photo  mohamed merghou et wadie zoujami, deux cultivateurs de cannabis du rif. illégale, la production est dans les faits tolérée par les autorités, mais les profits vont davantage dans les poches des trafiquants et des grossistes que des paysans.

La prochaine légalisation de la production à usage thérapeutique pourrait sortir de « la zone grise » des milliers de cultivateurs. Mais vont-ils vraiment y gagner au change ?

La neige tombe en cette fin mars sur les hauteurs du Rif qui, aux beaux jours, se couvriront de plants de cannabis. Engoncé dans son manteau, Mohamed Merghou est pensif. Que va devenir Beni Mansour, son village, haut-lieu de la culture du kif comme on l’appelle au Maroc, après