Les trafics de cocaïne et d’ecstasy connaissent néanmoins une forte croissance, selon le service statistique ministériel de la sécurité intérieure.
Article rédigé par franceinfo avec AFP Publié le 03/12/2025
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Le cannabis reste la principale drogue vendue et consommée en France entre 2016 et 2024, selon un premier état des lieux publié mercredi 3 décembre par le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI). Et « de loin », note l’étude, qui relève que 78% des mis en cause en 2024 le sont en lien avec cette drogue, et qu’elle représente 92% des usages, rapporte le service statistique. Ensuite, « dans l’ordre, la cocaïne, l’héroïne et l’ecstasy-MDMA concernent le plus grand nombre de mis en cause ».
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« En 2024, 52 300 personnes ont été mises en cause pour trafic de stupéfiants et 290 400 personnes l’ont été pour usage de stupéfiants », des chiffres en hausse depuis 2016, relève le SSMSI. Il observe que « les évolutions » du trafic et de la consommation « sont très contrastées selon le stupéfiant concerné » : « le nombre de mis en cause pour trafic de cocaïne ou d’ecstasy croît beaucoup plus fortement que celui pour trafic de cannabis ou d’héroïne ». Et « le nombre de mis en cause pour usage d’au moins une des trois substances éligibles à une amende forfaitaire délictuelle, le cannabis, la cocaïne et l’ecstasy-MDMA, croît fortement, tandis qu’il enregistre une baisse pour l’héroïne ».
La consommation et le trafic de cannabis surtout présents en Ile-de-France
La consommation et le trafic de cannabis « sont particulièrement localisés » en Ile-de-France et dans les Bouches-du-Rhône, tandis que pour l’héroïne, le nord et l’est de la France sont concernés. Drogues de synthèse et crack sont davantage prisés à Paris et les ventes de cocaïne ont surtout lieu en Guyane, Martinique, sur le littoral méditerranéen ainsi que dans l’agglomération parisienne, selon l’étude.
« Les profils des mis en cause sont très différents selon le stupéfiant en question », souligne-t-il. Pour le trafic de cannabis, l’âge médian des personnes impliquées est de 21 ans, 22% sont des mineurs et « plus des trois quarts ont moins de 30 ans », note le SSMSI. Côté consommation aussi, « le cannabis et les drogues de synthèse sont associés aux mis en cause les plus jeunes ».
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