Observatoire français des drogues et des toxicomanies

Synthèse

Première substance en cause dans les saisies et les interpellations de trafiquants

… mais des saisies de cannabis en baisse depuis 2004

En 2009, les saisies de cannabis représentent 59 614 kg, volume en baisse par rapport à 2008 (- 20 %).  L’année 2004 reste l’année record des volumes de cannabis saisis avec 107 748 kg.

Les saisies de cannabis sont constituées à 94 % de résine de cannabis, 5,8 % d’herbe ; les quantités saisies de pieds, graines ou huile de cannabis sont comparativement très faibles [1].

Et des interpellations pour trafic en baisse

Globalement, en 2009, 70 % des interpellations pour trafic (usage-revente, trafic local ou trafic international) concernent du cannabis ; comme pour l’usage, il s’agit du produit le plus fréquent, sauf pour le trafic international, dominé par la cocaïne.

Avec 15 258 interpellations pour trafic de cannabis, l’année 2009 enregistre une baisse sensible par rapport à 2008 (- 22,5 %).

Modes d’approvisionnement en cannabis des jeunes : données déclaratives

Parmi les fumeurs de cannabis au cours de l’année, les garçons sont plus nombreux que les filles à déclarer « généralement » l’acheter (49,9 % vs 33,3 %) ou le cultiver (12,4 % vs4,5 %) ; ces dernières sont en revanche plus nombreuses à se le faire offrir (77,2 % vs60,4 %). Ces réponses ne sont pas exclusives : un consommateur peut en effet alterner ces modes d’approvisionnement suivant les opportunités. Néanmoins, les parts d’autoculture et d’achat croissent avec la fréquence d’usage, tandis que celle du don diminue. Ainsi, 85,9 % des fumeurs quotidiens déclarent ordinairement acheter leur cannabis et ce quel que soit le sexe, 31,4 % le cultiver eux-mêmes, mais 34,1 % disent encore se le procurer gracieusement, ce dernier mode d’approvisionnement concernant toujours principalement les jeunes filles (45,0 % vs 29,9 %) [2].

La hiérarchie de ces modes d’approvisionnement, de même que les niveaux, apparaissent proches de ceux observés en population adulte [3].

Observations locales

Le cannabis, qu’il se présente sous la forme d’herbe ou de résine, est un produit très disponible en France. On a assisté au cours des décennies précédentes à la banalisation de cette substance, laquelle touche désormais les milieux sociaux les plus divers. S’agissant de la disponibilité des différentes formes de cannabis, de nombreux observateurs rapportent une hausse de la disponibilité de l’herbe, qui s’expliquerait notamment par le développement de l’autoproduction qui consiste pour les usagers à assurer eux-mêmes la culture du chanvre. [4] Source