• Il existe une augmentation du risque cardiovasculaire même à des niveaux de consommation jugés « faibles ».Il existe une augmentation du risque cardiovasculaire même à des niveaux de consommation jugés « faibles ».

La montée des températures et le soleil qui pointe annoncent l’arrivée des beaux jours avec leurs barbecues arrosés et leurs verres en terrasse. Pourtant, une nouvelle étude américaine nous met à nouveau en garde contre l’alcool et ses prétendues vertus pour la santé.

Alors que l’adage populaire « Un verre de vin par jour éloigne le médecin pour toujours » continue d’être discuté par la communauté scientifique, les conclusions d’une équipe de scientifiques américaine semblent tirer un trait sur cette croyance.

Ainsi, les chercheurs ont entrepris une vaste étude portant sur les données de 371 463 adultes (à partir d’une base de données biomédicales à grande échelle) âgés en moyenne de 57 ans et consommant en moyenne 9,2 verres d’alcool par semaine.

Conformément à des études antérieures, les résultats des analyses ont, dans un premier temps, montré que les buveurs « légers » à « modérés » présentaient le risque de maladie cardiaque le plus faible, suivis par les personnes qui s’abstenaient de boire.

Cependant, les scientifiques ont cette fois randomisé leur recherche en appliquant une nouvelle méthode appelée « randomisation mendélienne non linéaire », ce qui a permis d’aller plus loin dans les recherches.

Les gènes ne trompent pas

En effet, cette méthodologie utilise les variantes génétiques des participants afin de déterminer si le lien observé entre une exposition (alcool) et un résultat (maladie cardiovasculaire) est cohérent. Or, à la lumière de l’analyse génétique des échantillons des participants, il semblerait qu’il existe une augmentation du risque cardiovasculaire même à des niveaux de consommation jugés « faibles » par les recommandations nationales américaines (c’est-à-dire inférieurs à 14 verres par semaine pour les hommes et à 7 verres par semaine pour les femmes).

Rappelons que sur notre territoire, Santé publique France recommande de ne pas dépasser les 10 verres par semaines, quel que soit le sexe.

Les chercheurs ont également voulu prendre en compte les facteurs liés au mode de vie renseigné dans les données étudiées. Ils ont alors constaté que les buveurs légers à modérés avaient tendance à pratiquer davantage d’activité physique, à consommer davantage de légumes et à fumer moins que les personnes ne consommant pas d’alcool.

Ces conclusions suggèrent ainsi que les bienfaits supposés de la consommation d’alcool pourraient être attribués au mode de vie des « petits buveurs » et non à l’alcool en lui-même.

Ainsi, une consommation légère d’alcool n’aurait aucun effet bénéfique sur la santé cardiaque. Alors, avec l’arrivée des beaux jours, on n’oublie pas le nouvel adage de Santé publique France : « Pour votre santé, l’alcool c’est maximum deux verres par jour et pas tous les jours ! »

Sources :

« Association of Habitual Alcohol Intake With Risk of Cardiovascular Disease », JAMA Network Open, mars 2022.

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