Et moi aussi je le pensais.

Seulement voilà : devant le tribunal correctionnel d’Angers, les avocats des deux hommes ont fait valoir que leur interpellation par des douaniers à la descente du train était irrégulière car aucun délit n’était directement constaté à ce moment.

Impossible donc de retenir les éléments à charge mis à jour par l’enquête : le casier judiciaire d’un des prévenus, le passé pénal du père de l’amie des deux hommes, l’absence de titres de transport, la découverte des deux kilos de cocaïne… 
Le tribunal a tout annulé et les deux prévenus sont ressortis libres comme l’air.

Bien que nous n’ayons pas tous les éléments du dossier, ce qui s’est passé se laisse facilement deviner. Les forces de l’ordre et les douaniers ne peuvent interpeller quelqu’un que s’ils ont de bonnes raisons de penser que la personne a commis un délit ou un crime. Ce qui est tout à fait normal.

Et tout laisse penser que les douaniers n’ont, en effet, pas interpellé par hasard ces deux Guyanais. Ce n’est pas tous les jours que l’on voit la douane en gare d’Angers ! Ils avaient très probablement des informations leur permettant de savoir que ces hommes transportaient de la drogue en grande quantité.

Mais ils n’ont pas dû remplir correctement leur procès-verbal et, par conséquent, l’interpellation étant insuffisamment motivée aux yeux de la loi, le tribunal a été contraint d’annuler leur enquête.

C’est ce qu’on appelle un vice de procédure. Et c’est ce dont les avocats des criminels font leurs délices.

Un papier mal rempli, une signature oubliée, une erreur dans une date, et vous pouvez espérer faire annuler toute une procédure, en dépit des preuves accumulées contre votre client.

Bien évidemment, il est indispensable qu’il y ait des procédures et que ces procédures soient appliquées. La justice doit respecter certaines formes et donner aux personnes accusées la possibilité de se défendre, pour éviter autant que possible que des innocents soient condamnés.

Mais il y a un moment où les procédures deviennent tellement nombreuses et tellement compliquées qu’elles se transforment en une véritable aubaine pour les délinquants.

Malheureusement, c’est là où nous en sommes aujourd’hui. Les policiers, les gendarmes, de nombreux magistrats le disent depuis longtemps : la procédure pénale est devenue trop complexe, trop chronophage, les règles aboutissent parfois à des résultats absurdes et qui suscitent une indignation légitime.

La procédure pénale doit certes protéger les innocents, elle ne doit pas pour autant permettre aux criminels d’échapper au châtiment !

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