Quelque 655 000 cas d’hypertension artérielle avant 75 ans « seraient liés à la consommation d’alcool excédant une moyenne de 10 verres par semaine en France métropolitaine », dont 624 000 hommes et 31 000 femmes, estime l’étude parue dans un bulletin épidémiologique hebdomadaire. Faute de données récentes sur la fréquence de l’hypertension Outremer, l’étude est limitée à la métropole.

 L'alcool est un facteur de risque important d'hypertension artérielle. © Salsabila Ariadina, Adobe Stock

 L’ALCOOL EST UN FACTEUR DE RISQUE IMPORTANT D’HYPERTENSION ARTÉRIELLE. © SALSABILA ARIADINA, ADOBE STOCK

La « différence importante » entre hommes et femmes résulte principalement, selon les chercheurs, de consommations d’alcool plus importantes des hommes par rapport aux femmes, mais aussi d’épisodes de binge drinking et d’alcoolisation massive plus fréquents chez les uns que chez les autres.

S’ils reconnaissent certaines limites méthodologiques à leur étude, ses auteurs la voient comme « une estimation a minima des cas d’hypertension artérielle attribuables à la consommation d’alcool qui s’avère très élevée, et fondée sur deux enquêtes robustes et représentatives de la population française, l’enquête avec examen de santé Esteban et le Baromètre de Santé publique France ».

Prévention et prise en charge de l’hypertension

Face à ces résultats, l’agence sanitaire insiste sur l’importance de la prévention de la consommation d’alcool mais aussi de la prise en charge de l’hypertension. L’alcool demeure l’un des premiers facteurs de risque de maladies et de décès en France, avec plus de 40 000 décès attribuables. En plus des risques cardiovasculaires et de cirrhose, la consommation de boissons alcoolisées augmente le risque de certains cancers.

« Si les Français ont réduit leur consommation d’alcool depuis trente ans, les niveaux de consommation restent très élevés (…) tant en population générale que parmi certaines sous-populations, comme les femmes enceintes », rappelle la directrice générale de Santé publique France, Caroline Semaille, dans un éditorial chapeautant ce bulletin épidémiologique.

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