mais en l’affrontant résolument.
Pr. Jean Costentin
Dit très trivialement, « avec le cannabis ça pête de partout ».
Cette situation dramatique, qui continue de s’aggraver, doit beaucoup à des démagogues (nombreux en politique), à ses consommateurs (nombreux en France), à des « Rapetous » de la finance (dont l’avidité redouble), à des démolisseurs (qui ne s’aimant pas honnissent notre société et ses enfants) et à d’autres encore.
La décrépitude annoncée est là ; elle progresse. En nombre croissant des quartiers sont gangrénés par la drogue et les trafics ; cela gagne même les campagnes. Une guerre de gangs multiplie les crimes à l’arme blanche ou à la Kalachnicov. La cocaïne se répand et le cannabis est en expansion ; son abus s’installe chez des adolescents de plus en plus jeunes et se prolonge très au-delà de l’adolescence, faisant le lit pour de nouvelles drogues ayant une toxicité décuplée et même centuplée, anticipant l’arrivée du Fentanyl à l’origine de la crise des opioïdes qui a tué 100.000 américains l’an passé.
Une de mes formules antérieures me revient « Ne dormez pas tranquille, brave gens, ça pête de partout ».
Cette situation est l’aboutissement des démissions accumulées depuis Mai 1968, son « jouir sans limite » et son « interdiction d’interdire » avec leurs nombreuses conséquences néfastes pour notre Nation. Le pessimisme qu’elle suscite chez beaucoup d’entre nous n’est pas d’humeur, il est le constat qu’effectue tout citoyen lucide, pas encore intoxiqué par l’habitude, qui voit ce qu’il voit, qui le décrit et l’analyse. Ce qui l’amène à poser deux graves questions :
- A qui profitent ces crimes ?
- Quels en sont les auteurs ?
- Et pour ne pas se limiter à ces constats et interrogations, que faudrait-il faire pour contenir le fléau toxicomanique puis le faire régresser ?
Pourquoi la loi de 1970 qui prohibe le cannabis n’a-t-elle pas été appliquée ? Que sa rigueur primitive (jusqu’à un an de prison ou 4500 € d’amende) ait été jugée excessive par le monde judiciaire serait admissible s’il avait au moins prononcé des peines de sévérités intermédiaires par rapport au classement sans suite qu’elle choisit systématiquement ; supprimant les effets de dissuasion de cette loi de salubrité publique. - Ainsi, des contrevenants présentés à la justice sont, en dépit de multiples récidives, rapidement libérés et, goguenards, vont narguer la police.
Ne pouvant faire confiance à la justice pour agir sur le drame cannabique, l’État a déporté son centre d’intervention sur la police, en réduisant la sanction à une simple contravention, d’un montant de 200 €, en solde de tout compte. - Si cela parait « mieux que ne rien faire », ce n’est qu’en apparence, la majorité de ces amendes n’étant pas perçue.
S’émouvant de cette situation le Président de la République s’est fait pressant sur leur ecouvrement ; ce qui a fait s’étouffer d’indignation la Fédérations Française des Addictions, association grassement subventionnée par l’État et qui milite pour la légalisation du cannabis (cherchez l’erreur, et omprenez pourquoi les toxicomanies fleurissent en notre Nation).
En l’absence d’inscription de ces amendes sur un fichier électronique, consultable extemporanément par un officier de police judiciaire, l’infraction peut être réitérée à l’infini, au même prix, surtout si l’amende n’est pas perçue. Une mémoire permettrait de multiplier le montant de la contravention par le nombre de récidives, ce qui aurait une valeur préventive.
Au-delà d’un certain nombre de récidives (disons 3) le contrevenant, à l’instar du permis de conduire à points, devrait effectuer (à ses frais) un stage de deux jours, au cours duquel la loi lui serait rappelée et les principaux méfaits sanitaires et sociaux des toxicomanies enseignées. Au sortir de ce stage (comportant un contrôle des connaissances acquises) il serait soumis à un suivi médical régulier, comportant la recherche dans ses urines des cannabinoïdes et des autres drogues illicites.
La conduite sous l’empire du cannabis serait traquée au bord des routes, par la réalisation de tests salivaires. Leur positivité comporterait la suspension instantanée du permis de conduire et l’immobilisation du véhicule. Des prélèvements salivaires seront analysés à très court terme, visant à une confirmation qui prolongerait les mesures prises jusqu’à la comparution judiciaire. Le permis ne serait restitué qu’après le constat, par une analyse capillaire (dans les cheveux), de l’absence de la consommation de la drogue incriminée durant au moins trois mois (i.e. l’absence de la drogue dans les trois derniers centimètres de cheveux.
