Si vous suivez le défi janvier sans alcool (Dry January), alors sûrement en ressentez-vous les bénéfices. Si vous avez raté la ligne de départ le 1er janvier, il n’est pas trop tard pour tester votre mois zéro conso alcoolisée.

Dominique Salomez | Publié le28/01/2022Moins d’alcool, c’est aussi moins de nervosité, de stress, d’anxiété, d’irritabilité, plus d’estime de soi.Moins d’alcool, c’est aussi moins de nervosité, de stress, d’anxiété, d’irritabilité, plus d’estime de soi.

  • En France, selon une étude parue en janvier par la Ligue contre le cancer, près d’une personne sur trois ne respecterait pas les repères de consommation, s’exposant possiblement à des effets néfastes sur la santé. Il est recommandé de ne pas consommer plus de deux verres par jour, et ne pas boire tous les jours, qu’on soit un homme ou une femme.

– Quels sont les bénéfices à réduire ou arrêter sa consommation d’alcool ?

Arrêter ou réduire sa consommation permet d’avoir un meilleur sommeilmoins de maux de tête, de perdre du poids (l’alcool, c’est du sucre), de gagner en vitalité et même d’avoir meilleure mine. Moins d’alcool, c’est aussi moins de nervosité, de stress, d’anxiétéd’irritabilité, plus d’estime de soi. « Le moral et l’humeur sont meilleurs, l’attention et la concentration également », explique Olivier Cottencin, responsable du service d’addictologie à l’hôpital Fontan 2 de Lille.

Et à plus long terme ?

« En réduisant sa consommation d’alcool, on augmente de 40 % les chances de ne pas avoir de maladie cancéreuse ou cardiovasculaire », souligne Olivier Cottencin. L’alcool est en effet un facteur dans plus de 200 maladies et traumatismes (violences, accidents…)*. Sept formes de cancers ont un lien avéré avec sa consommation : la bouche, le pharynx, le larynx, l’œsophage, le côlon-rectum, le foie et le sein. On réduit aussi le risque de développer « un trouble avec la consommation d’alcool qui peut être léger, modéré, sévère ou très sévère (dépendance) ».

>> Pour mesurer votre consommation et les risques associés : alcoometre.fr. Pour tous renseignements ou besoin d’aide : Alcool info service

Changer les habitudes pour réduire sa consommation

– Repérer dans la semaine, les occasions où moments où on l’on sera tenté de partager un verre d’alcool et déterminer les moments où on privilégiera un soft.

– Apprendre à décliner un verre et lancer le sujet avec votre entourage : « Non merci ! J’ai arrêté de boire… tous les jours »

– Avoir sur soi une petite bouteille d’eau.

– Ne pas se désaltérer ou calmer une soif avec un verre d’alcool, même avec une bière aussi rafraîchissante soit-elle, mais boire un verre d’eau au début et régulièrement au cours d’un apéro ou repas.

– Découvrir de nouvelles saveurs : choisir de bon jus de fruits, des jus pressés, des jus de légumes dont la gamme s’étoffe, le kéfir de fruits, les eaux pétillantes agrémentées de sirop dont le choix est large. Retrouvez notre article sur les propositions sans alcool et peu sucrées.

– Se donner rendez-vous dans un salon de thé plutôt qu’un bar.

– Organiser des rendez-vous différents (sport, marche, activités ludiques…) entre amis plutôt que de se donner rendez-vous autour d’un verre.

Se renseigner, se faire accompagner

– N’hésitez pas à prendre rendez-vous avec votre médecin généraliste. Surtout vous n’avez pas consulté depuis longtemps.

– Vous pouvez aussi vous rapprocher du centre de soins et d’accompagnement de prévention en addictologie (CSAPA) près de chez vous. Il en existe plus d’une quarantaine dans la région. Ils accueillent, informent, orientent, assurent une prise en charge des personnes ayant un trouble léger, modéré ou sévère en lien avec la consommation d’alcool.

– Le site internet alcool-info-service.fr où trouver une mine d’informations,de conseils et où faire un bilan de sa consommation.

– Le service téléphonique 0 980 980 930 (anonyme et non surtaxé) est ouvert de 8 heures à 2 heures 7 jours sur 7. Un service de chat est ouvert de 14 heures à minuit du lundi au dimanche.

Source