Les candidats au permis de conduire devraient subir préalablement à l’épreuve un examen médical qui comporterait un prélèvement d’urines à la recherche de drogues ou de leurs métabolites. Il en irait de même pour l’accès à certaines professions « sensibles /exposées » (dont il faudrait établir la liste ; par exemple médecins, infirmiers, éducateurs, enseignants, force de l’ordre, militaires, gardiens de prison, juges, pilotes d’avion et de véhicules à moteur, grutiers, métiers de surveillance d’installations dangereuses…
Pourquoi l’Éducation nationale, qui a vu monter le péril cannabique au cours des 50 dernières années, est-elle restée l’arme au pied ? Quel est le deus ex machina qui, au si long cours, a permis qu’elle laisse se développer, sans réagir, cette intoxication massive. Sa défaillance aboutit à ce désastre, qui fait des français les tout premiers consommateurs de cette drogue en Europe. Ses responsables devront être démasqués et neutralisés.
Cette absence nationale de prévention a même été déplorée par l’Observatoire Européen des Drogues et Toxicomanies (OEDT). Cette prévention relève pourtant d’un domaine prioritaire de l’Éducation nationale, concernée au premier chef par les méfaits de cette drogue sur les élèves qui lui sont confiés. Cette drogue de la « crétinisation » participe au pitoyable classement des élèves français dans le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) qui teste les compétences des élèves de 15 ans en lecture, sciences et mathématiques.
Alors que la France est parmi les nations qui consacrent de très importants moyens à l’éducation de ses jeunes (1 er Budget national), elle est reléguée au 27 ième rang de ce classement. Si le cannabis ne s’invitait pas dès le collège, parfois dès la classe de cinquième, et si tous les enseignants s’abstenaient d’en consommer, nous gagnerions mécaniquement un grand nombre de rangs dans ce classement.
Évidemment, la suite du cursus au Lycée en porte la marque, l’intoxication s’amplifiant. Cela est dissimulé par l’octroi quasi automatique du baccalauréat (91% de reçus, avec des mentions à la pelle). Ce sont ces
bacheliers qu’accueille l’Université, avec un taux énorme d’échec dans les premiers cycles ; avec souvent le choix de filières sans adéquation avec les besoins de la société.
Ils débouchent souvent sur « Pole emploi » imposant des reconversions dans des activités toutes autres que celles fantasmées, avec des regrets, des amertumes, des révoltes même, que la drogue apaisera…
Il n’y a pas d’économie de la drogue sans consommateurs ; il faut donc particulièrement les cibler :
- En mettant en place une prévention intense, résolue, permanente, mobilisant au premier chef l’Éducation nationale, tous les médias, en imposant le silence aux tenants de la légalisation de cette drogue, qui la banalisent et ruinent les efforts effectués par quelques-uns pour la prévention.
- En les « prenant au portefeuille », au point de tarir leur capacité financière leur permettant d’acquérir la drogue ; en s’assurant évidemment du règlement des amendes par tous moyens disponibles (retenues sur salaire, confiscations d’objets non indispensables à leur activité quand ils en exercent une. Les amendes perçues rapporteraient plus au budget de la Nation que les taxes d’un cannabis que l’État aurait légalisé, car le prix de cette légalisation serait à terme très élevé.
- En effectuant en diverses circonstances les recherches urinaires de cannabinoïdes, au collège, lors de visites médicales à l’infirmerie, idem au Lycée, puis à l’université, sur les lieux de travail, les compétitions sportives ;
- En bannissant les drogues des Technival et autres « rave parties »;
- En surveillant étroitement les livraisons à domicile des drogues par Uber et consorts C’est parce que le cannabis est illégal que l’on peut agir contre son expansion, et permettre que sa consommation ne rejoigne celle du tabac et de ses 13 millions de fumeurs et/ou celle de l’alcool et de ses 4,5 millions d’alcoolodépendants ; ces deux drogues licites sont chaque année en France responsables de 73.000 + 41.000 = 114.000 décès et de handicaps beaucoup plus nombreux.
Tout doit être mis en œuvre pour prévenir notre chute libre par le shoot libre avec le shit libre
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